Dieu très clément, parmi tant d’autres qualités éminentes, vous avez donné à la bienheureuse reine Élisabeth la vertu d’apaiser les fureurs de la guerre : accordez-nous, par son intercession, qu’après avoir, pendant cette vie mortelle, joui de la paix, que nous vous demandons humblement, nous parvenions aux joies éternelles. Oraison de la Messe de sainte Élisabeth.
La sainte Reine ! Tel fut le surnom que la piété populaire donna à sainte Élisabeth. Elle naquit en 1271 dans l’illustre famille royale d’Aragon. Sa naissance fut l’occasion d’un si grande joie qu’elle fit se réconcilier son père et son grand-père, fâchés jusque-là. Éduquée dans la piété elle se fit remarquée très tôt par la perfection de sa vie, ce qui, en cette époque où l’on recherchait la sainteté, la rendit attrayante à une grand nombre de prétendants. Elle épousa finalement le roi Denys du Portugal, et se révéla non seulement une bonne épouse et une mère fidèle, mais aussi une vraie mère pour tout le peuple. Elle jeûnait la moitié de l’année et aimait par dessus tout s’occuper des pauvres. Le Seigneur manifesta le plaisir que lui causait cette conduite charitable en changeant les pièces qu’elle portait aux pauvres en belles roses, en plein hiver ! Enfin sa grande sainteté lui faisait facilement obtenir la paix entre ceux qui étaient dans la discorde. A la mort de son mari, elle se retira au couvent des clarisses de Coimbra, c’est là qu’elle mourut le 4 juillet 1336.
Nous aimons tous la paix, mais ne savons pas vraiment comment la conserver toujours ! Sainte Élisabeth nous indique la réponse qu’elle a, elle même, trouvé : c’est quand l’âme est profondément unie à Dieu que la paix s’y repose… Dans l’âme unie à Dieu, c’est toujours le printemps… aimait dire le saint curé d’Ars. Connaissons-nous ce secret des saints ?
Pratique : veiller à garder la paix