La fête de saint Joseph artisan nous laisse un sentiment mitigé… C’est le Pape Pie XII, en 1955, qui transféra l’antique fête du patronage de saint Joseph en cette fête de saint Joseph artisan dans le but de christianiser la fête « du travail » du premier mai, et pour orienter le monde ouvrier vers l’Église. Personne ne peut contester la générosité du geste, … ni non plus l’échec pastoral de cette tentative ! Cette fête sera aussi sévèrement jugée par les liturgistes qui refuseront, à juste titre, que la liturgie soit utilisée comme un instrument pastoral modifiable à volonté…
En revanche, je trouve extrêmement intéressante la méditation sur le sens chrétien du travail. Travailler nous apprend la vie, l’effort, et devient vite l’expression du meilleur de soi-même. Pas étonnant que Notre Seigneur et saint Joseph nous en aient donné l’exemple ! Regardez une cathédrale du Moyen-Âge – fruit du travail de tous les habitants – que dit-elle ? Que la foi profonde de leurs bâtisseurs les a poussés à travailler incroyablement pour dire leur amour de Dieu. Qu’ils ont travaillé aussi dans le but de laisser aux générations futures un témoignage de la beauté de ce qu’ils vivaient.
Puissions-nous, nous aussi, laisser une cathédrale derrière nous…
Pratique : Un bon temps de prière personnelle, première pierre de notre cathédrale.