Dimanche 22 mars : 4° dimanche de Carême

Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons… Tiré de l’Evangile

La Bible nous rapporte que 500 ans avant la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ, le peuple hébreux était retenu captif à Babylone. Là-bas les païens leur demandaient de chanter des cantiques de leur pays. En pleurant, ils répondaient : Comment donc pourrions nous chanter les cantiques du Seigneur dans une terre étrangère ? Ne ressentons pas aujourd’hui la même chose avec ce dimanche de laetare qui voudrait nous pousser à la joie ? Comment nous réjouir aujourd’hui avec l’Eglise quand beaucoup souffrent, quand nous sommes confinés ? Quand on ne peut pas assister aux offices, et devons envisager une année sans la semaine sainte ? C’est triste de lire le récit de la multiplication des pains, image de l’Eucharistie alors qu’on ne pourra sans doute pas accomplir ni sa confession ni sa communion pascale !

Sans prétendre répondre au grand mystère des misères de cette terre, je remarque tout de même que, dans la vie, les épreuves peuvent être l’occasion d’une générosité exceptionnelle ! N’est-ce pas devant l’horreur de la bataille de Solférino qu’Henri Dunant fonda la Croix-Rouge ? N’est-ce pas devant un homme qui n’avait jamais osé confesser ses péchés à un prêtre que saint Vincent de Paul se résolut à devenir un saint ? N’est-ce pas en constatant de conduites légères chez les prêtres de son pèlerinage de Rome, que sainte Thérèse comprit combien il était important de prier et de s’offrir pour la sanctification des prêtres ? Et si le Seigneur nous attendait là ? Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons…

Pratique : Prions pour que des générosités nouvelles se lèvent