Obéissez à vos guides et soyez-leur soumis ; car ils veillent, comme devant rendre compte pour vos âmes. Tiré de la liturgie du jour
Saint Nicolas fut un saint évêque d’une popularité incroyable au moyen-âge, au témoignage de saint Thomas d’Aquin. Rome, à cette époque, comptait quelques 60 églises qui lui étaient dédiées. Il est bien difficile aujourd’hui de trier dans les récits de sa vie, ce qui est vrai de ce qui serait une pieuse exagération… Il naquit à Patara en Cilicie (actuelle Turquie) vers 270. Nicolas aimait à secourir les pauvres et les affligés, il sauva ainsi trois jeune filles de l’immoralité en leur faisant porter la somme d’argent dont elles manquaient pour leur dot. De même, par son intervention et ses prières, des marins furent sauvés de la mer déchainée, et trois officiers furent graciés d’une injuste accusation. Cette dernière histoire fut à l’origine de la gracieuse légende des trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs… Il fut choisi comme évêque de Myre, et assista au Concile de Nicée qui condamna Arius. Il mourut le 6 décembre 350 en disant : Entre vos mains, Seigneur, je remet mon esprit, son corps fut enlevé de Myre par des marchands qui conduisirent ses reliques à Bari en 1087. A Bari, comme un signe de sa grande charité, une huile bénéfique sort de ses ossements…
Aujourd’hui encore, c’est au jour de sa fête que l’on célèbre Noël dans les pays germaniques : Saint Nicolas visite les enfants en compagnie du père fouettard, et ils distribuent les cadeaux aux méritants et les punitions aux désobéissants ! Le Ciel punit le mal, et récompense le bien… Quoi de plus juste et naturel ? Mais pourquoi alors tant de grandes personnes oublient aujourd’hui ce qu’enfants, ils comprenaient si bien ? Pourquoi les confessionnaux sont-ils si délaissés et pourquoi le souci d’une vie pure est-il complètement absent de la mentalité contemporaine ? Ah, si nous pouvions, le temps d’un Avent, redevenir enfants…
Lundi de la 20 semaine de l’Avent
Bientôt apparaîtra le Seigneur , non Il n’aura pas menti : s’il se fait attendre patiente, car il viendra et sans tarder ! (De la liturgie de l’Avent)
S’il se fait attendre… C’est le moins qu’on puisse dire ! Même si on ignore le nombre exact d’années qui se sont écoulée entre Adam et Eve, et Jésus, cela se chiffre certainement en milliers d’années… Pourquoi si longtemps ? Pourquoi notre doux Seigneur a-t-il tant tardé à venir éclairer les hommes ? Les savants chrétiens des siècles passés se sont posés la question, et ils ont répondu ceci : D’abord que le Seigneur a fait patienter les hommes pour qu’ils comprennent qu’ils avaient vraiment besoin d’un Sauveur. Quant on voit combien le péché peut nous dominer, quand on remarque que tous les hommes ont été touchés par cette peste, quand on souffre dans le monde marqué par ce mal, alors on veut vraiment en sortir, on se met à crier : Seigneur venez à notre aide ! Et on est prêt à accueillir le Sauveur… L’autre raison est toute aussi profonde : Celui qui allait venir de la part de Dieu n’était pas n’importe qui ! Dieu enverrait d’abord Noé, l’homme fidèle au milieu d’un monde corrompu, puis Abraham, capable de quitter sa famille et son pays à l’appel de Dieu, puis Moïse qui verrait Dieu face à face et sortirait le peuple juif de la captivité de l’Egypte, puis le roi David le grand roi de son peuple, puis les prophètes plein de vigueur pour le royaume de Dieu, jusqu’à saint Jean-Baptiste qui impressionnait tous les juifs de son temps pour son courage… Tous ces grands hommes feraient comme un cortège au Sauveur que Dieu donnerait au monde, pas un simple homme, pas même un ange du Ciel, mais Dieu le Fils, en personne, venu dans le monde… Oui, vraiment, cela vaut le coup d’attendre la venue de Dieu sur la terre !
Pratique : Visitons les crèches des églises de nos régions.