Mercredi 11 novembre : Saint Martin

Martin, pauvre et humble ici-bas, fait son entrée au ciel dans l’abondance, célébré par les chants des cieux ! Tiré de l’office de saint Martin

Quel saint immense ! C’est à partir de lui, et devant sa grande sainteté, qu’on se mit à fêter dans l’Eglise des saints qui n’avaient pas été martyrs ! Il naquit vers l’an 316 à Sabarie, ville de l’actuelle Hongrie. Engagé dans l’armée romaine, il fut touché par la grâce, et fut baptisé vers ses 18 ans. Quittant alors l’armée, Martin se réfugia auprès de saint Hilaire, le célèbre évêque de Poitiers. Plus tard il fut nommé évêque de Tours où il fonda un monastère d’hommes dont il partageait la vie. Son rayonnement évangélique fut immense, et par son apostolat et ses miracles, il amena au baptême nombre des ses contemporains. On le considère comme un des pères de la France chrétienne. Tout le monde connaît l’épisode où , simple catéchumène se préparant au baptême, il vit un pauvre presque nu dans le froid. Il coupa alors en deux son manteau et en donna la moitié au pauvre. En récompense, Jésus lui apparut revêtu de la moitié du manteau et disant : Martin, simple catéchumène, m’a revêtu de ce manteau ! Comme il se préparait à quitter ce monde, ses disciples se mirent à pleurer la perte d’un si bon maître. Saint Martin se mit alors à prier en ces termes : Seigneur, si je suis encore nécessaire à votre peuple, je ne refuse pas de travailler ; que votre volonté soit faite ! Mais le labeur était terminé pour lui et il mourut le 11 novembre 397 à Candes en Touraine.
Saint Martin travailla toute sa vie pour faire avancer la foi en France. Qu’il continue du haut du Ciel à protéger ce pays, comme il le fit si visiblement dans l’histoire !

Pratique : Ne pas omettre, en ce jour, une aumône ou au moins un acte de charité. 

Mardi 10 novembre : Saint André Avellin

il a pu faire le mal, et il ne l’a pas fait. C’est pourquoi ses biens ont été affermis dans le Seigneur ! Tiré de la liturgie du jour.

Lancelot Avellin naquit à Castronuovo en Lucanie, en 1521. Après des études de droit, il fut ordonné prêtre, et devint avocat pour les causes ecclésiastiques. Mais, un jour, un léger mensonge lui échappa au cours d’une plaidoirie. Alors, se souvenant du verset de la Bible : La bouche qui ment donne la mort à l’âme, il résolut de quitter une si dangereuse charge, pour se dévouer au salut des âmes, et devint religieux dans un ordre nouvellement fondé et fervent : l’ordre des Théatins. C’est là qu’il prit le nom d’André, et il fut un modèle de fidélité, d’humilité, et de dévotion à la sainte Vierge Marie. Il se dévoua de manière extraordinaire, dans tout le royaume de Naples pour convertir les pécheurs et amener les chrétiens à une vie fervente. Le Seigneur manifesta à tous l’ardente charité de ce prêtre à travers le miracle suivant : un soir de vent et de forte pluie où saint André rentrait d’avoir assisté un mourant, la lumière de sa lanterne s’éteignit… Le corps d’André se mit alors à briller, indiquant le chemin, et, au terme de la route, ni lui ni ses compagnons ne furent mouillés ! Sa mort fut vraiment surprenante : il eut une crise d’apoplexie au début de sa Messe en disant ces paroles : Introibo ad altare Dei ! Je monterai à l’autel de Dieu ! C’était le 10 novembre 1608, et saint André Avellin était âgé de 87 ans.
Quelle conscience délicate chez les saints ! Se rendant compte qu’en pratiquant le métier d’avocat, il serait tenté de mentir, il préféra y renoncer pour le bien de son âme… Avons nous cette délicatesse dans les choix à faire dans notre vie ?

Pratique : Pesons nos paroles aujourd’hui, pour ne dire que la vérité ! 

Lundi 9 novembre : Dédicace de l’Archibasilique du Latran

De droit papal et impérial, il est établi que je sois la Mère de toutes les Églises. Lorsque cet édifice fut entièrement terminé, on voulut me dédier au Divin Sauveur, qui donne le royaume céleste. A notre tour, par d’humbles vœux et tournés vers vous nous vous prions, ô Christ, afin que de cet illustre temple vous fassiez votre siège glorieux. Gravé sur le portique du Latran.   L’empereur Constantin, jeune converti au christianisme, offrit à l’Eglise cette basilique du Latran, à l’endroit même, dit-on où il fut baptisé. Elle fut donc la première église de la chrétienté romaine et est considérée comme la cathédrale du Pape. C’est notamment au Latran que le Pape célèbre la plus sainte des nuits, la vigile pascale. Elle conserve comme précieuse relique un autel de bois sur lequel aurait célébré saint Pierre lui-même ! Cette Basilique, d’abord dédié au saint Sauveur, puis à saint Jean-Baptiste, et qui se pare de l’auguste titre de Mère et maîtresse de toutes les églises, est sous protectorat de la France. C’est donc aujourd’hui un jour de fierté française, qui rappelle la protection historique que la France apporta aux Papes dans l’histoire.
Plus de 16 siècle après sa générosité, on parle encore du geste de Constantin pour l’Eglise. Sachons, nous aussi, comme lui, construire pour l’éternité. Sachons donner de belles choses pour le Seigneur, qui soient des témoignages pour les générations à venir. Sachons aussi faire de notre vie entière, une offrande pour sa gloire !  
Pratique : Prions pour le Pape

Dimanche 8 novembre : 23° dimanche après la Pentecôte

Il entra, et prit la main de la jeune fille. Et la jeune fille se leva. Tiré de l’Evangile du jour

Le geste est émouvant… Quand on voit un grand-père tenir la main de sa petite fille, on est ému. De même quand on voit un jeune homme tenir la main de sa fiancée, ou même une grande sœur tenir la main de son petit frère. Tenir la main d’un autre, quand on est soi-même fragile, cela indique toute la confiance qu’on lui porte, cela veut dire tant de choses ! Alors imaginez un peu la scène de l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus qui tient la main de cette toute jeune fille et la ramène à la vie ! J’espère qu’elle n’a pas lâché sa main…

Et nous, sommes nous prêts à tenir la main de Jésus tout au long de notre vie ? Tenir la main de Jésus, c’est mettre en Lui notre espoir. C’est refuser de sombrer dans la peur, même si on entend parler de Covid 19, de guerres, de catastrophe sociale. De quoi aurions nous peur ? Ne savons nous pas qu’Il nous protège sur le chemin du Ciel ? Tenir la main de Jésus, c’est prier tous les jours fidèlement, même  au milieu d’un monde qui semble avoir oublié son Maître. Tenir sa main, c’est participer à la Messe le dimanche à l’Eglise et vivre des sacrement de l’Eucharistie et de la confession. C’est encore pratiquer la charité quand bien même nous serions nous-mêmes agressés… Ce serait si beau, dans ce monde inquiet, si tous les incroyants ou indifférents de cette terre voyaient les chrétiens tenir la main de Jésus et de Marie !

Pratique : Prions pour tous ceux qui sont angoissés

Samedi 7 novembre : De la sainte Vierge au samedi

O Dieu, qui accordez le pardon et qui aimez à sauver les hommes, nous demandons à votre bonté que, par l’intercession de la bienheureuse Marie toujours Vierge et de tous vos Saints, vous accordiez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes, qui sont morts, de parvenir au séjour de la béatitude éternelle. Tiré de la liturgie des défunts.

Terminons aujourd’hui avec le purgatoire. Et l’évocation d’un sanctuaire consacré à la prière pour les âmes du purgatoire : Le sanctuaire de Montligeon. C’était un simple curé , l’abbé Buguet qui venait d’être nommé curé du petit village de Montligeon dans l’Orne. Village d’environ 700 âmes en l’année 1878. Il y restera jusqu’à sa mort en 1918. Il est habité par deux fortes pensées, trouver du travail pour ses paroissiens, et fonder une œuvre pour les âmes du purgatoire. Marqué par le deuil de trois de ses proches, il décide alors de se lancer son œuvre de prière pour les âmes du purgatoire. Celle-ci va connaître un gigantesque essor et on vient de partout pour prier pour les pauvres âmes du purgatoire. L’imprimerie que le curé doit lancer apporte du travail dans toute la région, les âmes du purgatoire remerciant ainsi le bon curé d’avoir pensé à elles, en veillant à leur tour sur ses paroissiens !  L’église paroissiale étant trop petite, on bâtit une grande basilique sous le titre de Notre Dame de Montligeon, libératrice des âmes du purgatoire. De nombreux bâtiments seront aussi construit qui fait de ce lieu un sanctuaire mondial de prière pour les âmes du purgatoire.

Pratique : Un prière pour les âmes du purgatoire

Vendredi 6 novembre : Dédicace des église dont le jour de consécration est inconnu

Ce lieu est terrible : c’est la maison de Dieu et la porte du ciel. Tiré de la liturgie du jour.

Quelles sont belles toutes nos églises ! Que ce soient des basiliques ou des cathédrales majestueuses, ou bien de simples églises de campagne, nombreux sont ceux qui les visitent et s’imprègnent gratuitement de leur beauté et de leur message. Ceux qui les ont construites ont tenu à manifester, par l’architecture, les peintures et la décoration, le mystère de Dieu tellement grand et pourtant tout proche de nous. Et nos âmes ont besoin de cela… Mais en plus de cet apport humain, il y a aussi, et beaucoup l’ignorent, l’apport de la bénédiction de Dieu. En effet, selon les rites de l’Eglise une église doit être consacrée (ou « dédicacée ») ! cette Au cours d’une longue cérémonie, l’évêque rend sacrée cet édifice et le charge d’une bénédiction spéciale de Dieu. C’est ce qu’exprimée très bien l’oraison de la Messe de consécration : accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander vos grâces, la joie de les avoir obtenues! Celui qui entre prier dans une église, Dieu écoutera particulièrement ses prières ! Pour toutes ces raisons, on comprend que les Français soient très attachés à leurs églises… Sachez donc que le jour de la consécration de l’église devrait être un jour de fête dans la commune ! Et que, pour toutes ces églises dont on a oublié le jour de consécration, c’est aujourd’hui, le 6 novembre, qu’on le fête ! Vénérons donc l’église de notre paroisse. Et aujourd’hui ou l’on compte plus de 5000 édifices en souffrance en France, engageons nous pour les défendre !

Pratique : Une visite à l’église de notre paroisse

Jeudi 5 novembre : De la férie. En certains lieux, fête des saintes reliques

Augmentez en nous, Seigneur, la foi en la résurrection, vous qui opérez des miracles par les Reliques de vos Saints : et donnez-nous part à la gloire immortelle dont nous vénérons le gage en leurs ossements. Tiré de la liturgie de la Messe des saintes reliques.

Le culte des reliques est très ancien dans l’histoire. Déjà dans la Bible, le 4° livre des Rois raconte cette histoire étonnante d’un mort qu’on jette dans la tombe d’Elisée et qui revient aussitôt à la vie. Ainsi les ossements d’Elisée pouvaient faire des miracles ! De même les chrétiens d’Ephèse utilisaient les mouchoirs et les ceintures de saint Paul pour obtenir des guérisons et la libération des esprits mauvais. Dans l’antique Eglise aussi on voit les chrétiens de Smyrne réunir précieusement les reste de saint Polycarpe, le glorieux martyr.  Et ils déposèrent en un lieu convenable ces restes d’une plus grande valeur que les pierres précieuses, et plus estimables que l’or ! Cette vénération pour les reliques a été très puissant au cours des siècles, et on ne compte plus les pèlerinages qu’elles ont suscités ni les sanctuaires qui ont été construits autour.

Au 21° siècle, continuons de vénérer les reliques, à l’exemple de nos anciens, pas simplement comme des souvenirs précieux des saints que nous aimons, mais comme des traces de la présence invisible mais réelle qui illumine les ténèbres du monde (Benoît XVI).  

Pratique : Un pèlerinage, au moins en pensée, auprès de notre saint préféré.

Mercredi 4 novembre : Saint Charles Borromée

Voici le grand prêtre qui pendant sa vie consolida la Maison de Dieu, et durant ses jours fortifia le sanctuaire. Il prit soin de son peuple et le préserva de la ruine. Il réussit à développer la cité, il trouva la gloire au milieu de la nation, il agrandit l’entrée de la demeure et du parvis. Comme l’étoile du matin au milieu de la nuée, comme la lune aux jours de son plein, et comme le soleil, il resplendit dans le temple de Dieu… Tiré de la liturgie du jour.

Saint Charles Borromée laisse dans l’histoire l’exemple d’un évêque parfait, tout donné à sa charge ! Il vécut au 16°siècle, et son œuvre influence encore notre époque. Né en 1538 dans une grande famille de Milan,  son oncle, le Pape Pie IV en fit un cardinal à 23 ans et bientôt l’évêque de Milan. Bien loin de s’affadir au contact des honneurs et des grandeurs de sa famille, il se dévoua sans compter à sa nouvelle charge. A son arrivée Milan était un diocèse bien tiède, mais il voulut le réformer selon les directives du Concile de Trente (qu’il avait fortement influencé…). Il le reprit en main en multipliant notamment les écoles catéchétiques pour former les fidèles (St Charles est patron des œuvres catéchétiques), en fondant un séminaire (c’était la première fois que cela se faisait) et en travaillant à la sainteté des prêtres. En plus de cela, saint Charles donnait à tous l’exemple d’une vie mortifiée habitée aussi de l’amour des pauvres et des malades. Il soigna lui-même de nombreux lépreux au péril de sa vie. Il mourut à Milan le 3 novembre 1580, âgé de 47 ans…

Saint Charles Borromée impressionna son époque. Venu d’une grande famille, il vécu comme un pauvre, entièrement consacré au soin de son diocèse. L’histoire garde de lui une image saisissante de charité : Pendant la grande peste qui ravageait son diocèse, il organisa une procession d’expiation qu’il dirigea lui-même en s’offrant en victime expiatoire pour son peuple ! Comment ne pas suivre avec vénération de tels exemples ?  

Pratique : Nous prierons aujourd’hui pour tous les responsables de l’Eglise.

Mardi 3 novembre : De la férie

Seigneur Dieu des miséricordes, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes, le lieu du rafraîchissement, la béatitude du repos et la splendeur de la lumière. De la liturgie du 2 novembre.

Profitons des quelques jours de férie prochains pour parler du purgatoire. Dans mon église de Carnoules est présente une marque de la foi des siècles passés dans le purgatoire. Il y a, comme dans beaucoup d’autres églises, l’autel des défunts. Il est de marbre noir, couleur du deuil et orné en façade d’un sablier qui nous avertit que si le temps est fini pour les défunts, il en sera bientôt de même pour nous. Qu’aurons-nous à présenter au Seigneur ? Au dessus de cet autel trône un grand tableau représentant les âmes dans le purgatoire. Elles sont dans le feu les bras levés vers le Ciel, toutes implorantes. Au dessus d’Elles la sainte Vierge à à genoux et regarde son Fils Jésus avec un air suppliant. Comme Jésus ne peut rien refuser à sa Mère, il ordonne d’un geste à un ange de sortir une âme du purgatoire, et le petit ange plonge sortir par le poignet une des ces « pauvres âmes » comme disait le Pape saint Pie X. Quelle prédication que cet autel ! Il nous rappelle tout à la fois combien le temps est précieux, comme on doit prier pour les défunts qui seraient au purgatoire, et comme on devrait avoir confiance en la sainte Vierge qui peut tellement sur le cœur de Dieu ! Que le Seigneur ait en pitié ces âmes imparfaites ! Qu’il garde au cœur des chrétiens l’esprit de charité pour leur frères souffrants ! Que nous soyons fidèles à visiter les cimetières et faire dire des Messes pour nos défunts !

Pratique : Faire dire une Messe pour nos défunts.

Lundi 2 novembre : Commémoraison de tous les fidèles défunts

O Dieu, Créateur et Rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le pardon qu’elles ont toujours désiré. Tiré de la liturgie du jour.

L’usage de célébrer des Messes pour les défunts est très ancien dans l’Eglise, il est attesté dès le 5ème siècle. Mais c’est saint Odilon, 4ème abbé de Cluny, qui décida en 998 de célébrer le 2 novembre, une commémoraison de tous les fidèles défunts. Grâce à l’immense influence de Cluny, cette fête s’étendit bientôt dans toute la chrétienté. A travers tous les fidèles défunts, l’Eglise pense surtout à prier pour les âmes du purgatoire. Pour aider à leur purification, elle donne une grande valeur de pardon à un geste tout simple pour nous : visiter un cimetière en priant, même mentalement pour les défunts.

Ne négligeons pas cette charité si simple pour ces âmes qui souffrent attendant notre aide, et visitons bien fidèlement nos cimetières entre le 1er et le 9 novembre. De même en ce jour du 2 novembre, l’Eglise accorde aux prêtres de célébrer jusqu’à trois Messes pour les défunts !

Après donc avoir fêté les saints, ces champions de l’Amour de Dieu, l’église tourne sa charité vers les second couteaux, les cabossés de la vie spirituelle, je veux parler des âmes du purgatoire. Ces âmes qui ont pu être tièdes pour pratiquer la vertu, paresseuse pour la prière ou le sacrifice, nous ressemblent tellement ! Prions bien pour elles, qui ne manqueront pas de nous rendre des bénédictions spéciale pour le coup de pouce que nous aurons su leur donner !

Pratique : Visiter un cimetière et prier pour les défunts.