Mardi 27 avril : Saint Pierre Canisius

O Dieu qui, pour la défense de la foi catholique, avez armé de force et de science le Bienheureux Pierre, votre Confesseur, daignez faire que ses exemples et ses avis ramènent les égarés dans la voie du salut et maintiennent les fidèles dans la confession de la vérité. Oraison de la Messe du jour

Saint Pierre Canisius, fut un saint tellement immense qu’on a pu l’appeler le second apôtre de l’Allemagne ! Il naquit le 8 mai 1521 à Nimègue, aux Pays-Bas, l’année où Luther se séparait de l’Eglise catholique. C’est donc un saint de la contre-réforme catholique. Il entra dans la compagnie de Jésus et se révéla un grand apôtre, et d’une extraordinaire intelligence pour expliquer la foi chrétienne. Il participa activement au concile de Trente. Pierre Canisius écrivit de nombreux livres, dont un catéchisme resté célèbre, et se dépensa sans compter pendant plus de 40 ans pour garder à l’Allemagne la foi catholique. Son rayonnement fut immense. Il mourut le 11 décembre 1597 à Fribourg. En 1925, il fut canonisé et déclaré docteur de l’Eglise le même jour, pour souligner la force de son enseignement !

L’Eglise attache une importance incroyable au catéchisme. D’après ses indications, nous devrions tous, dans l’ordre, d’abord bien connaître cet enseignement qui est une vraie lumière pour nos âmes. Est-ce vraiment le cas ? Si non, vous savez ce qu’il vous reste à faire… Ensuite veiller à ce que notre entourage proche ait reçu cet enseignement. Rappelons-le, au passage, il n’y a pas d’âge pour s’y remettre si cela était nécessaire ! Enfin, pourquoi ne pas enseigner nous même le catéchisme si nous avons quelque temps libre dans notre agenda et un peu de générosité dans le cœur ? Tant de prêtres disent qu’ils manquent de catéchistes, nous sommes-nous proposés à notre curé ? Je rêverais de voir se lever des centaines de fidèles, qui fassent le catéchisme là où ils sont à tous ces enfants qui aujourd’hui ne reçoivent plus rien. Cela restera-t-il un simple rêve ?

Pratique: Prenons 15 minutes pour lire le catéchisme.

Lundi 26 avril : Saints Clet et Marcellin

accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables ! Tiré de la liturgie de la Messe.

D’après saint Irénée, saint Clet fut le troisième pape de l’Eglise, juste après saint Lin et avant saint Clément, c’est-à-dire entre l’an 78 et l’an 90. Nous savons peu sur sa vie: Il aurait été romain d’origine, et aurait embelli les tombes des princes des apôtres à Rome. Il mourut martyr, pendant la persécution de Domitien, et fut enterré près de saint Pierre au Vatican. Son nom nous est familier puis qu’il est inscrit au canon de la Messe… Saint Marcellin, romain d’origine lui aussi, gouverna l’Eglise entre 296 et 304, temps de la terrible persécution de Dioclétien. Il aurait été, nous dit le bréviaire, d’une grande indulgence pour les fidèles tombés dans l’idolâtrie par crainte du martyre, ce qui lui valut d’être calomnié comme ayant offert de l’encens aux idoles… Il termina sa vie par le martyre.

La charge de Pasteur de l’Eglise universelle est bien lourde. L’Eglise ne cesse, tout au long de l’année, de demander des prières pour le Pape, pour qu’il soit fidèle à sa charge. C’est une telle grâce pour l’Eglise quand un Pape est saint, un tel encouragement quand il se donne tout entier à sa charge comme le firent Clet et Marcellin, qu’on ne saurait trop le demander à la bonté de Dieu !

Pratique: Une prière pour le Pape

Dimanche 25 avril : 3° dimanche après Pâques

Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus… parce que je m’en vais auprès du Père. Tiré de l’évangile de la Messe.

A partir d’aujourd’hui la liturgie de Pâques change. Avant ce dimanche elle ne parlait que de Jésus ressuscité, de sa beauté et de sa grandeur. Maintenant elle nous prépare à son départ. Et les départs, on ne les aime pas ! Pourquoi ces blessures du cœur ? Pourquoi doit-on toujours se séparer de ceux qu’on aime ? Pourquoi Jésus devrait-il quitter les apôtres ?

A ces questions Jésus répond simplement, je vais auprès du Père ! Quelle est profonde cette réponse ! Elle nous plonge dans des abîmes de perplexité et de méditation… C’est pourtant vrai que le Ciel est plus beau que la terre, on le sait bien, mais on est tellement terrestres ! C’est pourtant évident que la maison du Père est plus agréable que toutes les maisons d’ici-bas, comment en douter sérieusement ? C’est certain que nous aussi on a envie de voir ce Dieu qui est notre Père et qui nous a dit qu’il nous aimait tant, mais cela nous fait tout de même un peu peur… C’était un saisissement, paraît-il, de voir sainte Bernadette vous regarder de son regard si pur et de vous dire, Marie est si belle que, quand on L’a vue une fois, on voudrait mourir pour La revoir ! Devant ce petit bout de bonne femme, on devait se sentir comme un nain devant une montagne… Seule la prière, qui nous fait entrer dans ce monde du Ciel, peut nous faire goûter le bonheur de Jésus ressuscité qui n’appartient presque plus à cette terre… Mais c’est là sans doute le secret de cette parole, Je vais auprès du Père ! En disant cela, Jésus nous demandait simplement de le suivre comme on le peut ici bas, c’est-à-dire en priant !

Pratique: Demandons chaque jour la grâce d’aller au Paradis.

Samedi 24 avril : Saint Fidèle de Sigmaringen

O Dieu, qui, après avoir embrasé le bienheureux Fidèle d’une ardeur séraphique pour la propagation de la vraie foi, avez daigné le décorer de la palme du martyre et de la gloire des miracles, nous vous supplions par ses mérites et son intercession, de nous affermir tellement, par votre grâce, dans la foi et la charité, que nous méritions d’être trouvés fidèles dans votre service jusqu’à la mort. Tiré de la liturgie du jour.

Fidèle de Sigmaringen, « Rey » de son nom de famille, naquit en Allemagne en 1577. Cet enfant studieux et pieux grandit tant dans la science humaine en devenant avocat, que dans la piété. Il entra chez les capucins, branche nouvellement fondée de l’ordre franciscain, et demandait souvent au Seigneur la grâce de donner sa vie pour Lui. Saint Fidèle sera le premier martyr de l’Ordre ! La Propagation de la foi à Rome lui demanda de prendre la tête des missions dans la région des Grisons, dans l’actuelle Suisse. Il s’y rendit et convertit de nombreux protestants à la foi catholique, au point où il pensait gagner toute la région à la vraie foi. Mais le 24 avril 1622, alors qu’il prêchait dans une église, il fut tué d’un coup de massue par un des protestants qu’il essayait de toucher. Il fut canonisé en 1746, son corps est conservé à Coire en Suisse, et son chef en Autriche.
La liturgie, dans la belle oraison citée au début de ce mot, s’émerveille de la charité qui était dans le cœur de saint Fidèle ! Au point de demander de mourir martyr pour Jésus… Sans oser demander la même grâce pour nous, et jouant sur le sens son beau prénom, elle nous fait demander, au moins, la grâce de la fidélité. Quelques soient les difficultés d’aujourd’hui, nous devons être des témoins crédibles…


Pratique : Pourrions nous parler de la foi à un non catholique de notre entourage ?

Vendredi 23 avril : De la férie

accordez à vos fidèles une allégresse constante, et faites jouir des joies éternelles ceux que vous avez arrachés aux dangers d’une mort sans fin. Tiré de la liturgie du jour.

Un autre symbole tout à fait typique de pâques est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée.

La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Église après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille, réjouissons nous ! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler les chrétiens à l’office. Et il faut dire qu’à Pâques il y a une raison particulière d’appeler les chrétiens à venir faire la fête… La cloche a encore pour rôle de chasser le Diable, et Pâques est la fête du triomphe de Jésus sur le mal. La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps. Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire !

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Jeudi 22 avril :Saints Soter et Caïus

Grâce à l’offrande de ces présents, accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables. Tiré de la liturgie du jour.

La liturgie présente aujourd’hui à notre dévotion deux saints Papes martyrs des temps anciens. Mais un doute subsiste, puisque d’anciens textes disent que ni l’un ni l’autre ne moururent martyrs… De Soter et Caïus, on sait peu de choses, sinon qu’ils vécurent à des périodes de grande persécution pour l’Eglise. Soter fut Pape de l’an 166 à l’an 175, il est donc d’époque très antique ! Célèbre pour sa bonté pour les chrétiens condamnés aux mines, il réglementa le culte divin. Parmi ses décisions il interdit aux vierges consacrées de toucher les vases sacrés et de porter les encensoirs à l’église ! On sait aussi qu’il incitera particulièrement les fidèles à communier le Jeudi-saint. Il aurait été martyrisé sous l’empereur Marc-Aurèle. Quand à Caïus, il fut Pape de 283 à 296. Proche parent de Dioclétien, il dut se cacher une bonne partie de sa vie pour éviter la persécution violente de cet empereur. Il prit d’importante décisions sur la liturgie et convertit à la vraie foi de nombreux païens. Il mourut le 22 avril 296 et fut enterré à la catacombe de saint Callixte.

Avez vous remarqué comme les papes anciens veillaient sur la liturgie ? Ils souhaitaient que les cérémonies sacrées soient les plus parfaites possibles, et qu’elles conduisent au mieux les fidèles à rencontrer Dieu. J’espère que des années après, nous gardons toujours ce souci important ! J’espère que les lecteurs de ce « mot spirituel » connaissent un peu mieux cette merveilleuse liturgie ! J’espère qu’ils veillent à en vivre de tout leur cœur tout au long de l’année…

Pratique : Si nous ne pouvons avoir la Messe quotidienne, veillons au moins à lire, dans nos missels, la présentation du saint du jour.

Mercredi 21 avril : Saint Anselme

accomplis avec fidélité ton service ! Tiré de la liturgie du jour.

Anselme fut une lumière puisssante du 11° siècle. Né en Italie, il devint moine puis abbé du monastère du Bec-Helloin, et fut enfin nommé évêque de Cantorbéry en Angleterre. Il fut un éminent philosophe qui voulut confronter la foi et la raison, et est considéré pour cela comme le père de la philosophie scholastique. Il marqua son temps et fut canonisé et nommé docteur de l’Eglise. Son opposition aux puissants de l’époque qui empiétaient sur les droits et la liberté de l’Eglise lui valut deux fois l’exil.

Même ceux qui ont étudié la théologie sont peu nombreux à avoir lu des livres de saint Anselme. Et pourtant il fut une étape très importante dans l’histoire de la théologie, préparant, par son labeur et son intelligence, l’éclosion de l’immense saint Thomas d’Aquin ! Remarquez d’ailleurs qu’aucune grande œuvre de l’histoire de l’humanité n’est le résultat d’un travail d’un seul homme ! Ni la construction des cathédrales, ni les grandes périodes d’art, ni les époques de sainteté chrétienne rayonnante ne peuvent être attribué à une seule personne ! Mais chacun a compté, à sa place… Saint Anselme eut le sens du service, et à travers l’histoire, nous avons tous bénéficié de sa fidélité. Qu’il nous accorde aussi aujourd’hui ce sens du service, là où le Seigneur nous a placé.

Pratique : Remercions le Seigneur pour tout ce qu’il nous a confié !

Mardi 20 avril : De la férie

Vous êtes retournés maintenant au pasteur et au gardien de vos âmes. Tiré de l’Évangile du jour.

Durant tout le temps pascal, aux Messes solennelles, on allume le cierge pascal qui rappelle la présence de Dieu sur terre jusqu’à son Ascension. Mais nous allumons encore le cierge pascal à un autre moment de la liturgie: A chaque baptême ! Le symbolisme du cierge pascal se développe alors pour signifier que la puissance de Pâques: la mort et la résurrection, ont agi dans l’âme du baptisé.

En fait notre sympathique cierge pascal nous rappelle quelque chose de plus formidable encore: nos liturgies de la terre, sont un écho, une participation à la liturgie céleste… Dans nos églises, Jésus est vraiment présent, le ciel est touchable, l’expérience de Dieu se produit à travers la beauté de la liturgie. Voilà pourquoi vos prêtres souhaitent tellement que vous participiez aux offices: ils veulent que vous gouttiez combien le Seigneur est bon ! Et pour cela gardez votre cœur d’enfant…

Pratique: N’oubliez pas de faire bénir votre maison pour Pâques !

Lundi 19 avril : De la férie

Mes brebis écouteront ma voix ! Tiré de l’Évangile du jour.

Un autre héritage que nous devons à la fête de Pâques est le dimanche lui-même ! Chez les juifs, le dimanche était le premier jour de la semaine, le jour de la création, et le dernier jour était le sabbat, le samedi. C’était le jour où Dieu s’était reposé et c’était le jour consacré à Dieu. Comme Jésus ressuscite un dimanche, et apparaît aux disciples et à Thomas un dimanche, le dimanche devient le jour sacré, le jour de la nouvelle création.

Ainsi le chrétien vient à la Messe, non parce qu’il y est obligé (encore que parfois…), mais parce qu’il appartient à ce monde nouveau, à une nouvelle famille, il est un ressuscité depuis le jour de son baptême. C’est sa joie et sa fierté. Mais, au fait, cette fierté ne se serait-elle pas un peu perdue ?

Pratique: Savoir dire sa fierté d’être catholique

Dimanche 18 avril : 2° dimanche après Pâques

Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Tiré de l’Evangile du jour.

Notre dimanche est couramment appelé dimanche du Bon Pasteur, car dans l’Evangile de la Messe, Jésus se présente sous cette image du bon Pasteur. Les chrétiens de l’antiquité aimaient par dessus tout cette image de Jésus bon Pasteur, portant sa brebis sur ses épaules. C’est l’image la plus représentée des catacombes romaines chrétiennes… Tout comme ces premiers chrétiens, je suis émerveillé de la force tranquille qui se dégage de cet évangile ! Vous voulez résumer la vie et la personne de Jésus ? Vous voulez comprendre ce qui a fait l’unité et le rayonnement de sa vie ? Vous le voyez en une image : Comme un bon Pasteur, Jésus est venu chercher et mettre sur ses épaules, les hommes qui se perdaient ! Quelle merveilleuse simplicité !

Le bon Pasteur est une belle image, mais ce n’est pas qu’une image ou un bon sentiment ! Il donne sa vie pour les brebis ! Bien des dirigeants de ce monde, civils ou religieux, ont compris l’importance de l’image, et ils se montrent volontiers en photo près des pauvres, des malades, des prisonniers, mais ils ne vivent pas en vrai au milieu d’eux ! Quand Jésus dit qu’il est le bon Pasteur, là, ce n’est pas qu’une belle image ou un pieux sentiment. C’est une réalité ! Jésus s’est vraiment épuisé à chercher les pécheurs sur les routes de Galilée. Pour eux, Il a affronté l’indifférence et le rejet. Bien plus, il a donné sa vie en mourant sur la Croix pour qu’ils trouvent le pardon et la vie ! Quel beau maître nous avons là…

Quand à notre vie, est elle celle d’un mercenaire ou d’un bon pasteur ? C’est très facile à juger, la donnons-nous pour les brebis que le Seigneur nous a confiées ?

Pratique : Prions pour chacune des brebis de notre troupeau !