Avec ce dimanche, nous entrons dans le temps de la Passion, temps où nous méditons particulièrement les souffrances du Seigneur. Et l’Église parle, elle s’exprime à travers les magnifiques symboles de la liturgie : Ainsi, selon une ancienne coutume, on voile de violet les statues des saints et les Croix, mais on laisse apparentes les stations du chemin de la Croix. On retire aussi dans les offices les gloria Patri, manifestation explicite de la gloire de Dieu, voilée en ces jours. Selon la belle expression de Dom Pius Parsch, l’Église prend le voile des veuves… Mais pourquoi voiler les Croix me direz-vous ? Ces Croix voilées viennent d’un temps où les Croix étaient souvent d’or, sans Christ, garnies de pierres précieuses. Ces Croix glorieuses évoquaient le triomphe du Seigneur, d’où la nécessité de les voiler en ce temps dramatique…
L’Évangile de la Messe de ce jour (et aussi de toutes les Messes de la semaine que je vous invite à parcourir) montre l’hostilité terrible qui monte entre Jésus et les principaux du peuple juif : Si je vous dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? … vous n’écoutez point, parce que vous n’êtes pas de Dieu ! dit Jésus. Réponse : N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et un possédé du démon ? Jésus reprend : …J’honore mon Père ; et vous, vous me déshonorez… Réponse effroyable : Ils prirent donc des pierres, pour les jeter sur lui… A travers ce récit brutal, l’Evangile nous invite – tout comme le fait le film de Mel Gibson sur la Passion du Christ – à méditer jusqu’où peut aller la violence humaine, notre violence : vouloir tuer le Fils de Dieu ! Et, comme le souligne l’Introït de la Messe, supplions le Seigneur de nous séparer de l’homme de péché, méchant et trompeur…
Pratique : Lire, chaque jour de la semaine, le texte de la Messe.