Vous ne pouvez pas servir deux maîtres !
Dans les fioretti de saint François d’Assise, charmants récits des premiers disciples franciscains, nous lisons l’histoire de la vocation du frère Jean le simple : Un jour Jean, qui travaillait à labourer les champs avec une paire de bœufs blancs, vit passer frère François d’Assise, et il lui dit qu’il voulait le suivre. François lui répondit : Tu dois d’abord donner tous tes biens aux pauvres, et ensuite tu viendras ! Jean répondit qu’il était déjà pauvre et n’avait qu’un de ces deux bœufs blancs dont il pouvait être considéré comme propriétaire, et il s’apprêtait à le donner quand la famille de Jean arriva, pleurant le départ de Jean et la perte du bœuf. Saint François alors, considérant qu’ils étaient pauvres, leur donna le bœuf, ils furent alors grandement consolés, nous dit le récit !
L’argent n’est pas une chose mauvaise en soi, mais elle est un danger pour nous autres pauvres hommes, et notre vieux fond païen se réveille bien vite quand il est question de profit… Qui osera honnêtement dire le contraire ? Vous ne pouvez pas servir deux maîtres ! nous dit le Seigneur dans l’Évangile d’aujourd’hui. Pour y arriver, on se souviendra de l’autre indication donnée par Jésus-Christ aux pharisiens : Donnez et tout est pur pour vous ! Si nous savons être généreux, nous échapperons à la tyrannie de l’argent et garderons l’âme libre pour le royaume de Dieu.
Pratique : un œuvre de charité