Jeudi 12 janvier : de la férie

Terminons aujourd’hui nos commentaires sur la vie cachée du Christ.

Nous avons parlé du silence du Christ et de son travail, disons un mot de son obéissance : l’Evangile est formel : après que Marie et Joseph ont retrouvé Jésus au temple, ils sont retournés à Nazareth, et là, Jésus leur était soumis (Luc 2, 51) ! Saint Bernard, commentant ce passage, s’étrangle presque devant le spectacle insolite du Seigneur Jésus-Christ obéissant à de simples hommes ! Mais aussitôt après, il exhorte les chrétiens à apprendre eux-mêmes à obéir, en suivant le magnifique exemple laissé par le Christ.

Avouons-le ! L’obéissance ne nous plaît pas beaucoup, à nous qui vivons dans ce monde épris de liberté… A croire que la vieille histoire d’Adam et Eve ne nous a pas rendus sages : Vous serez comme des dieux… nous y croyons encore ! malgré la vue glaçante des malheurs que la désobéissance a causés sur la terre. Jésus, Lui, par les actes plus que par les paroles, nous remet sur le bon chemin : celui de l’obéissance à notre Père, et à ceux qui tiennent légitimement sa place pour nous ici-bas.

Ainsi le découvrit le jeune moine Jean Colobos qui était disciple d’Abba Amonas. Un jour, l’Abba planta un bâton dans le sol et demanda à Jean de l’arroser quotidiennement. Ce que fit Jean, et voilà qu’au bout de trois ans le bâton se mit à fleurir à produire un fruit ! Le vieil Amonas prit ce fruit, le porta à l’église et dit à tous les frères : Prenez, mangez le fruit de l’obéissance… (rapporté par les anciens textes des Pères du désert). Je ne sais pas si, en obéissant, nos bâtons fleuriront, mais je sais le fruit que nous obtiendrons : la paix de l’âme !

Pratique : Essayer d’agir au cours de notre journée, comme le Seigneur l’aurait fait.