Lundi 17 novembre : St Grégoire le Thaumaturge

Si quelqu’un dit à cette montagne : Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et qu’il ne doute pas dans son cœur, mais qu’il croie que ce qu’il dit arrivera, il le verra s’accomplir ! Tiré de l’évangile du jour.

Ce saint Grégoire impressionna tellement ses contemporains qu’on lui donna, et à lui seul, le glorieux titre de thaumaturge, c’est-à-dire celui qui fait des miracles ! Il naquit vers 213 à Néocésarée dans le Pont. Païen dans son enfance, il se fit baptiser à l’adolescence, fut disciple d’Origène, et devint évêque de Néocésarée qu’il convertira presque entièrement ! C’est le premier saint non martyr que l’Orient honorera ; saint Basile comparera sa sainteté à celle de Moïse et des prophètes. Le bréviaire raconte de lui deux miracles retentissants : D’abord il déplaça par sa prière un montagne qui gênait la construction d’une église, accomplissant ainsi la promesse extraordinaire du Seigneur envers ceux qui auraient la foi. L’Evangile de sa Messe est donc le passage de l’Evangile de saint Marc qui rapporte cette promesse du Seigneur. Enfin, il assécha de la même manière un marais qui causait de la discorde entre deux frères ! Il mourut vers 270 et connut immédiatement une intense vénération.

Plus que ces miracles, pourtant bien sympathiques, je trouve extraordinaire son esprit apostolique ! Le bréviaire rapporte encore que, sur son lit de mort, il demanda simplement combien il restait d’infidèles à Néocésarée… On lui répondit : 17 ! Et il rendit grâce à Dieu en disant que 17 était le nombre de fidèles chrétiens à Néocésarée quand il commença son épiscopat ! Quel esprit apostolique ! Comment ne pas suivre de tels pasteurs ?

Pratique : Prions pour que la foi se répande dans notre pays !

Dimanche 16 novembre : 23° dimanche après la Pentecôte

Si seulement je pouvais toucher son manteau, je serai guérie !

L’Evangile de ce dimanche nous a gardé l’émouvante prière d’une simple femme, malade depuis 12 ans, guérie en un instant par le Seigneur. Quand je pense aux français d’aujourd’hui, en comparaison avec cette femme, quel abîme ! Elle n’avait sans doute jamais quitté son village. Elle était moins cultivée que la moyenne de nos contemporains. Elle avait sans doute moins d’argent, une vie autrement plus difficile… Mais quelle foi ! Quelle confiance dans le Seigneur ! Quel exemple ! Quand donc comprendrons-nous où sont les véritables richesses, la vraie grandeur ?

Seigneur, apportez à cette terre non pas tant les biens matériels, chez nous il y en a assez comme cela… Non pas des facilités de culture ou de communication, elles nous assourdissent suffisamment… Donnez ce qui manque dramatiquement : une foi inébranlable aux chrétiens, la confiance pour ceux qui vous prient, la vérité et l’humilité aux hommes inquiets et dans l’obscurité !

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons, avant chaque prière, à garder un petit temps de silence pour bien nous mettre en présence de Dieu.

Samedi 15 novembre : St Albert le grand

Seigneur Jésus-Christ, écoutez la voix de notre douleur… nous crions vers vous pour n’être pas séduits par de vaines paroles tentatrices sur la noblesse de la famille, le prestige de l’Ordre, le brillant de la science. Prière de saint Albert le Grand

Albrecht von Bollstaedt, né à Lauingen en Souabe, au début du 13ème siècle, fut un des esprit les plus brillants du Moyen-Âge. Enfant remarquablement doué pour l’étude, il fut envoyé à Padoue pour parfaire son instruction. Là-bas, il choisit d’entrer dans l’ordre dominicain contre l’avis familial. Ses supérieurs le destinèrent à l’enseignement en Allemagne puis à Paris (à l’université de la Sorbonne), c’est là qu’il rencontra son élève saint Thomas d’Aquin dont il prédit l’incroyable rayonnement futur. Il fut nommé provincial d’Allemagne pour son ordre, conseiller du Pape Alexandre IV, puis évêque de Ratisbonne qu’il gouverna pendant deux ans ; enfin il revint à Cologne pour y étudier et enseigner. C’est là qu’il mourut le 15 novembre 1280 ; il fut canonisé et déclaré docteur de l’Eglise en 1931. Son extraordinaire science (on compte plus de 21 volumes de ses écrits), unie à une authentique sainteté, le fit surnommer, de son vivant, « le grand ». Il a marqué l’histoire de l’Eglise par l’étendue de sa connaissance dans les sciences surnaturelles, pour avoir introduit la philosophie réaliste d’Aristote dans l’explication de la doctrine, et pour avoir défendu l’harmonie entre la science et la foi.

L’extraordinaire rayonnement intellectuel de saint Albert s’est uni à une grande piété et à l’amour des âmes. Pour reprendre la parabole de l’Evangile, Albert avait reçu 10 talents, et il a su en rendre 10 autres ! Lui… Et nous, qu’avons-nous fait de nos capacités ? Chacun ne doit-il pas apporter sa pierre ? Qu’avons-nous donné de nous-mêmes pour le royaume de Dieu ?

Pratique : Nous veillerons aujourd’hui à tout faire avec générosité.

Vendredi 14 novembre : St Josaphat

Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Tiré de l’évangile du jour.

Un martyr de l’unité de l’Eglise ! Josaphat Kuncewicz est né à Wladimir en Volhynie (en actuelle Ukraine) en 1580 ; il est contemporain, donc, de saint François de Sales et saint Vincent de Paul. Jeune homme très pieux, il entra à 20 ans chez les religieux de saint Basile, y mena une vie édifiante, et gravit rapidement les échelons des responsabilités : prêtre, Archimandrite, réformateur de l’ordre basilien, et même Archevêque de Polotsk (en actuelle Biélorussie). Il se dévoua corps et âme à son troupeau, travaillant particulièrement à ramener les schismatiques et les hérétiques à l’unité romaine avec un merveilleux succès. Mais cela lui valut leur profonde inimitié et un complot en vue de le tuer. Il annonça lui-même en sermon la mort qui le guettait, et, peu après, comme il se rendait à Vitebsk pour la visite pastorale, des schismatiques investirent le palais épiscopal, massacrant ceux qui se trouvaient sur leur passage. Saint Josaphat sortit alors au devant d’eux, demandant avec douceur : Mes chers enfants, pourquoi maltraiter mes serviteurs ? Si c’est à moi que vous en voulez, me voici ! Les insurgés se précipitèrent alors sur lui, le transpercèrent de leurs armes et le décapitèrent d’un coup de hache, puis il jetèrent son corps dans le fleuve. C’était le 12 novembre 1623, Josaphat était âgé de 43 ans. Son c:orps, émettant une vive lumière, fut retiré des flots, et ses meurtriers se convertirent et revinrent à la foi catholique.
L’unité dans une famille, un village, un pays ou même dans l’Eglise n’est jamais gagnée d’avance ! Elle est le fruit des sacrifices de ses nombreux membres. Que saint Josaphat, qui y a laissé la vie, nous encourage à y travailler avec ardeur !

Pratique : une prière pour tous ceux qui vivent loin de l’Eglise, surtout parmi notre prochain. 

Jeudi 13 novembre : St Didace

faites-vous des bourses qui ne s’usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, dont le voleur n’approche pas et que le ver ne détruit pas. Tiré de l’Evangile du jour.

Nous fêtons aujourd’hui un humble qui eut un rayonnement tout à fait extraordinaire ! Saint Didace (ou Diego, c’est le même prénom…) naquit à saint Nicolas de port au diocèse de Séville en Espagne. Dès sa jeunesse il était attiré par Dieu, et il choisit d’entrer chez les chez les franciscains d’Arrizafa. Il fut mis au nombre des frères « lais »: ceux qui ne recevaient pas le sacerdoce et s’occupaient habituellement des taches les plus humbles. Cependant Dieu l’illuminait, il en parlait avec une grande sagesse et une étonnante profondeur sans avoir jamais étudié les lettres. Envoyé comme missionnaire aux iles Canaries, il fonda un couvent au milieu de grandes persécutions, et convertit un grand nombre d’infidèles. Présent à Rome pour l’année jubilaire 1425, qui vit affluer dans la Ville une grande foule de pèlerins, il s’occupa merveilleusement des malades et en guérit un grand nombre par le signe le Croix ou une simple onction de l’huile qui brulait devant l’image de la sainte Vierge ! Il mourut à Alcala de Henares le 12 novembre 1463, et son corps, exposé plusieurs mois pour satisfaire la dévotion des fidèles qui le tenaient pour un saint, exhalait une suave odeur…
Même en voyant les miracles obtenus par saint Didace, nous hésitons toujours à croire que dans l’humilité et le silence quelque chose de grand puisse se faire. C’est pourtant le message de l’Evangile ! Que saint Didace, nous éclaire du haut du Ciel !

Pratique : Aujourd’hui, nous penserons à écouter les autres plutôt qu’à parler…

Mercredi 12 novembre : St Martin 1er

Mes bien-aimés, parce que vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lorsque sa gloire sera manifestée, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse. Tiré de la liturgie du jour.

Ce Martin-là souffre d’être un peu éclipsé par son prédécesseur, le glorieux évêque de Tours… Il fut pourtant le dernier Pape considéré comme martyr et il eut un courage exceptionnel au cours de sa vie ! Natif de Todi en Ombrie au  7ème siècle, Martin fut Pape de 649 à 655. Il s’opposa au Patriarche de Constantinople tombé dans l’hérésie, le fit condamner par un concile, subissant pour cela même la colère de l’empereur. Il faillit être assassiné, mais fut finalement capturé par l’empereur, dut subir une captivité éprouvante à Constantinople (il était exposé aux moqueries de la population) et fut envoyé en exil en Chersonèse. C’est là qu’il mourut, suite aux persécutions subies. L’histoire nous a conservé l’une de ses dernières lettres d’exil, où il redit magnifiquement son abandon au Seigneur au milieu de ses peines : De ce pauvre corps qui est le mien, le Seigneur lui-même prendra soin, comme il lui plaira d’en disposer, soit que mes épreuves ne cessent pas, soit qu’il m’accorde un peu de soulagement. Le Seigneur est proche : de quoi puis-je me tourmenter ? J’espère en ses miséricordes, et qu’il ne tardera pas à ordonner la fin de ma course…
En ces temps d’épidémie et d’inquiétude, quel  meilleur exemple nous donner qu’un Pape qui, dans ses peines, restait fixé sur la vie éternelle et la fidélité au Christ !

Pratique : Un acte d’abandon au Seigneur pour notre avenir 

Mardi 11 novembre : Saint Martin

Martin, pauvre et humble ici-bas, fait son entrée au ciel dans l’abondance, célébré par les chants des cieux ! Tiré de l’office de saint Martin

Quel saint immense ! C’est à partir de lui, et devant sa grande sainteté, qu’on se mit à fêter dans l’Eglise des saints qui n’avaient pas été martyrs ! Il naquit vers l’an 316 à Sabarie, ville de l’actuelle Hongrie. Engagé dans l’armée romaine, il fut touché par la grâce, et fut baptisé vers ses 18 ans. Quittant alors l’armée, Martin se réfugia auprès de saint Hilaire, le célèbre évêque de Poitiers. Plus tard il fut nommé évêque de Tours où il fonda un monastère d’hommes dont il partageait la vie. Son rayonnement évangélique fut immense, et par son apostolat et ses miracles, il amena au baptême nombre des ses contemporains. On le considère comme un des pères de la France chrétienne. Tout le monde connaît l’épisode où , simple catéchumène se préparant au baptême, il vit un pauvre presque nu dans le froid. Il coupa alors en deux son manteau et en donna la moitié au pauvre. En récompense, Jésus lui apparut revêtu de la moitié du manteau et disant : Martin, simple catéchumène, m’a revêtu de ce manteau ! Comme il se préparait à quitter ce monde, ses disciples se mirent à pleurer la perte d’un si bon maître. Saint Martin se mit alors à prier en ces termes : Seigneur, si je suis encore nécessaire à votre peuple, je ne refuse pas de travailler ; que votre volonté soit faite ! Mais le labeur était terminé pour lui et il mourut le 11 novembre 397 à Candes en Touraine.
Saint Martin travailla toute sa vie pour faire avancer la foi en France. Qu’il continue du haut du Ciel à protéger ce pays, comme il le fit si visiblement dans l’histoire !

Pratique : Ne pas omettre, en ce jour, une aumône ou au moins un acte de charité. 

Lundi 10 novembre : Saint André Avellin

il a pu faire le mal, et il ne l’a pas fait. C’est pourquoi ses biens ont été affermis dans le Seigneur ! Tiré de la liturgie du jour.

Lancelot Avellin naquit à Castronuovo en Lucanie, en 1521. Après des études de droit, il fut ordonné prêtre, et devint avocat pour les causes ecclésiastiques. Mais, un jour, un léger mensonge lui échappa au cours d’une plaidoirie. Alors, se souvenant du verset de la Bible : La bouche qui ment donne la mort à l’âme, il résolut de quitter une si dangereuse charge, pour se dévouer au salut des âmes, et devint religieux dans un ordre nouvellement fondé et fervent : l’ordre des Théatins. C’est là qu’il prit le nom d’André, et il fut un modèle de fidélité, d’humilité, et de dévotion à la sainte Vierge Marie. Il se dévoua de manière extraordinaire, dans tout le royaume de Naples pour convertir les pécheurs et amener les chrétiens à une vie fervente. Le Seigneur manifesta à tous l’ardente charité de ce prêtre à travers le miracle suivant : un soir de vent et de forte pluie où saint André rentrait d’avoir assisté un mourant, la lumière de sa lanterne s’éteignit… Le corps d’André se mit alors à briller, indiquant le chemin, et, au terme de la route, ni lui ni ses compagnons ne furent mouillés ! Sa mort fut vraiment surprenante : il eut une crise d’apoplexie au début de sa Messe en disant ces paroles : Introibo ad altare Dei ! Je monterai à l’autel de Dieu ! C’était le 10 novembre 1608, et saint André Avellin était âgé de 87 ans.
Quelle conscience délicate chez les saints ! Se rendant compte qu’en pratiquant le métier d’avocat, il serait tenté de mentir, il préféra y renoncer pour le bien de son âme… Avons nous cette délicatesse dans les choix à faire dans notre vie ?

Pratique : Pesons nos paroles aujourd’hui, pour ne dire que la vérité ! 

Dimanche 9 novembre : Dédicace de l’Archibasilique saint Jean du Latran

De droit papal et impérial, il est établi que je sois la Mère de toutes les Églises. Lorsque cet édifice fut entièrement terminé, on voulut me dédier au Divin Sauveur, qui donne le royaume céleste. A notre tour, par d’humbles vœux et tournés vers vous nous vous prions, ô Christ, afin que de cet illustre temple vous fassiez votre siège glorieux. Gravé sur le portique du Latran.

L’empereur Constantin, jeune converti au christianisme, offrit à l’Eglise cette basilique du Latran, à l’endroit même, dit-on où il fut baptisé. Elle fut donc la première église de la chrétienté romaine et est considérée comme la cathédrale du Pape. C’est notamment au Latran que le Pape célèbre la plus sainte des nuits, la vigile pascale. Elle conserve comme précieuse relique un autel de bois sur lequel aurait célébré saint Pierre lui-même ! Cette Basilique, d’abord dédié au saint Sauveur, puis à saint Jean-Baptiste, et qui se pare de l’auguste titre de Mère et maîtresse de toutes les églises, est sous protectorat de la France. C’est donc aujourd’hui un jour de fierté française, qui rappelle la protection historique que la France apporta aux Papes dans l’histoire.
Plus de 16 siècle après sa générosité, on parle encore du geste de Constantin pour l’Eglise. Sachons, nous aussi, comme lui, construire pour l’éternité. Sachons donner de belles choses pour le Seigneur, qui soient des témoignages pour les générations à venir. Sachons aussi faire de notre vie entière, une offrande pour sa gloire !  

Pratique : Prions pour le Pape

Samedi 8 novembre : De la sainte Vierge au samedi

O Dieu, qui accordez le pardon et qui aimez à sauver les hommes, nous demandons à votre bonté que, par l’intercession de la bienheureuse Marie toujours Vierge et de tous vos Saints, vous accordiez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes, qui sont morts, de parvenir au séjour de la béatitude éternelle. Tiré de la liturgie des défunts.

Terminons aujourd’hui avec le purgatoire. Et l’évocation d’un sanctuaire consacré à la prière pour les âmes du purgatoire : Le sanctuaire de Montligeon. C’était un simple curé , l’abbé Buguet qui venait d’être nommé curé du petit village de Montligeon dans l’Orne. Village d’environ 700 âmes en l’année 1878. Il y restera jusqu’à sa mort en 1918. Il est habité par deux fortes pensées, trouver du travail pour ses paroissiens, et fonder une œuvre pour les âmes du purgatoire. Marqué par le deuil de trois de ses proches, il décide alors de se lancer son œuvre de prière pour les âmes du purgatoire. Celle-ci va connaître un gigantesque essor et on vient de partout pour prier pour les pauvres âmes du purgatoire. L’imprimerie que le curé doit lancer apporte du travail dans toute la région, les âmes du purgatoire remerciant ainsi le bon curé d’avoir pensé à elles, en veillant à leur tour sur ses paroissiens !  L’église paroissiale étant trop petite, on bâtit une grande basilique sous le titre de Notre Dame de Montligeon, libératrice des âmes du purgatoire. De nombreux bâtiments seront aussi construit qui fait de ce lieu un sanctuaire mondial de prière pour les âmes du purgatoire.

Pratique : Un prière pour les âmes du purgatoire