Les neuf autres, où sont-ils ? Dans l’Evangile de ce jour, nous voyons dix lépreux s’approcher de Notre Seigneur, lequel les envoie se montrer aux prêtres, et les guérit sur le chemin. Mais un seul d’entre eux, samaritain de surcroit, rebrousse chemin pour remercier le Seigneur de la guérison obtenue… Beaucoup de commentateurs développent cet Évangile en expliquant que nous devons apprendre à mieux remercier le Seigneur pour tous ses bienfaits. Cependant comment peut-on reprocher aux lépreux guéris de ne pas revenir sur leur pas puisque c’était le commandement de Jésus Lui-même ! Remarquez aussi qu’à l’époque du Christ, un lépreux n’était pas seulement quelqu’un atteint d’une terrible maladie, c’était socialement un exclu… En effet, la loi juive demandait qu’il ne soit pas admis dans la vie normale du Peuple élu tant qu’un prêtre n’avait pas dûment constaté la guérison de leur chair.
Ainsi il me semble comprendre que le Seigneur faisait découvrir à ces lépreux que l’amour de Dieu était bien plus grand que ce qu’ils croyaient et venait chercher les pauvres au delà de toute exclusion et toute loi. Un seul a compris que Dieu l’avait touché et aimé, tout lépreux qu’il était, et il est revenu… émerveillé ! Pour les autres, le Seigneur ne pouvait que dire : Où sont-ils? La même parole que Dieu disait en constatant la fuite d’Adam dans le jardin terrestre… Quand comprendrons nous que Dieu veut notre amour ? Combien de visites devra-t-Il nous faire pour que notre cœur lépreux, vaincu, ou plutôt guéri, lui donne l’amour qu’il attend et une vraie louange ? Tard je t’ai aimée, Beauté cachée! soupirait saint Augustin… Pour nous, ne perdons pas notre temps !
Pratique : Relire l’Évangile de ce dimanche