Dimanche 9 novembre : Dédicace de l’Archibasilique saint Jean du Latran

De droit papal et impérial, il est établi que je sois la Mère de toutes les Églises. Lorsque cet édifice fut entièrement terminé, on voulut me dédier au Divin Sauveur, qui donne le royaume céleste. A notre tour, par d’humbles vœux et tournés vers vous nous vous prions, ô Christ, afin que de cet illustre temple vous fassiez votre siège glorieux. Gravé sur le portique du Latran.

L’empereur Constantin, jeune converti au christianisme, offrit à l’Eglise cette basilique du Latran, à l’endroit même, dit-on où il fut baptisé. Elle fut donc la première église de la chrétienté romaine et est considérée comme la cathédrale du Pape. C’est notamment au Latran que le Pape célèbre la plus sainte des nuits, la vigile pascale. Elle conserve comme précieuse relique un autel de bois sur lequel aurait célébré saint Pierre lui-même ! Cette Basilique, d’abord dédié au saint Sauveur, puis à saint Jean-Baptiste, et qui se pare de l’auguste titre de Mère et maîtresse de toutes les églises, est sous protectorat de la France. C’est donc aujourd’hui un jour de fierté française, qui rappelle la protection historique que la France apporta aux Papes dans l’histoire.
Plus de 16 siècle après sa générosité, on parle encore du geste de Constantin pour l’Eglise. Sachons, nous aussi, comme lui, construire pour l’éternité. Sachons donner de belles choses pour le Seigneur, qui soient des témoignages pour les générations à venir. Sachons aussi faire de notre vie entière, une offrande pour sa gloire !  

Pratique : Prions pour le Pape

Samedi 8 novembre : De la sainte Vierge au samedi

O Dieu, qui accordez le pardon et qui aimez à sauver les hommes, nous demandons à votre bonté que, par l’intercession de la bienheureuse Marie toujours Vierge et de tous vos Saints, vous accordiez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes, qui sont morts, de parvenir au séjour de la béatitude éternelle. Tiré de la liturgie des défunts.

Terminons aujourd’hui avec le purgatoire. Et l’évocation d’un sanctuaire consacré à la prière pour les âmes du purgatoire : Le sanctuaire de Montligeon. C’était un simple curé , l’abbé Buguet qui venait d’être nommé curé du petit village de Montligeon dans l’Orne. Village d’environ 700 âmes en l’année 1878. Il y restera jusqu’à sa mort en 1918. Il est habité par deux fortes pensées, trouver du travail pour ses paroissiens, et fonder une œuvre pour les âmes du purgatoire. Marqué par le deuil de trois de ses proches, il décide alors de se lancer son œuvre de prière pour les âmes du purgatoire. Celle-ci va connaître un gigantesque essor et on vient de partout pour prier pour les pauvres âmes du purgatoire. L’imprimerie que le curé doit lancer apporte du travail dans toute la région, les âmes du purgatoire remerciant ainsi le bon curé d’avoir pensé à elles, en veillant à leur tour sur ses paroissiens !  L’église paroissiale étant trop petite, on bâtit une grande basilique sous le titre de Notre Dame de Montligeon, libératrice des âmes du purgatoire. De nombreux bâtiments seront aussi construit qui fait de ce lieu un sanctuaire mondial de prière pour les âmes du purgatoire.

Pratique : Un prière pour les âmes du purgatoire

Vendredi 7 novembre : De la férie

Hier nous fêtions toutes nos églises, consacrées à une date inconnue, disons en un mot….

Ce lieu est terrible : c’est la maison de Dieu et la porte du ciel. Tiré de la liturgie du jour.

Quelles sont belles toutes nos églises ! Que ce soient des basiliques ou des cathédrales majestueuses, ou bien de simples églises de campagne, nombreux sont ceux qui les visitent et s’imprègnent gratuitement de leur beauté et de leur message. Ceux qui les ont construites ont tenu à manifester, par l’architecture, les peintures et la décoration, le mystère de Dieu tellement grand et pourtant tout proche de nous. Et nos âmes ont besoin de cela… Mais en plus de cet apport humain, il y a aussi, et beaucoup l’ignorent, l’apport de la bénédiction de Dieu. En effet, selon les rites de l’Eglise une église doit être consacrée (ou « dédicacée ») ! cette Au cours d’une longue cérémonie, l’évêque rend sacrée cet édifice et le charge d’une bénédiction spéciale de Dieu. C’est ce qu’exprimée très bien l’oraison de la Messe de consécration : accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander vos grâces, la joie de les avoir obtenues! Celui qui entre prier dans une église, Dieu écoutera particulièrement ses prières ! Pour toutes ces raisons, on comprend que les Français soient très attachés à leurs églises… Sachez donc que le jour de la consécration de l’église devrait être un jour de fête dans la commune ! Et que, pour toutes ces églises dont on a oublié le jour de consécration, c’est aujourd’hui, le 6 novembre, qu’on le fête ! Vénérons donc l’église de notre paroisse. Et aujourd’hui ou l’on compte plus de 5000 édifices en souffrance en France, engageons nous pour les défendre !

Pratique : Une visite à l’église de notre paroisse

Jeudi 6 novembre : De la férie

Nous fêtions hier aussi les saints reliques, disons en un mot !

Augmentez en nous, Seigneur, la foi en la résurrection, vous qui opérez des miracles par les Reliques de vos Saints : et donnez-nous part à la gloire immortelle dont nous vénérons le gage en leurs ossements. Tiré de la liturgie de la Messe des saintes reliques.

Le culte des reliques est très ancien dans l’histoire. Déjà dans la Bible, le 4° livre des Rois raconte cette histoire étonnante d’un mort qu’on jette dans la tombe d’Elisée et qui revient aussitôt à la vie. Ainsi les ossements d’Elisée pouvaient faire des miracles ! De même les chrétiens d’Ephèse utilisaient les mouchoirs et les ceintures de saint Paul pour obtenir des guérisons et la libération des esprits mauvais. Dans l’antique Eglise aussi on voit les chrétiens de Smyrne réunir précieusement les reste de saint Polycarpe, le glorieux martyr.  Et ils déposèrent en un lieu convenable ces restes d’une plus grande valeur que les pierres précieuses, et plus estimables que l’or ! Cette vénération pour les reliques a été très puissant au cours des siècles, et on ne compte plus les pèlerinages qu’elles ont suscités ni les sanctuaires qui ont été construits autour.

Au 21° siècle, continuons de vénérer les reliques, à l’exemple de nos anciens, pas simplement comme des souvenirs précieux des saints que nous aimons, mais comme des traces de la présence invisible mais réelle qui illumine les ténèbres du monde (Benoît XVI).  

Pratique : Un pèlerinage, au moins en pensée, auprès de notre saint préféré.

Mercredi 5 novembre : De la férie

Seigneur Dieu des miséricordes, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes, le lieu du rafraîchissement, la béatitude du repos et la splendeur de la lumière. De la liturgie du 2 novembre.

Profitons des quelques jours de férie prochains pour parler du purgatoire. Dans mon église de Carnoules est présente une marque de la foi des siècles passés dans le purgatoire. Il y a, comme dans beaucoup d’autres églises, l’autel des défunts. Il est de marbre noir, couleur du deuil et orné en façade d’un sablier qui nous avertit que si le temps est fini pour les défunts, il en sera bientôt de même pour nous. Qu’aurons-nous à présenter au Seigneur ? Au dessus de cet autel trône un grand tableau représentant les âmes dans le purgatoire. Elles sont dans le feu les bras levés vers le Ciel, toutes implorantes. Au dessus d’Elles la sainte Vierge à à genoux et regarde son Fils Jésus avec un air suppliant. Comme Jésus ne peut rien refuser à sa Mère, il ordonne d’un geste à un ange de sortir une âme du purgatoire, et le petit ange plonge sortir par le poignet une des ces « pauvres âmes » comme disait le Pape saint Pie X. Quelle prédication que cet autel ! Il nous rappelle tout à la fois combien le temps est précieux, comme on doit prier pour les défunts qui seraient au purgatoire, et comme on devrait avoir confiance en la sainte Vierge qui peut tellement sur le cœur de Dieu ! Que le Seigneur ait en pitié ces âmes imparfaites ! Qu’il garde au cœur des chrétiens l’esprit de charité pour leur frères souffrants ! Que nous soyons fidèles à visiter les cimetières et faire dire des Messes pour nos défunts !

Pratique : Faire dire une Messe pour nos défunts.

Mardi 4 novembre : Saint Charles Borromée

Voici le grand prêtre qui pendant sa vie consolida la Maison de Dieu, et durant ses jours fortifia le sanctuaire. Il prit soin de son peuple et le préserva de la ruine. Il réussit à développer la cité, il trouva la gloire au milieu de la nation, il agrandit l’entrée de la demeure et du parvis. Comme l’étoile du matin au milieu de la nuée, comme la lune aux jours de son plein, et comme le soleil, il resplendit dans le temple de Dieu… De la liturgie du jour.

Saint Charles Borromée laisse dans l’histoire l’exemple d’un évêque parfait, tout donné à sa charge ! Il vécut au 16°siècle, et son œuvre influence encore notre époque. Né en 1538 dans une grande famille de Milan, son oncle, le Pape Pie IV en fit un cardinal à 23 ans et bientôt l’évêque de Milan. Bien loin de s’affadir au contact des honneurs et des grandeurs de sa famille, il se dévoua sans compter à sa nouvelle charge. A son arrivée Milan était un diocèse bien tiède, mais il voulut le réformer selon les directives du Concile de Trente (qu’il avait fortement influencé…). Il le reprit en main en multipliant notamment les écoles catéchétiques pour former les fidèles (St Charles est patron des œuvres catéchétiques), en fondant un séminaire (c’était la première fois que cela se faisait) et en travaillant à la sainteté des prêtres. En plus de cela, saint Charles donnait à tous l’exemple d’une vie mortifiée habitée aussi de l’amour des pauvres et des malades. Il soigna lui-même de nombreux lépreux au péril de sa vie. Il mourut à Milan le 3 novembre 1580, âgé de 47 ans…

Saint Charles Borromée impressionna son époque. Venu d’une grande famille, il vécu comme un pauvre, entièrement consacré au soin de son diocèse. L’histoire garde de lui une image saisissante de charité : Pendant la grande peste qui ravageait son diocèse, il organisa une procession d’expiation qu’il dirigea lui-même en s’offrant en victime expiatoire pour son peuple ! Comment ne pas suivre avec vénération de tels exemples ?

Pratique : Nous prierons aujourd’hui pour tous les responsables de l’Eglise.

Lundi 3 novembre : Commémoraison des fidèles défunts

O Dieu, Créateur et Rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le pardon qu’elles ont toujours désiré. Tiré de la liturgie du jour.

L’usage de célébrer des Messes pour les défunts est très ancien dans l’Eglise, il est attesté dès le 5ème siècle. Mais c’est saint Odilon, 4ème abbé de Cluny, qui décida en 998 de célébrer le 2 novembre, une commémoraison de tous les fidèles défunts. Grâce à l’immense influence de Cluny, cette fête s’étendit bientôt dans toute la chrétienté. A travers tous les fidèles défunts, l’Eglise pense surtout à prier pour les âmes du purgatoire. Pour aider à leur purification, elle donne une grande valeur de pardon à un geste tout simple pour nous : visiter un cimetière en priant, même mentalement pour les défunts.

Ne négligeons pas cette charité si simple pour ces âmes qui souffrent attendant notre aide, et visitons bien fidèlement nos cimetières entre le 1er et le 9 novembre. De même en ce jour du 2 novembre, l’Eglise accorde aux prêtres de célébrer jusqu’à trois Messes pour les défunts ! Après donc avoir fêté les saints, ces champions de l’Amour de Dieu, l’église tourne sa charité vers les second couteaux, les cabossés de la vie spirituelle, je veux parler des âmes du purgatoire. Ces âmes qui ont pu être tièdes pour pratiquer la vertu, paresseuse pour la prière ou le sacrifice, nous ressemblent tellement ! Prions bien pour elles, qui ne manqueront pas de nous rendre des bénédictions spéciales pour le coup de pouce que nous aurons su leur donner !

Pratique : Visiter un cimetière et prier pour les défunts.

Dimanche 2 novembre : 21° dimanche après la Pentecôte

Mauvais serviteur… Tiré de l’Evangile du jour.

Qui est un mauvais serviteur ? Et si c’était moi ? Vaste question, mais il me semble qu’un bon serviteur de Dieu devrait… d’abord bien connaître la foi ! Êtes-vous bien sûrs de vous sur ce premier point ? Le niveau minimum que demande saint Pierre dans sa première lettre, c’est d’être capable d’expliquer clairement l’essentiel de la foi à quelqu’un qui nous le demanderait… Êtes vous toujours aussi sûrs de vous ? Ensuite on devrait aussi veiller à ce que ceux qui nous entourent connaissent la foi ! Avons-nous de bons livres ? Nos enfants et petits-enfants sont-ils catéchisés sérieusement ? On peut faire beaucoup, rien qu’en parlant à des amis de ce devoir du catéchisme… Le saint curé d’Ars n’osait-il pas dire : Si les mamans avaient autant de soin de l’âme de leurs enfants que de leur corps, il n’y aurait personne en enfer ! Et enfin, est ce que nous prions sérieusement pour que la foi et la charité se renouvellent dans notre pays ? Aujourd’hui on se plaint souvent du manque d’apôtres, et on a raison… mais on n’a qu’à prier et s’y mettre, et tout avancera ! Je vous mets ci-après la prière du Père Kolbe, prière missionnaire pour nous tous.

Pratique : réciter la prière du Père Kolbe.

Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très aimante,
à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la Miséricorde, me voici à vos pieds, moi pauvre pécheur.
Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété ; agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité. Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : « la Femme écrasera la tête du serpent », et aussi « Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier ».

Samedi 1er novembre : Fête de la Toussaint

Votre récompense sera grande dans les Cieux ! Tiré de l’évangile du jour.

La fête de la Toussaint à une histoire. L’empereur Auguste avait dédié l’ancien temple d’Agrippa à tous les dieux du paganisme, d’où son nom Panthéon. En 610, le pape Boniface IV y fit transporter de nombreuses reliques de martyrs (il y en aurait eu 28 « voitures » pleines d’après les témoins de l’époque…), et le consacra à la sainte vierge Marie et à tous les martyrs. Rapidement on étendit sa dédicace à la sainte Vierge Marie et tous les saints. Et au 9°siècle, on fixa au 1er novembre la fête de tous les saints.

Nous sommes donc aujourd’hui dans la contemplation émerveillée de tous nos frères habitant le Paradis. Saint Jean, dans l’épitre d’aujourd’hui décrit quelque chose de leur vie : ils sont perdus et baignés dans l’amour de Dieu ! Il y a là, en plus de la sainte Vierge Marie, des grands saints canonisés que nous serons heureux de rencontrer un jour, et la foule des anonymes, ceux de notre famille ou que nous avons connus, et qui, à l’heure ou je vous parle, sont tellement heureux ! A la différence des rêveries d’une autre vie où l’on aurait eu d’avantage de succès, la méditation du Paradis nous remplit d’enthousiasme pour le bien et repose notre âme avide de beauté pure et sans fin. C’est bien là la maison que nous attendons tous, la réalité devant laquelle palissent toutes ce qu’on peut désirer sur cette terre. Votre récompense sera grande dans les Cieux, et pour l’éternité !

Pratique : Méditons quelques instant sur le Paradis

Vendredi 31 octobre : De la férie

Ils tenaient des coupes de parfum qui sont les prières des saints ! Tiré de l’épitre de la vigile de tous les saints

Savez vous que le mot Halloween signifiait en ancien anglais: Vigile de tous les saints ? mais il ne s’agit pas pour nous de retrouver des croyances païennes à base de sortilèges et de citrouilles ! Mais plutôt de vivre dans la prière et la pénitence une authentique vigile pour préparer la grande fête de demain… Dans la lecture de l’Epitre de notre vigile, un passage de l’Apocalypse, saint Jean voit le spectacle magnifique du triomphe des saints dans le Ciel. Et il remarque que certains tiennent des coupes de parfum qui représentent la prière des saints ! Comme elle sent bon devant Dieu cette coupe ! Comme elle parfume tout le paradis ! Savons nous demander aux saint qu’ils intercèdent pour nous de là haut ? Pourquoi n’utiliserait on pas cette richesse merveilleuse ? N’en avons nous pas cruellement besoin dans les difficultés d’ici-bas ? Sachons prier les saints, et sachons aussi ajouter modestement notre prière à la leur. Ce serait bien si on pouvait ajouter un peu de parfum à cette gloire du paradis ! Vous m’avez compris, c’est en priant qu’on peut se rapprocher des saints et préparer notre propre Ciel !

Pratique : Un temps de prière