Vendredi 2 octobre : Les saints Anges gardiens

Voilà que moi, j’enverrai mon Ange, afin qu’il te précède et te garde dans le chemin, et qu’il t’introduise dans le lieu que j’ai préparé. Respecte-le, écoute sa voix… Tiré de la liturgie du jour.

Si la foi en l’ange gardien remonte aux tous premiers temps de l’Eglise à partir des indications très claires de l’Evangile, il faudra attendre le 15° et le 16° siècle pour voir naître une fête liturgique de l’ange gardien. L’Espagne et le Portugal seraient des précurseurs pour cette dévotion, et on ne manquera pas de remarquer que lors des apparitions de Fatima, en mémoire de cette piété, c’est l’ange gardien du Portugal qui apparaitra en premier et préparera les enfants à leur mission.

Saint Padre Pio avait une grande dévotion à son ange gardien. Il l’appelait « le petit compagnon de mon enfance » parce que tout jeune, il eût la chance de le voir et même de jouer avec lui ! Saint Padre Pio, tout baigné de la lumière surnaturelle, ne comprenait pas qu’on puisse négliger un être si beau et bienfaisant qui, disait-il nous accompagne toujours, même quand nous avons le malheur de pécher, qui prie pour nous et présente à Dieu nos bonnes actions et nos prières ! Pourquoi négligeons nous si facilement toutes les merveilles dont le Seigneur nous a entouré avec autant de bonté ?

Pratique : Prions notre ange gardien tous les jours

Jeudi 1er octobre : Saint Rémi

O Dieu, qui par les enseignements du bienheureux Rémi, avez détourné la nation franque des vaines idoles pour lui faire embrasser le seul vrai culte, le vôtre, faites, nous vous en prions, que nous qui nous glorifions du nom de chrétiens, nous fassions passer dignement dans nos œuvres notre foi. Tiré de la Messe propre de ce jour.

L’apôtre des Francs ! Tel est le glorieux titre que saint Rémi gardera dans toute l’histoire ! Il naquit vers 438, et aurait été fils du conte de Laon, sa mère étant sainte Céline. Son éducation était soignée, et même jeune, il brillait d’une grande sagesse, qui le fit devenir évêque de Reims à l’âge de 22 ans. Il eut, avec sainte Clotilde, une influence décisive sur la conversion du jeune roi des Francs, Clovis. Il le baptisera à Reims, avec 3000 de ses guerriers, la nuit de Noël 496 en prononçant ces paroles qui son restées célèbres : Courbe la tête fier Sicambre, adore ce que tu as brulé et brule ce que tu as adoré ! Ce baptême eut d’immenses conséquences politiques pour l’histoire de France, puisque Clovis, chef politique d’une partie de la Gaule devait bientôt l’unifier sous son commandement, et former la première nation officiellement catholique, repoussant l’antique paganisme ainsi que l’hérésie arienne très puissante à cette époque. Saint Rémi mourut presque centenaire vers 533, après plus de 70 ans d’épiscopat. Ses reliques se trouvent à Reims dans la Basilique saint Rémi.

Toutes nos actions ont leurs conséquences, pour le bien comme pour le mal… Les saints, comme saint Rémi ont laissé derrière eux un chemin de lumière dont beaucoup ont profité. Et nous que laisserons nous derrière nous ?

Pratique : En ce mois d’octobre, usons notre chapelet !

Mercredi 30 septembre : Saint Jérôme

Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ.       Phrase célèbre de saint Jérôme

A travers saint Jérôme, l’Eglise fête un saint passionné de la Bible. Originaire de Stridon en Dalmatie (province de l’actuelle Croatie), il naquit vers l’an 347 dans une famille chrétienne qui lui donna une solide formation. Il partit bientôt pour Rome pour parfaire ses études, et se dirigea ensuite vers la vie monastique, vivant dans une grande pénitence près de Bethléem. Il entraina plusieurs nobles romaines à venir aussi en terre sainte se consacrer à Dieu dans la vie religieuse. Cet homme au caractère fougueux, se passionna pour les saintes Ecritures (la Bible) qu’il voulait connaître profondément et le plus précisément possible. Le Pape de l’époque, Damase, le chargea de réviser le livre saint de la manière la plus exacte, et son travail qu’on appelle « la Vulgate » est toujours le texte officiel de la Bible pour l’Eglise latine. Il mourut à Bethléem le 30 septembre 420.

La Bible contient un vrai mystère. Elle est inspirée ! C’est-à-dire que derrière les auteurs humains qui l’ont composée, les saint Matthieu, Paul et Jean, c’est Dieu Lui-même qui nous parle ! Voilà pourquoi les saints, tel saint Jérôme, la lisaient avec autant d’amour et de fidélité. Pour entendre la douce voix de Dieu, pleine d’amour pour les hommes. Tout chrétien un peu formé devrait avoir lu au moins les évangiles, aidé d’un commentaire, si c’est nécessaire. L’avez vous fait ?

Pratique : Ce que demandait saint Jérôme : Lisez chaque jour la Sainte Écriture

Mardi 29 septembre : Saint Michel Archange

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, que nous ne périssions pas au jour du jugement terrifiant. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Michel fut immensément aimé et vénéré par le peuple chrétien, et de loin plus qu’aucun autre ange ! On le fête le 29 septembre depuis qu’on consacra une basilique en son honneur sur la voie Salaria à Rome au 5° siècle. Saint Michel est l’ange le plus cité dans la Bible. D’après l’Apocalypse, il est le combattant en chef quand il s’agit de s’opposer au diable et à ses mauvais anges. C’est à cette occasion, nous dit la Bible, qu’il lance son fameux cri : Qui est comme Dieu ? qui est devenu son nom (C’est la signification de l’hébreu « Michaël »). Mais aussi, ce qui est moins connu, il est considéré, d’après les chapitres 10 et 12 du prophète Daniel, comme l’ange gardien de la synagogue, puis il le deviendra tout naturellement de l’Eglise… Il est aussi, d’après l’offertoire de la Messe des défunts, celui qui introduit les âmes au Paradis. On le représente donc traditionnellement, soit sous l’habit militaire, soit en train de peser les âmes, soit en train de terrasser le dragon ou le diable. Toutes les fois qu’il s’agit d’une chose où il faut une puissance extraordinaire, c’est Michel que l’Écriture cite comme envoyé nous dit saint Grégoire le Grand. Pas étonnant alors que lui soit confié l’Eglise et le salut de nos âmes !

Quand saint Michel apparut au mont Tombe il demanda une Eglise en son honneur et dit à l’évêque d’Avranches, saint Aubert : Je suis Michel, l’Archange qui assiste en la présence de Dieu ; je suis résolu d’habiter dans ce pays, de le prendre sous ma protection et d’en avoir soin! Quiconque a vu un jour la basilique du mont saint Michel en forme de glaive tourné vers le Ciel comprendra sans peine le message que nous ont transmis nos aïeux : A la suite de saint Michel, soyons prêts à nous battre pour gagner le Royaume de Dieu !

Pratique : Le courage pour témoigner sa foi

Lundi 28 septembre : Saint Wenceslas

Seigneur, accordez-nous, grâce à l’intercession des prières de saint Wenceslas, d’être préservés de toute adversité et de partager son sort glorieux. Tiré de la liturgie du jour.

Wenceslas, duc de Bohème, vécut au début du 10°siècle. Son Père était chrétien, sa mère païenne, mais son aïeule Ludmille l’éduqua dans la foi. Grâce aux leçons de Ludmille, il grandit rapidement dans la voie des vertus et sa chasteté et sa piété étaient admirables.

Choisi comme roi par ses pairs, il gouverna le royaume des Tchèques plus par sa bonté, nous dit le bréviaire, que par son autorité ! Il continua ses bonnes œuvres sur le trône, en secourant et assistant les pauvres. On raconte que sa dévotion aux prêtres et à la Messe étaient tels qu’il regardait comme un grand honneur de confectionner les hosties de froment et la vin du sacrifice… Son frère impie, Boleslas, après l’avoir traitreusement invité à un banquet, l’assassina de sa propre main dans une église où il s’était retiré pour prier en attendant la mort qu’il pressentait. Le mur de l’église où il fut martyrisé conserve encore les traces de son sang précieux. L’aigle de son blason est l’emblème historique de la nation tchèque.

Comme le faisait remarquer le Pape Benoît XVI, il est bien difficile de rester les yeux fixés sur le trône du Ciel quand on occupe un des trônes de cette terre ! Wenceslas réussit magnifiquement ce tour de force, et il est passé à la postérité comme le « patron éternel » du peuple Tchèque. Qu’il nous apprenne à faire les bons choix dans notre vie, ceux de la fidélité à Dieu par dessus tout !

Pratique : Ayons la dévotion à la Messe : si nous ne pouvons y assister, pensons au moins à nous unir à une Messe célébrée ce jour.

Dimanche 27 septembre : 17° dimanche après la Pentecôte

Tu aimeras ! Tiré de l’évangile du 17° dimanche après la Pentecôte.

Disons le tout net, il est un peu retors ce pharisien qui questionne Jésus. Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Mais Jésus laisse de coté ses dispositions imparfaites, comme Il le fait souvent pour nous, parce que Lui est large d’esprit, et Il répond de manière fulgurante : Tu aimeras !  Quelle réponse !

La volonté de Dieu ce n’est pas nécessairement de bâtir des empires, de faire des miracles ou d’enthousiasmer des foules. La volonté de Dieu ce n’est pas forcément tout réussir dans sa vie, et être toujours tranquille. La volonté de Dieu n’est pas d’avantage avoir de grand sentiments et une profonde culture. Non ce que Dieu attends des hommes c’est tout simplement qu’ils aiment ! Mais que cela est difficile à nous autres pauvres hommes, et notre époque, comme les précédentes, retentit du bruit des guerres entre les nations, de guerres dans les familles, de guerres au cœur de l’Eglise… Est-ce que nous ne pourrions pas, pour une fois, obéir à cette volonté divine si clairement exprimée ? Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, elle, avait compris ce que Dieu demandait et elle savait le prix d’une épingle ramassée par terre, d’un sourire donné à une sœur antipathique, d’une prière fidèle un jour de sécheresse, si tout cela était fait par amour… Sainte Thérèse, petite fille pleine d’amour a ému des milliers de personnes au cours de l’histoire, si elle pouvait nous encourager sur ce chemin !

Pratique : Un acte de charité pour les autres

Samedi 26 septembre : Samedi des Quatre-temps de septembre

vous demeurerez sous des tentes de feuillage pendant sept jours ! Tiré de la liturgie du jour.

Aujourd’hui nous avons le choix entre une Messe longue (pas moins de 5 lectures en plus de l’épitre et l’Evangile…) et une Messe courte (trois lectures, épitre et évangile compris), selon le choix du prêtre. On utilisait autrefois cette Messe du samedi des quatre-temps de septembre pour conférer les ordinations. Deux remarques nous retiendront particulièrement aujourd’hui : – Ce samedi, comme les autres jours des quatre-temps de septembre, la liturgie fait allusion à la vigne et à la joie. Le mois de septembre étant celui des vendanges, l’ancien peuple Romain remerciait le Seigneur du don précieux de la vigne et du vin ! Les anciens, plus proches de la terre que nous, ne se contentaient pas simplement de faire des foires aux vins, mais leur action de grâce montait vers le Seigneur.

-La liturgie fait aussi allusion aux fêtes juives de ce mois : la fête juive de l’expiation et celle des tabernacles. Le dix du mois devait être pour les juifs une journée de pénitence particulière. On devait spécialement en ce jour expier pour toutes les fautes de l’année.

Le quinze du mois, et pour une semaine, on devait loger dehors dans des tentes de feuillage, pour se rappeler qu’autrefois le peuple avait été errant.

Est-ce utile de rappeler que l’alliance de l’ancien Testament a laissé place à l’alliance nouvelle et éternelle par Jésus ? Inutile donc de dresser une tente sur votre terrasse ou votre terrain, en souvenir des observances juives. En revanche, pratiquons bien l’esprit de cette loi, c’est-à-dire écartons nous des biens matériels si envahissants et souvenons nous que nous ne sommes que de passage sur cette terre !

Pratique : éviter les divertissements et garder d’avantage le silence.

Vendredi 25 septembre : Vendredi des quatre-temps de septembre

Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Convertis-toi, Israël, au Seigneur ton Dieu, puisque tu es tombé par ton iniquité. Tiré de la liturgie du jour.

Comme nous l’avons dit mercredi, aux quatre-temps, les chrétiens sont invités à faire pénitence, c’est-à-dire à faire des efforts désagréables… Cette pénitence, demandée par l’Eglise a mauvaise presse aujourd’hui, y compris chez bien des catholiques ! Comment Dieu, notre Père peut-il vouloir des choses désagréables pour ses enfants ? Serait-Il sadique de se complaire ainsi dans les souffrances ? On comprend bien ces réticences, mais c’est oublier un peu vite que notre vie sur la terre est terriblement marquée par le mal et le péché. Si l’égoïsme, la haine, la jalousie, la cupidité ont tant de poids dans nos cœurs, il faut bien les combattre, sinon on risque de détruire cette planète, non pas par la pollution mais par la violence humaine ! La pénitence est donc bien là pour combattre ces mauvais penchants et nous éduquer à la maitrise de nous même et le triomphe du bien. Pratiquer la pénitence demande beaucoup d’amour aussi, et c’est cela qui plaît tant à Dieu. Le saint Curé d’Ars, un connaisseur en matière de foi et de pénitence, remarquait déjà : Ce que la prière demande, la pénitence l’obtient ! Si en plus de demander à Dieu, on y joint le sacrifice, l’effet sur son cœur est décuplé ! Voilà qui nous encourage fort !

Pratique : Un effort de pénitence

Jeudi 24 septembre : De la férie, mémoire de ND de la Merci

Faites, nous vous en supplions, que nous soyons en tous lieux couverts de la protection de la bienheureuse Marie toujours Vierge… Tiré de la liturgie du jour.

Nous sommes au début du 13° siècle, une grande partie de l’Espagne est sous domination musulmane. De nombreux chrétiens sont mis en esclavage et en risque de perdre la foi. Beaucoup de chrétiens s’affligent de cette situation, et parmi eux saint Pierre Nolasque, fêté par l’Eglise le 28 janvier. On pourrait racheter les chrétiens captif pour leur rendre la liberté, mais que peut faire une homme seul ? Saint Pierre Nolasque prie souvent à cette intention. Et voici, selon la tradition, qu’un soir du 1er août 1218 (jour où l’Eglise fête saint Pierre « aux liens »), la Vierge Marie lui apparait et lui indique de fonder un ordre en son honneur, voué au rachat des captifs. Ce sera l’ordre de Notre Dame de la Merci, le mot « merci » signifiant « grâce » ou « rançon ». Soutenu par le roi d’Aragon Jacques 1er, puis bientôt approuvé par Rome, l’ordre se répandit rapidement faisant un bien considérable auprès des captifs. Dans nos temps modernes, et avec la disparition de l’esclavage, l’ordre évolua vers la charité envers les prisonniers, et les malades. En 1960, l’ordre comptait encore 780 monastères, mais presque aucune représentation en France.

De la grande aventure de charité nous reste aujourd’hui une fête de la sainte Vierge protectrice. Nous pouvons sans peine imaginer, comme on l’a fait au moyen-âge, la sainte Vierge couvrant spécialement de son manteau ses enfants dans la souffrance, aujourd’hui comme hier ! Qu’elle nous protège toujours  !

Pratique : Un prière pour nos frères dans l’épreuve

Mercredi 23 septembre : Mercredi des quatre-temps de septembre

Ne soyez pas tristes ; la joie du Seigneur est notre force ! Tiré de la liturgie du jour

La pieuse institution des quatre-temps de septembre (sans doute la plus ancienne des cérémonies des quatre-temps) est sans doute née à Rome au 4° siècle. Dans le milieu juif comme dans le milieu païen existait la coutume de fêter les saisons, l’Eglise reprend alors cette coutume et invoque la bénédiction de Dieu au moment de l’automne. Les chrétiens sont alors invités à prier d’avantage et à faire pénitence. Et cela est bien juste ! Nous sommes heureux de recevoir les bénédictions de Dieu au cours de notre vie, n’est-il pas juste alors que nous pensions à en remercier le Seigneur et Lui demander qu’Il continue ses bénédictions sur notre terre ? A cette occasion, le Pape saint Léon le Grand exhortera les chrétiens de Rome à pratiquer courageusement la pénitence :

L’exercice de mortification que chacun s’impose d’après son propre arbitre, ne regarde, en effet, que l’utilité d’une partie et d’un membre ; le jeûne qu’entreprend l’Église universelle, au contraire, ne laisse personne à part de la purification générale ; et c’est alors que le peuple de Dieu devient tout-puissant, lorsque les cœurs de tous les fidèles se rassemblent dans l’unité de la sainte obéissance, et que, dans le camp de l’armée chrétienne, les dispositions sont pareilles de tous côtés… Si le Seigneur promet d’octroyer toute demande au pieux accord de deux ou trois, que refusera-t-il à tout un peuple innombrable, poursuivant à la fois une même observance et priant dans l’accord d’un même esprit ? Saint Léon le Grand.

Que chacun réalise que sa participation à l’effort commun rend l’Eglise toute entière plus belle, plus priante, et plus forte sur le cœur de Dieu ! Au boulot !

Pratique : un acte de pénitence