La fête des sept douleurs de Marie tire son origine tout d’abord de la Bible. Le vieillard Siméon prédit à Marie qu’un glaive de douleur transpercera un jour son âme. Ce qui se réalisera quand le Seigneur Jésus mourra sur la Croix. Saint Bernard va même jusqu’à dire que le coup de lance du Centurion transperça bien plus l’âme de Marie que celle de Jésus, puisque Celui-ci était déjà mort !
Dans la dévotion de l’Eglise, on remarque que si les premiers siècles honoraient déjà Marie comme Reine de martyrs, il fallut attendre le 17° siècle et l’ordre des Servites pour voir des fêtes spécifiques aux douleurs de Marie dans le calendrier liturgique. Et ce fut le Pape Pie VII, revenu heureusement de sa captivité napoléonienne en 1814, qui étendit à l’Eglise universelle la célébration de la fête des sept douleurs de Marie, propre à l’ordre des Servites auparavant. Nul doute que l’Eglise essaye de nous émouvoir aujourd’hui, à travers les souffrances terribles de la sainte Vierge que nous aimons. Nos cœurs si durs seront-ils attendris devant ce terrible spectacle ? Mais on peut aussi remarquer que les souffrances de Marie ont un sens plus profond : elles unissent Marie à Jésus qui sauve le monde en offrant ses souffrances et sa mort… Nous devrions alors avoir une immense gratitude devant le courage de notre Mère pour nous..
Que chacun choisisse la dévotion qu’il lui plaît, pourvu qu’il renouvelle son amour pour Marie !
Pratique : (re)lire l’admirable séquence Stabat mater, due au franciscain Jacopone de Todi.