Vendredi 15 juillet : Saint Henri

O Dieu, en ce jour, vous avez fait passer le bienheureux Henri, votre Confesseur, du sommet de l’empire de la terre au royaume du ciel : nous vous demandons en suppliant que, comme en le prévenant par l’abondance de votre grâce, vous l’avez fait triompher des attraits du siècle, vous nous fassiez aussi, à son imitation, éviter les séductions du monde et parvenir jusqu’à vous avec des cœurs purs. Tiré de la liturgie du jour.

Bonne fête à tous ceux qui, comme moi, portent le glorieux patronyme de saint Henri, duc de Bavière, roi de Germanie, empereur du saint empire romain germanique, et surtout glorieux saint de l’Église catholique ! Saint Henri fut surnommé à juste titre le pieux, car avec lui un moine semblait être monté sur le trône ! En effet saint Henri n’aimait rien tant que chanter l’office avec les moines. Il garda aussi toute sa vie la virginité avec sa femme sainte Cunégonde. De même, il ne perdait aucune occasion d’œuvrer pour le bien de l’Église, multipliant les fondations et les donations pieuses. C’est enfin grâce à sa piété que nous devons de chanter le credo dans la liturgie romaine… Mais n’allons pas pour autant imaginer un saint à faible personnalité ! C’est en effet grâce aux labeurs de saint Henri que la Pape Benoît VII fut ramené sur le trône, que les grecs qui persécutaient l’Eglise furent vaincus et la Pouille annexée, et que la Hongrie et son roi embrassèrent la foi chrétienne… Saint Henri mourut le 13 juillet 1024 et fut enseveli au monastère de Bamberg qu’il avait fondé.

Saint Henri, quoique fort riche, trouva le chemin du Royaume de Dieu. Il aimait prier, était familier des choses du Ciel, et se dépensait autant qu’il le pouvait en bonnes œuvres. Puisse-t-il nous guider dans nos choix de vie, en nous faisant toujours choisir le Ciel !

Pratique : Quel sacrifice pourrions nous faire aujourd’hui pour le Royaume de Dieu ?

Jeudi 14 juillet : Saint Bonaventure

Dieu, vous avez fait à votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Bonaventure, pour ministre du salut éternel : faites, nous vous en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie. Tiré de la liturgie du jour.

Jean fidenza naquit à Bagno Regio en Etrurie, vers l’an 1217. Frappé d’une grave maladie dans son enfance, sa mère obtint sa guérison par une prière à saint François d’Assise, récemment canonisé. Le nom de Bonaventure qu’il prit plus tard viendrait de cette « bonne aventure ». Il étudia à Paris et choisit d’entrer chez les franciscains. Approfondissant ses études, il devint un très grand savant en théologie. Savant, mais doublé d’une douceur et d’une piété incroyables, surtout envers la Passion du Seigneur et la très sainte Vierge Marie. C’était un homme bon… Le Seigneur l’avait comblé de mérites si aimables que quiconque le voyait se sentait aussitôt le cœur saisi d’amour dira de lui l’auteur des actes du concile de Lyon ! Il devint, à 36 ans, supérieur général des franciscains et il exerça saintement cette charge pendant 17 ans. Devenu évêque et cardinal en 1273 par la volonté du Pape de l’époque, il eut de grande missions, comme celle de préparer le Concile de Lyon pour chercher l’unité avec l’Orient. Ses nombreux livres, remplis de piété, lui obtinrent le titre de docteur de l’Eglise. Il Mourut, vénéré par ses contemporains, à Lyon en 1274, son corps s’y trouve encore.

Nous aimons la bonté, mais pourquoi la pratiquons nous si peu envers les autres ? La bonté ouvre les cœurs, donne envie d’aimer et nous remplit de joie. Sans elle, impossible d’être un vrai témoin de Jésus-Christ. Que saint Bonaventure nous guide sur ce chemin !

Pratique : Veiller à être bon envers tous

Mercredi 13 juillet : De la férie

Applaudissez, Nations, célébrez Dieu par des cris d’allégresse ! Tiré de la liturgie du jour.

Cela crève les yeux ! Même des gens qui n’écouteraient pas l’enseignement d’un prêtre, qui ne participent à presque aucune cérémonie religieuse, et qui seraient révoltés contre l’Église catholique, rentrent tout de même parfois dans les églises… Ce n’est pas pour des simples raisons culturelles qu’ils agissent ainsi, mais parce qu’une église c’est beau ! La beauté nous transforme, nous fait accomplir un voyage vers un monde idéal et éveille le meilleur de nous-mêmes. On touche ici au mystère de l’homme. Il est en attente d’un bonheur infini et la beauté répond en partie à sa quête intime inscrite au plus profond de lui-même. Et plus que tout autre art, l’art chrétien fascinera les hommes, car il nous parle du Ciel, du Royaume que Jésus est venu nous ouvrir.

Prenez l’exemple de l’image de Jésus en Croix, un crucifix, deuxième sujet d’art chrétien le plus représenté. En soi un homme mort sur une poutre de bois, c’est une image horrible et violente qu’on devrait interdire aux enfants et personnes sensibles. Mais les artistes ont représenté ce supplice avec une certaine douceur et profondeur, faisant comprendre tout le mystère d’un Dieu qui donne sa vie pour les hommes. Alors il ne provoque aucune répulsion, mais même une certaine fascination. Et si le vrai amour, celui que nous attendons tous, se trouvait là ?

Pratique : méditons quelques instant devant un Crucifix

Mardi 12 juillet : Saint Jean Gualbert

Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous deveniez enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes. Tiré de la liturgie du jour.

Jean Gualbert naquit près de Florence vers l’an 995. Il devait devenir militaire quand un de ses parents tua son frère unique Hugues. Peu après, un Vendredi-Saint, Jean avec sa troupe de soldats trouva le meurtrier, et celui-ci se jeta à terre les bras en croix. Troublé, Jean lui pardonna et entré dans une église pour prier, il vit le crucifix incliner trois fois la tête dans sa direction. Cet épisode acheva de le convaincre de donner sa vie au Seigneur dans un monastère. Après quelques années de vie religieuse, il fonda lui-même l’ordre de Vallombreuse, une branche des moines bénédictins. Il participa fortement à la réforme de l’église du 11° siècle, empestée par le fléau de la simonie (achat des ministères ecclésiastiques). Il mourut au monastère de Passignano près de Florence, le 12 juillet 1073.

Saint Jérôme, que nous lisons au bréviaire en ce jour, a de fortes phrases sur le pardon : … On peut alléguer une excuse et dire que l’on n’est pas en état de jeûner, de garder la virginité, de distribuer ses biens aux pauvres. Mais quand il s’agit d’aimer ses ennemis, on ne peut fournir de pareilles excuses ; vous ne pouvez pas dire : je ne puis pas aimer mon ennemi ! Alors ne tardons pas d’obéir à la demande du Seigneur sur ce point…

Pratique : Donnons aujourd’hui vraiment notre pardon à ceux qui nous ont offensés.

Lundi 11 juillet : De la férie

Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrais-je ?Tiré de la liturgie du jour

Il y a bien des choses qu’on ne choisit pas dans la vie. On ne choisit pas la météo du jour, ni le comportement des autres, ni l’évolution du monde qui nous entoure. En revanche on choisit de se lever ou non avec courage, de sourire aux autres, et ce qu’on va faire de sa journée, voir et faire de belles choses ou pas… Pour ces vacances qui commencent, je vous propose de choisir la beauté et j’aimerais profiter des jours de férie disponibles pour vous parler un peu d’art chrétien, merveille trop ignorée de nos jours !

Depuis les origines, les hommes ont découvert qu’ils pouvaient représenter la vie, la nature et la beauté. Depuis les antiques fresques néolithiques jusqu’aux musées d’art contemporains, l’art et la beauté fascinent les hommes et nourrit leur âme. Mais savez vous que la chrétienté a produit, largement plus que toute autre civilisation de la terre, des merveilles de beauté qui sont souvent à portée de visite ? Faire le choix de la beauté, c’est, bien entendu, profiter des merveilleux paysages que nous offre la nature, c’est profiter de la joie des rencontres familiales et amicales si précieuses dans chaque existence, mais c’est aussi aller à la rencontre des trésors d’art chrétien dont la beauté est si émouvante. Et pourquoi particulièrement émouvante ? Parce que l’art chrétien parle des choses les plus profondes de la vie : Dieu, la beauté et la laideur dans ce monde, le salut apporté du Ciel et la promesse de la transfiguration de tous ceux qui le veulent… Vaste programme !

Pratique : Planifier des visites d’art chrétien

Dimanche 10 juillet : 5° dimanche après la Pentecôte

Va te réconcilier avec ton frère !

C’est pourtant très clair pour chacun de nous ! Si notre terre était un lieu rempli d’amour qu’il serait agréable à vivre ! Notre terre est belle dans le fond… Bien sur on n’empêcherait pas les morts, mais ce seraient des morts entourées d’affection et de délicatesse. Bien sur il y aurait encore les maladies, mais on aurait tellement de soutien auprès de soi pour les affronter. Bien sur il y aurait toujours les séparations, les échecs, les misères, mais tous nos frères autour de nous nous aideraient à franchir ces mauvais caps de la vie. A l’inverse, on voit bien ce que produit le manque d’amour ! N’est-il pas clair le résultat des haines dans les sociétés, des vengeances dans les cités, des violences jusque dans les familles ? Ne rendent-ils pas ce monde détestable et décourageant ?

Nous savons cela et pourtant, avec une persévérance digne de meilleures causes, les hommes continuent à camper sur leur égoïsme et leur intérêt personnel au risque de broyer les autres… Alors il faut que Jésus nous secoue, et nous commande, et Il le fait avec une rare fermeté dans cet évangile. Va te réconcilier avec ton frère ! Et si tu ne le fais pas, tu ne connaîtras pas simplement la tristesse dans ce monde, mais tu devras rendre des comptes à Dieu Lui-même pour ta conduite détestable ! Allons nous écouter ces paroles si intenses ? Et commencer ce travail essentiel du chrétien, mettre la paix dans son âme et de la bonté pour ses frères…

Pratique : commencer par demander la grâce du pardon

Vendredi 8 juillet : Saint Elisabeth du Portugal

Dieu très clément, parmi tant d’autres qualités éminentes, vous avez donné à la bienheureuse reine Élisabeth la vertu d’apaiser les fureurs de la guerre : accordez-nous, par son intercession, qu’après avoir, pendant cette vie mortelle, joui de la paix, que nous vous demandons humblement, nous parvenions aux joies éternelles. Tiré de la liturgie du jour.

La sainte Reine ! Tel fut le surnom que la piété populaire donna à sainte Élisabeth. Elle naquit en 1271 dans l’illustre famille royale d’Aragon. Sa naissance fut l’occasion d’un si grande joie qu’elle fit se réconcilier son père et son grand-père, fâchés jusque-là. Éduquée dans la piété elle se fit remarquée très tôt par la perfection de sa vie, ce qui, en cette époque où l’on recherchait la sainteté, la rendit attrayante à une grand nombre de prétendants. Elle épousa finalement le roi Denys du Portugal, et se révéla non seulement une bonne épouse et une mère fidèle, mais aussi une vraie mère pour tout le peuple. Elle jeûnait la moitié de l’année et aimait par dessus tout s’occuper des pauvres. Le Seigneur manifesta le plaisir que lui causait cette conduite charitable en changeant les pièces qu’elle portait aux pauvres en belles roses, en plein hiver ! Sa grande sainteté lui faisait facilement obtenir la paix entre ceux qui étaient dans la discorde. A la mort du roi Denys, elle prit immédiatement l’habit des Clarisses et, ainsi habillée, assista aux funérailles de son mari, puis se retira au couvent des clarisses de Coimbra, où elle mourut le 4 juillet 1336.

Le don de mettre la paix autour de soi, ne vient pas comme cela ! C’est un fruit du Ciel pour ceux qui essayent d’aimer et de servir Dieu de tout leur cœur… Si nous voulons la paix dans notre famille, à nous de la construire et la gagner avec générosité !

Pratique : veiller à garder la paix

Jeudi 7 juillet : Saints Cyrille et Méthode

En quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez ce qui vous sera servi ; guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : « Le royaume de Dieu est proche de vous. » Tiré de l’évangile du jour.

Nous fêtons aujourd’hui les plus grands apôtres du monde slave. Cyrille et Méthode, frères de sang, naquirent au 9° siècle à Thessalonique. Cyrille fit de brillantes études puis choisit les ordres sacrés, tandis que Méthode se dirigeait vers la vie monastique. Il furent appelés tous deux par l’empereur de Constantinople Michel III pour évangéliser la Moravie (actuellement en Hongrie). Il inventèrent l’écriture pour la langue slave (écriture qu’on appelle encore « cyrillique ») et traduisirent en cette langue la Bible et la liturgie, et connurent de grands succès apostoliques. Revenant à Rome en 867, ils présentèrent leur œuvre au pape Adrien II qui les défendit contre leurs détracteurs et les consacrèrent évêques. Peu après Cyrille mourut à Rome le 14 février 869 à l’âge de 42 ans, tandis que Méthode repartit pour la Moravie où il développa énormément, aidé de ses disciples, toute la mission de l’Eglise dans les pays sous influence slave. Méthode mourut le 6 avril 885. Les deux saints furent appelés les apôtres des Slaves et furent déclarés co-patrons de l’Europe en 1980.

Comme souvent dans l’histoire, quand quelques chrétiens ont la générosité de consacrer leur vie pour répandre l’Evangile, les conséquences sont merveilleuses ! La générosité des saints Cyrille et Méthode dure encore aujourd’hui puisque la foi est encore si forte dans le monde slave. Mais pour nous-mêmes, à quoi consacrons nous notre vie ?

Pratique : Une prière pour que de nouveaux missionnaires se lèvent.

Mercredi 6 juillet : De la férie, mémoire de sainte Marie Goretti

Je veux qu’il vienne lui aussi avec moi au Paradis ! Dernières paroles de sainte Maria Goretti pour son aggresseur.

Sainte Maria Goretti est une extraordinaire icone de la pureté et de la charité catholique. Elle naquit le 16 octobre 1890, à Corinaldo en Italie, dans une famille pauvre et très pieuse, et eut la tristesse de perdre son père à l’âge de 10 ans. Très pieuse elle-même et très dévouée, elle faisait l’admiration de tout le village qui se cotisera pour lui offrir sa robe de première communion qu’elle fera à 12 ans. Mais dans la famille voisine, il y a Alessandro Serenelli, garçon de 20 ans, porté à l’impureté et qui nourrit de mauvaises pensée à son égard… Maria n’ose pas parler des avances qu’il lui fait, évite de se trouver seule avec lui et se réfugie dans la prière. Mais le 5 juillet 1902 Alessandro l’entraine dans une pièce pour la violenter. Alessandro, Dieu ne veut pas ces choses là ! Si tu fais cela tu iras en enfer ! Lui dit-elle. Furieux de la voir résister, Alessandro la poignarde avec un poinçon. Transportée à l’hôpital, elle y décèdera le lendemain après avoir communié. Au prêtre qui lui demande si elle pardonne, elle répond ces paroles magnifiques, parmi les plus belles jamais prononcées par un saint : Oui, pour l’amour de Jésus, je pardonne. Je veux qu’il vienne lui aussi avec moi au Paradis. Que Dieu lui pardonne, car moi, je lui ai déjà pardonné ! Sa prière fut exaucée, Alessandro, condamné à trente ans de prison, se convertit suite à une apparition de Maria Goretti. Il demanda pardon pour le mal qu’il avait commis, vécut le reste de sa vie dans la pénitence comme serviteur dans un couvent, assista à la Messe de béatification de Maria, et mourut en 1970.

Quelle merveille que cette immense charité qui brûlait dans le cœur de sainte Maria Goretti ! Je veux qu’il vienne lui aussi avec moi au Paradis ! Devant un tel exemple, on ne peut que se taire et admirer la puissance de l’amour, venu du Ciel et vainqueur de tout mal !

Pratique : Veillons à la pureté dans toute notre vie

Mardi 5 juillet : Saint Antoine Marie Zaccaria

Ma parole et ma prédication ne consistent pas dans les discours persuasifs de la sagesse humaine, mais dans la manifestation de l’esprit et de sa puissance. Tiré de la liturgie du jour.

Antoine Marie Zaccaria naquit à Crémone dans le milanais au début du 16° siècle. Il manifesta une grande piété dés l’enfance, n’hésitant pas à secourir les pauvres. Comme il étudiait pour devenir médecin, le Seigneur manifesta qu’il l’avait choisi pour être médecin des âmes, à son service. Devenu prêtre il se consacra aux délaissés, et à tous ceux qui désertaient la religion. Sa bonté exceptionnelle le fit surnommer le père et l’ange de sa ville natale. Bientôt il réunit quelques disciples pour fonder la congrégation des clercs réguliers de saint Paul, appelés aussi Barnabites. Sa congrégation, remplie de l’esprit missionnaire comme saint Paul, eut des fruits magnifique en prêchant la Croix du Seigneur et la dévotion à l’Eucharistie (la dévotion des quarante heures d’adoration avant le carême vient d’eux). Il mourut en 1539, ayant superbement travaillé pour le Seigneur, âgé de 36 ans seulement !

Saint Antoine Marie Zaccaria fut un des ces nombreux saint qui enflammèrent la dévotion des fidèles et produisirent un grand renouveau de l’Eglise en Italie au 16° siècle. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans notre monde d’aujourd’hui ? Si le Seigneur nous trouvait avec un vrai amour des pauvres, avec la dévotion à la Croix de Jésus et l’esprit de sacrifice, aiment immensément Jésus dans l’Eucharistie, je crois que nous verrions encore de ces miracles…

pratique : la bonté pour ceux que nous croiserons