Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus… parce que je m’en vais auprès du Père. Tiré de l’évangile de la Messe.
A partir d’aujourd’hui la liturgie de Pâques change. Avant ce dimanche elle ne parlait que de Jésus ressuscité, de sa beauté et de sa grandeur. Maintenant elle nous prépare à son départ. Et les départs, on ne les aime pas ! Pourquoi ces blessures du cœur ? Pourquoi doit-on toujours se séparer de ceux qu’on aime ? Pourquoi Jésus devrait-il quitter les apôtres ?
A ces questions Jésus répond simplement, je vais auprès du Père ! Quelle est profonde cette réponse ! Elle nous plonge dans des abîmes de perplexité et de méditation… C’est pourtant vrai que le Ciel est plus beau que la terre, on le sait bien, mais on est tellement terrestres ! C’est pourtant évident que la maison du Père est plus agréable que toutes les maisons d’ici-bas, comment en douter sérieusement ? C’est certain que nous aussi on a envie de voir ce Dieu qui est notre Père et qui nous a dit qu’il nous aimait tant, mais cela nous fait tout de même un peu peur… C’était un saisissement, paraît-il, de voir sainte Bernadette vous regarder de son regard si pur et de vous dire, Marie est si belle que, quand on L’a vue une fois, on voudrait mourir pour La revoir ! Devant ce petit bout de bonne femme, on devait se sentir comme un nain devant une montagne… Seule la prière, qui nous fait entrer dans ce monde du Ciel, peut nous faire goûter le bonheur de Jésus ressuscité qui n’appartient presque plus à cette terre… Mais c’est là sans doute le secret de cette parole, Je vais auprès du Père ! En disant cela, Jésus nous demandait simplement de le suivre comme on le peut ici bas, c’est-à-dire en priant !
Pratique: Demandons chaque jour la grâce d’aller au Paradis.