Joseph Sarto naquit à Riese, un village de la Vénétie, en 1835, deuxième de dix enfants. Enfant très pieux et brillant intellectuellement, il désirait devenir prêtre, mais sa famille n’était pas assez riche pour lui payer le séminaire ; alors il bénéficia d’une bourse offerte par le patriarche de Venise et de l’aide de son curé, et il entra au séminaire de Padoue où il fut ordonné prêtre huit ans plus tard. Son premier poste fut vicaire à Tombolo ; il y déploya une charité incroyable auprès de son troupeau. Ensuite, il fut nommé curé de Salzano, on raconte qu’une délégation de paroissiens vint se plaindre à l’évêché qu’on avait nommé un curé bien trop jeune ! L’évêque sourit et leur répondit qu’ils verraient bien… Et quand leur curé partit au bout de 9 ans, ce fut un concert de plaintes de voir partir celui qui avait tant apporté à la paroisse ! Nommé ensuite Chanoine à Trévise et directeur spirituel du séminaire, il continua son apostolat visiblement béni de Dieu. Léon XII le remarqua et le nomma, malgré ses protestations d’indignité, évêque de Mantoue, et 9 ans plus tard cardinal Patriarche de Venise. En 1903 il fut élu Pape et, en 11 ans de gouvernement, tout en continuant à vivre aussi pauvrement qu’il l’avait fait jusqu’alors, il apporta un renouvellement profond et un bien considérable dans l’Eglise : renouvellement du catéchisme, du chant grégorien, mise en chantier du droit canonique, appel à la sainteté des prêtres, condamnation du modernisme qui menaçait gravement l’Eglise, institution de communion fréquente et précoce pour les enfants… Il mourut le 20 août 1914, on pense de douleur, devant la guerre mondiale qui s’ouvrait.
C’était sa foi profonde qui menait saint Pie X dans ses directives pour l’Eglise ; à un prélat qui lui demandait pourquoi il voulait abaisser l’âge de la communion pour les enfants, il répondit qu’il voulait que le bon Dieu soit premier dans l’âme des enfants et qu’Il les éclaire le plus tôt possible ! Avons nous cette sagesse pour nous même?
Pratique : Pensons à communier aujourd’hui en l’honneur de ce pape qui voulut tellement que les catholiques reçoivent souvent leur Seigneur dans l’Eucharistie.