Dimanche 11 février : Dimanche de la Quiquagésime

c’était pour eux un langage caché et ils ne comprenaient pas ce qui leur était dit…

J’ai beau relire l’Évangile d’aujourd’hui en long, en large, et en travers, quelque chose ne tient pas… En effet, Jésus dit très clairement qu’Il va monter à Jérusalem, et accomplir les prophéties en étant battu, flagellé et tué… Et pourtant, nous dit l’Evangile, les apôtres ne comprirent pas ce qui leur était dit… Comment est-ce possible de ne pas comprendre ?

Il me semble plutôt que les apôtres n’ont pas envie d’entendre parler d’un Messie souffrant ! C’est un peu comme nous quand on est devant une obligation qui nous ennuie. Faites l’expérience ! Le carême arrive bientôt, avec son lot de pénitences à accomplir, alors quelle est notre réaction ? Nous commençons alors à être embêté, puis nous évacuons, enfin nous pensons à autre chose… Ce piège vous sera certainement tendu ! Pour le déjouer, écoutez cette histoire :

Un vieux conte de nos chaumières rapporte l’histoire d’un enfant qui fut introduit en rêve au pays du diable : Il voit l’armée de ces mauvais esprits méditant les mauvais coups qu’ils veulent faire aux hommes et leurs regards effrayants de méchanceté. Il voit Satan lui-même, tout rouge et furieux (comme il devait être quand Notre-Seigneur Lui-même triompha de ses tentations dans le désert). Il voit enfin dans une pièce, les armes employées par les démons pour tenter les hommes et arriver à les faire chuter : Une longue corde, symbole des tentations contre la pureté qui enlacent et finissent par immobiliser ceux qui s’y livrent. Un serpentin, image des efforts faits par le diable pour distraire les hommes de leur messe du dimanche et de leurs prières de tous les jours. Une barre de fer pour toutes les colères mises en nous et les manquements à la charité qui durcissent notre cœur. Il remarque enfin une petite pierre dans un coin qui à l’air toute usée. Bien hardiment il ose demander au diable : « A quoi donc sert cette pierre ? ». Le diable répond avec un éclat de rire : « c’est le découragement, qui pèse dans le cœur des hommes comme une pierre ! ». « Et pourquoi est-elle si usée ? ». « Parce que j’emploie ce moyen avec tout le monde ! Avec tout le monde ! ». Bonne méditation ! Bonnes résolutions !

Pratique : Demander au Seigneur le courage pour le carême à venir