Après un religieux et un prêtre, parlons d’un saint laïc. Et j’ai choisi monsieur Martin, le père de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Louis Martin fut canonisé, en compagnie de son épouse, le 18 octobre 2015 à Rome, non pas parce qu’il était le père de sainte Thérèse (ce qui n’est pas rien…) mais parce qu’il a vraiment mené une vie sainte. Louis était horloger de profession, il se maria et fut père de neuf enfants (quatre mourront en bas âge). Avec sa femme Zélie, il se rendait à la Messe de 5h30 tous les matins, et accueillait et aidait largement les pauvres de l’endroit. Il refusait d’ouvrir sa boutique le dimanche, renonçant ainsi à des profits certains. Sa femme mourut jeune encore, lui laissant la charge de tous les enfants, dont il s’occupera totalement. Il donnera au bon Dieu toutes ses filles… Quand Thérèse, sa préférée, demandera à rentrer au Carmel à 15 ans, il l’acceptera aussitôt. Mgr Hugonin, à qui il fallait demander une dispense pour entrer aussi jeune en religion, fit remarquer devant lui que Thérèse pourrait patienter quelques années et s’occuper de son père âgé. A ces mots, monsieur Martin se leva et dit à Monseigneur Hugonin, avec une immense foi, que le bon Dieu lui faisait un immense honneur de lui prendre ses filles, ce qui impressionna beaucoup l’évêque. Il fut atteint sur la fin de sa vie par une maladie mentale qui le conduisit à l’hospice. Dans ses moments de lucidité, il disait qu’il fallait bien qu’il ait une humiliation à porter dans sa vie…
Retenons cette image magnifique d’un chrétien dans le monde qui avait mis le sacrifice au cœur de sa vie ! Le Bon Dieu m’a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la terre, écrivit sainte Thérèse. Cette phrase, qui vaut bien une canonisation, montre bien que la sainteté est possible à tous et partout !
Pratique : Prier pour que des vocations naissent dans nos familles.