Puisque nous avons fêté Antoine il y a deux jours, et parlé des apophtegmes, je profiterai d’aujourd’hui pour vous en proposer un autre, venant d’Abba Pambo (Abba est le titre qu’on donnait aux Pères du désert) :
Athanase, l’archevêque d’Alexandrie, supplie Abba Pambo de quitter le désert pour venir à Alexandrie. Alors Abba Pambo descend. Il rencontre une actrice et il se met à pleurer. Ses compagnons lui demandent : Pourquoi pleures-tu ?
Abba Pambo répond : Je pleure pour deux raisons : l’une, c’est parce que cette femme est perdue ; l’autre, c’est parce que mon désir de plaire à Dieu est moins brûlant que son désir à elle. En effet, elle cherche beaucoup à plaire aux hommes dépravés.
Inutile, je pense, d’expliquer ce que l’Abba appelait une actrice ! Pambo ne la méprise absolument pas, mais il souffre de voir l’état dans lequel son âme est plongée. Et il pleure… Ce qui faisait pleurer les saints, ce n’était pas la perte d’un triple A dans l’économie, ni une baisse du compte en banque, mais plutôt le mal dans le monde et aussi sa propre tiédeur. Quand donc verrons-nous clairement où sont les vrais drames ? Et quand donc commencerons-nous à aimer Dieu comme Il veut être aimé ?
Pratique : Pensons à réparer par une prière les misères morales que nous croiserons au cours de la journée.