La nature se pare des couleurs d’automne. La pluie, le vent, la grisaille, tout nous parle du monde qui passe et qui est en quête de renouvellement. La liturgie de l’Eglise est à l’unisson de la nature, en nous faisant penser aux âmes du purgatoire. Elles aussi sont en quête de renouvellement ! Si nous sommes touchés de leur sort, n’oublions pas ce qui, selon toute la tradition de l’Eglise, peut leur faire le plus de bien : faire célébrer des Messes !
Dans ses dialogues encore, saint Grégoire le grand raconte l’histoire du moine Justus qui avait secrètement gardé trois écus d’or, en opposition à son vœu de pauvreté. Grâce à la bonté de son frère Copiosus à qui il avait avoué sa faute, il s’était repenti, mais il mourut peu après. La faute ayant été connue de tout le monastère, saint Grégoire le fit enterrer à l’écart dans une fosse aux immondices avec ses trois écus ! Mais pris de compassion le saint ordonna à l’économe Pretiosus de faire célébrer des Messes pour le repos de son âme. Ce que fit Pretiosus, et, un soir, il eut la surprise de voir son frère Justus lui apparaître et lui dire qu’il était admis dans la société des saints. On compta les jours où la Messe avait été dite à son intention et on vit qu’au bout de trente jour son âme avait été libérée du purgatoire ! Depuis, dans tous les monastères bénédictins et chez bien des fidèles, on fait célébrer des trentains de Messes pour ceux qui nous ont quittés…
Saint Jean Bosco, de son côté, raconte l’histoire de ces deux prêtres amis qui avaient fait la promesse de dire une Messe pour le repos de l’âme de celui qui mourrait en premier. Or l’un des deux mourut un soir. Le lendemain matin l’autre célèbre la Messe promise, et il voit son ami partir pour le paradis en lui disant : Mais pourquoi as-tu tant tardé !…
Pratique : Ne tardons pas à faire célébrer des Messes pour nos défunts.