Dimanche 5 avril : Dimanche des Rameaux

Avec le dimanche des rameaux, nous entrons maintenant dans la semaine sainte. Pour chacun des jours de cette semaine, vous aurez un bref commentaire liturgique suivi du mot spirituel.

Commentaire liturgique:

La cérémonie de ce jour comporte clairement deux parties. D’abord la bénédiction des rameaux et la procession. Cette cérémonie glorieuse, pratiquée à Jérusalem au 5° siècle, selon le récit d’Ethérie, la pèlerine bordelaise, a été conservée jusqu’à nous. Les fidèles sont invités à prendre un rameau dans la main et faire la procession, car ils font partie de ceux qui reconnaissent le Seigneur et veulent le glorifier. Ils garderont ce rameau à la main pendant le récit de la Passion, car ils savent que la gloire de Jésus se manifeste particulièrement là. Ils muniront les crucifix de leur maisons de ces rameaux pour les protéger et se souvenir que le Seigneur doit être loué toute l’année ! La deuxième partie comporte la Messe et la lecture de la Passion. C’est une cérémonie douloureuse, où l’on veillera à bien écouter le récit de la Passion, tellement marquant. Que ce jour soit l’occasion pour nous de promettre au Seigneur d’accueillir l’amour qu’il nous indique par son sang versé.

Mot spirituel:

Voici que ton roi vient à toi plein de douceur !

Je ne sais pas si vous avez fait votre communion solennelle, ou profession de foi, comme on dit aujourd’hui ? Cette cérémonie qui sort de l’ordinaire, précédée d’une petite retraite, où l’on revêt un aube blanche et où l’on promet qu’on suivra Jésus tous les jours de sa vie… Souvent je me suis dit que l’enfant qui fait cette promesse connaît bien peu la vie ! Il n’a pas expérimenté encore la lâcheté qui peut être la notre parfois, la déception que peuvent nous causer les autres, la violence aussi de la sensualité qui nous habite tous… Et pourtant cette promesse reste belle et on s’en souvient encore des années après, comme une journée de lumière où l’on était proche de la beauté vraie…

Le jour des Rameaux, il me semble que Jésus fait vivre la même chose aux apôtres et à la foule qui le suivait. Il organise une mise en scène parfaite, entrant solennellement dans Jérusalem, tout comme le roi David, montant un âne ! Et tout le monde l’acclame, comment n’aimerait on pas celui qui répandit les miracles et les paroles de lumière ? Et Jésus est heureux de la louange des apôtres, des simples fidèles et des enfants… Même si Il sait que tous en resteront pas fidèles quand la Croix se profilera à l’horizon… Peu importe ! Ces moments de grâces marqueront les assistants pour la vie !

Profitons bien de cette belle fête pour prier le Seigneur de tout notre cœur, le remercier de sa bonté et humblement lui demander la fidélité ! Voici que ton roi vient à toi plein de douceur !

Pratique : Relire l’évangile de l’entrée de Jésus à Jérusalem

Samedi 4 avril : Samedi de la Passion

Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, mon serviteur sera aussi. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Tiré de l’Evangile du jour.

On voit souvent qu’un mère qui a un enfant difficile s’y attache tout particulièrement. C’est qu’elle sait ce qui lui en a couté de l’élever ! Elle sait les dévouements cachés, les échecs déprimants, les moments d’angoisse et de prière… Son cœur s’est agrandi dans la difficulté et les épreuves et son amour est devenu plus pur.

C’est dire combien la sainte Vierge doit nous aimer depuis le Ciel ! Nous lui avons couté tellement cher… Il a fallu qu’elle porte la Passion douloureuse, qu’elle accompagne toutes les souffrances de son Fils, qu’elle soit au pied de la Croix, offrant son enfant pour le salut du monde. Jésus souligne cet amour immense de Marie en lui montrant saint Jean et lui disant Voici ton fils !

Une ancienne légende chrétienne nous dit que Marie se tenait à la droite de la Croix de Jésus, et du coté du bon larron. L’amour de Marie était si grand et sa prière si profonde qu’elle aurait obtenu sa conversion. Ce brigand qui déclarera que le supplice est juste pour lui, au regard de ce qu’il a commis, mais qui se tournera de manière merveilleuse vers le Seigneur pour demander et obtenir le pardon…

N’oublions jamais que nous avons un mère dans le Ciel, toute prête à intercéder pour nous, toute puissante auprès de Dieu et qui ne sera jamais repoussé par la laideur de nos fautes, bien au contraire !

Pratique : Gardons aujourd’hui la pensée de Marie au pied de la Croix

Vendredi 3 avril : Vendredi de la Passion

il vaut mieux pour vous qu’un seul homme meure pour le peuple… Tiré de l’Evangile du jour.

En ce vendredi de la Passion, prenons le temps de méditer les dernières paroles de Jésus sur la Croix. on en compte traditionnellement sept.

Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ! Cette parole est typique du Sacré-Cœur de Jésus. Elle montre bien que le pardon des péchés le préoccupait essentiellement. Mais elle reflète aussi son indulgence vis-à-vis des hommes…

En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis Alors que le bon larron vient de reconnaître qu’il est châtié justement (qu’avait-il pu faire ? On ne le sait pas…), il lui suffit de demander le salut à Jésus pour l’obtenir… Avis à ceux qui doutent de la miséricorde de Dieu pour eux…

Femme, voici ton fils ! Voici ta mère ! A travers saint Jean, Jésus demande à la sainte Vierge de s’occuper de toute l’humanité de manière particulière. Et tous les hommes sont appelés à se confier à la bonté maternelle de Marie.  

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Voilà le poids des péchés encore rappelé… Ces péchés qui sont un abandon de Dieu.

J’ai soif ! Mère Teresa comprit cette parole de Jésus comme l’expression de sa soif des âmes. Que pouvait vouloir Jésus sinon ce salut ?

Tout est achevé ! A ce moment, Jésus proclame Il a donné aux hommes le témoignage qu’Il devait donner. L’écouterons nous ?

Père, entre tes mains je remets mon esprit ! La dernière parole est pour le Père. Et nous espérons nous aussi, un jour, nous rendre dans sa maison auprès de Lui.

Dans toutes ces dernière paroles de Jésus, on voit combien le pardon des péchés tient une grande place… Tel était le témoignage que le Seigneur à fait pour nous !

Pratique : Relisons posément ces sept paroles.

Jeudi 2 avril : Jeudi de la Passion

beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu’elle a beaucoup aimé. Tiré de l’Evangile du jour.

Sainte Bernadette disait souvent que la lecture du récit de la Passion du Christ l’avait toujours touché bien plus que tous les sermons qu’elle avait pu entendre sur ce thème… Beaucoup de saint ont remarqué la même chose, il y a une grâce spéciale attachée à ce récit, et c’est à la portée de tous ceux qui possèdent une Bible ! Pourquoi ne pas prendre un peu de notre temps pour lire ces parole sacrées et chargées de grâce ?

Il se passerait sans doute pour nous la même chose qu’on lit dans l’Evangile. Saint Pierre croise le regard de Jésus et il se met à pleurer son reniement. Le bon larron qui devait insulter notre Seigneur tout comme son comparse, se tourne d’un coup vers Jésus et Lui demande de le suivre dans son Royaume. Le centurion au pied de la Croix s’exclame Vraiment celui-ci était le Fils de Dieu ! La foule qui se trouvait là s’en retourna à Jérusalem en se frappant la poitrine, nous dit saint Luc ! Et même après la Pentecôte, quand saint Pierre rappelle aux juifs présent qu’ils ont crucifié le Seigneur, ils eurent, nous dit la Bible, le cœur transpercé ! Une des plus belles grâces cachée de la Passion de Jésus, c’est donc ce cœur transpercé, c’est la grâce de la contrition, du regret sincère de ses péchés ! Si nous manquons d’amour pour Dieu, allons donc le chercher là où Il l’a placé, dans sa Passion ! Là se trouve l’amour vrai ! Beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu’elle a beaucoup aimé.

Pratique : Lire un passage de la Passion de Jésus

Mercredi 1er Avril : Mercredi de la Passion

Vous qui me délivrez de mes ennemis furieux, vous m’élèverez au-dessus de ceux qui se dressent contre moi ; Seigneur, vous m’arracherez des mains de l’homme inique.tiré de la liturgie du jour.

Tous les théologiens sont d’accord là-dessus, Jésus aurait pu s’y prendre autrement pour sauver le monde ! Autrement que par la Passion douloureuse, autrement que par cette humiliation, autrement que par tout ce sang versé… Alors pourquoi cette avalanche de souffrances ?

Saint Thomas d’Aquin, toujours aussi lumineux,  nous réponds d’abord que la Passion manifeste parfaitement l’amour de Dieu pour les hommes. De ce jour, les hommes savent jusqu’où Dieu peut aller pour eux. Combien de saint ont médité cette Passion avec des larmes de reconnaissance pour l’amour qui nous était donné ! Tel le saint Curé d’Ars qui disait souvent : Nos fautes sont des grains de sable à côté de la grande montagne des miséricordes de Dieu… Tous ceux qui souffrent sur la terre, de maux grands ou petits peuvent aussi se souvenir que Jésus est passé avant eux et à porté toutes les souffrances humaines à travers la sienne… Dans les autres raisons que Saint Thomas expose, une autre retiendra encore notre attention. Grâce à la Passion, les hommes peuvent comprendre la gravité du péché et la puissance de la grâce de Dieu. C’est cette même grâce qui agit à chaque confession pour noyer tous les péchés que nous apportons humblement au Seigneur. Vous qui me délivrez de mes ennemis furieux, vous m’élèverez au-dessus de ceux qui se dressent contre moi. Seigneur, vous m’arracherez des mains de l’homme inique !

Pratique : Recommandons au Seigneur ceux qui sont dans la souffrance.

Mardi 31 mars : Mardi de la Passion

Rends-moi justice, ô Dieu… délivre-moi de l’homme de fraude et d’iniquité ! Tiré de la liturgie du jour.

La Passion de Jésus commence par l’agonie au jardin des oliviers. Des générations de chrétiens ont été saisis par l’image de Jésus prostré de tout son long par terre sous le poids de l’angoisse… Et que dire de ses paroles à son Père ? Père, si cela est possible, que cette coupe passe loin de moi… Et celles à ses apôtres : Vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ?

Il me semble que la coupe de Jésus, sa grande souffrance, était les péchés des hommes bien d’avantage que les horreurs du chemin de Croix. Quand Jésus parle des sévices de sa Passion à venir avec les apôtres, il ne semble pas manifester une émotion extraordinaire. Mais remarquez que, même juste avant l’agonie, c’est aux péchés que Jésus réagit le plus avec tristesse ! Face à la critique de sainte Marie Madeleine qui verse son parfum, Jésus proteste. Il souligne la trahison de Judas, le reniement de saint Pierre, l’abandon des apôtres pendant la Passion et déjà dans le jardin… Alors on comprend l’agonie douloureuse, car il s’agit là de porter tous les péchés du monde ! c’est comme une gigantesque absolution de tous les hommes que Jésus est en train de gagner…

Pascal écrivait que Jésus est en agonie jusqu’à la fin du monde, Il ne faut pas dormir en ce temps là ! Ne dormons pas en face de Jésus à l’agonie… Demandons surtout pardon pour nos péchés. Rends-moi justice, ô Dieu… délivre-moi de l’homme de fraude et d’iniquité !

Pratique : récitons l’acte de contrition

Lundi 30 mars : Lundi de la Passion

Nous vous en prions, Seigneur, sanctifiez nos jeûnes, et accordez-nous, dans votre bonté, le pardon de toutes nos fautes. Tiré de la liturgie de la Messe.

Dans cette semaine de la Passion, nous allons parler des liens, nombreux, entre la Passion de Jésus et le sacrement de Pénitence…

Jésus parlait souvent aux apôtres de sa Passion qui allait venir. Il a beaucoup attendu son heure, où il rendrait témoignage. De même il a beaucoup parlé du pardon des péchés des hommes et l’a beaucoup désiré. Quelques indices nous le manifestent clairement. Alors que Jésus ne baptisait pas Lui-même, ni ne confirmait, ne donnait pas d’Extrême Onction ni ne mariait, alors qu’Il attendra le jeudi-saint pour donner l’Eucharistie et l’ordination à ses apôtres, Jésus ne pourra attendre pour accorder le pardon des péchés ! Il pardonne au paralytique, Il pardonne à la femme adultère, Il pardonne à celle qui vient pleurer à ses pieds chez le pharisien ! Remarquez que déjà du temps de Jésus, les femmes se confessaient plus que les hommes…

Jésus insistera encore auprès de ses apôtres le soir de la Résurrection, Il soufflera sur eux, en disant, recevez le Saint-Esprit, ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils seront pardonnés, ceux à qui vous les retiendrez, il leur seront retenus ! Peut-on être plus clair ?

Je vous dit que Jésus n’attends que cela ! Ce n’est pas de mettre les mains dans le cambouis de nos péchés qui Lui fait peur, c’est simplement que nous Lui fermions la porte ! Aujourd’hui L’Eglise vous fait clairement demander : Nous vous en prions, Seigneur, sanctifiez nos jeûnes, et accordez-nous, dans votre bonté, le pardon de toutes nos fautes.

Pratique : N’oublions pas de nous unir en esprit à une Messe célébrée aujourd’hui

Dimanche 29 mars : 1er dimanche de la Passion

Salut, ô Croix, unique espérance ! En ces jours de la Passion, accrois la grâce chez les justes, efface le crime des coupables. Tiré de l’hymne « Vexilla Regis » du temps de la Passion

Avec ce dimanche, nous entrons dans le temps de la Passion, temps où nous méditons particulièrement les souffrances du Seigneur. Et l’Eglise parle, elle s’exprime à travers les magnifiques symboles de la liturgie. Ainsi, selon une ancienne coutume, on voile de violet les statues des saints et les Croix, mais on laisse apparentes les stations du chemin de la Croix. On retire aussi dans les offices les gloria Patri, manifestation explicite de la gloire de Dieu, voilée en ces jours. Selon la belle expression de Dom Pius Parsch, l’Eglise prend le voile des veuves… Mais pourquoi voiler les Croix me direz-vous ? Ces Croix voilées viennent d’un temps où les Croix étaient souvent d’or, sans Christ, garnies de pierres précieuses. Ces Croix glorieuses évoquaient le triomphe du Seigneur, d’où la nécessité de les voiler en ce temps dramatique…

Ils prirent donc des pierres, pour les jeter sur lui…

L’Evangile d’aujourd’hui est d’une brutalité qui nous effraie . Mais imaginez un peu la scène ! Ces juifs devant notre Seigneur l’insultent copieusement, n’avons nous pas raison de dire que tu es un samaritain et un possédé ! Et en conclusion ramassent froidement des pierres dans le but de lapider notre doux Maître ! Pourquoi cette haine ?

Mais pourtant Jésus vient avec une grande noblesse, dit des paroles profondes de vérité, et fait des miracles de bonté ! Ne devrait-Il pas être accueilli par tous les hommes ? C’est bien naïf de le penser… En fait c’est toujours le contraire qui se passe ! Quand on prêche le message de salut aux hommes, leur réponse est d’abord : Combien cela va me coûter ? Et s’ils sont trop attachés à leurs défauts et leur mauvaise conduite, la réaction suivante est détruisons ce qui est un reproche vivant pour nous !

La Passion de Jésus est tout sauf un évènement doucereux, c’est un combat contre le mal et sa violence, combat auquel nous devons prendre part avec lucidité et sans aucune méchanceté ! Mais écartons tout de suite les illusions pacifistes, puériles et décalées… Ils prirent donc des pierres, pour les jeter sur lui…

Pratique : Méditons la Passion de Jésus quelques instants

Samedi 28 mars : De la férie

Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, dit le Seigneur, et vous qui n’avez point d’argent, venez et buvez avec joie. Tiré de la liturgie du jour.

Pour clore ce chapitre de la réparation de nos péchés, il me reste à vous parler des Indulgences. De quoi s’agit-il ? Du pouvoir qu’à l’Eglise d’attribuer à un effort ou une prière, une valeur plus grande de purification des péchés. Ainsi l’Eglise attribue une indulgence plénière (capable d’obtenir la purification de tous nos péchés si elle est gagnée plénière) à celui qui récite le chapelet dans une église ou adore le très saint sacrement pendant une demi-heure au moins. Ces indulgences sont donc vraiment précieuses et elles nous aident fortement dans notre effort de purification des péchés ! Les anciens y étaient très attachés.

L’histoire nous rapporte cependant que Luther fut scandalisé devant la prédication du dominicain Tetzel. Celui-ci collectait les dons pour bâtir la basilique saint Pierre à Rome, et, pour l’occasion, une indulgence était accordée aux fidèles qui donnaient leur obole. Les protestant reprochent encore aujourd’hui aux catholiques cette doctrine des indulgences… Des excès ont évidement pu exister au cours de l’histoire, mais on ne voit pas bien pourquoi un don d’argent, gagné par son travail, pour bâtir une église, ne pourrait pas être valorisé devant Dieu ? Notre Seigneur n’a-t-il pas loué la vieille femme qui venait déposer deux pièces dans le trésor du temple ? Tout comme il conseillait aux pharisiens de donner aux pauvres pour obtenir la pureté intérieure… Ne craignons pas de Pratiquer ces indulgences, comme un cadeau du Ciel qui nous est gratuitement proposé ! Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, dit le Seigneur, et vous qui n’avez point d’argent, venez et buvez avec joie.

Pratique : Pensons à prier pour tous les pauvres

Vendredi 27 mars : De la férie

Le Seigneur voyant pleurer les sœurs de Lazare près du sépulcre pleura lui-même en présence des Juifs et s’écria : Lazare, viens dehors ! Tiré de la liturgie du jour.

L’Evangile d’aujourd’hui est le magnifique épisode de la résurrection de Lazare. C’est la prière de ses sœurs, Marthe et Marie, qui pousse Jésus à accomplir ce miracle. Et c’est l’occasion aussi pour moi de vous pousser à faire réparation, pas simplement pour vos péchés personnels, mais aussi, par charité, pour ceux de vos frères !

Nous avons en effet cette belle capacité, par l’union qui existe entre nous, de pouvoir porter les fardeaux les uns des autres. On peut donc réparer pour les autres ! Le saint curé d’Ars était bien connu pour cela. Un jour, un de ses confrères prêtres fut un peu scandalisé d’apprendre qu’un pécheur depuis de longues années était venu se confesser chez le saint curé, mais n’avait reçu qu’une légère pénitence. Il vint en faire le reproche au saint curé d’Ars qui lui répondit, Que voulez vous ? Ils viennent de si loin… Alors j’ai une coutume : Je fais le principal de la pénitence, et leur laisse le reste ! Et chez le saint curé ces mots n’étaient certainement pas des mots en l’air ! Heureux fidèles dont le pasteur veille ainsi sur eux !
Les raisons de réparer sont innombrables de nos jours : oubli et mépris de Dieu, égoïsme, sensualité s’affichent partout et de manière revendiquée ! Pensons, au moins, à pleurer les fautes de notre famille proche, et, sans rien dire, à pratiquer ainsi une douce charité.
Le Seigneur voyant pleurer les sœurs de Lazare près du sépulcre pleura lui-même en présence des Juifs et s’écria : Lazare, viens dehors !

Pratique : Un sacrifice pour réparer une faute constatée dans la journée, chez soi ou chez  les autres.