Jeanne-Françoise Frémyot naquit en 1572 à Dijon en Bourgogne, d’une famille renommée. Elle fut parfaite dans tous les états de vie: enfant, épouse et mère, veuve, et religieuse ! C’était une enfant très pieuse et profondément catholique. Son père décida de la marier au baron de Chantal qu’elle aima tendrement ainsi que ses enfants, veillant à ce que toute la maison, depuis le maître jusqu’aux domestiques, soit fidèle à la foi, à la vie chrétienne et au souci des pauvres. Elle crut devenir folle quand son époux mourut d’un accident de chasse, mais elle accepta l’épreuve, décida de ne jamais se remarier, et se consacra d’avantage aux bonnes œuvres. A cette occasion, cette forte femme redressa complètement la situation du domaine que son fantasque mari avait compromise ! Elle choisit saint François de Sales pour être son directeur spirituel. Sous sa direction elle choisit de se consacrer à Dieu, et fonda avec lui la congrégation de la Visitation sainte Marie qui se caractérisait par une grande dévotion à l’amour de Dieu, et qui accueillait toutes les vocations, même de mauvaise santé, ce qui n’était pas l’habitude de l’époque… Ses monastères, rempli d’une profonde vie spirituelle se répandirent partout et firent un bien considérable. Elle mourut le 15 décembre 1641 au couvent de la Visitation d’Annecy.
Retenons de cette vie magnifique, le courage de cette femme souvent éprouvée. Au cours d’un dernier repas avant d’entrer au couvent, son fils de 20 ans, parfaitement établi mais qui était loin d’avoir, à cette époque, l’esprit chrétien de sa mère, voulut s’opposer à son entrée au couvent en se couchant devant la porte où elle devait passer. Tout en pleurant, elle enjamba alors son corps pour suivre sa vocation !
Pratique : même dans les difficultés, évitons de nous plaindre.