Mercredi 8 mai : De la férie

Pas de fête aujourd’hui, mais se fêtait très anciennement en ce jour l’apparition de saint Michel Archange au mont Gargan. Saint Michel serait apparu au début du 6° siècle dans les Pouilles, sur une montagne proche de la ville de Siponto. La dévotion à saint Michel Archange était très vive dans les anciens temps, notamment chez les Francs qui voyaient en lui un saint patron particulier. L’offertoire de la Messe des défunts donne un rôle surprenant à saint Michel: celui d’accompagner les âmes des défunts vers le paradis. Vous avez d’ailleurs tous certainement déjà vu un tableau montrant saint Michel avec une balance et en train de trier les âmes du purgatoire! Demandons donc simplement à saint Michel en ce jour la grâce des grâces: celle d’aller un jour au Paradis!

Pratique: La dévotion envers notre saint patron

Mardi 7 mai : Saint Stanislas

Saint Stanislas naquit à Scepanow près de Cracovie en Pologne, l’an 1030, de parents nobles et pieux. Très brillant, il fut désigné par l’évêque comme chanoine et prédicateur de sa cathédrale. Bientôt il succéda à ce prélat comme évêque de Cracovie en 1072. Il repris fortement le roi Boleslas de l’époque pour son libertinage et finit par le priver de la communion eucharistique. En fureur, le roi le tua de ses propres mains le 08 mai 1097 dans l’église même ou le prélat célébrait le saint Sacrifice de la Messe. Plus tard Boleslas se convertira, et saint Stanislas deviendra le patron de la Pologne. Stanislas fait partie de ces saint évêques qui payèrent de leur vie leur fidélité à l’Evangile et à la vérité.

Il n’est pas facile d’être héroïque à ce point surtout quand on a des responsabilités… Cependant l’histoire retient ceux-là comme les vraies lumière de notre monde, et ceux qui en portent l’espoir ! Avant d’espérer vivre l’héroïsme, commençons déjà a être honnêtes avec notre devoir quotidien !

Pratique : Pourquoi ne pas réciter cette belle prière du Cardinal Verdier:

O Esprit-Saint, Amour du Père et du Fils, inspirez-moi toujours ce que je dois penser, ce que je dois dire, comment je dois le dire, ce que je dois taire, ce que je dois écrire, comment je dois agir, ce que je dois faire, pour procurer votre gloire, le bien des âmes et ma propre sanctification. O Jésus, toute ma confiance est en vous. Cardinal Verdier

Lundi 6 mai : De la férie

Profitons des jours sans saint fêté pour parler de la spiritualité propre au temps pascal. Évoquons tout d’abord la joie… Toutes les Messes du temps pascal sont remplies de joie: On multiplie les alléluias et les chants joyeux. L’Eglise veut nous voir joyeux à la suite du grand mystère de Pâques que nous venons de fêter.

Mais cette joie est-elle raisonnable ? Quand de partout les médias nous parlent de crise, de drames, de difficultés est-ce raisonnable de se réjouir? Certainement oui. Parce que la résurrection du Seigneur n’est pas simplement un évènement passé que l’on commémore. Jésus qui ressuscite, c’est le mal et la mort qui sont vaincus, c’est l’amour de Dieu qui nous est promis, c’est un  nouveau départ offert à tous ceux qui veulent en profiter. Nous avons alors un immense réservoir d’amour au dessus de nos têtes. Nous sommes accompagnés par le Seigneur sur les chemins difficiles de cette vie. Nous sommes conduits par Lui vers le Royaume, la maison du Père. Que de raisons d’être heureux! Revenons souvent à ce bonheur profond, et n’hésitons pas à le laisser transparaître…

Pratique: Soyons disponible aux autres

Dimanche 5 mai : 2° dimanche après Pâques

Notre dimanche est couramment appelé dimanche du Bon Pasteur, car dans l’Evangile de la Messe, Jésus se présente sous cette image du Bon Pasteur. Dans l’Evangile Jésus précise qu’il existe des bons et des mauvais pasteurs… La différence ? C’est que le bon est prêt à donner sa vie pour les brebis parce qu’il les aime comme sa propre famille. Ce n’est pas le cas du mauvais.

Jésus, Lui, nous dit qu’il est un bon pasteur pour nous. Et Il nous révèle alors qu’il nous aime de cet amour là… Incroyable annonce ! Dans les catacombes romaines chrétiennes, le Bon Pasteur est la manière la plus courante de représenter Jésus. Sans doute parce que les premiers chrétiens avaient une reconnaissance infinie envers le Seigneur d’être venu pour eux, de les avoir sorti de leur paganisme et les avoir choisis comme ses enfants. Eux savaient remercier le Seigneur et être fidèle jusqu’au bout… Saurions-nous faire de même?

Pratique: être, au quotidien, un bon pasteur pour ceux qui nous sont confiés.

Samedi 4 mai: sainte Monique

Avec sainte Monique, nous célébrons l’amour maternel élevé à ses sommets par la grâce du Christ. Si vous voulez lire de bien belles choses, n’hésitez pas à lire le chapitre 9 des confessions de saint Augustin où il relate la vie et la grande âme de sa mère ! Monique naquit à Tagaste, dans le nord de l’Afrique, vers 331, de parents chrétiens. Mariée à Patricius, un païen de caractère difficile, elle toucha puis convertit son mari par sa douceur. Elle eut trois enfants dont le fameux saint Augustin. Augustin avait adhéré à la secte de Manichéens et vivait mal moralement. A force de prières et de larmes, elle obtint la conversion de son fils. Peu avant de mourir, elle dit à son Fils: Mon fils, en ce qui me regarde, rien ne m’attache plus à cette vie. Qu’y ferais-je? pourquoi y suis-je encore? J’ai consommé dans le siècle toute mon espérance. Il était une seule chose pour laquelle je désirais séjourner quelque peu dans cette vie, c’était de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu me l’a donné avec surabondance, puisque je te vois mépriser toute félicité terrestre pour le servir. Que fais-je encore ici ?Elle mourut peu après, à Ostie en 387, en demanda simplement à son fils de se souvenir d’elle à l’autel du Seigneur…

Que dire en conclusion ? Que le Seigneur nous donne encore de nos jours de telles saintes femmes!

Pratique: prier pour les membres de sa famille dans le besoin spirituel

Vendredi 3 mai : De la férie, mémoire des saints martyrs Alexandre, Evantius, Théodule et Juvénal

Vous aurez remarqué que l’on fête beaucoup de martyrs au temps pascal. Il y a là sans aucun doute un clin d’œil de la liturgie qui nous montre la puissance de la Résurrection. Pour nous aussi la puissance de Pâques devrait nous mener à cette vie nouvelle caractérisée par le don de soi…

Aujourd’hui où nous fêtons une simple mémoire de saints, dont trois sont martyrs. Souvenons-nous simplement qu’ils étaient de chair et d’os, tout comme nous… D’où la profonde réflexion de saint Augustin :Si Isti, si istae, cur non Ego? (Si celui-ci (l’a fait), si celle-ci (l’a fait), pourquoi pas moi ?)

Pratique: La générosité du quotidien

Jeudi 2 mai : Saint Athanase

Avec saint Athanase, nous fêtons un champion de la vraie foi ! Athanase, naquit en orient vers 295. Comme Diacre puis comme évêque d’Alexandrie, il lutta de toutes ses forces contre l’hérésie Arienne. Cette hérésie, très puissante à cette époque, refusait de reconnaître la divinité du Christ. Son opposition résolue à cette hérésie, lui valut cinq fois l’exil, et même l’excommunication par une faiblesse du Pape Libère. Plus tard, il fut rétabli sur son siège et gouverna saintement son église. Il mourut, après plus de 50 ans de lutte, le 2 mai 373.

Saint Athanase, tout comme sainte Jeanne d’Arc ou Padre Pio, ont eu à mener de rudes combats, fomentés parfois par des hommes d’Eglise… A notre époque où règne la confusion doctrinale (Tant de prêtres sont ouvertement contestataires de la doctrine catholique… !) demandons à saint Athanase la fidélité dans la foi, la charité, et dans le combat pour l’Eglise!

Pratique: Demander souvent au Seigneur d’être  toujours fidèle à la foi.

Mercredi 1er mai : Saint Joseph artisan

La fête de saint Joseph artisan, nous laisse un sentiment mitigé… C’est le Pape Pie XII, en 1955, qui transféra l’antique fête du patronage de saint Joseph en cette fête de saint Joseph artisan dans le but de christianiser la fête « du travail » du premier mai, et pour orienter le monde ouvrier vers l’Eglise. Personne ne peut contester la générosité du geste, … ni non plus l’échec pastoral de cette tentative ! Cette fête sera aussi sévèrement jugée par les liturgistes qui refuseront, à juste titre, que la liturgie soit utilisée comme un instrument pastoral modifiable à volonté…

En revanche, je trouve extrêmement intéressante la méditation sur le sens chrétien du travail. Travailler nous apprend la vie, l’effort, et devient vite l’expression du meilleur de soi-même. Pas étonnant que Notre Seigneur et saint Joseph nous en aient donné l’exemple ! Regardez une cathédrale du moyen-âge – fruit du travail de tous les habitants – que dit elle ? Que la foi profonde de leurs bâtisseurs les ont poussé à travailler incroyablement pour dire leur amour de Dieu. Qu’ils ont travaillé aussi dans le but de laisser aux générations futures un témoignage de la beauté de ce qu’il vivaient. Puissions nous, nous aussi, laisser une cathédrale derrière nous…

Pratique : Travailler particulièrement bien aujourd’hui !

Mardi 30 avril : Sainte Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne naquit 25 mars 1347, dernière d’une famille de 25 enfants ! Ses parents étaient pieux, mais elle dut leur résister pour rester fidèle à son appel intérieur à la virginité. Elle prit, comme tertiaire, l’habit de saint Dominique. Catherine eut un rayonnement incroyable sur toute son époque (jusqu’aux Papes de son temps !) et fut une des femmes les plus célèbres de tout le moyen-âge. Sa mortification était impressionnante, ainsi que ses extases et ses miracles. Elle reçut la grâce des stigmates qui restèrent cependant invisibles, selon son désir. Elle faisait tellement de conversions par ses enseignements, que le Pape de l’époque lui avait attribué plusieurs prêtres pour l’accompagner et absoudre ceux qui voudraient se convertir! Sans avoir jamais étudié (elle ne savait même pas lire…) elle eut une étonnante sagesse et fut même nommée docteur de l’Eglise. Elle mourut le 29 avril 1380.

Personne ne la rencontrait sans devenir meilleur… Ose dire le bréviaire à son sujet ! Voilà qui devrait nous rendre sainement jaloux… Si seulement cela pouvait être vrai pour nous aussi! Reste à essayer… au moins aujourd’hui!

Pratique: être bon pour tous ceux que nous rencontrerons

Lundi 29 avril : saint Pierre Martyr

tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus subiront la persécution ! Tiré de l’épitre de la fête de Saint Pierre de Vérone

Saint Pierre de Vérone, appelé aussi saint Pierre Martyr, naquit à Vérone de parents infectés de l’hérésie cathare. Cependant il eut la joie, dés sa jeunesse, de s’attacher à la foi catholique avec une grande force, si bien que, vers ses sept ans, un oncle qui essayait par tous les moyens de le détourner de la vraie foi ne put y parvenir. Il entra plus tard à Bologne dans l’ordre des Dominicains, et y mena une vie d’une grande pureté, pratiquant une austère pénitence. Sa vie parfaite lui donnait une grande force dans la prédication, et beaucoup accouraient pour entendre sa parole et se convertissaient. Encourant la colère des Cathares, il fut frappé par un d’eux par deux violents coup d’épée qui le tuèrent le 6 avril 1662. Avant de mourir, sa grande foi lui donna la force d’écrire sur le sol avec son sang le mot Credo !

La foi est une précieuse lumière : elle nous dit la vérité sur notre vie, sur le monde, sur l’éternité… Comment accepter alors qu’on puisse la trafiquer, la combattre, empêcher son rayonnement naturel dans notre société ? Aujourd’hui comme hier, il faut que se lèvent des témoins courageux, ne craignant pas la persécution, pour le plus beau des idéaux : dire aux hommes la vérité qui peut les sauver !

Pratique : Connaissons-nous et récitons nous chaque jour le Je crois en Dieu ?