Je me souviens d’une petite image, toute naïve, montrant l’Enfant-Jésus dans les bras de Marie, avec la légende suivante : C’est si bon d’avoir une maman que le Bon Dieu a voulu en avoir une ! Sans trop vouloir coller à l’actualité, on ajouterait volontiers aussi un papa, d’ailleurs… A travers la naïveté de ce texte, se trouve une vérité immense : la famille est l’école de l’amour. C’est au sein d’une famille qu’on découvre l’amour généreux des parents, la délicatesse des époux, la couleur propre de l’amour masculin et féminin, ces deux facettes de notre humanité, si nécessaires l’un et l’autre pour structurer un petit d’homme. Comme la famille est précieuse ! Pour marquer cette valeur essentielle de la famille et pour la sanctifier aussi, notre Seigneur Jésus-Christ a voulu venir sur la terre au sein d’une famille… Les chrétiens aimeront ainsi, au cours des siècles, imaginer la joie de vivre et la douceur des relations entre Jésus, Marie et Joseph. De cette dévotion est née notre fête de la sainte famille, modèle de toutes nos familles.
Cependant l’Evangile de ce jour (Luc 2) nous rapporte un épisode douloureux de la sainte famille avec la disparition de Jésus et l’inquiétude de ses parents. Jésus conclut l’épisode de manière étonnante : Et pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? Si belles que soient nos familles ici-bas, elles ne sont pas parfaites, mais annoncent une autre famille, une autre maison qui est la notre : la maison du Père, la maison du bonheur parfait. A notre époque de crise de la famille, et de souffrances nombreuses, nous sommes ainsi invité à regarder plus haut, à dépasser ce qui sera toujours trop humains et charnel sur cette terre, pour rejoindre en espérance le Seigneur qui est parti nous préparer là-haut une place…
Pratique : Prions pour toutes les familles, particulièrement pour celles qui sont éprouvées.