O Dieu, notre protecteur, abaissez vos regards sur nous qui sommes écrasés sous le poids de nos maux, fin que, par l’effet de votre miséricorde, nous servions avec un esprit libre. Tiré De la liturgie du jour.
Comme vous l’aurez remarqué à travers les citations de ces mots spirituels, de nombreux textes des Messes du carême parlent de la contrition. C’est dire combien elle est importante aux yeux de l’église. Comme nous devrions travailler à l’obtenir ! Pour nous encourager encore, regardons ce qu’elle produit dans l’âme. Au début, c’est évidemment de la tristesse, comment être joyeux en regardant nos péchés et essayant de les regretter ? Mais après, les conséquences sont vraiment merveilleuses pour nous. J’en citerai trois vraiment précieuses !
D’abord une guérison intérieure. Un péché bien pleuré ne donne pas envie de recommencer… La tradition rapporte que saint Pierre pleurait dès qu’il entendait le chant du coq. Cela lui rappelait le souvenir cuisant du jour où il avait trahi son maître. Il n’aurait recommencé pour rien au monde ! Mais il avait bien pleuré cette faute… Les rechutes dans le péché, après une confession, ne viennent-elles pas souvent de ce qu’on a pas pris le temps de bien regretter ?
Ensuite une plus grande bonté pour les autres. C’est bien connu, celui qui a été pauvre dans sa vie comprend les pauvres. Celui qui a souffert comprend ceux qui sont dans la peine. Et celui qui pleure ses péchés comprend la fragilité de ses frères et il est plein de compassion. Dans l’épître aux hébreux, saint Paul rappelle que les prêtres compatissent pour ceux qui pèchent, car eux-mêmes connaissent leur fragilité…
Enfin, la paix de l’âme. Notre Seigneur Jésus Christ nous a dit Lui-même qu’il pouvait, Lui seul, donner la vraie paix. Comment ne la donnerait-il pas aux courageux qui essaient de quitter leur péchés pour venir à Lui ? O Dieu, notre protecteur, abaissez vos regards sur nous qui sommes écrasés sous le poids de nos maux, afin que, par l’effet de votre miséricorde, nous servions avec un esprit libre.
Pratique : Lire le psaume 50, le « miserere », tant repris en carême dans la liturgie !