Mercredi 25 octobre : De la férie

Dites le chapelet en famille ! Mère Térésa.

Voilà quelques années, le groupe de jeunes lyonnais dont j’avais l’honneur d’être l’aumônier me posa une colle : Monsieur l’abbé, pourriez vous nous écrire un texte pour expliquer comment bien vivre la vie de famille ? Inspiré ce jour-là, je le confesse, plus par le génie de l’humour que par celui de la piété, je marquais deux parties sur ma feuille A4, le recto qui s’intitulait : Comment arriver à vivre avec ses parents ?… et le verso qui demandait : Comment arriver à vivre avec ses enfants ?… Dans ce texte bref, était développée l’idée suivante : l’immense affection que nous avons les uns pour les autres dans une famille, ainsi que l’amour ardent qui doit être le notre pour notre Dieu et Sauveur, ne consiste pas en de grands sentiments mais doit s’incarner dans les détails de tous les jours ! Comme ZEP (zone d’effort prioritaire), on y évoquait : la politesse à toujours conserver, un minimum d’ordre et de ponctualité, plutôt du coté des enfants… Pour les parents (il faut être équitable tout de même…) on développait l’importance de consacrer du temps à parler à ses enfants ou ses adolescents…

Je ne renie pas ce texte, mais finalement, avec un peu de recul et quelques cheveux gris, je crois que mère Térésa était bien plus pragmatique quand elle écrivait : Dites le chapelet en famille et votre famille restera unie ! Finalement, les meilleurs conseils du monde ne frappent que nos oreilles, et peuvent rester des vœux pieux… Tandis que dire le chapelet en famille fait bouger infailliblement le fond des cœurs, et peut alors transformer notre vieil égoïsme en une authentique délicatesse… Essayez seulement… et vous verrez !

Pratique : ne laissons pas notre chapelet se rouiller dans notre poche…