Vendredi 12 novembre : Saint Martin 1er

Mes bien-aimés, parce que vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lorsque sa gloire sera manifestée, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse. Tiré de la liturgie du jour.

Ce Martin-là souffre d’être un peu éclipsé par son prédécesseur, le glorieux évêque de Tours… Il fut pourtant le dernier Pape considéré comme martyr et il eut un courage exceptionnel au cours de sa vie ! Natif de Todi en Ombrie au  7ème siècle, Martin fut Pape de 649 à 655. Il s’opposa au Patriarche de Constantinople tombé dans l’hérésie, le fit condamner par un concile, subissant pour cela même la colère de l’empereur. Il faillit être assassiné, mais fut finalement capturé par l’empereur, dut subir une captivité éprouvante à Constantinople (il était exposé aux moqueries de la population) et fut envoyé en exil en Chersonèse. C’est là qu’il mourut, suite aux persécutions subies. L’histoire nous a conservé l’une de ses dernières lettres d’exil, où il redit magnifiquement son abandon au Seigneur au milieu de ses peines : De ce pauvre corps qui est le mien, le Seigneur lui-même prendra soin, comme il lui plaira d’en disposer, soit que mes épreuves ne cessent pas, soit qu’il m’accorde un peu de soulagement. Le Seigneur est proche : de quoi puis-je me tourmenter ? J’espère en ses miséricordes, et qu’il ne tardera pas à ordonner la fin de ma course…
En ces temps d’épidémie et d’inquiétude, quel  meilleur exemple nous donner qu’un Pape qui, dans ses peines, restait fixé sur la vie éternelle et la fidélité au Christ !

Pratique : Un acte d’abandon au Seigneur pour notre avenir