Vendredi 19 avril : De la férie

Des Œufs de poule… ou de lapin ?

A Pâques un joie des enfants, selon la tradition solidement implantée chez nous, les enfants cherchent partout les œufs en chocolat qui sont arrivés dans le jardin ! Mais savez-vous d’où nous vient cette coutume ? Depuis le 4° siècle, par pénitence, il était hors de question de manger des œufs pendant le carême ! Pâques était alors l’occasion de gouter à nouveau à cette nourriture. Et comme on ne pouvait tout de même pas empêcher les poules de pondre durant le carême, les œufs s’accumulaient, et on finit alors par les offrir en présent et ils devinrent un des symboles de Pâques. Dés le 15° siècle, en Alsace, on offre aux enfants ces œufs, au 16° siècle ils cachent une surprise, et ils sont confectionnés en chocolat au 18° siècle… Mais qui apporte ces œufs dans le jardin ? C’est une poule dans le Tyrol, une cigogne en Alsace, un lapin en Allemagne, et le coucou en Suisse ! A Pâques les coutumes rejoignent la foi pour nous inciter à faire la fête ! Que la joie des chrétiens resplendisse sur leur visage ! Que cette joie soit un réconfort dans les épreuves de la vie ! Qu’elle annonce à tous l’amour de Dieu pour les hommes !

Pratique : Notre travail du jour dans le courage et la bonne humeur.

Jeudi 18 avril : De la férie

Nous continuons l’examen de la spiritualité propre au temps pascal avec : le cierge pascal.

Durant tout le temps pascal, aux Messes solennelles, on allume le cierge pascal qui rappelle la présence de Dieu sur terre jusqu’à son Ascension. Mais nous allumons encore le cierge pascal à un autre moment de la liturgie: A chaque baptême ! Le symbolisme du cierge pascal se développe alors pour signifier que la puissance de Pâques: la mort et la résurrection, ont agi dans l’âme du baptisé. En fait notre sympathique cierge pascal nous rappelle quelque chose de plus formidable encore: nos liturgies de la terre, sont un écho, une participation à la liturgie céleste… Dans nos églises, Jésus est vraiment présent, le ciel est touchable, l’expérience de Dieu se produit à travers la beauté de la liturgie. Voilà pourquoi vos prêtres souhaitent tellement que vous participiez aux offices: ils veulent que vous gouttiez combien le Seigneur est bon ! Et pour cela gardez votre cœur d’enfant…

Pratique: N’oubliez pas de faire bénir votre maison pour Pâques !

Mercredi 17 avril : De la férie

Un autre héritage que nous devons à la fête de Pâques est le dimanche lui-même!

Chez les juifs, le dimanche était le premier jour de la semaine, le jour de la création, et le dernier jour était le sabbat, le samedi. Comme Jésus ressuscite un dimanche, et apparaît aux disciples et à Thomas un dimanche, ce jour devient le jour sacré, le jour de la nouvelle création. Ainsi le chrétien vient à la Messe, non parce qu’il y est obligé (encore que parfois…), mais parce qu’il appartient à ce monde nouveau, à une nouvelle famille, il est un ressuscité depuis le jour de son baptême. C’est sa joie et sa fierté.

Mais, au fait, cette fierté ne se serait-elle pas un peu perdue?

Pratique: Savoir dire sa fierté d’être catholique

Mardi 16 avril : De la férie

qu’au milieu des changements de ce monde, nos cœurs demeurent fixés là où sont les joies véritables. Tiré de la liturgie du jour.

L’agneau pascal

Le symbole de l’agneau pour Pâques nous vient de l’Ancien Testament. Au moment de quitter la captivité de l’Egypte, Dieu avait demandé que les Hébreux prennent un repas en habit de voyage et mangent un agneau par famille. On ne devait briser aucun os de cet agneau, et son sang devait être répandu sur les montants des portes pour protéger de l’ange exterminateur… La fête de Pâques, avec le repas pascal, était alors devenue la principale fête de la liturgie juive. Quand saint Jean-Baptiste désignera Jésus comme l’Agneau de Dieu, celui qui vient enlever les péchés du monde, il indiquait que l’agneau du repas était un symbole de Jésus Lui-même, qui serait sacrifié sans que ses os soient brisés, pour sauver les hommes. Le livre de l’Apocalypse désigne 28 fois Jésus glorieux dans le Ciel sous le titre de l’Agneau, ainsi il est devenu naturellement un symbole du Seigneur ressuscité dés l’art primitif et plus particulièrement au haut moyen-âge. Aujourd’hui encore, il est de coutume de manger, à Pâques, de l’agneau rôti ou en gâteau. Si l’on ajoute à ce qui précède, que l’agneau est un animal particulièrement doux qui n’oppose pas de résistance à celui qui le persécute, comment ne pas veiller particulièrement à la douceur en ce temps de Pâques ?

Pratique : la douceur pour ceux avec qui nous vivons

Lundi 15 avril : De la férie

Regina Coeli laetare alleluia ! Quia quem meruisti portare, alleluia ! Resurrexit sicut dixit, alleluia ! Ora pro nobis Deum, alleluia ! Antienne à la sainte Vierge pour les complies au temps pascal.

Reine du Ciel, réjouissez-vous, alléluia ! Car Celui que vous vous avez mérité de porter, alléluia ! Est ressuscité comme Il l’avait dit, alléluia ! Priez Dieu pour nous, alléluia !

L’histoire nous apprend que les chrétiens ont eu la dévotion aux joies de Marie, bien avant de penser à ses douleurs ! L’hymne ci-dessus date en effet du 12° siècle, et dés 1422 les franciscains inaugurèrent un chapelet des 7 allégresses de Marie. Ne nous y trompons pas, la vie de Marie qui pourtant marquée par la pauvreté et les peines, était aussi remplie de joie. Réjouis toi Marie! lui dit l’ange Gabriel ! Toutes les générations vous diront bienheureuse, précise Elisabeth. Mon âme exulte en Dieu mon Sauveur, ajoute Marie. On imagine aussi sans difficulté les joie de Marie lors de la Nativité, des visites des Mages et des bergers. De même lors de la Présentation au Temple, de la vie cachée et publique, et particulièrement à Pâques.

Pourquoi Marie était-elle profondément joyeuse ? Parce qu’Elle ne cherchait qu’à servir le Seigneur et voyait son Salut d’amour arriver sur cette terre. Si nous savions mettre nos désirs à ce niveau, ne trouverions nous pas, nous aussi, la joie profonde de la vie ?

Pratique : prendre nos décisions de la journée dans le but de plaire à Dieu

Dimanche 14 avril : 2° dimanche après Pâques

Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Tiré de l’Evangile du jour.

Notre dimanche est couramment appelé dimanche du Bon Pasteur, car dans l’Evangile de la Messe, Jésus se présente sous cette image du bon Pasteur. Les chrétiens de l’antiquité aimaient par dessus tout cette image de Jésus bon Pasteur, portant sa brebis sur ses épaules. C’est l’image la plus représentée des catacombes romaines chrétiennes… Tout comme ces premiers chrétiens, je suis émerveillé de la force tranquille qui se dégage de cet évangile ! Vous voulez résumer la vie et la personne de Jésus ? Vous voulez comprendre ce qui a fait l’unité et le rayonnement de sa vie ? Vous le voyez en une image : Comme un bon Pasteur, Jésus est venu chercher et mettre sur ses épaules, les hommes qui se perdaient ! Quelle merveilleuse simplicité !

Le bon Pasteur est une belle image, mais ce n’est pas qu’une image ou un bon sentiment ! Il donne sa vie pour les brebis ! Bien des dirigeants de ce monde, civils ou religieux, ont compris l’importance de l’image, et ils se montrent volontiers en photo près des pauvres, des malades, des prisonniers, mais ils ne vivent pas en vrai au milieu d’eux ! Quand Jésus dit qu’il est le bon Pasteur, là, ce n’est pas qu’une belle image ou un pieux sentiment. C’est une réalité ! Jésus s’est vraiment épuisé à chercher les pécheurs sur les routes de Galilée. Pour eux, Il a affronté l’indifférence et le rejet. Bien plus, il a donné sa vie en mourant sur la Croix pour qu’ils trouvent le pardon et la vie ! Quel beau maître nous avons là…

Quand à notre vie, est elle celle d’un mercenaire ou d’un bon pasteur ? C’est très facile à juger, la donnons-nous pour les brebis que le Seigneur nous a confiées ?

Pratique : Prions pour chacune des brebis de notre troupeau !

Samedi 13 avril : Saint Herménégilde

celui qui ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.. tiré de l’évangile de la fête

Une foi et un courage impressionnants ! Saint Grégoire le Grand, ami de saint Léandre, nous a conservé, dans ses dialogues, le récit impressionnant de la vie et du martyr de saint Herménégilde : A l’époque ou tout le royaume Visigoth était infecté d’hérésie arienne, Herménégilde, fils du roi Léovigilde, fut converti à la foi catholique par saint Léandre, évêque de Séville. Son père lutta farouchement contre le choix de son fils. Il le fit mettre en prison comme rebelle à ses ordres. La persécution atteignit son sommet quand à l’occasion de Pâques il lui fit envoyer un évêque arien pour lui porter la communion. Herménégilde refusa énergiquement ce signe d’adhésion à l’Arianisme, et son père, rendu furieux, ordonna à ses soldats d’exécuter le désobéissant dans sa prison. C’était le 13 avril 585 à Séville. Des miracles se produisirent, juste après la mort du martyr, et son père regretta le mal commis. A la mort du roi, Récarède, son second fils, se convertit à la vraie foi avec tout son peuple.

On tremble à s’imaginer dans la position de saint Herménégilde… Que choisirait-on entre sauver sa peau et rester fidèle à son Dieu et à la vraie foi ? Quel destin ! Pourtant toute l’histoire de l’Eglise nous montre que ceux qui furent fidèle à Dieu, même au sacrifice de leur vie, avaient raison. Ils attirèrent des bénédictions merveilleuses sur leur temps et arrivèrent tout droit au Ciel ! Savons nous le prix de nos actes de courage et de fidélité ?

Pratique : Promettons d’être fidèle à ce que le Seigneur nous indiquera aujourd’hui

Vendredi 12 avril : De la férie

Tressaillez d’allégresse en Dieu notre protecteur ; chantez avec transport en l’honneur du Dieu de Jacob! Tiré de la liturgie du jour.

Un autre symbole tout à fait typique de pâques est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée.

La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Église après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille, réjouissons nous ! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler les chrétiens à l’office. Et il faut dire qu’à Pâques il y a une raison particulière d’appeler les chrétiens à venir faire la fête… La cloche a encore pour rôle de chasser le Diable, et Pâques est la fête du triomphe de Jésus sur le mal. La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps. Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire !

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Jeudi 11 avril : Saint Léon 1er

Grâce à l’offrande de ces présents, accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables! Tiré de la liturgie du jour

Avec saint Léon, surnommé le grand, nous avons un Pape de plein vent ! Son influence sur son siècle et sa force d’âme, au cours de ses vingt-et-un ans de pontificat, furent incroyables. Originaire de Toscane, il devint Pape en 440 à l’époque difficile de la fin de l’empire romain et du début des invasions barbares. Quand il apprit que le cruel Attila, qui venait de saccager Aquila, s’approchait de Rome, Léon se porta courageusement à sa rencontre et obtint miraculeusement qu’il revienne en arrière et respecte la paix. Trois ans plus tard, il n’hésita pas plus à affronter Genséric le chef des Vandales, et arriva à empêcher la destruction de la Ville. En plus de ce rôle de pacificateur, il lutta si fortement pour la défense de la foi chrétienne que les pères du Concile de Chalcédoine l’acclamèrent par ses mots : C’est Pierre qui a parlé par la bouche de Léon ! Saint Léon fut aussi un bâtisseur qui restaura de nombreux édifices romains, et eût une action pastorale profonde à travers ses magnifiques sermons au Peuple où il transmettait son amour de la liturgie.

Devant un saint aussi puissant, on est émerveillé : Comment réaliser de si grandes choses? … Et si nous commencions par la fidélité du quotidien : Politesse, exactitude, respect de la parole donnée, et du travail bien fait. Celui qui est fidèle dans les petites choses, le sera dans les grandes, dit l’Evangile. Commençons, je vous le disais, par ces petites choses, avant d’arriver aux grandes…

Pratique : la fidélité du quotidien

Mercredi 10 avril : De la férie

Dieu, qui, par l’humilité de votre Fils, avez relevé le monde abattu…Tiré de la liturgie du jour.

Une coutume de la liturgie au temps pascal est de se tenir debout pour la prière. Des anciens textes d’Église interdisaient même la position à genoux à cette période ! Cette attitude convient au baptisé puisqu’elle symbolise l’homme ressuscité, renouvelé par la grâce de Dieu. C’est l’attitude de la fierté chrétienne ! Cette attitude symbolise aussi celui qui attend, tout comme le chrétien est dans l’attente du retour du Seigneur à la fin des temps.

S’il est vrai de dire que nous sommes d’humbles pécheurs en quête de pardon, il est tout aussi vrai d’affirmer que nous sommes aussi des enfants de Dieu, d’une immense beauté, surtout si nous sommes ressuscités avec le Christ. Reste à savoir ce que nous en faisons de cette beauté et de cette dignité… faites se réjouir des joies éternelles ceux que vous avez arrachés aux dangers d’une mort sans fin. continue l’oraison. Un leçon à méditer…

Pratique : A notre prochaine Messe, quand nous serons debout, souvenons-nous de ce que nous professons !