Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
Dans l’Évangile de ce dimanche, une chose me frappe fortement : Jésus, après avoir entendu la prière du centurion est, nous dit l’Évangile, dans l’admiration ! Et il dit ces paroles : Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. Là, je me frotte les yeux ! Ce n’est pas souvent, dans l’Évangile, que Jésus s’émerveille au sujet des hommes : les pharisiens sont copieusement corrigés, les apôtres sont souvent repris, et là, un énorme compliment ! Marie-Madeleine a été louée pour son amour, la petite vieille qui donnait deux sous au temple a été louée pour sa générosité, et ce simple centurion romain, lui, est loué pour sa foi ! Mais qu’a-t-il fait, qu’a-t-il donc dit, qui émerveille ainsi le Seigneur ? Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
Nous sommes de bien pauvres hommes… on le saisit parfois dans un éclair de lucidité, mais on n’aimerait certainement pas que les autres le disent ! Le centurion, lui, le dit ouvertement et par son attitude publique : il n’est pas digne de la venue de Jésus chez lui… Evidemment, cela touche Jésus. Surtout que c’est lié à une confiance totale : Dis seulement une parole… Souvent je pense qu’au moment de notre mort, il faudrait pouvoir dire cela en vérité… L’accueil serait alors parfait. Mais pour y arriver, pensons à nous y préparer…
Pratique : Essayer de dire en vérité les paroles du centurion avant d’aller communier.