Dimanche 9 octobre : 21° dimanche après la Pentecôte

C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur…     Tiré de l’Evangile de la Messe.

La parabole du serviteur impitoyable qui refuse de remettre une petite dette alors qu’on vient de lui en remettre une énorme, est très claire. Même si le Seigneur prend des gants pour nous le dire, nous sommes accusés d’être des ingrats, nous qui avons reçu de Dieu tant de grâces et de pardons… et qui pardonnons si mal à nos frères ! Accusés d’être des ingrats… et même menacés d’une punition violente pour avoir offensé à ce point la justice.

Cette accusation est vraie, nous le savons bien. Pourtant, humblement, j’aimerais me faire ici l’avocat de tous mes frères humains et moi-même : il n’est pas facile de pardonner de tout son cœur. Êtes-vous sûrs de l’avoir jamais fait ? Est-ce même possible à une nature aussi blessée que la nôtre ? Les enfants des canards seront toujours des canards, dit le proverbe africain…

Fais ce que tu peux, disait saint Augustin, et ce que tu ne peux pas, demande-le au Seigneur, et il te l’accordera ! Ainsi un chrétien lucide sur sa faiblesse sait qu’il doit prier beaucoup, communier et se confesser souvent, pour acquérir ce supplément d’âme que le Seigneur attend de nous… C’est seulement du Ciel qu’on peut espérer la bénédiction de Dieu sur notre monde blessé.

Pratique : Demander la grâce du pardon.