Mardi 14 juillet : Saint Bonaventure

Dieu, vous avez fait à votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Bonaventure, pour ministre du salut éternel : faites, nous vous en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie. Tiré de la liturgie du jour.

Jean fidenza naquit à Bagno Regio en Etrurie, vers l’an 1217. Frappé d’une grave maladie dans son enfance, sa mère obtint sa guérison par une prière à saint François d’Assise, récemment canonisé. Le nom de Bonaventure qu’il prit plus tard viendrait de cette « bonne aventure ». Il étudia à Paris et choisit d’entrer chez les franciscains. Approfondissant ses études, il devint un très grand savant en théologie. Savant, mais doublé d’une douceur et d’une piété incroyables, surtout envers la Passion du Seigneur et la très sainte Vierge Marie. C’était un homme bon… Le Seigneur l’avait comblé de mérites si aimables que quiconque le voyait se sentait aussitôt le cœur saisi d’amour dira de lui l’auteur des actes du concile de Lyon ! Il devint, à 36 ans, supérieur général des franciscains et il exerça saintement cette charge pendant 17 ans. Devenu évêque et cardinal en 1273 par la volonté du Pape de l’époque, il eut de grande missions, comme celle de préparer le Concile de Lyon pour chercher l’unité avec l’Orient. Ses nombreux livres, remplis de piété, lui obtinrent le titre de docteur de l’Eglise. Il Mourut, vénéré par ses contemporains, à Lyon en 1274, son corps s’y trouve encore.

Nous aimons la bonté, mais pourquoi la pratiquons nous si peu envers les autres ? La bonté ouvre les cœurs, donne envie d’aimer et nous remplit de joie. Sans elle, impossible d’être un vrai témoin de Jésus-Christ. Que saint Bonaventure nous guide sur ce chemin !

Pratique : Veiller à être bon envers tous

Lundi 13 juillet : De la férie

imprimez dans nos cœurs l’amour de votre nom, et augmentez en nous l’esprit de religion Tiré de la liturgie du jour.

Cela crève les yeux ! Même des gens qui n’écouteraient pas l’enseignement d’un prêtre, qui ne participent à presque aucune cérémonie religieuse, et qui seraient révoltés contre l’Eglise catholique, rentrent tout de même parfois dans les églises… Ce n’est pas pour des simples raisons culturelles qu’ils agissent ainsi, mais parce qu’une église c’est beau ! La beauté nous transforme, nous fait accomplir un voyage vers un monde idéal et éveille le meilleur de nous-mêmes. On touche ici au mystère de l’homme. Il est en attente d’un bonheur infini et la beauté répond en partie à sa quête intime inscrite au plus profond de lui-même. Et plus que tout autre art, l’art chrétien fascinera les hommes, car il nous parle du Ciel, du Royaume que Jésus est venu nous ouvrir.

Prenez l’exemple de l’image de Jésus en Croix, un crucifix, deuxième sujet d’art chrétien le plus représenté. En soi un homme mort sur une poutre de bois, c’est une image horrible et violente qu’on devrait interdire aux enfants et personnes sensibles. Mais les artistes ont représenté ce supplice avec une certaine douceur et profondeur, faisant comprendre tout le mystère d’un Dieu qui donne sa vie pour les hommes. Alors il ne provoque aucune répulsion, mais même une certaine fascination. Et si le vrai amour, celui que nous attendons tous, se trouvait là ?

Pratique : méditons quelques instant devant un Crucifix

Dimanche 12 juillet 6° dimanche après la Pentecôte

J’ai compassion de cette foule ! Tiré de l’évangile du jour.

On peut trouver des exceptions. Une sainte Thérèse de l’Enfant Jésus déclarera qu’elle n’a pas le souvenir d’avoir rien refusé au bon Dieu depuis l’âge de trois ans. Un saint Curé d’Ars découvrira le péché au confessionnal… Hors ces cas où éclate le triomphe de la grâce de Dieu dans des âmes saintes, tous les hommes connaissent par expérience la domination au moins ponctuelle du péché, les échecs répétés dans les résolutions pourtant prises sérieusement, et la fragilité devant la tentation…

Que pense de nous Jésus, Lui qui est mort sur la Croix tellement il détestait le péché des hommes ? L’Evangile du jour pourrait nous donner une bonne indication.. J’ai compassion de cette foule ! dit-il à ses apôtres. Il n’y avait sans doute pas que des saints dans les assistants, mais des simples fidèles comme vous et moi. Jésus les regarde avec un amour particulier, et Il explique pourquoi : voilà déjà trois jours qu’ils me suivent… En voilà un magnifique secret du cœur de Jésus ! Si, malgré nos misère et nos fautes, nous essayons de le suivre, de l’écouter, si nous refusons de perdre l’espérance, Lui ne nous laissera jamais tomber ! On devrait répéter cela à tous ceux qui se croient trop loin de Dieu pour en attendre quelque chose. A ceux qui désespèrent à cause d’une faute grave qui les domine, ou à cause d’une relation non conforme à la loi de Dieu dont ils ne peuvent se sortir, ou à cause d’un lourd passé : Ne lâchez pas le Seigneur, continuez à prier, et Il aura compassion de vous ! Il pourrait même faire des miracles, qu’on se le dise !

Pratique : Prions pour ceux qui n’ont pas d’espérance

Samedi 11 juillet : De la sainte Vierge au samedi

Vierge, Mère de Dieu, Celui que tout l’univers ne peut contenir, s’est enfermé dans votre sein en se faisant homme. Tiré de la liturgie du jour.

Ressentez vous la même chose que moi ? A chaque fois que j’entre dans une église, je suis frappé par le souvenir des chrétiens des temps passés. Ceux qui ont bâti cette église ont voulu dire quelque chose à ceux qui y rentreraient des siècles plus tard… Ceux qui y ont prié, creusant parfois des sillons dans les pierres par leurs genoux, ceux qui ont remanié cette église ou l’ont orné de tableaux et de fresques, quel témoignage ont-ils donné, que voulaient ils transmettre ? Certainement de la beauté à laquelle ils croyaient… Des plus grandioses cathédrales jusqu’aux modestes chapelles, chaque édifice recèle ainsi des secrets qui méritent notre attention et même notre admiration. Parmi ces témoignages, un qui ne manquera pas de nous surprendre ce sont les nombreuses images de la très sainte Vierge Marie. C’est le sujet le plus important de tout l’art chrétien… Quelles sont touchantes ces Vierges à des temps anciens, romanes ou gothiques, pleines de majesté ou rayonnantes de douceur. Ou ces vierges, plus récentes, d’une beauté exquise drapées dans des manteaux bleus et couronnées d’étoiles, Vierge de Lourdes au chapelet ou Vierge de la médaille miraculeuse aux mains tendues vers le monde. A chaque époque les chrétiens ont clamé qu’ils aimaient la sainte Vierge et ils l’ont prié avec un cœur d’enfant. Saurons-nous continuer cet amour ? Saurons-nous entretenir et fleurir les innombrables images de notre mère du Ciel  laissées par nos ancêtres ? Saurons nous y rajouter les nôtres ?

Pratique : Une visite à la sainte Vierge de notre église.

Vendredi 10 juillet : Les Sept saints frères martyrs et saintes Rufine et Seconde

Ses fils se sont levés, et l’ont proclamée bienheureuse ! Tiré de la liturgie du jour.

C’est bien neuf saints que nous fêtons aujourd’hui : Tout d’abord sept frères martyrs de la persécution de Marc Aurèle, vers l’an 162, à Rome. Le préfet usa de tous les stratagèmes possible pour les amener à sacrifier aux dieux, mais ils demeurèrent fermes, aidés par les exhortations de leur mère. Ils furent martyrisés les uns après les autres, pour essayer de fléchir leur constance, mais ils restèrent toujours fermes dans la foi. Quatre mois après c’est leur mère, sainte Félicité qui subissait le même martyr. Le bréviaire de ce jour nous donne une admirable homélie de saint Grégoire le grand dans la basilique sainte Félicité, le jour de sa fête. Ensuite nous fêtons encore deux martyrs qui étaient sœurs de sang : Sainte Rufine et sainte Seconde. Ces vierges romaines vécurent un siècle après les précédents et refusèrent le mariage car elles avaient voué leur virginité à Jésus-Christ.

Rufine fut le première a être battue de verges, mais seconde récrimina que l’honneur du martyre lui revenait aussi. Les deux furent alors décapitées.

On appelait autrefois ce jour un jour de martyrs, car ils furent nombreux a donner aujourd’hui leur vie pour Jésus. Parmi eux, c’est la force de sainte Félicité offrant tous ces enfants qui a le plus marqué le rédacteur de la Messe. Prions que ce témoignage des anciens temps apporte un peu de courage à notre époque si tiède dans la foi…

Pratique : Faisons un sacrifice pour notre pays et nos familles

Jeudi 9 juillet : De la férie

Le Seigneur est ma lumière et mon salut, qui craindrais-je ? Tiré de la liturgie du jour

Il y a bien des choses qu’on ne choisit pas dans la vie. On ne choisit pas la météo du jour, ni le comportement des autres, ni l’évolution du monde qui nous entoure. En revanche on choisit de se lever ou non avec courage, de sourire aux autres, et ce qu’on va faire de sa journée, voir et faire de belles choses ou pas… Pour ces vacances qui commencent, je vous propose de choisir la beauté et j’aimerais profiter des jours de férie disponibles pour vous parler un peu d’art chrétien, merveille trop ignorée de nos jours !

Depuis les origines, les hommes ont découvert qu’ils pouvaient représenter la vie, la nature et la beauté. Depuis les antiques fresques néolithiques jusqu’aux musées d’art contemporains, l’art et la beauté fascinent les hommes et nourrit leur âme. Mais savez vous que la chrétienté a produit, largement plus que toute autre civilisation de la terre, des merveilles de beauté qui sont souvent à portée de visite ? Faire le choix de la beauté, c’est, bien entendu, profiter des merveilleux paysages que nous offre la nature, c’est profiter de la joie des rencontres familiales et amicales si précieuses dans chaque existence, mais c’est aussi aller à la rencontre des trésors d’art chrétien dont la beauté est si émouvante. Et pourquoi particulièrement émouvante ? Parce que l’art chrétien parle des choses les plus profondes de la vie : Dieu, la beauté et la laideur dans ce monde, le salut apporté du Ciel et la promesse de la transfiguration de tous ceux qui le veulent… Vaste programme !

Pratique : Planifier des visites d’art chrétien

Mercredi 8 juillet : Sainte Élisabeth du Portugal

Dieu très clément, parmi tant d’autres qualités éminentes, vous avez donné à la bienheureuse reine Élisabeth la vertu d’apaiser les fureurs de la guerre : accordez-nous, par son intercession, qu’après avoir, pendant cette vie mortelle, joui de la paix, que nous vous demandons humblement, nous parvenions aux joies éternelles.          Oraison de la Messe de sainte Elisabeth

La sainte Reine ! Tel fut le surnom que la piété populaire donna à sainte Elisabeth. Elle naquit en 1271 dans l’illustre famille royale d’Aragon. Sa naissance fut l’occasion d’un si grande joie qu’elle fit se réconcilier son père et son grand-père, fâchés jusque-là.  Eduquée dans la piété elle se fit remarquée très tôt par la perfection de sa vie, ce qui, en cette époque où l’on recherchait la sainteté, la rendit attrayante à une grand nombre de prétendants. Elle épousa finalement le roi Denys du Portugal, et se révéla non seulement une bonne épouse et une mère fidèle, mais aussi une vraie mère pour tout le peuple. Elle jeûnait la moitié de l’année et aimait par dessus tout s’occuper des pauvres. Le Seigneur manifesta le plaisir que lui causait cette conduite charitable en changeant les pièces qu’elle portait aux pauvres en belles roses, en plein hiver ! Sa grande sainteté lui faisait facilement obtenir la paix entre ceux qui étaient dans la discorde.  A la mort du roi Denys, elle prit immédiatement l’habit des Clarisses et, ainsi habillée, assista aux funérailles de son mari, puis se retira au couvent des clarisses de Coimbra, où elle mourut le 4 juillet 1336.

Le don de mettre la paix autour de soi, ne vient pas comme cela ! C’est un fruit du Ciel pour ceux qui essayent d’aimer et de servir Dieu de tout leur cœur… Si nous voulons la paix dans notre famille, à nous de la construire et la gagner avec générosité !

Pratique : veiller à garder la paix

Mardi 7 juillet : Saints Cyrille et Méthode

en quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez ce qui vous sera servi ; guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : « Le royaume de Dieu est proche de vous. » Tiré de l’évangile du jour.

Nous fêtons aujourd’hui les plus grands apôtres du monde slave. Cyrille et Méthode, frères de sang, naquirent au 9° siècle à Thessalonique. Cyrille fit de brillantes études puis choisit les ordres sacrés, tandis que Méthode se dirigeait vers la vie monastique. Il furent appelés tous deux par l’empereur de Constantinople Michel III pour évangéliser la Moravie (actuellement en Hongrie). Il inventèrent l’écriture pour la langue slave (écriture qu’on appelle encore « cyrillique ») et traduisirent en cette langue la Bible et la liturgie, et connurent de grands succès apostoliques. Revenant à Rome en 867, ils présentèrent leur œuvre au pape Adrien II qui les défendit contre leurs détracteurs et les consacrèrent évêques. Peu après Cyrille mourut à Rome le 14 février 869 à l’âge de 42 ans, tandis que Méthode repartit pour la Moravie où il développa énormément, aidé de ses disciples, toute la mission de l’Eglise dans les pays sous influence slave. Méthode mourut le 6 avril 885. Les deux saints furent appelés les apôtres des Slaves et furent déclarés co-patrons de l’Europe en 1980.

Comme souvent dans l’histoire, quand quelques chrétiens ont la générosité de consacrer leur vie pour répandre l’Evangile, les conséquences sont merveilleuses ! La générosité des saints Cyrille et Méthode dure encore aujourd’hui puisque la foi est encore si forte dans le monde slave… Mais pour nous-mêmes, à quoi consacrons nous notre vie ?

Pratique : Une prière pour que de nouveaux missionnaires se lèvent.

Lundi 6 juillet : De la férie, mémoire de sainte Maria Goretti

Je veux qu’il vienne lui aussi avec moi au Paradis ! Dernières paroles de sainte Maria Goretti pour son aggresseur.

Sainte Maria Goretti est une extraordinaire icone de la pureté et de la charité catholique. Elle naquit le 16 octobre 1890, à Corinaldo en Italie, dans une famille pauvre et très pieuse, et eut la tristesse de perdre son père à l’âge de 10 ans. Très pieuse elle-même et très dévouée, elle faisait l’admiration de tout le village qui se cotisera pour lui offrir sa robe de première communion qu’elle fera à 12 ans. Mais dans la famille voisine, il y a Alessandro Serenelli, garçon de 20 ans, porté à l’impureté et qui nourrit de mauvaises pensée à son égard… Maria n’ose pas parler des avances qu’il lui fait, évite de se trouver seule avec lui et se réfugie dans la prière. Mais le 5 juillet 1902 Alessandro l’entraine dans une pièce pour la violenter. Alessandro, Dieu ne veut pas ces choses là ! Si tu fais cela tu iras en enfer ! Lui dit-elle. Furieux de la voir résister, Alessandro la poignarde avec un poinçon. Transportée à l’hôpital, elle y décèdera le lendemain après avoir communié. Au prêtre qui lui demande si elle pardonne, elle répond ces paroles magnifiques, parmi les plus belles jamais prononcées par un saint : Oui, pour l’amour de Jésus, je pardonne. Je veux qu’il vienne lui aussi avec moi au Paradis. Que Dieu lui pardonne, car moi, je lui ai déjà pardonné ! Sa prière fut exaucée, Alessandro, condamné à trente ans de prison, se convertit suite à une apparition de Maria Goretti. Il demanda pardon pour le mal qu’il avait commis, vécut le reste de sa vie dans la pénitence comme serviteur dans un couvent, assista à la Messe de béatification de Maria, et mourut en 1970.

Quelle merveille que cette immense charité qui brûlait dans le cœur de sainte Maria Goretti ! Je veux qu’il vienne lui aussi avec moi au Paradis ! Devant un tel exemple, on ne peut que se taire et admirer la puissance de l’amour, venu du Ciel et vainqueur de tout mal !

Pratique : Veillons à la pureté dans toute notre vie

Dimanche 5 juillet : 5° dimanche après la Pentecôte

va te réconcilier avec ton frère !

C’est pourtant très clair pour chacun de nous ! Si notre terre était un lieu rempli d’amour qu’il serait agréable à vivre ! Notre terre est belle dans le fond… Bien sur on n’empêcherait pas les morts, mais ce seraient des morts entourées d’affection et de délicatesse. Bien sur il y aurait encore les maladies, mais on aurait tellement de soutien auprès de soi pour les affronter. Bien sur il y aurait toujours les séparations, les échecs, les misères, mais tous nos frères autour de nous nous aideraient à franchir ces mauvais caps de la vie. A l’inverse, on voit bien ce que produit le manque d’amour ! N’est-il pas clair le résultat des haines dans les sociétés, des vengeances dans les cités, des violences jusque dans les familles ? Ne rendent-ils pas ce monde détestable et décourageant ?

Nous savons cela et pourtant, avec une persévérance digne de meilleures causes, les hommes continuent à camper sur leur égoïsme et leur intérêt personnel au risque de broyer les autres… Alors il faut que Jésus nous secoue, et nous commande, et Il le fait avec une rare fermeté dans cet évangile. Va te réconcilier avec ton frère ! Et si tu ne le fais pas, tu ne connaîtras pas simplement la tristesse dans ce monde, mais tu devras rendre des comptes à Dieu Lui-même pour ta conduite détestable ! Allons nous écouter ces paroles si intenses ? Et commencer ce travail essentiel du chrétien, mettre la paix dans son âme et de la bonté pour ses frères…

Pratique : commencer par demander la grâce du pardon