Dimanche 5 mai : 5° dimanche après Pâques

Le Père Lui-même vous aime ! tiré de l’Evangile du jour

Sommes nous aussi durs de cœur que cela ? A chaque apparitions de la sainte Vierge, elle demande aux chrétiens de prier, l’avons nous écoutée ? Des dizaines de fois dans l’Evangile, Jésus donne l’exemple d’une prière profonde, cet exemple nous a-t-il décidé ? Encore aujourd’hui, dans l’Evangile du jour, ce fameux soir du Jeudi-saint où Jésus se confie comme jamais à ses apôtres, Il leur recommande surtout de prier, n’est-ce pas assez clair ? Quel mystère que ces godasses de plomb qui nous collent toujours à la terre…

Prions comme nous le voulons, dans la solitude d’une église ou en marchant dans la nature si fleurie à notre époque. En récitant le chapelet comme le firent fidèlement nos pères, ou en lançant simplement au Seigneur, au cours de nos journées, une pensée vers Lui, de joie, de remerciement pour ce qu’Il nous a donné, de pardon pour nos fautes, de demande aussi pour tous les soucis de nos vies… Sommes nous vraiment convaincus que le Père Lui-même nous aime et qu’Il se plait à notre amitié ?

Hermann Cohen, jeune juif prodige du piano, élève de Litz à l’âge de 12 ans, vivait dans la débauche et l’indifférence religieuse. Mais en participant à un salut du Très Saint sacrement, par amour de la musique, une force l’oblige à s’incliner devant l’Hostie et il en ressent une profonde paix… Fidèle à la grâce, il se convertira, sera baptisé et deviendra prêtre. Dieu l’appela à incliner la tête et à découvrir la joie d’être en sa présence, s’il pouvait le faire pour nous tous !

Pratique : Préparons la fête de l’Ascension qui vient en se confessant.

Samedi 4 mai : Sainte Monique

Si quelqu’un n’a pas soin des siens et surtout de ceux de sa maison, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. Tiré de l’épitre de la Messe du jour.

Avec sainte Monique, nous célébrons l’amour maternel élevé à ses sommets par la grâce du Christ. Si vous voulez lire de bien belles choses, n’hésitez pas à lire le chapitre 9 des confessions de saint Augustin où il relate la vie et la grande âme de sa mère ! Monique naquit à Tagaste, dans le nord de l’Afrique, vers 331, de parents chrétiens. Mariée à Patricius, un païen de caractère difficile, elle toucha puis convertit son mari par sa douceur. Elle eut trois enfants dont le fameux saint Augustin. Augustin avait adhéré à la secte de Manichéens et vivait mal moralement. A force de prières et de larmes, elle obtint la conversion de son fils. Peu avant de mourir, elle dit à son Fils: Mon fils, en ce qui me regarde, rien ne m’attache plus à cette vie. Qu’y ferais-je ? pourquoi y suis-je encore ? J’ai consommé dans le siècle toute mon espérance. Il était une seule chose pour laquelle je désirais séjourner quelque peu dans cette vie, c’était de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu me l’a donné avec surabondance, puisque je te vois mépriser toute félicité terrestre pour le servir. Que fais-je encore ici ? Elle mourut peu après, à Ostie en 387, en demanda simplement à son fils de se souvenir d’elle à l’autel du Seigneur… Quel modèle des mères chrétiennes !

Sainte Monique est l’occasion de parler d’une vertu peu connue et encore moins pratiquée, la patience ! Aujourd’hui où l’on veut tout, tout de suite et sans aucun effort, sainte Monique nous rappelle que la patience est la seule manière d’arriver à faire de grandes choses. Eduquer un enfant, unir une famille, obtenir la conversion d’un pécheur, où mener une vie de prière, que de patience cela demande !

Pratique: prier pour les membres de sa famille dans le besoin spirituel

Vendredi 3 mai : De la férie, mémoire des saints Alexandre, Eventius, Théodule et Juvénal

Vous aurez remarqué que l’on fête beaucoup de martyrs au temps pascal. Il y a là sans aucun doute un clin d’œil de la liturgie qui nous montre la puissance de la Résurrection. Pour nous aussi la puissance de Pâques devrait nous mener à cette vie nouvelle caractérisée par le don de soi… Aujourd’hui où nous fêtons une simple mémoire de saints, dont trois sont martyrs. Souvenons-nous simplement qu’ils étaient de chair et d’os, tout comme nous… D’où la profonde réflexion de saint Augustin : Si Isti, si istae, cur non Ego? Si celui-ci (l’a fait), si celle-ci (l’a fait), pourquoi pas moi?

Pratique: La générosité du quotidien

Jeudi 2 mai : Saint Athanase

Voici le grand Pontife qui dans les jours de sa vie a plu à Dieu. Nul ne lui a été trouvé semblable, lui qui a conservé la loi du Très-Haut. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Athanase, est universellement connu comme un champion de la vraie foi ! Il naquit en orient vers 295. C’était l’époque de l’hérésie arienne qui refusait de reconnaître Notre Seigneur Jésus-Christ comme Dieu. Personne ne s’opposa à cette hérésie avec autant de force que saint Athanase. D’abord diacre puis évêque d’Alexandrie, son opposition résolue à l’arianisme, lui valut cinq fois l’exil, et même l’excommunication par une faiblesse du Pape Libère. Plus tard, il fut rétabli sur son siège et gouverna saintement son église. Il écrivit aussi un des best-sellers de l’antiquité, la vie de saint Antoine du désert, dont il était proche, et qui fut la source d’un renouveau spirituel et monastique en occident. Il mourut, après plus de 50 ans de lutte, le 2 mai 373.

Garder sa foi intacte n’est pas facile au milieu d’un monde incroyant, nous en savons quelque chose aujourd’hui ! Mais c’est encore plus admirable de rester fidèle quand tout le monde vous persécute pour cela, y compris même au sein de l’Eglise ! Saint Athanase écrivait, au sujet de saint Antoine : Qu’il fut partout connu, admiré par tous et désiré, également par ceux qui ne l’avaient jamais vu, est un signe de sa vertu et de son âme amie de Dieu ! On pourrait retourner à Athanase le compliment qu’il adresse à saint Antoine… Dans toute l’histoire jusqu’à aujourd’hui, saint Athanase est connu et vénéré comme un exemple de foi par des gens qui ne l’ont jamais vu ! Cela nous indique bien la grandeur de son âme, et nous pousse à le prier pour nous garder toujours la vraie foi !

Pratique : Prier pour que la foi éclaire notre famille.

Mercredi 1er mai : Saint Joseph artisan

D’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? N’est-ce pas là le fils du charpentier ?

La fête de saint Joseph artisan, nous laisse un sentiment mitigé… C’est le Pape Pie XII, en 1955, qui transforma la fête du patronage de saint Joseph en cette fête de saint Joseph « artisan » dans le but de christianiser la fête « du travail » du premier mai, et pour orienter le monde ouvrier vers l’Eglise. Personne ne peut contester la générosité du geste, ni non plus l’échec pastoral de cette tentative ! En effet, depuis cette fête, les ouvriers ne sont pas revenus en masse vers l’Eglise… Cette fête sera aussi sévèrement jugée par les liturgistes qui se choqueront, à juste titre, que la liturgie soit utilisée comme un instrument pastoral modifiable à volonté…

Quelles que soient les motivations de cette fête, nous sommes heureux de fêter saint Joseph, une fois de plus dans l’année. C’est que tout le monde l’aime, saint Joseph ! Les pères de famille le prient volontiers, car ils se sentent vraiment unis avec celui qui dut, dans la peine et les épreuves, se charger d’une famille. Tous ceux qui ont un souci d’argent le prient aussi, et ils obtiennent souvent un réponse incroyable. Avouez que pour tous les économes qui doivent gérer l’argent, c’est tout de même un meilleur saint patron que le mauvais apôtre Judas ! Les religieuses le prient beaucoup, et sainte Thérèse d’Avila lui vouait un tendre culte et il devint le saint patron des Carmels, lieux de prière silencieuse auprès de Jésus et Marie. Et pourtant, l’évangile remarque assez cruellement que les notables juifs ont méprisés Jésus, car il n’était fils que d’un charpentier… Comme quoi le monde ne perçoit pas la vraie grandeur, et s’attache toujours au superficiel. Dieu voyait autrement et il a glorifié ce charpentier devenu chef de la sainte Famille, et de l’Eglise toute entière, et qui nous bénira nous aussi, si du moins nous croyons aux vraies grandeurs de l’âme…

Pratique: Une prière de notre choix à saint Joseph.

Mardi 30 avril : Sainte Catherine de Sienne

Que montent à vous, Seigneur, les prières et l’hostie de salut, embaumée d’un parfum virginal, que nous vous offrons en la solennité de la bienheureuse Catherine. Tiré de la liturgie du jour.

Le 1er octobre 1999, le Pape Jean-Paul II fit entrer dans le cercle très fermé des patrons de l’Europe, en plus de saint Benoît, trois femmes : Sainte Brigitte de Suède, Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix et saint Catherine de Sienne ! C’est dire l’influence gigantesque et internationale qu’eût notre sainte ! Elle naquit 25 mars 1347, dernière d’une famille de 25 enfants (avis aux courageux…) ! Ses parents étaient pieux, mais elle dut leur résister pour rester fidèle à son appel intérieur à la virginité. Elle prit, comme tertiaire, l’habit de saint Dominique. Catherine eut un rayonnement incroyable sur toute son époque, jusqu’à rappeler le Pape de son temps d’Avignon à Rome ! C’est une des femmes les plus célèbres de tout le moyen-âge. Sa mortification était impressionnante, ainsi que ses extases et ses miracles. Elle reçut la grâce des stigmates qui restèrent cependant invisibles, selon son désir. Sa parole était si puissante qu’elle multipliait les conversions par ses enseignements. Le Pape de l’époque lui avait même attribué plusieurs prêtres pour l’accompagner et absoudre ceux qui voudraient se convertir, et ils ne suffisaient pas à la tâche ! Sans avoir jamais étudié (elle ne savait même pas lire…) elle eut une étonnante sagesse et fut même nommée docteur de l’Eglise. Elle mourut le 29 avril 1380 à 33 ans.

Qu’admirer le plus ? Une vie de pénitence et de prière ? Les dons surnaturels extraordinaires qu’elle reçut ? Son influence sur le monde de son époque ? Peut être plus simplement, l’éloge magnifique du bréviaire à son sujet … Personne ne la rencontrait sans devenir meilleur… C’était sans doute le fruit de sa grande virginité, comme le souligne le texte de la liturgie cité en début de ce mot. Personne ne la rencontrait sans devenir meilleur… Si seulement on pouvait dire la même chose de nous !

Pratique: être bon pour tous ceux que nous rencontrerons

Lundi 29 avril : Saint Pierre de Vérone

Nous vous en prions, ô Dieu tout-puissant, accordez-nous d’imiter, avec la dévotion convenable, la foi du bienheureux Pierre, votre Martyr, qui, pour l’extension de cette même foi, mérita d’obtenir la palme du martyre. Tiré de la liturgie du jour.

Avec Saint Pierre de Vérone, appelé aussi saint Pierre Martyr, nous fêtons un champion de la foi chrétienne ! Il naquit à Vérone, de parents infectés de l’hérésie cathare. Mais, lui, eut la joie, dés sa jeunesse, de s’attacher à la foi catholique avec une grande force, si bien que, vers ses sept ans, un oncle qui essayait par tous les moyens de le détourner de la vraie foi ne put y parvenir. Il entra plus tard à Bologne dans l’ordre des Dominicains, et y mena une vie d’une grande pureté, pratiquant une austère pénitence. Sa vie parfaite lui donnait une grande force dans la prédication, et beaucoup accouraient pour entendre sa parole et se convertissaient. Encourant la colère des Cathares, il fut frappé par un d’eux par deux violents coup d’épée qui le tuèrent le 6 avril 1252. Avant de mourir, cet homme de profonde foi, écrivit sur le sol avec son sang, les mots Credo (Je crois !)

Bien des convertis deviennent de fervents chrétiens. Après avoir ressenti ce que cela veut dire d’être loin de Dieu, ils mesurent la grâce de la foi à sa juste valeur ! Et nous, réalisons nous que la plus grande grâce de notre vie fut d’avoir reçu cette foi ? Saint Pierre de Vérone ne fut pas éduqué dans la foi chrétienne, et ses parents demeurèrent manichéens, mais il eut la chance de trouver la vraie foi dés l’enfance. Il s’y attacha de tout son cœur et fut même martyr de cette foi. Que son courage réveille notre tiédeur et que la foi catholique éclaire toujours notre chemin vers le Ciel !

Pratique : Connaissons-nous et récitons nous chaque jour le Je crois en Dieu ?

Dimanche 28 avril : 4° dimanche après Pâques

Si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas jusqu’à vous… Tiré de l’Evangile du jour.

L’Evangile d’aujourd’hui continue les confidences de Jésus à ses apôtres, le soir du jeudi saint. Et aujourd’hui Jésus annonce comme un scoop nouveau, que le Saint-Esprit va venir Le remplacer sur la terre ! Avant la Pentecôte, les apôtres n’ont pas l’air de rien connaître du Saint-Esprit, et c’est sans doute encore la situation de 90% des catholiques aujourd’hui ! En feriez vous partie ?

Comme cours de rattrapage catéchétique et pour vous faire vraiment désirer la venue de la troisième personne de la sainte Trinité, voilà ce qu’en disait le saint curé d’Ars : Comme une belle colombe blanche qui sort du milieu des eaux et vient secouer ses ailes sur la terre, l’Esprit-Saint sort de l’Océan infini des perfections divines et vient battre des ailes sur les âmes pures pour distiller en elles le baume de l’amour… Et encore :Sans le Saint-Esprit, nous sommes comme une pierre du chemin. Prenez en main une éponge imbibée d’eau, et dans l’autre un petit caillou, pressez les également, il ne sortira rien du caillou, et de l’éponge, l’eau sortira avec abondance. L’éponge, c’est l’âme remplie du Saint-Esprit, le caillou, c’est le cœur froid et dur où le Saint-Esprit n’habite pas. Ailleurs, le saint curé compare encore le Saint-Esprit au soleil et à la pluie qui font germer les graines plantées. Ainsi il expliquait que toute grâce reçue se développe en nous par l’influence de l’Esprit-Saint…

Vous n’avez pas besoin de souffle dans votre vie ? Pas besoin d’un grand amour en vos âmes ? Pas besoin de goûter souvent le bonheur du Ciel ? Si ? Alors vous devriez désirer cette venue de l’Esprit-Saint et des trésors qu’Il apporte avec Lui !

Pratique: faire attentions aux bonnes inspirations de l’Esprit-Saint dans notre journée…

Samedi 27 avril : Saint Pierre Canisius

O Dieu qui, pour la défense de la foi catholique, avez armé de force et de science le Bienheureux Pierre, votre Confesseur, daignez faire que ses exemples et ses avis ramènent les égarés dans la voie du salut et maintiennent les fidèles dans la confession de la vérité. Oraison de la Messe du jour

Saint Pierre Canisius, fut un saint tellement immense qu’on a pu l’appeler le second apôtre de l’Allemagne ! Il naquit le 8 mai 1521 à Nimègue, aux Pays-Bas, l’année où Luther se séparait de l’Eglise catholique. C’est donc un saint de la contre-réforme catholique. Il entra dans la compagnie de Jésus et se révéla un grand apôtre, et d’une extraordinaire intelligence pour expliquer la foi chrétienne. Il participa activement au concile de Trente. Pierre Canisius écrivit de nombreux livres, dont un catéchisme resté célèbre, et se dépensa sans compter pendant plus de 40 ans pour garder à l’Allemagne la foi catholique. Son rayonnement fut immense. Il mourut le 11 décembre 1597 à Fribourg. En 1925, il fut canonisé et déclaré docteur de l’Eglise le même jour, pour souligner la force de son enseignement !

L’Eglise attache une importance incroyable au catéchisme. D’après ses indications, nous devrions tous, dans l’ordre, d’abord bien connaître cet enseignement qui est une vraie lumière pour nos âmes. Est-ce vraiment le cas ? Si non, vous savez ce qu’il vous reste à faire… Ensuite veiller à ce que notre entourage proche ait reçu cet enseignement. Rappelons-le, au passage, il n’y a pas d’âge pour s’y remettre si cela était nécessaire ! Enfin, pourquoi ne pas enseigner nous même le catéchisme si nous avons quelque temps libre dans notre agenda et un peu de générosité dans le cœur ? Tant de prêtres disent qu’ils manquent de catéchistes, nous sommes-nous proposés à notre curé ? Je rêverais de voir se lever des centaines de fidèles, qui fassent le catéchisme là où ils sont à tous ces enfants qui aujourd’hui ne reçoivent plus rien. Cela restera-t-il un simple rêve ?

Pratique: Prenons 15 minutes pour lire le catéchisme.

Vendredi 26 avril : Saints Clet et Marcellin

accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables ! Tiré de la liturgie de la Messe.

D’après saint Irénée, saint Clet fut le troisième pape de l’Eglise, juste après saint Lin et avant saint Clément, c’est-à-dire entre l’an 78 et l’an 90. Nous savons peu sur sa vie: Il aurait été romain d’origine, et aurait embelli les tombes des princes des apôtres à Rome. Il mourut martyr, pendant la persécution de Domitien, et fut enterré près de saint Pierre au Vatican. Son nom nous est familier puis qu’il est inscrit au canon de la Messe… Saint Marcellin, romain d’origine lui aussi, gouverna l’Eglise entre 296 et 304, temps de la terrible persécution de Dioclétien. Il aurait été, nous dit le bréviaire, d’une grande indulgence pour les fidèles tombés dans l’idolâtrie par crainte du martyre, ce qui lui valut d’être calomnié comme ayant offert de l’encens aux idoles… Il termina sa vie par le martyre.

La charge de Pasteur de l’Eglise universelle est bien lourde. L’Eglise ne cesse, tout au long de l’année, de demander des prières pour le Pape, pour qu’il soit fidèle à sa charge. C’est une telle grâce pour l’Eglise quand un Pape est saint, un tel encouragement quand il se donne tout entier à sa charge comme le firent Clet et Marcellin, qu’on ne saurait trop le demander à la bonté de Dieu !

Pratique: Une prière pour le Pape