Le grain tomba le long du chemin…
Quel gaspillage, mon Dieu, quel gaspillage ! Rassurez-vous, je ne vous saoulerai pas avec le tri sélectif et les émissions de CO2… Non je parle de quelque chose de nettement plus grave, le gaspillage dont parle l’Evangile d’aujourd’hui, le gaspillage de la parole de Dieu ! Cette parole, nous dit Jésus, est répandue sur tous les chemins, mais souvent elle ne porte pas de fruit. Soit parce que le cœur est dur, soit parce que le diable intervient, soit encore les soucis l’étouffent… En clair, quand Jésus nous a poussé à la prière nous avons laissé passer l’invitation, quand il nous demandait de pardonner à ceux qui nous avaient offensés, nous avons fait la sourde oreille, quand Il a parlé de pénitence, nous avons capitulé, quand Il nous soufflait à l’oreille d’aider les pauvres ou les souffrants de notre entourage, nous avons préféré faire autre chose… Voilà le terrible gaspillage dont nous sommes coupables !
Mais me direz vous, nous sommes de chair, c’est bien difficile de changer ses défauts, et de résister aux tentations de l’Adversaire ! C’est vrai… En revanche nous sommes bien coupable de négliger ce qui est facile, c’est-à-dire de rechercher le contact avec cette parole de Dieu qui peut sauver nos âmes ! Est-ce si difficile de lire un livre de piété de temps en temps ? Est-ce si difficile d’être fidèles aux offices et enseignements de l’église ? Est-ce si difficile de pratiquer des sacrements, confession et communion ? Dans sa vieillesse, saint Augustin pensait à sa vie passée avec nostalgie. Tard je t’ai aimée, Beauté cachée ! écrivait-il, se souvenant combien il s’était converti sur le tard, gaspillant de nombreuses années dans l’hérésie manichéenne et les péchés personnels… Ah, si nous pouvions avoir un peu de sagesse…
Pratique : Relire l’Evangile de ce dimanche