Dimanche 15 mai : 4° dimanche après Pâques

Si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas jusqu’à vous… Tiré de l’Evangile du jour.

L’Evangile d’aujourd’hui continue les confidences de Jésus à ses apôtres, le soir du jeudi saint. Et aujourd’hui Jésus annonce comme un scoop nouveau, que le Saint-Esprit va venir Le remplacer sur la terre ! Avant la Pentecôte, les apôtres n’ont pas l’air de rien connaître du Saint-Esprit, et c’est sans doute encore la situation de 90% des catholiques aujourd’hui ! En feriez vous partie ?

Comme cours de rattrapage catéchétique et pour vous faire vraiment désirer la venue de la troisième personne de la sainte Trinité, voilà ce qu’en disait le saint curé d’Ars : Comme une belle colombe blanche qui sort du milieu des eaux et vient secouer ses ailes sur la terre, l’Esprit-Saint sort de l’Océan infini des perfections divines et vient battre des ailes sur les âmes pures pour distiller en elles le baume de l’amour… Et encore :Sans le Saint-Esprit, nous sommes comme une pierre du chemin. Prenez en main une éponge imbibée d’eau, et dans l’autre un petit caillou, pressez les également, il ne sortira rien du caillou, et de l’éponge, l’eau sortira avec abondance. L’éponge, c’est l’âme remplie du Saint-Esprit, le caillou, c’est le cœur froid et dur où le Saint-Esprit n’habite pas. Ailleurs, le saint curé compare encore le Saint-Esprit au soleil et à la pluie qui font germer les graines plantées. Ainsi il expliquait que toute grâce reçue se développe en nous par l’influence de l’Esprit-Saint…

Vous n’avez pas besoin de souffle dans votre vie ? Pas besoin d’un grand amour en vos âmes ? Pas besoin de goûter souvent le bonheur du Ciel ? Si ? Alors vous devriez désirer cette venue de l’Esprit-Saint et des trésors qu’Il apporte avec Lui !

Pratique: faire attentions aux bonnes inspirations de l’Esprit-Saint dans notre journée…

Samedi 14 mai : De la sainte Vierge au samedi

Regina Coeli laetare alleluia ! Quia quem meruisti portare, alleluia ! Resurrexit sicut dixit, alleluia ! Ora pro nobis Deum, alleluia ! Antienne à la sainte Vierge pour les complies au temps pascal.

Reine du Ciel, réjouissez-vous, alléluia ! Car Celui que vous vous avez mérité de porter, alléluia ! Est ressuscité comme Il l’avait dit, alléluia ! Priez Dieu pour nous, alléluia !

L’histoire nous apprend que les chrétiens ont eu la dévotion aux joies de Marie, bien avant de penser à ses douleurs ! L’hymne ci-dessus date en effet du 12° siècle, et dés 1422 les franciscains inaugurèrent un chapelet des 7 allégresses de Marie. Ne nous y trompons pas, la vie de Marie qui pourtant marquée par la pauvreté et les peines, était aussi remplie de joie. Réjouis toi Marie! lui dit l’ange Gabriel ! Toutes les générations vous diront bienheureuse, précise Elisabeth. Mon âme exulte en Dieu mon Sauveur, ajoute Marie. On imagine aussi sans difficulté les joie de Marie lors de la Nativité, des visites des Mages et des bergers. De même lors de la Présentation au Temple, de la vie cachée et publique, et particulièrement à Pâques.

Pourquoi Marie était-elle profondément joyeuse ? Parce qu’Elle ne cherchait qu’à servir le Seigneur et voyait son Salut d’amour arriver sur cette terre. Si nous savions mettre nos désirs à ce niveau, ne trouverions nous pas, nous aussi, la joie profonde de la vie ?

Pratique : prendre nos décisions de la journée dans le but de plaire à Dieu

Vendredi 13 mai : Saint Robert Bellarmin

Ceux qui en auront instruit plusieurs dans la justice luiront comme des étoiles dans des éternités sans fin. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Robert Bellarmin fut un beau cadeau de Dieu au douloureux 16° siècle, où de nombreuses nations, s’écartant de l’Eglise, étaient tombées dans le protestantisme. Il naquit à Montepulciano dans la noble famille des Bellarmin le 4 octobre 1542. Neveu par sa mère du pape Marcel II, cet enfant angélique au sein d’une sainte famille, grandit vite dans la piété et entra chez les jésuites dès ses 18 ans. Devenu prêtre, il eut un rayonnement incroyable par la puissance de son intelligence. Sa prédication et son enseignement ramenèrent ainsi à l’Eglise un grand nombre d’hommes qui s’en étaient écarté. Son enseignement sera publié dans ses fameuses « controverses » qui eurent un grand retentissement. Parmi ses nombreux autres ouvrages, on doit citer son catéchisme que le bréviaire appelle « le catéchisme d’or » qui fut immédiatement très populaire. Sa science qu’on disait la plus grande de son temps, ne l’empêchait pas d’avoir une vie simple et sainte, et d’aimer par dessus tout faire le catéchisme aux pauvres. nommé cardinal par le Pape Clément VIII et archevêque de Capoue, il se dévoua sans compter à son diocèse, puis au saint Siège quand il fut finalement appelé à Rome. Il y mourut le 17 septembre 1621.

Avez vous remarqué comme ce saint, si brillant intellectuellement, était tout heureux de donner le catéchisme aux enfants pauvres ! Même sans être nécessairement saint (ce n’est pas interdit tout de même !) tout parent d’aujourd’hui sait très bien l’importance de la formation pour l’avenir d’un enfant. C’est dire l’importance du catéchisme pour tous, en sommes nous vraiment convaincus ? Que faisons nous pour l’instruction religieuse de la nouvelle génération ?

Pratique : Offrir un catéchisme à un enfant qui n’aurait pas eu la chance de recevoir cette instruction.

Jeudi 12 mai : Saints Nérée, Achille, Domitille et Pancrace.

Il (l’officier royal) crut, et avec lui, toute sa maison… Tiré de l’Evangile du jour

Comme souvent, et avec élégance, la liturgie évoque la vie des saints à travers un passage de l’Evangile. C’est le cas aujourd’hui puisque l’évangile est celui de la conversion de l’officier romain et de toute sa maison, alors que nous fêtons Nérée et Achille, qui auraient été soldats de la fameuse garde prétorienne, et auraient été attaché à la maison de Flavie Domitille, que nous fêtons aujourd’hui sous le nom de Domitille ! Ajoutons que Flavie Domitille, Vierge du premier siècle de notre ère, était de la dynastie des Flaviens qui donnèrent trois empereurs à Rome, Vespasien, Titus et Domitien. Ce fut ce dernier qui lui aurait fait subir un « long martyr », au témoignage de saint Jérôme, sur l’ile de Ponza.

Quand à Pancrace, d’origine phrygienne, il aurait impressionné la Rome du 4° siècle, par sa fidélité à la foi, jusqu’au martyr, alors qu’il était adolescent. Une basilique fut construite à Rome en son honneur dans laquelle se réunissaient les nouveaux baptisés le dimanche in albis. Plus tard, les bénédictins de Rome qui partirent évangéliser l’Angleterre y apportèrent la dévotion à notre saint, et voilà pourquoi l’actuelle grande gare de Londres s’appelle saint Pancras !

Il crut et, avec lui, toute sa maison ! N’oublions jamais que tout progrès spirituel, toute bonne action, toute avancée vers le royaume de Dieu ne nous illumine pas simplement nous-mêmes, mais aussi, ceux qui nous entourent, toute notre famille ! Raison de plus pour s’y mettre…

Pratique : Prions pour les membres de notre famille

Mercredi 11 mai : Saints Philippe et Jacques, apôtres

Philippe, celui qui Me voit, voit le Père ! Tiré de l’Evangile du jour.

Saint Philippe et saint Jacques, fêtés le 1er mai depuis le 6° siècle, en ont été « expulsés » par saint Joseph artisan… Philippe était originaire de Bethsaïde et l’Evangile rapporte à son sujet deux anecdotes : Il mena Nathanaël (appelé aussi Barthélemy) au Seigneur. Et Jésus qui voulait nourrir la foule de 5000 hommes demanda personnellement à Philippe où l’on trouverait de quoi les faire manger… Un gars en qui on peut faire confiance, un bon serviteur, en somme ! Il aurait subi le martyr en Phrygie.

Jacques était le « frère » du Seigneur, et un apôtre de premier plan. Il devint le premier évêque de Jérusalem après la Pentecôte. Le bréviaire raconte quelques détails fort peu hygiéniques: Sa pénitence était telle qu’il n’usait jamais de parfum ni de bains, et qu’il ne se coupait jamais les cheveux ! De plus il priait si souvent à genoux que sa peau serait devenue aussi calleuse que celle d’un chameau… Il écrivit l’épitre de la bible qui porte son nom, fut martyrisé à Jérusalem, et pardonna à ses bourreaux son supplice.

Philippe, celui qui Me voit, voit le Père ! Vénérons particulièrement les apôtres, comme cela se faisait dans les temps anciens. Ils ont eu la grâce immense de voir le Fils de Dieu sur la terre et ils nous ont transmis son message. Ils ont parcouru toute la terre et donné leur vie pour que nous recevions l’Evangile de vie. Qu’ils nous bénissent encore du haut du Ciel et nous rendent fidèles à notre mission !

Pratique : Lire la courte épitre de St Jacques dans notre Bible, à l’occasion de sa fête !

Mardi 10 mai : Saint Antonin

Que les mérites de saint Antonin, votre Confesseur et Pontife, nous soient en aide, ô Seigneur ! Tiré de la liturgie du jour.

Antonin vécut au 15° siècle en Italie à l’époque de la Renaissance, donc. Enfant précoce dans la science et la sainteté, il entra chez les dominicains à 16 ans. Il fut particulièrement admirable dans son ardeur au travail : Il se privait même de sommeil pour travailler d’avantage ! Sa sagesse aussi lui valut le surnom d’Antonin « des conseils ». Devenu archevêque de Florence, il se dévoua sans compter à son troupeau et mourut le 20 mai 1459.

Il avait déclaré la guerre à la paresse… Écrit de lui le bréviaire ! Ainsi, il était le premier au travail et à la prière, le premier à servir Dieu et ses frères. Parle-t-on encore aujourd’hui de cette vertu de générosité ? Demande-t-on encore aux enfants de servir ? Demande-t-on aux parents de se sacrifier pour leurs enfants ? Demande-t-on à ceux qui ont du pouvoir, de s’effacer devant le bien commun ? Pas guère, il me semble ! Et on s’étonne de voir gagner partout l’égoïsme et la mollesse… Puisque saint Antonin a accumulé des mérites par sa bonne conduite, qu’il nous en donne un peu, à nous tous qui avons si souvent besoin de courage pour avancer et d’espérance pour y croire !

Pratique: Aujourd’hui déclarons, nous aussi, la guerre à la paresse !

Lundi 9 mai : Saint Grégoire de Naziance

Le juste appliquera son cœur à veiller dès le matin auprès du Seigneur qui l’a créé, et il priera en présence du Très-Haut. Tiré de la liturgie du jour

Saint Grégoire naquit à Nazianze en Cappadoce (Asie mineure) et vécut au 4° siècle, époque féconde de la patristique. C’était un puissant intellectuel qui connaissait les meilleurs esprits de son temps comme son ami saint Basile, et s’était formé aux meilleures écoles de son époque. Puis il se fit moine et fut ensuite sacré évêque de Sasime puis de Nazianze et enfin patriarche de Constantinople en 379. Lutteur ardent de la foi de Nicée contre l’hérésie arienne, il renouvellera son diocèse. Il finira par renoncer à son siège pour retourner à la solitude  dans l’étude et la prière. A cause de sa brillante science, ses contemporains le surnommèrent « le théologien »; il mourut vers 390 et fut canonisé et déclaré docteur de l’Église.

L’amour de Grégoire pour la solitude, l’étude, et la prière, nous rappelle notre vocation profonde: Nous aussi nous avons une âme, créée à l’image de Dieu, faite pour contempler et aimer le Seigneur! Et si les corps sont plutôt bien nourris de nos jours en occident, quelle famine dans les âmes ! Il est urgent pour nous tous de retrouver un regard authentiquement contemplatif…

Pratique: Un moment de méditation silencieuse sur un mystère du Seigneur qui nous touche…

Dimanche 8 mai : 3° dimanche après Pâques

Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus… parce que je m’en vais auprès du Père. Tiré de l’évangile de la Messe.

A partir d’aujourd’hui la liturgie de Pâques change. Avant ce dimanche elle ne parlait que de Jésus ressuscité, de sa beauté et de sa grandeur. Maintenant elle nous prépare à son départ. Et les départs, on ne les aime pas ! Pourquoi ces blessures du cœur ? Pourquoi doit-on toujours se séparer de ceux qu’on aime ? Pourquoi Jésus devrait-il quitter les apôtres ?

A ces questions Jésus répond simplement, je vais auprès du Père ! Quelle est profonde cette réponse ! Elle nous plonge dans des abîmes de perplexité et de méditation… C’est pourtant vrai que le Ciel est plus beau que la terre, on le sait bien, mais on est tellement terrestres ! C’est pourtant évident que la maison du Père est plus agréable que toutes les maisons d’ici-bas, comment en douter sérieusement ? C’est certain que nous aussi on a envie de voir ce Dieu qui est notre Père et qui nous a dit qu’il nous aimait tant, mais cela nous fait tout de même un peu peur… C’était un saisissement, paraît-il, de voir sainte Bernadette vous regarder de son regard si pur et de vous dire, Marie est si belle que, quand on L’a vue une fois, on voudrait mourir pour La revoir ! Devant ce petit bout de bonne femme, on devait se sentir comme un nain devant une montagne… Seule la prière, qui nous fait entrer dans ce monde du Ciel, peut nous faire goûter le bonheur de Jésus ressuscité qui n’appartient presque plus à cette terre… Mais c’est là sans doute le secret de cette parole, Je vais auprès du Père ! En disant cela, Jésus nous demandait simplement de le suivre comme on le peut ici bas, c’est-à-dire en priant !

Pratique: Demandons chaque jour la grâce d’aller au Paradis.

Samedi 7 mai : Saint Stanislas

que nous soyons affligés, c’est pour votre encouragement et votre salut… Tiré de la liturgie du jour.

Saint Stanislas fut un enfant miraculeux, car ses parents le reçurent après trente année de stérilité ! Il naquit à Scepanow près de Cracovie en Pologne, l’an 1030, de parents nobles et pieux. Très brillant, il fut désigné par l’évêque comme chanoine et prédicateur de sa cathédrale. Bientôt il succéda à ce prélat comme évêque de Cracovie en 1072. Il repris fortement le roi Boleslas de l’époque pour son libertinage et finit par le priver de la communion eucharistique. En fureur, le roi le tua de ses propres mains le 8 mai 1097 dans l’église même ou le prélat célébrait le saint Sacrifice de la Messe. Plus tard Boleslas se convertira, et saint Stanislas deviendra le patron de la Pologne.

La vie de saint Stanislas nous offre l’image saisissante du saint assassiné pendant qu’il célébrait la Messe ! Au moment où il offrait le sacrifice de Jésus pour le salut du monde, il offrait aussi le sacrifice de sa vie pour son peuple… Quelle image ! Le peuple polonais a toujours gardé fidèlement son souvenir, et il a toujours vu en saint Stanislas celui qui protégeait la mère patrie, et unissait tous ses habitants. Quel enseignement pour nous aussi ! Savons nous unir notre vie, avec ses joies et ses peines, à la Messe, en union avec le sacrifice de Jésus ? C’est la seule manière pour nous de rayonner Jésus Christ, dans notre vie et pour nos frères !

Pratique : Pensons à nous unir à une Messe célébrée ce jour

Vendredi 6 mai : De la férie

Dieu, qui, par l’humilité de votre Fils, avez relevé le monde abattu…Tiré de la liturgie du jour.

Une coutume de la liturgie au temps pascal est de se tenir debout pour la prière. Des anciens textes d’Église interdisaient même la position à genoux à cette période ! Cette attitude convient au baptisé puisqu’elle symbolise l’homme ressuscité, renouvelé par la grâce de Dieu. C’est l’attitude de la fierté chrétienne ! Cette attitude symbolise aussi celui qui attend, tout comme le chrétien est dans l’attente du retour du Seigneur à la fin des temps.

S’il est vrai de dire que nous sommes d’humbles pécheurs en quête de pardon, il est tout aussi vrai d’affirmer que nous sommes aussi des enfants de Dieu, d’une immense beauté, surtout si nous sommes ressuscités avec le Christ. Reste à savoir ce que nous en faisons de cette beauté et de cette dignité… faites se réjouir des joies éternelles ceux que vous avez arrachés aux dangers d’une mort sans fin. continue l’oraison. Un leçon à méditer…

Pratique : A notre prochaine Messe, quand nous serons debout, souvenons-nous de ce que nous professons !