Mardi 13 décembre : Sainte Lucie

Sainte Lucie est une vierge sicilienne de la ville de Syracuse, morte martyre au 3ème siècle, sans doute lors de la persécution de Dioclétien. Le bréviaire nous rapporte qu’après avoir obtenu la guérison de sa mère, elle distribua ses grands biens aux pauvres. Apprenant cela, celui à qui on l’avait fiancée contre son gré la dénonça comme chrétienne. On la persécuta alors longuement pour qu’elle renonce à sa foi, mais elle resta fidèle et mourut d’un coup d’épée… Cependant, il faut remarquer que les enseignements du bréviaire reposent sur les Actes de sainte Lucie, lesquels semblent de peu de valeur historique… En revanche, son culte est attesté très anciennement : nous la prions au Canon romain dans une suite de vierges martyres : Félicité, Perpétue, Agathe, Lucie, Agnès, Cécile et Anastasie… ce qui indique l’immense popularité de ces vierges martyres auprès des premiers chrétiens.

Et connaissez-vous la raison de cette dévotion ? C’est que les premiers chrétiens étaient émerveillés de voir des femmes, réputées fragiles et soumises, tenir tête aux plus durs traitements pour rester fidèles à la foi en Jésus-Christ ! Ils voyaient à travers elles le signe de la naissance d’un monde nouveau, caractérisé par la force de l’Esprit-saint et la liberté intérieure des enfants de Dieu. Las ! Aujourd’hui, il nous est trop souvent donné de voir des baptisés vivant exactement comme des païens, et rejeter toute obligation morale prêchée par l’Eglise… Lucie, reviens ! Reviens expliquer aux chrétiens d’aujourd’hui le triste esclavage qu’ils risquent, et la fierté d’être des baptisés !

Mardi de la troisième semaine d’Avent :

La crèche

Normalement dans toutes les paroisses et maisons chrétiennes, la crèche est dressée dés le premier dimanche de l’Avent. Tout le temps qu’elle est là, jusqu’au 2 février habituellement, elle apporte à tous son message de joie et d’espérance. C’est de la sensibilité d’un immense saint catholique, saint François d’Assise, qu’est née l’idée de la crèche. Il était affligé de voir qu’à son époque on se battait pour l’argent et le pouvoir oubliant la leçon d’amour et de pauvreté de Jésus à Bethléem. Alors il s’est dit que si les gens pouvaient voir, mais voir de leur yeux, le spectacle de la crèche, alors ils reviendraient à l’esprit chrétien. Du coup un beau noël de 1223 (avec permission du Pape, s’il vous plait !) dans le petit village de Greccio, il a fait une étable dans une grotte des environs, y a mis une mangeoire avec de la paille, un âne et un bœuf, et là fut célébrée la Messe un beau soir de Noël. Les paysans du coin y vinrent avec des lumières, il y en avait tant que le bois semblait être éclairé comme en plein jour ! Et ils s’en repartirent tout heureux de ce qu’ils avaient vus… Une immense idée était née qui allait porter jusqu’au bout de la terre le message de l’Evangile. Bientôt on fit des crèches partout, avec de petits personnages, les santons, dans les églises, dans les maisons… Crèches napolitaines avec les personnages habillés de tissu, crèches provençales où tout le village est là pour accueillir l’Enfant-Jésus (qui n’est pas venu que pour les bergers de Bethléem mais pour tous les hommes !). Crèches du monde aussi, dans tous les pays de la terre ! Tous les peuples et cultures accueillent à leur manière l’Enfant-Dieu qui vint, un jour, sourire aux hommes.

Comme saint François l’a voulu, venons tous les jours regarder la crèche, écoutons son message de bonté, de pauvreté, de joie divine. Ils se pourrait bien que nous en sortions transformés !

Pratique : Une méditation à la crèche