Dimanche 18 février : 1er dimanche de Carême

Retire-toi, Satan ; car il est écrit : « Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu ne serviras que lui seul !  » Extrait de l’Évangile du jour

L’Évangile de ce jour est d’une puissance étonnante.
Tout d’abord il nous montre le diable à l’œuvre, comme origine de bien des tentations de cette terre. Saint Paul dira que nous avons ici-bas à lutter surtout contre les esprits mauvais répandus dans les airs… Avis à ceux qui entrent en Carême : ils défient le démon, qu’ils soient sur leurs gardes !
Mais le point le plus frappant, c’est la violence de ce récit.
Le diable s’approche de manière doucereuse, avec des raisonnements parfaitement ciblés. Et le Seigneur répond la vérité avec des phrases courtes, lapidaires, puissantes. Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu ! Arrière, Satan ! Nous ne sommes pas dans la faiblesse de la Passion mais dans la puissance du Seigneur.
Si un réalisateur s’avisait de mettre en scène ce passage, qu’il ne se trompe pas en montrant un Christ doucereux et calme, nous sommes en face d’un combattant…

Retenons bien l’exemple donné par le Seigneur : PROCLAMER LA VERITE.
Oh ! je sais bien qu’on doit parfois par prudence ne pas tout dire à celui qui se trouve devant nous, mais je crois aussi que bien souvent nous sommes lâches et nous n’osons pas dire la vérité ! Le monde en crève de ce qu’on ne dise pas la vérité : vérité sur le salut ou la perte que nous risquons, vérité sur l’obligation d’adhérer au catholicisme clairement connu, vérité sur notre devoir de respecter toute la morale et de confesser nos péchés ! Dans l’histoire de Benoîte Rencurel, la voyante du Laus, on lit qu’elle eut un jour la visite de protestants qui lui demandèrent : est-il nécessaire d’être catholique pour être sauvé ? A ces hommes qui visiblement avaient été touchés par la grâce des apparitions du Laus, mais manquaient de courage pour devenir catholiques, Benoîte, un peu gênée, répondit : J’en laisse le jugement à Dieu! La sainte Vierge lui reprocha par la suite cette parole manquant de vérité en lui disant : Si tu avais dit la vérité, ils se seraient convertis…

Pratique : éviter tout respect humain (la honte d’être chrétien).