Mercredi 3 juillet : Saint Irénée

Celui donc qui me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ! Tiré de la liturgie du jour.

Avec Irénée, nous retrouvons un des plus importants auteurs chrétiens du 2° siècle. Saint Irénée a connu saint Polycarpe, lui-même disciple direct de l’apôtre saint Jean ! Nous touchons vraiment à la source du témoignage apostolique ! Né près de Smyrne vers 149, Irénée fut éduqué dans la foi par saint Polycarpe. Il se rendit en Gaule, à Lyon, où l’évêque saint Pothin l’ordonna prêtre. Il porta au Pape, (et peut être même est-ce lui qui l’écrivit ?) la magnifique lettre des martyrs de Lyon qui décrivait la foi des fidèles lyonnais, presque tous emprisonnés pour leur foi. Après le martyr de saint Pothin, il lui succéda dans l’épiscopat et gagna un grand nombre de païens à la foi chrétienne. Il intervint auprès du Pape saint Victor pour empêcher un schisme avec les évêques d’orient, méritant bien son nom d’Irénée (ce qui signifie paix en grec) Il écrivit de nombreux exposés dont un, le magnifique traité l’adversus haereses, nous a été conservé. Dans celui-ci il professe que les églises doivent être en accord avec l’Eglise de Rome ! Et, parlant de la Vierge Marie comme la nouvelle Eve, il pousse à la dévotion mariale. Il mourut martyr en 202.

On reste stupéfait de lire la lettre des martyrs de Lyon. Quelle générosité chez ces Blandine, Attale et Ponticus, qu’on envoyait aux fauves dans l’arène ! La grande et belle âme de saint Irénée s’y retrouve aussi. A travers ses écrits, son engagement apostolique et le don de sa vie, ce saint nous a laissé l’exemple d’une vie belle, pleine d’amour, et de fidélité !

Pratique : Lisons la courte lettre des martyrs de Lyon

Mardi 2 juillet : Fête de la Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie

Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein… Tiré de l’Evangile du jour.

La fête de la Visitation semble d’abord avoir été célébrée en occident par l’ordre franciscain qui la plaça au 2 juillet, jour octave de la fête de saint Jean-Baptiste (qui est au centre de cette fête). Plus tard on l’étendit à l’Église universelle pour demander à Marie la fin du grand schisme d’occident. Mais avant d’être une fête chrétienne, elle est un événement biblique étonnant.

C’aurait pu être une simple visite… Une visite comme on en fait parfois nos vies, une visite de courtoisie, de charité envers une cousine déjà âgée qui attend un enfant. Mais voilà, Dieu en avait décidé autrement… Quand Marie salua sa cousine, un événement de la grâce se produisit. A travers les mots de bienveillance de Marie, Jésus illuminait saint Jean-Baptiste dans le sein de sa mère. Et Jean-Baptiste se mit lors à danser de joie, et sa mère, Élisabeth, illuminée du Saint-Esprit, comprit tout à coup ce qui venait de se passer. Son Dieu se trouvait devant elle, versant déjà ses grâces à profusion, et sa petite cousine en était la mère glorieuse. Il y avait bien de quoi chanter les merveilles de Dieu ! Des siècles après, l’émerveillement d’Elisabeth se continue pour nous ! Ainsi Marie est si puissante sur le Cœur de Dieu ? Ainsi la charité est capable de faire des merveilles ? Ne passons pas à coté de l’amour que nous indique aujourd’hui le Seigneur et qu’Il attend de nous…

Pratique : une visite par amour pour Dieu.

Lundi 1er juillet : Fête du Précieux Sang de notre Seigneur Jésus-Christ

Vous nous avez rachetés, Seigneur, par votre Sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation : et vous nous avez fait royaume pour notre Dieu. Tiré de la liturgie du jour.

La fête du Précieux Sang, célébrée en Espagne dès le 16° siècle, est récente dans l’Eglise universelle. Après avoir subi les violences de la révolution, le Pape Pie IX put rentrer au début du mois de juillet 1849 à Rome. Alors, en action de grâces, il étendit à toute l’Eglise cette fête du Précieux Sang, et la fixa au premier juillet (tout le mois de juillet est aussi consacré à cette dévotion). Un saint Italien du début du 19° siècle, saint Gaspare del Buffalo, fut célèbre à Rome et dans l’Italie pour ses prédications enflammées sur la Passion de Jésus et le Précieux-Sang. Il fonda l’institut des missionnaires du Précieux Sang.

Tout comme le cœur, le sang est un symbole naturel et parlant pour nous. être prêt à verser son sang pour une cause signifie qu’on y est très profondément attaché. A cela se rajoute le symbolisme particulier du sang dans la Bible et l’Ancien Testament. Le sang du juste Abel criait vers le Ciel, le sang de l’agneau pascal mis sur les portes des hébreux les protégeaient de l’ange exterminateur, et Moïse conclut l’alliance entre avec Dieu en aspergeant le peuple par le sang. Tout cela annonçait ce Sang précieux de Jésus qui serait un jour répandu pour notre salut… Vénérons donc ce Précieux Sang qui sait si bien nous expliquer l’intensité de l’Amour de notre Sauveur pour nous. Et qui a aussi le pouvoir de nous toucher tout particulièrement…

Pratique : Pensons à nous confesser régulièrement durant l’été.

Dimanche 30 juin : 6° dimanche après la Pentecôte

J’ai compassion de cette foule ! Tiré de l’évangile du jour.

On peut trouver des exceptions. Une sainte Thérèse de l’Enfant Jésus déclarera qu’elle n’a pas le souvenir d’avoir rien refusé au bon Dieu depuis l’âge de trois ans. Un saint Curé d’Ars découvrira le péché au confessionnal… Hors ces cas où éclate le triomphe de la grâce de Dieu dans des âmes saintes, tous les hommes connaissent par expérience la domination au moins ponctuelle du péché, les échecs répétés dans les résolutions pourtant prises sérieusement, et la fragilité devant la tentation…

Que pense de nous Jésus, Lui qui est mort sur la Croix tellement il détestait le péché des hommes ? L’Evangile du jour pourrait nous donner une bonne indication.. J’ai compassion de cette foule ! dit-il à ses apôtres. Il n’y avait sans doute pas que des saints dans les assistants, mais des simples fidèles comme vous et moi. Jésus les regarde avec un amour particulier, et Il explique pourquoi : voilà déjà trois jours qu’ils me suivent… En voilà un magnifique secret du cœur de Jésus ! Si, malgré nos misère et nos fautes, nous essayons de le suivre, de l’écouter, si nous refusons de perdre l’espérance, Lui ne nous laissera jamais tomber ! On devrait répéter cela à tous ceux qui se croient trop loin de Dieu pour en attendre quelque chose. A ceux qui désespèrent à cause d’une faute grave qui les domine, ou à cause d’une relation non conforme à la loi de Dieu dont ils ne peuvent se sortir, ou à cause d’un lourd passé : Ne lâchez pas le Seigneur, continuez à prier, et Il aura compassion de vous ! Il pourrait même faire des miracles, qu’on se le dise !

Pratique : Prions pour ceux qui n’ont pas d’espérance

Samedi 29 juin : Fête des saints Pierre et Paul

Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise !

Quelle histoire ! Un petit patron de pêche de Galilée croise un jour la route d’un rabbi nommé Jésus dont tout le monde commence à parler. Ce rabbi le regarde et lui demande de le suivre, et l’histoire incroyable commence ! Jésus va aimer saint Pierre et sa générosité jusqu’à, un beau jour lui confier l’Eglise tout entière, par ces mots : Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ! Après l’Ascension de Jésus au Ciel, Pierre deviendra donc le représentant de Jésus sur la terre, avec l’assistance particulière du Saint-Esprit sur son ministère, le premier des 266 papes qui auront la redoutable charge de toute l’Eglise ! Et saint Pierre annoncera l’Evangile, aux juifs tout d’abord et sa parole en convertira des milliers. Puis il ira à Antioche, selon la tradition, et enfin à Rome où il couronnera sa générosité par le don de sa vie, crucifié la tête en bas pour ne pas égaler son maître, peut-être en l’an 64. A la fin du 2° siècle, Gaius, un prêtre de Rome, écrivait dans une lettre qu’il pouvait montrer l’édifice construit sur la tombe de saint Pierre au Vatican ! C’est dire si la tradition de la mort de saint Pierre à Rome est solide et ancienne… La dévotion des romains et des chrétiens envers saint Pierre sera énorme au cours des siècles, depuis les premiers pèlerinages des temps antiques, attestés par des graffitis en grec, jusqu’à la gigantesque basilique édifiée en son honneur sur la colline du Vatican.

La fête des saints Pierre etPaul est l’occasion pour nous de renouveler notre dévotion à saint Pierre et à ses successeurs. Qu’ils nous confirment dans la foi ! Qu’ils gardent l’Eglise dans l’unité ! Qu’ils président à la charité !

Pratique : Prions pour le Pape

Vendredi 28 juin : Vigile des saints Pierre et Paul

Pierre dit : « Je n’ai ni or ni argent ; mais ce que j’ai, je te le donne. Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche ! » Tiré de la liturgie du jour.

Au tout début du 3ème siècle, Gaius, un prêtre de Rome, écrivait dans une lettre : Je peux te montrer les tombeaux des Apôtres, car, soit que tu ailles sur le Vatican, soit que tu te rendes sur la voie d’Ostie, tu trouveras les trophées (τρόπαια) des Fondateurs de cette Église. En une phrase, Gaius nous indiquait que les apôtres Pierre (au Vatican) et Paul (sur la voie Ostie) étaient morts à Rome, qu’ils étaient considérés comme les fondateurs de cette Eglise, et qu’on avait même construit pour eux un édifice d’honneur, un trophée ! Nous parlerons de Paul plus longuement demain, concentrons-nous sur Pierre… La dévotion des romains et des chrétiens envers saint Pierre sera énorme au cours des siècles, depuis les premiers pèlerinages des temps antiques, attestés par des graffitis en grec, jusqu’aux modernes grandes cérémonies. Cette grande dévotion des chrétiens a une origine très précise, que la liturgie de la Messe répète longuement : Dieu est avec lui ! En effet, Pierre est sauvé de la prison par intervention de Dieu, Il a reçu les clef du Royaume des cieux, sur lui est bâtie l’Eglise de Dieu… Ce don propre de saint Pierre se continue jusqu’à nos jours dans la personne de son successeur à Rome, le Pape, qui bénéficie toujours d’une aide spéciale du Saint-Esprit pour le gouvernement de l’Eglise…

Pensons à faire un sacrifice pour la Pape, pour qu’il assume avec fidélité sa tâche difficile !

Pratique : Prions pour le Pape

Jeudi 27 juin : Mémoire de ND du perpétuel secours

Seigneur Jésus-Christ, en Marie, votre Mère, dont nous vénérons l’insigne image, vous nous avez donné une Mère prête à nous secourir perpétuellement : faites, nous vous en prions, qu’implorant assidûment son assistance maternelle, nous méritions de goûter perpétuellement le fruit de votre rédemption. Tiré de la liturgie de la mémoire du jour.

Parlons de Notre Dame du Perpétuel secours. Il s’agit d’une Icone miraculeuse vénérée à Rome dans l’église saint Alphonse de Ligori. Cette Icône du 14° siècle serait d’origine crétoise et reproduirait une Vierge attribuée à saint Luc ! Arrivée à Rome, cette image, exposée dans l’église saint Matthieu sous le vocable de Notre Dame du Perpétuel secours, multiplia les miracles; saint Alphonse de Ligori aimait prier devant elle. Perdue après la révolution française, et la destruction de saint Matthieu, elle fut retrouvée puis confiée par le Pape Pie IX aux religieux Rédemptoristes (fondés par saint Alphonse). Ceux-ci la mirent dans la nouvelle église dédiée à leur saint Patron, et construite sur les restes de l’église saint Matthieu et ils répandirent sa dévotion dans le monde entier. La cathédrale syrienne catholique de Bagdad, par exemple, Lui est consacrée.

L’Icone que nous fêtons aujourd’hui eut une diffusion admirable en occident, en partie à cause du zèle des pères Rédemptoristes. Mais l’image elle-même est touchante sur deux points. D’abord l’attitude de l’Enfant Jésus, effrayé par les images de la Passion qui vient se blottir dans les bras de sa mère. A travers ce geste si touchant de l’enfance, Jésus semble nous pousser à se confier à la sainte Vierge dés que nous sommes dans la détresse avec la simplicité d’un enfant. L’autre détail est le regard doux et miséricordieux de Marie qui donne tellement envie qu’elle nous regarde toujours ainsi ! Cette fête est aussi un anniversaire pour votre serviteur, ordonné en ce jour, voilà 28 ans. Que Notre Dame du perpétuel secours nous protège tous toujours !

Pratique : Augmentons aujourd’hui notre dévotion à Marie

Mercredi 26 juin : Saints Jean et Paul

C’étaient des hommes de miséricorde, dont les œuvres de piété subsistent à jamais. Tiré de la liturgie du jour.

Le bréviaire nous dit que Jean et Paul étaient des proches de Constance, la fille de Constantin, ils avaient reçu d’elle de grands biens dont ils se servirent pour nourrir les pauvres. Mais quand l’empereur Julien l’apostat voulut les attacher à sa maison, il refusèrent énergiquement de servir celui qui avait renié le Christ. Julien leur laissa 10 jours de réflexion pour sacrifier à Jupiter, temps qu’ils mirent à profit pour donner tout leurs biens aux pauvres. Constants dans la foi, ils furent décapités et ensevelis dans leur propre maison le 26 juin 362. Saint Jean et Paul furent très vénéré dans l’église romaine, leur nom se trouve au Canon de la Messe, et on édifia une basilique en leur honneur, à l’emplacement même de leur maison.

La liturgie de la Messe de saint Jean et Paul souligne leur grande charité envers les pauvres. Tout comme eux, nous devons faire un choix pendant notre vie. Choisir les biens du Ciel ou ceux de la terre. Choisir de faire le bien autour de nous ou de ne penser qu’à soi. Choisir de laisser derrière soi l’exemple de bonnes œuvres, ou une accumulation d’argent. Saint Jean et Paul nous exhortent puissamment à faire le choix de Jésus, le choix de l’évangile, le choix de la bonté, le choix qui mène à la vie !

Pratique : être généreux avec les autres aujourd’hui

Mardi 25 juin : Saint Guillaume

Il a été aimé de Dieu et des hommes ; sa mémoire est en bénédiction. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Guillaume naquit à Verceil en Italie. Agé de 14 ans, il entreprit le pèlerinage de saint Jacques de Compostelle, pieds-nus et vêtu d’un habit de pénitence. à son retour, il se retire sur une montagne déserte où il vit dans l’austérité. Là sa réputation grandit du fait des miracles qu’il accomplissait. Il part alors pour fonder un couvent dans le royaume de Naples, sur le mont Virgilien, appelé depuis le mont de la Vierge. Là, les disciples affluent et il fonde alors l’ordre des Ermites bénédictins. Cet ordre vivra toute une partie du Moyen-Âge, puis finira par se fondre avec les bénédictins de Subiaco. Il mourut le 25 juin 1142.

Une grâce particulière est attachée aux pèlerinages. Nous quittons notre quotidien, nous allons vers un saint dont la figure est rayonnante. Peut naître alors en nous l’envie de le suivre et d’imiter ce qu’il a su faire. C’est l’occasion aussi de grâces particulières, toujours inattendues, et même parfois peut commencer une amitié spirituelle féconde avec ces saints qui sont tout aussi bienfaisant au Ciel comme ils le furent sur la terre. Saint Guillaume a commencé son ascension spirituelle par un pèlerinage, et il est devenu lui-même un exemple pour son époque et un authentique saint du Ciel. C’est ce que je vous souhaite à chacun d’entre vous ! Si cela fait longtemps que vous n’en avez pas fait, n’oubliez pas de faire un pèlerinage !

Pratique : programmer une démarche de piété pour nos vacances.

Lundi 24 juin : Saint Jean-Baptiste

Beaucoup se réjouiront au jour de sa naissance !

Saint Jean-Baptiste est un personnage de premier plan dans l’histoire du salut : Cousin de Jésus par sa mère Elisabeth, sa naissance miraculeuse fut annoncée par l’ange Gabriel, et en naissant il rendra la parole à son père Zacharie. Lors de la Visitation, au troisième mois de sa conception, il tressaillira d’allégresse dans le sein d’Elisabeth en présence de Marie et Jésus. Elisabeth comprendra alors qui venait la visiter… Et c’est à cet instant qu’il fut sanctifié… Il vécut une vie de pénitence dans le désert, nous dit la Bible, qui décrira plus tard son vêtement rigoureux en poil de chameau, et sa nourriture frugale à base de sauterelles ! Il paraîtra à tout Israël en baptisant dans le Jourdain pour préparer le peuple juif à la venue de Jésus, et sa sainteté était à ce point reconnue qu’il attira de nombreux disciples et même plusieurs se demanderont s’il n’était pas le Messie attendu. Il baptisera Jésus Lui-même à sa demande et le désignera à ses disciples comme l’Agneau de Dieu, celui qui vient enlever les péchés du monde. Il mourra comme martyr d’Hérode à qui il reprochait son union illégitime avec Hérodiade.

Nous fêtons – ce qui est exceptionnel – la naissance de saint Jean-Baptiste ! Et cela le 24 juin, six mois avant la naissance de Jésus conformément au texte de saint Luc. Saint Jean-Baptiste fut énormément aimé au Moyen-Âge, car on avait remarqué qu’il avait reçu la mission extraordinaire de préparer à la rencontre avec le Seigneur. Si saint Jean le Baptiste a su : faire parler son Père, montrer la présence de Jésus à Elisabeth à ses disciples, aux Juifs qui venaient lui demander conseil, il pourra bien encore, si nous le prions, nous rendre de vrais fidèles du Seigneur !

Pratique : Demander à Saint Jean-Baptiste de nous montrer la volonté du Seigneur