Nous profiterons des quelques jours prochains pour parler de la spiritualité de notre temps : le temps de la septuagésime.
Avec le dimanche de la septuagésime, l’Eglise change de langage : Elle revêt la couleur violette pour les ornements en signe de tristesse, et on supprime l’alléluia, le chant de joie. Pour autant on n’est pas encore entré dans le carême… La liturgie ne parle pas encore de pénitence, mais elle médite d’abord sur le péché d’Adam et Eve et le triste état dans lequel il nous a laissés ! Bien plus grave que les maladies, les catastrophes naturelles et les crises économiques, il y a cette blessure dans le cœur de l’homme, ce péché originel, d’où viennent les meurtres, adultères, fornications, vols, faux témoignages, blasphèmes au témoignage de notre Seigneur Lui-même… Il nous faudra donc vivre boiteux et dans un monde blessé, marqué par le péché… Pourquoi insister là-dessus, au risque de nous faire tomber dans le cynisme ou la révolte ?
Pour que naisse au fond de nous une grande attente : on ne peut pas en rester là ! Un peu comme la sainte Vierge osait dire à sainte Bernadette, avec un triste visage en regardant la foule : Priez Dieu pour la conversion des pécheurs !
Pratique : Réciter posément un acte de contrition.