Commentaire liturgique :
Vu la richesse liturgique de ce jour, on se restreindra à ne parler que de la Messe du soir, appelée aussi in cena domini. Elle mélange la joie des beaux mystères de ce jour avec la tristesse de la Passion du Seigneur désormais toute proche. Les ornements sont blancs, l’autel fleuri, et la joyeuse cloche retentit au gloria. Mais on arrête vite la cloche pour la remplacer par la crécelle, et à la fin de la Messe on va dépouiller les autels. Une grande cérémonie surtout se pratique après l’homélie : le lavement des pieds. C’est le grand signe que Jésus voulut laisser à ses disciples, et que l’Église, en bonne épouse, pratique toujours quelques 2000 ans après !
Mot spirituel :
Nous suivrons les règles liturgiques de ce jour indiquant qu’il sera très opportun de faire une brève homélie sur les grands mystères de ce jour : le sacrement de l’Eucharistie, le sacrement de l’Ordre et le commandement du Seigneur sur la charité. – L’Eucharistie est le moyen qu’a choisi Jésus pour rester présent parmi nous et nourrir nos âmes. Grâce à ce don extraordinaire, la moindre de nos églises est habitée de la présence et de l’amour infinis du Seigneur. En profitons-nous vraiment ? – Pour ce qui est du prêtre, que dire de plus que le saint curé d’Ars ? Si nous n’avions pas le sacrement de l’Ordre, nous n’aurions pas notre Seigneur. Qui est ce qui l’a mis là, dans le tabernacle ? le prêtre. Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie? le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage ? le prêtre. Après Dieu, le prêtre, c’est tout… Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel… – Enfin, par le lavement des pieds, Jésus nous enseigne le commandement de la charité fraternelle : celui qui est le plus charitable est aussi celui qui agit le plus dans l’Église et fait le plus de bien… de quoi méditer !
Pratique : En ce jour, pensons à adorer le Seigneur dans l’Eucharistie, et à lui demander la vraie charité.