Il y eut un homme envoyé de Dieu dont le nom était Jean, il vint pour rendre témoignage… ( Evangile de saint Jean, prologue)
Comme l’indique saint Jean, l’Evangéliste, il a plu au Seigneur Jésus de faire annoncer sa venue en ce monde. Et c’est saint Jean-Baptiste qui recevra cette mission : celle de précurseur du Seigneur. Très anciennement les chrétiens ont donc fêté saint Jean-Baptiste de manière particulièrement solennelle : On faisait un petit carême pour s’y préparer, et on célébrait une Messe de veillée au cours de la nuit qui précédait la fête. De carême il ne reste plus trace, mais il nous reste juste cette messe de veillée qui est devenue une vigile de préparation à cette fête qui doit rester pour nous bien solennelle.
Le Cardinal Schuster fait deux remarques étonnantes sur la vigile d’aujourd’hui : D’abord qu’il convient particulièrement en ce jour de fête de l’ascète extraordinaire que fut saint Jean-Baptiste, de pratiquer nous aussi quelque peu la pénitence… Ensuite – j’ai un peu honte à le raconter… – que nos coutumes de célébrer des festivités en ce jour (les « feux de la saint Jean ») seraient venus de la paresse du clergé ! En effet, à Rome, le peuple accourait en foule pour participer dans la basilique du Latran (consacrée à saint Jean-Baptiste) à la veillée nocturne pour ce saint. Mais cet usage de cette veillée nocturne fut bientôt abandonné par le clergé qui ferma alors la porte de la basilique. Le peuple, qui continuait d’affluer le soir, remplaça alors l’office par la fête… Mais aux fidèles qui seraient tentés de juger sévèrement le clergé, je rappelle qu’il n’est pas interdit aux fidèles de les dépasser dans la piété !!
Pratique : Un sacrifice pour préparer la fête de demain