Jeudi 3 novembre : de la férie

Visiter un cimetière nous remplit de sagesse, n’est-ce pas ? Bien des choses que nous désirons fortement, ou au contraire, qui nous semblent impossibles à supporter, paraissent bien futiles devant une tombe… Nous franchirons un jour nous-mêmes cette mystérieuse porte de la mort, et nous entendrons alors la franche question évangélique : rends compte de ta gestion ! Quelle sera la sentence ? Si d’autres sont au purgatoire, pourquoi y échapperais-je moi-même ? Impossible de répondre à cette question puisque le Seigneur s’est réservé ce jugement. Mais ce que nous savons, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir fait de grandes choses pour aller tout droit au ciel, mais il faut avoir été fidèle à son devoir quotidien.

Saint Grégoire le grand a consacré le quatrième livre de ses dialogues au sort des âmes après la mort. Il nous y raconte l’histoire touchante de Mursa, la petite servante (Dialogues IV, 17) : celle-ci vit en songe la Vierge Marie entourée de petites filles de son âge. La sainte Vierge lui demanda si cela lui plairait de venir vivre avec Elle. Mursa répondit qu’elle le voulait bien. La Vierge demanda alors, pendant un mois, de ne pas se comporter de façon superficielle, ni perdre son temps. Ce que fit Mursa bien fidèlement. Un mois après, elle tomba malade, puis revit la sainte Vierge qui l’invita à venir auprès d’elle. Mursa mourut en disant ces simples paroles : Volontiers, bienheureuse Vierge, je viens ! Volontiers bienheureuse Vierge, je viens !

Pratique : Aujourd’hui nous éviterons toute superficialité et perte de temps.