Mardi 2 mars : De la férie

Lorsque je criais vers le Seigneur, Il a exaucé ma voix contre ceux qui m’entouraient pour me perdre !De la liturgie du jour

Venons-en à la question qui fâche tout le monde ! L’objection la plus forte pour éviter de se confesser. Pourquoi y a-t-il besoin de dire ses péchés ? Dieu veut-il notre humiliation ? Il est au courant de tout, pourquoi ne suffit-il pas de Lui demander pardon dans l’intime de son cœur ? On pourrait encore demander pardon au prêtre pour tous ses péchés, mais sans avoir besoin de dire ceux ci précisément… C’est pourtant bien cela que nous demande l’Eglise ! Regretter ses péchés devant Dieu dans l’intime de son cœur, est absolument nécessaire avant de se confesser. Mais, il faut un peu plus, il faut encore les accuser au prêtre.

Pour bien comprendre cette demande de l‘Eglise, réfléchissez à ceci : J’ai lu parfois des récits de soldats qui avaient participé à des atrocités pendant la guerre. Bien souvent ils éprouvaient le besoin, quand la mort arrivait, de les dire à ceux qui l’entourait et en demander pardon. Dire une faute, c’est une manière pour nous, pauvres hommes, de la chasser de notre cœur. C’est tellement lourd le péché ! Quelle terreur de penser qu’on peut rester des années durant avec une faute grave sur la conscience ! Qu’on en porte le poids, qu’on en soit rongé, sans faire la démarche de s’en libérer ! Le Seigneur qui connaît bien nos cœurs d’hommes a voulu que dans son Eglise on puisse se libérer vraiment de ses fautes. Au prix d’une humiliation, certes, mais d’une humiliation qui libère et guérit ! Lorsque je criais vers le Seigneur, Il a exaucé ma voix contre ceux qui m’entouraient pour me perdre !

Pratique : Comme la sainte Vierge l’a demandé à Lourdes, prions pour les pécheurs

Lundi 1er mars : De la férie

Seigneur notre Dieu, …nous avons péché, nous avons commis l’iniquité. Tiré de la liturgie du jour.

Nous avons péché ! Le prophète Daniel ne craint pas de proclamer son péché ! C’est justement ce que l’Eglise demande à ceux qui vont se confesser, qu’il disent, qu’ils accusent au prêtre, les péchés qu’ils ont commis !

Précisons bien ce qui nous est demandé, pour éviter toute erreur sur ce sujet délicat. Quand nous nous confessons, nous devons accuser tous les péchés mortels dont on est coupable avec le nombre et l’espèce. Qu’est ce que cela veut dire ? Un péché mortel, c’est une désobéissance grave à la loi divine, en étant conscient du mal qu’on commet, et en voulant tout de même désobéir. Par exemple un baptisé qui manque volontairement et sans raison une Messe du dimanche commet un péché grave. De même celui qui vole une grosse somme d’argent sans grave nécessité. Si la faute est moins importante, par exemple un mensonge pour se tirer d’affaire, ou un excès de table, ce sont des péchés qu’on appelle véniels. Le nombre à accuser, c’est le nombre de fois qu’on a commis un péché mortel, par exemple, si j’ai manqué volontairement deux Messes du dimanche, je dois accuser ces deux Messes manquées. L’espèce du péché, c’est le type de péché qui a été commis. Il ne suffit donc pas de dire : J’ai commis trois péchés graves. Mais il faut dire, par exemple, j’ai manqué deux fois la Messe du dimanche sans raison, et ai volé une grosse somme d’argent. On doit encore préciser les circonstances qui rendraient notre péché beaucoup plus grave. Pour les péchés véniels, il n’est pas nécessaire de les accuser, mais on recommande de les accuser eux aussi, de façon plus simple, pour notre progrès spirituel.

L’Église nous demande donc un effort de franchise et de vérité dans ce sacrement, ce qui est bien difficile et humiliant. Elle entoure aussi cette démarche de toute la discrétion possible. Ainsi il est recommandé de se confesser dans l’intimité d’un confessionnal. Et le prêtre est tenu à un secret absolu sur tout ce qu’il entend, sous peine d’excommunication ! Comme une mère aimante, l’Église traite avec douceur ses enfants malades. Elle voudrait tellement les mener au Seigneur si miséricordieux, qui peut seul leur rendre l’extraordinaire beauté de leur âme !

Pratique : Prions pour tous ceux qui hésitent à se confesser.

Dimanche 28 février : 2° dimanche de Carême

Il fut transfiguré devant eux ! Tiré de l’évangile du jour.

C’est assez rare, mais de temps en temps l’Evangile ressemble un peu aux films de science fiction avec effet spéciaux… J’imagine la visite de l’ange Gabriel à Marie, cela devait être quelque chose tout de même, d’ailleurs l’évangile nous dit que Marie fut un peu surprise ! Le baptême de Jésus devait être encore étonnant. A peine l’eau qui coule sur Jésus et on entend la voix du Père et le Saint-Esprit qui flotte au dessus de lui à la manière d’une colombe… impressionnant ! Aujourd’hui, c’est encore le cas puisque Jésus apparaît plein de lumière, entouré de Moïse et d’Elie, la nuée les enveloppe et la voix du Père se fait entendre… Mais la différence avec les films fantastiques tellement appréciés aujourd’hui, c’est que là, tout est réel ! Saint Pierre n’a pas besoin de se frotter les yeux, la joie immense qu’il ressent est si extraordinaire… Il n’a plus qu’un désir, de planter là quelques tentes et de profiter longtemps de la merveille qu’il lui est donné de voir de ses yeux ! N’est elle pas belle cette lumière du Ciel ? Ne sont ils pas sympathiques nos frères du Ciel, Moïse et Elie. Et tout ce bonheur… Tout cela n’en vaut-il pas la peine ?

Notre mère l’Eglise a mis cet évangile au début de ce carême. Parce qu’elle sait que dés que l’on parle d’efforts, de sacrifices, on se décourage tellement vite… On devient calculateur, est-ce que ça vaut vraiment la peine de se lancer dans la pénitence ? Les découragements et les échecs arrivent déjà, à peine notre effort commencé… Alors oui souvenons nous que cela en vaut vraiment la peine. Reste une toute petite chose à faire, bien petite au regard de toutes ces merveilles… reprendre fidèlement nos efforts de carême !! Il fut transfiguré devant eux !

Pratique : Reprendre nos résolutions sans plus attendre

Samedi 27 février : Samedi des quatre-temps de Carême

O Dieu, notre protecteur, abaissez vos regards sur nous qui sommes écrasés sous le poids de nos maux, fin que, par l’effet de votre miséricorde, nous servions avec un esprit libre. Tiré De la liturgie du jour.

Comme vous l’aurez remarqué à travers les citations de ces mots spirituels, de nombreux textes des Messes du carême parlent de la contrition. C’est dire combien elle est importante aux yeux de l’église. Comme nous devrions travailler à l’obtenir ! Pour nous encourager encore, regardons ce qu’elle produit dans l’âme. Au début, c’est évidemment de la tristesse, comment être joyeux en regardant nos péchés et essayant de les regretter ? Mais après, les conséquences sont vraiment merveilleuses pour nous. J’en citerai trois vraiment précieuses !

D’abord une guérison intérieure. Un péché bien pleuré ne donne pas envie de recommencer… La tradition rapporte que saint Pierre pleurait dès qu’il entendait le chant du coq. Cela lui rappelait le souvenir cuisant du jour où il avait trahi son maître. Il n’aurait recommencé pour rien au monde ! Mais il avait bien pleuré cette faute… Les rechutes dans le péché, après une confession, ne viennent-elles pas souvent de ce qu’on a pas pris le temps de bien regretter ?

Ensuite une plus grande bonté pour les autres. C’est bien connu, celui qui a été pauvre dans sa vie comprend les pauvres. Celui qui a souffert comprend ceux qui sont dans la peine. Et celui qui pleure ses péchés comprend la fragilité de ses frères et il est plein de compassion. Dans l’épître aux hébreux, saint Paul rappelle que les prêtres compatissent pour ceux qui pèchent, car eux-mêmes connaissent leur fragilité…

Enfin, la paix de l’âme. Notre Seigneur Jésus Christ nous a dit Lui-même qu’il pouvait, Lui seul, donner la vraie paix. Comment ne la donnerait-il pas aux courageux qui essaient de quitter leur péchés pour venir à Lui ? O Dieu, notre protecteur, abaissez vos regards sur nous qui sommes écrasés sous le poids de nos maux, afin que, par l’effet de votre miséricorde, nous servions avec un esprit libre.

Pratique : Lire le psaume 50, le « miserere », tant repris en carême dans la liturgie !

Vendredi 26 février : Vendredi des quatre-temps de Carême

Est ce que je veux la mort de l’impie, dit le Seigneur Dieu, et non plutôt qu’il change de conduite et qu’il vive ! Tiré de l’évangile du jour

Est ce que je veux la mort de l’impie ? nous demande Dieu. C’est pourtant bien ainsi que cela se passe sur terre ! Essayez d’expliquer à un agent de ne pas vous donner d’amende après un excès de vitesse ! Vous allez perdre vos points, et quelques euros, et c’est tout… Essayez de ne pas payer les impôts après un redressement fiscal, c’est peine perdue. Mais pour Dieu c’est différent, Lui ne veut pas la punition de celui qui pourtant la mériterait. Il préfère le pardon, Il est ainsi fait… Il est d’une justice qui connaît notre faiblesse et d’une miséricorde infinie. Nous devons absolument savoir cela et joindre à notre contrition la confiance en Dieu, la certitude qu’Il est prêt à nous pardonner si nous le demandons. Souvenons nous toujours de ce beau principe de théologie : Dieu ne s’écarte pas plus de l’homme que l’homme ne s’écarte de Dieu ! Vous revenez, même un tout petit peu, vous commencez à demander pardon, et Dieu accourt, car Il n’attend qu’une chose, le retour de son enfant. N’oublions pas dans toute nos contritions d’ajouter la confiance en Dieu !

…plutôt qu’il change de conduite et qu’il vive ! Voilà encore une autre chose à ajouter à notre contrition, c’est la résolution de changer de vie. On l’appelle aussi le ferme propos. Comment pourrait on à la fois demander pardon pour nos péchés et y rester volontairement ! Même si nous avons pris par de mauvaise habitude, même si l’ennemi du genre humain, j’ai nommé le diable, nous murmure à l’oreille que cela ne sert à rien, et que nous retombons toujours… Demandons quand même pardon au Seigneur ! Et ajoutons simplement que, même si nous savons notre faiblesse, nous aimerions tellement ne plus recommencer, avec son aide. Cela Lui suffit ! Est ce que je veux la mort de l’impie, dit le Seigneur Dieu, et non plutôt qu’il change de conduite et qu’il vive !

Pratique : N’oublions pas dans notre prière de dire notre confiance en Dieu

Jeudi 25 février : De la férie

Ecoutez, Seigneur, et ayez pitié, parce que nous avons péché contre vous ! Tiré de la liturgie du jour.

C’était humble de demander à Dieu de nous aider à faire notre confession. C’était honnête d’examiner nos péchés avec vérité. Mais cela ne suffit pas, il nous manque encore l’essentiel : le regret de ces péchés, ce qu’on appelle la contrition ! Ce mot peu courant vient d’un verbe latin qui signifie « broyer ». Ce qui indique que nous devrions être comme « broyés » intérieurement de tristesse du fait de nos péchés. Le concile de Trente définit ainsi la contrition : c’est une douleur de l’âme et détestation du péché commis. Dans la littérature ancienne on parlait volontiers de « larmes » pour parler de cette contrition.  Ainsi Abba Longin expliquait que Dieu n’a pas fait l’homme pour les pleurs, mais pour la joie et l’allégresse… Mais étant tombé dans le péché, l’homme a eu besoin des pleurs. Car là où il n’y a pas de péché, il n’y a pas besoin de pleurs ! Et de même quand le disciple vint visiter abbé Dioscore, il le trouva en train de pleurer et il lui dit : Père, pourquoi pleures-tu ? Dioscore répondit : Je pleure mes péchés ! Le disciple reprit : Mais Père, tu n’as pas de péché ! L’ancien répondit En vérité, mon enfant, si j’obtenais de voir mes péchés, trois au quatre autres ne suffiraient pas à les pleurer…

Cette contrition étonne le monde moderne. Pourquoi ne pas profiter de la vie comme on le veut ? Et pourquoi se pourrir ainsi l’existence avec des pensées dépressives ? dirait-il facilement. En vérité ces « larmes du coeur » sont vraiment précieuses. Elles ont le pouvoir  de couler sur notre âme, de la purifier, et de lui rendre la joie d’avant le péché. Elles ont aussi un étonnant pouvoir : elles touchent à tous les coups le cœur de Dieu ! Comme nous devrions les rechercher ! Ecoutez, Seigneur, et ayez pitié, parce que nous avons péché contre vous !

Pratique : Récitons posément un acte de contrition

Mercredi 24 février : Saint Matthias, apôtre.

le sort tomba sur Mathias, et il fut associé aux onze Apôtres. tiré de l’épître de la Messe.

On ignore tout de la vie de saint Mathias, à l’exception du récit de son élection au premier chapitre des Actes des apôtres (c’est l’épitre de la Messe d’aujourd’hui). Mais celui-ci est vraiment riche d’enseignements ! Nous sommes Juste après l’Ascension, et avant que se produise la Pentecôte… Saint Pierre fait un discours à plus de cent frères, leur demandant de choisir un successeur au malheureux apôtre Judas, pour être témoin de la Résurrection de Jésus… On en trouve deux qui pourraient remplir la charge, le premier s’appelle Joseph, et est surnommé le juste, le second est notre Mathias. On se met en prière et on tire au sort l’élu du Seigneur et c’est Mathias qui est désigné pour remplacer Judas. On notera, en souriant, que le nom « Matthias » signifie « don de Dieu », et qu’il fut choisi par Dieu alors qu’il était le deuxième choix, au jugement des hommes, derrière le « juste » Joseph…

ça ne vous est jamais arrivé à vous, d’être déçu de ce que le Seigneur vous réservait dans sa Providence ? Déçu par un conjoint, un ami, un membre de sa famille, un prêtre, un évêque, et même, osons le dire sans crainte, par le Pape ? Moi, oui, pour être parfaitement honnête ! Et après… une déception est-ce la fin du monde ? Non, c’est plutôt une indication divine ! On trouve merveilleux Mère Térésa affrontant la pauvreté totale, le Padre Pio souffrant pour le salut des âmes, et le saint Curé d’Ars cloué des heures à son confessionnal ? Et on s’étonne d’avoir à porter sa part ? Are you serious ? comme disent les Américains…

Pratique : Aujourd’hui nous serons particulièrement disponibles à ceux que nous rencontrerons

Mardi 23 février : De la férie

Comme les yeux des serviteurs sont fixés sur les mains de leurs maîtres, ainsi nos yeux sont tournés vers le Seigneur notre Dieu. Tiré de la Messe du jour.

Notre retraite de Carême commence aujourd’hui, et nous allons donc parler du sacrement de pénitence. Pour la première semaine, examinons comment on doit se préparer à recevoir ce sacrement.

Dans la Bible, on lit que Moïse eût une apparition de Dieu dans le désert, sous la forme d’un buisson qui brûlait sans se consumer. Moïse s’approcha et entendit la voix de Dieu qui disait : Retire tes sandales, car ce lieu est saint ! Comprenons bien qu’on ne peut pas rencontrer Dieu comme cela, les mains dans les poches, en sifflotant. Il faut s’y préparer ! Le sacrement de pénitence est une rencontre avec Dieu. Cependant, inutile d’enlever vos chaussures, mettez vous surtout à prier. Demandez l’aide de Dieu, car il est si facile d’être dans l’illusion et de ne pas voir ses péchés, c’est tellement répandu aujourd’hui ! Tout comme il peut arriver de désespérer en voyant de trop près ses misères… Un simple Notre Père et un Je vous salue Marie nous garantiront l’aide de Dieu pour toute notre confession.

Après cela, recherchons les péchés de notre vie. Tous ces moments dont nous ne sommes pas fiers, où nous avons repoussé Dieu, où nous ne l’avons pas servi. Toutes les fois où nous avons été mauvais envers nos frères. Toutes les fois aussi où nous été égoïstes, jaloux, impurs, paresseux, gourmands… Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de la confession, un examen de conscience pourra être très utile. C’est une suite de questions sur les principaux péchés qui peuvent se faire. On aura ainsi un clair état des lieux des péchés de notre vie, et de ce qu’il faut faire pardonner par Dieu. Remarquez comme cette première étape est déjà très belle, on recherche la pleine vérité devant Dieu ! Comme les yeux des serviteurs sont fixés sur les mains de leurs maîtres, ainsi nos yeux sont tournés vers le Seigneur notre Dieu.

Pratique : L’examen de conscience (c’est une pratique qui devrait être quotidienne…)

Lundi 22 février : Fête de la Chaire de saint Pierre Apôtre

Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon église, et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle ! De la liturgie de la Messe de la chaire de Saint Pierre

L’histoire nous enseigne que dés le 3° siècle les fidèles de Rome, ou les pèlerins venus d’ailleurs, vénéraient la chaire de saint Pierre sur la voie Nomentane. C’est-à-dire un siège où saint Pierre se serait assis et qui symbolisait son autorité qui s’était exercée et fixée à Rome. Au 5° siècle est attestée une chaire de saint Pierre, cette fois au baptistère du Vatican, vénérable siège en bois recouvert de plaques d’ivoire. Cette vénérable relique fut transportée dans l’abside de la basilique saint Pierre, et enfermée à la Renaissance dans l’autel de la basilique par le Bernin ! Fêter la chaire de saint Pierre, c’est donc fêter l’extraordinaire cadeau de Dieu pour les hommes : l’assistance du Saint-Esprit sur son Eglise à travers saint Pierre et ses successeurs dans tous les siècles !

Disons aujourd’hui au Seigneur un immense merci ! Merci d’avoir protégé l’Eglise pendant les persécutions de l’empire romain durant trois siècles. Merci d’avoir gardé l’Eglise du poison de l’arianisme et de toutes les hérésies. Merci de l’avoir protégée de l’Islam belliqueux. Merci de l’avoir soutenu au milieu des guerres et des révolutions. Merci de lui avoir conservé la foi des apôtres, les prêtres, et les sacrements qui apportent la vie. Merci pour le Pape qui fut si souvent une lumière au milieu d’un monde obscur rempli de doute. Prions pour le Pape qui en a toujours besoin pour garder la fidélité !

Pratique : Une prière pour le Pape

Dimanche 21 février : 1° dimanche de Carême

L’homme ne vit pas seulement de pain… Tiré de l’Evangile du dimanche

Un ancien proverbe chinois disait : Une image vaut mieux que 100.000 mots ! C’est tout à fait notre Evangile d’aujourd’hui. Imaginez un peu Jésus, tout seul dans le désert, priant et faisant pénitence, pendant 40 jours. C’est saisissant, vous ne trouvez pas ? Cela vaut tous les discours ! Comment Jésus pouvait-il nous dire de meilleure manière que nous avions une âme ? Que cette âme est faite pour Dieu, faite pour prier ! Au sortir de ce long moment, sa première parole sera de dire : L’homme ne vit pas seulement de Pain ! Non, l’homme vit surtout de prière ! Si seulement tous les chrétiens pouvaient comprendre cela…

Savez vous ce qui se passe dans l’âme qui prie ? Le bon Dieu se penche, heureux, sur son enfant. La grâce de Dieu comme une belle lumière descend sur lui. La paix et la joie s’installent et l’âme respire, rayonne. A tous les hommes qui cherchent fiévreusement le bonheur dans l’argent la gloire où les plaisirs, il faudrait crier inlassablement la parole de Jésus L’homme ne vit pas seulement de pain !

Savez vous ce qui se passe autour de celui qui prie ? Les grâces se répandent comme la pluie en automne. Les grandes œuvres s’établissent. Les peuples se transforment. Voilà pourquoi l’église attache une telle importance aux monastère de priants. Elle sait qu’ils sont en train de gagner la bénédiction du monde, de ce monde qui ne vivra jamais que de pain… Et voilà encore pourquoi, comme l’indique encore l’évangile, le diable se ramène dés qu’il voit quelqu’un qui prie… C’est que son pouvoir est menacé, il est temps de distraire les hommes pour qu’ils oublient leur beauté initiale et le secret le plus magnifique de leur existence : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.

Pratique : Demander à Dieu la grâce d’aimer la prière