Jeudi 10 juillet : Sept frères martyrs et saintes Rufine et Seconde

Ses fils se sont levés, et l’ont proclamée bienheureuse ! Tiré de la liturgie du jour.

C’est bien neuf saints que nous fêtons aujourd’hui : Tout d’abord sept frères martyrs de la persécution de Marc Aurèle, vers l’an 162, à Rome. Le préfet usa de tous les stratagèmes possible pour les amener à sacrifier aux dieux, mais ils demeurèrent fermes, aidés par les exhortations de leur mère. Ils furent martyrisés les uns après les autres, pour essayer de fléchir leur constance, mais ils restèrent toujours fermes dans la foi. Quatre mois après c’est leur mère, sainte Félicité qui subissait le même martyr. Le bréviaire de ce jour nous donne une admirable homélie de saint Grégoire le grand dans la basilique sainte Félicité, le jour de sa fête. Ensuite nous fêtons encore deux martyrs qui étaient sœurs de sang : Sainte Rufine et sainte Seconde. Ces vierges romaines vécurent un siècle après les précédents et refusèrent le mariage car elles avaient voué leur virginité à Jésus-Christ. Rufine fut le première a être battue de verges, mais seconde récrimina que l’honneur du martyre lui revenait aussi. Les deux furent alors décapitées.

On appelait autrefois ce jour un jour de martyrs, car ils furent nombreux a donner aujourd’hui leur vie pour Jésus. Parmi eux, c’est la force de sainte Félicité offrant tous ces enfants qui a le plus marqué le rédacteur de la Messe. Prions que ce témoignage des anciens temps apporte un peu de courage à notre époque si tiède dans la foi…

Pratique : Faisons un sacrifice pour notre pays et nos familles

Mercredi 9 juillet : De la férie

Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrais-je ?Tiré de la liturgie du jour

Il y a bien des choses qu’on ne choisit pas dans la vie. On ne choisit pas la météo du jour, ni le comportement des autres, ni l’évolution du monde qui nous entoure. En revanche on choisit de se lever ou non avec courage, de sourire aux autres, et ce qu’on va faire de sa journée, voir et faire de belles choses ou pas… Pour ces vacances qui commencent, je vous propose de choisir la beauté et j’aimerais profiter des jours de férie disponibles pour vous parler un peu d’art chrétien, merveille trop ignorée de nos jours !

Depuis les origines, les hommes ont découvert qu’ils pouvaient représenter la vie, la nature et la beauté. Depuis les antiques fresques néolithiques jusqu’aux musées d’art contemporains, l’art et la beauté fascinent les hommes et nourrit leur âme. Mais savez vous que la chrétienté a produit, largement plus que toute autre civilisation de la terre, des merveilles de beauté qui sont souvent à portée de visite ? Faire le choix de la beauté, c’est, bien entendu, profiter des merveilleux paysages que nous offre la nature, c’est profiter de la joie des rencontres familiales et amicales si précieuses dans chaque existence, mais c’est aussi aller à la rencontre des trésors d’art chrétien dont la beauté est si émouvante. Et pourquoi particulièrement émouvante ? Parce que l’art chrétien parle des choses les plus profondes de la vie : Dieu, la beauté et la laideur dans ce monde, le salut apporté du Ciel et la promesse de la transfiguration de tous ceux qui le veulent… Vaste programme !

Pratique : Planifier des visites d’art chrétien

Mardi 8 juillet : Sainte Elisabeth du Portugal

Dieu très clément, parmi tant d’autres qualités éminentes, vous avez donné à la bienheureuse reine Élisabeth la vertu d’apaiser les fureurs de la guerre : accordez-nous, par son intercession, qu’après avoir, pendant cette vie mortelle, joui de la paix, que nous vous demandons humblement, nous parvenions aux joies éternelles. Tiré de la liturgie du jour.

La sainte Reine ! Tel fut le surnom que la piété populaire donna à sainte Élisabeth. Elle naquit en 1271 dans l’illustre famille royale d’Aragon. Sa naissance fut l’occasion d’un si grande joie qu’elle fit se réconcilier son père et son grand-père, fâchés jusque-là. Éduquée dans la piété elle se fit remarquée très tôt par la perfection de sa vie, ce qui, en cette époque où l’on recherchait la sainteté, la rendit attrayante à une grand nombre de prétendants. Elle épousa finalement le roi Denys du Portugal, et se révéla non seulement une bonne épouse et une mère fidèle, mais aussi une vraie mère pour tout le peuple. Elle jeûnait la moitié de l’année et aimait par dessus tout s’occuper des pauvres. Le Seigneur manifesta le plaisir que lui causait cette conduite charitable en changeant les pièces qu’elle portait aux pauvres en belles roses, en plein hiver ! Sa grande sainteté lui faisait facilement obtenir la paix entre ceux qui étaient dans la discorde. A la mort du roi Denys, elle prit immédiatement l’habit des Clarisses et, ainsi habillée, assista aux funérailles de son mari, puis se retira au couvent des clarisses de Coimbra, où elle mourut le 4 juillet 1336.

Le don de mettre la paix autour de soi, ne vient pas comme cela ! C’est un fruit du Ciel pour ceux qui essayent d’aimer et de servir Dieu de tout leur cœur… Si nous voulons la paix dans notre famille, à nous de la construire et la gagner avec générosité !

Pratique : veiller à garder la paix

Lundi 7 juillet : Saints Cyrille et Méthode

En quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez ce qui vous sera servi ; guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : « Le royaume de Dieu est proche de vous. » Tiré de l’évangile du jour.

Nous fêtons aujourd’hui les plus grands apôtres du monde slave. Cyrille et Méthode, frères de sang, naquirent au 9° siècle à Thessalonique. Cyrille fit de brillantes études puis choisit les ordres sacrés, tandis que Méthode se dirigeait vers la vie monastique. Il furent appelés tous deux par l’empereur de Constantinople Michel III pour évangéliser la Moravie (actuellement en Hongrie). Il inventèrent l’écriture pour la langue slave (écriture qu’on appelle encore « cyrillique ») et traduisirent en cette langue la Bible et la liturgie, et connurent de grands succès apostoliques. Revenant à Rome en 867, ils présentèrent leur œuvre au pape Adrien II qui les défendit contre leurs détracteurs et les consacrèrent évêques. Peu après Cyrille mourut à Rome le 14 février 869 à l’âge de 42 ans, tandis que Méthode repartit pour la Moravie où il développa énormément, aidé de ses disciples, toute la mission de l’Eglise dans les pays sous influence slave. Méthode mourut le 6 avril 885. Les deux saints furent appelés les apôtres des Slaves et furent déclarés co-patrons de l’Europe en 1980.

Comme souvent dans l’histoire, quand quelques chrétiens ont la générosité de consacrer leur vie pour répandre l’Evangile, les conséquences sont merveilleuses ! La générosité des saints Cyrille et Méthode dure encore aujourd’hui puisque la foi est encore si forte dans le monde slave. Mais pour nous-mêmes, à quoi consacrons nous notre vie ?

Pratique : Une prière pour que de nouveaux missionnaires se lèvent.

Dimanche 6 juillet 4° dimanche après la Pentecôte

Tu seras pêcheur d’hommes !

Plusieurs fois dans l’Evangile, Jésus a rappelé que nous devions nous soucier du salut des autres, en un mot être des apôtres ! N’a-t-Il pas demandé à tous de prier pour que des ouvriers travaillent à la moisson ? N’a-t-Il pas demandé aux ouvriers passifs de la parabole d’aller travailler à sa vigne ? N’a-t-il pas souhaité qu’un feu s’allume sur la terre, que les chrétiens soient la lumière du monde et le sel de la terre ? Aujourd’hui, à travers l’image de saint Pierre, Il nous redit ce qu’Il souhaite : Que nous allions à la pêche des hommes ! En face d’une demande si claire, les hommes devraient s’humilier, reconnaître qu’ils sont bien paresseux et trop indifférents au sort de leurs frères… pensez vous ! Quand on aborde cette question de l’apostolat, la plupart des chrétiens essayent de justifier leur inaction par les arguments suivants… vous y reconnaîtrez vous ? Nous ne sommes pas formés pour l’apostolat ! Comme si cela demandait des années d’études pour expliquer simplement que c’est important de prier, que Jésus est venu sur la terre pour nous sauver, et qu’on peut facilement faire pardonner ses péchés… Ce n’est pas notre mission, mais celle des prêtres ! Cet argument est en partie vrai, notre premier apostolat est envers ceux que le Seigneur nous a confiés, enfants et famille en priorité. Mais les gens de ma famille qui sont loin de Dieu, les voisins que nous croisons souvent, les collèges de travail, à votre avis, qui peut les éclairer ? Pourquoi le bon Dieu nous a-t-il mis près d’eux sinon pour qu’ils voient la lumière ? Je ne sais pas faire, je suis nul ! C’est exactement ce que dit saint Pierre à Jésus après la pêche miraculeuse… Mais Jésus coupe court à saint Pierre, et à nous même au passage. Tu seras pêcheur d’hommes ! Et si on essayait d’obéir à Jésus, pour une fois ?

Pratique : Demander au Seigneur l’esprit des apôtres !

Samedi 5 juillet : Saint Antoine Marie Zaccaria

Ma parole et ma prédication ne consistent pas dans les discours persuasifs de la sagesse humaine, mais dans la manifestation de l’esprit et de sa puissance. Tiré de la liturgie du jour.

Antoine Marie Zaccaria naquit à Crémone dans le milanais au début du 16° siècle. Il manifesta une grande piété dés l’enfance, n’hésitant pas à secourir les pauvres. Comme il étudiait pour devenir médecin, le Seigneur manifesta qu’il l’avait choisi pour être médecin des âmes, à son service. Devenu prêtre il se consacra aux délaissés, et à tous ceux qui désertaient la religion. Sa bonté exceptionnelle le fit surnommer le père et l’ange de sa ville natale. Bientôt il réunit quelques disciples pour fonder la congrégation des clercs réguliers de saint Paul, appelés aussi Barnabites. Sa congrégation, remplie de l’esprit missionnaire comme saint Paul, eut des fruits magnifique en prêchant la Croix du Seigneur et la dévotion à l’Eucharistie (la dévotion des quarante heures d’adoration avant le carême vient d’eux). Il mourut en 1539, ayant superbement travaillé pour le Seigneur, âgé de 36 ans seulement !

Saint Antoine Marie Zaccaria fut un des ces nombreux saint qui enflammèrent la dévotion des fidèles et produisirent un grand renouveau de l’Eglise en Italie au 16° siècle. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans notre monde d’aujourd’hui ? Si le Seigneur nous trouvait avec un vrai amour des pauvres, avec la dévotion à la Croix de Jésus et l’esprit de sacrifice, aiment immensément Jésus dans l’Eucharistie, je crois que nous verrions encore de ces miracles…

pratique : la bonté pour ceux que nous croiserons

Vendredi 4 juillet : De la férie

Puisque l’été arrive et que nous sommes un jour de férie, parlons d’un sujet qui nous passionne tous : Les vacances !

Savez vous que la Bible nous invite au repos ? Tout d’abord dans le récit de la création du monde : La Genèse décrit Dieu comme créant le monde en 6 jours, puis 7° jour, Dieu se reposa de toute le
travail qu’Il avait fait !
Et bien plus, puisque Dieu s’est reposé le samedi, ce sabbat restera, dans l’Ancien Testament, comme le jour saint de la semaine pendant lequel il sera interdit de travailler… Notre Seigneur aussi invite au repos au chapitre 6 de saint Marc. Les apôtres viennent de rentrer de mission, et Jésus leur dit : Venez vous-mêmes à l’écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Et la Bible précise que : … les visiteurs  étaient si nombreux que les apôtres n’avaient pas même le temps de manger. Pas de doute, il est bien de se reposer !

Nous acceptons bien volontiers que notre vocation n’est pas d’être une bête de travail ; mais l’idéal serait de ne pas oublier que nous ne sommes pas non plus faits pour être des bêtes de plage… Non, nous sommes faits pour l’infini et notre vocation est de devenir enfants de Dieu… Si nos vacances pouvaient être au service de ce beau projet !

Pratique : Préparer la dimension spirituelle de nos vacances…

Jeudi 3 juillet : Saint Irénée

Celui donc qui me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ! Tiré de la liturgie du jour.

Avec Irénée, nous retrouvons un des plus importants auteurs chrétiens du 2° siècle. Saint Irénée a connu saint Polycarpe, lui-même disciple direct de l’apôtre saint Jean ! Nous touchons vraiment à la source du témoignage apostolique ! Né près de Smyrne vers 149, Irénée fut éduqué dans la foi par saint Polycarpe. Il se rendit en Gaule, à Lyon, où l’évêque saint Pothin l’ordonna prêtre. Il porta au Pape, (et peut être même est-ce lui qui l’écrivit ?) la magnifique lettre des martyrs de Lyon qui décrivait la foi des fidèles lyonnais, presque tous emprisonnés pour leur foi. Après le martyr de saint Pothin, il lui succéda dans l’épiscopat et gagna un grand nombre de païens à la foi chrétienne. Il intervint auprès du Pape saint Victor pour empêcher un schisme avec les évêques d’orient, méritant bien son nom d’Irénée (ce qui signifie paix en grec) Il écrivit de nombreux exposés dont un, le magnifique traité l’adversus haereses, nous a été conservé. Dans celui-ci il professe que les églises doivent être en accord avec l’Eglise de Rome ! Et, parlant de la Vierge Marie comme la nouvelle Eve, il pousse à la dévotion mariale. Il mourut martyr en 202.

On reste stupéfait de lire la lettre des martyrs de Lyon. Quelle générosité chez ces Blandine, Attale et Ponticus, qu’on envoyait aux fauves dans l’arène ! La grande et belle âme de saint Irénée s’y retrouve aussi. A travers ses écrits, son engagement apostolique et le don de sa vie, ce saint nous a laissé l’exemple d’une vie belle, pleine d’amour, et de fidélité !

Pratique : Lisons la courte lettre des martyrs de Lyon

Mercredi 2 juillet : Fête de la Visitation de la bienheureuse Vierge Marie

Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein… Tiré de l’Evangile du jour.

La fête de la Visitation semble d’abord avoir été célébrée en occident par l’ordre franciscain qui la plaça au 2 juillet, jour octave de la fête de saint Jean-Baptiste (qui est au centre de cette fête). Plus tard on l’étendit à l’Église universelle pour demander à Marie la fin du grand schisme d’occident. Mais avant d’être une fête chrétienne, elle est un événement biblique étonnant.

C’aurait pu être une simple visite… Une visite comme on en fait parfois nos vies, une visite de courtoisie, de charité envers une cousine déjà âgée qui attend un enfant. Mais voilà, Dieu en avait décidé autrement… Quand Marie salua sa cousine, un événement de la grâce se produisit. A travers les mots de bienveillance de Marie, Jésus illuminait saint Jean-Baptiste dans le sein de sa mère. Et Jean-Baptiste se mit lors à danser de joie, et sa mère, Élisabeth, illuminée du Saint-Esprit, comprit tout à coup ce qui venait de se passer. Son Dieu se trouvait devant elle, versant déjà ses grâces à profusion, et sa petite cousine en était la mère glorieuse. Il y avait bien de quoi chanter les merveilles de Dieu ! Des siècles après, l’émerveillement d’Elisabeth se continue pour nous ! Ainsi Marie est si puissante sur le Cœur de Dieu ? Ainsi la charité est capable de faire des merveilles ? Ne passons pas à coté de l’amour que nous indique aujourd’hui le Seigneur et qu’Il attend de nous…

Pratique : une visite par amour pour Dieu.

Mardi 1er juillet : Fête du précieux Sang de notre Seigneur Jésus-Christ

Vous nous avez rachetés, Seigneur, par votre Sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation : et vous nous avez fait royaume pour notre Dieu. Tiré de la liturgie du jour.

La fête du Précieux Sang, célébrée en Espagne dès le 16° siècle, est récente dans l’Eglise universelle. Après avoir subi les violences de la révolution, le Pape Pie IX put rentrer au début du mois de juillet 1849 à Rome. Alors, en action de grâces, il étendit à toute l’Eglise cette fête du Précieux Sang, et la fixa au premier juillet (tout le mois de juillet est aussi consacré à cette dévotion). Un saint Italien du début du 19° siècle, saint Gaspare del Buffalo, fut célèbre à Rome et dans l’Italie pour ses prédications enflammées sur la Passion de Jésus et le Précieux-Sang. Il fonda l’institut des missionnaires du Précieux Sang.

Tout comme le cœur, le sang est un symbole naturel et parlant pour nous. être prêt à verser son sang pour une cause signifie qu’on y est très profondément attaché. A cela se rajoute le symbolisme particulier du sang dans la Bible et l’Ancien Testament. Le sang du juste Abel criait vers le Ciel, le sang de l’agneau pascal mis sur les portes des hébreux les protégeaient de l’ange exterminateur, et Moïse conclut l’alliance entre avec Dieu en aspergeant le peuple par le sang. Tout cela annonçait ce Sang précieux de Jésus qui serait un jour répandu pour notre salut… Vénérons donc ce Précieux Sang qui sait si bien nous expliquer l’intensité de l’Amour de notre Sauveur pour nous. Et qui a aussi le pouvoir de nous toucher tout particulièrement…

Pratique : Pensons à nous confesser régulièrement durant l’été.