Samedi 28 mars : De la férie

Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, dit le Seigneur, et vous qui n’avez point d’argent, venez et buvez avec joie. Tiré de la liturgie du jour.

Pour clore ce chapitre de la réparation de nos péchés, il me reste à vous parler des Indulgences. De quoi s’agit-il ? Du pouvoir qu’à l’Eglise d’attribuer à un effort ou une prière, une valeur plus grande de purification des péchés. Ainsi l’Eglise attribue une indulgence plénière (capable d’obtenir la purification de tous nos péchés si elle est gagnée plénière) à celui qui récite le chapelet dans une église ou adore le très saint sacrement pendant une demi-heure au moins. Ces indulgences sont donc vraiment précieuses et elles nous aident fortement dans notre effort de purification des péchés ! Les anciens y étaient très attachés.

L’histoire nous rapporte cependant que Luther fut scandalisé devant la prédication du dominicain Tetzel. Celui-ci collectait les dons pour bâtir la basilique saint Pierre à Rome, et, pour l’occasion, une indulgence était accordée aux fidèles qui donnaient leur obole. Les protestant reprochent encore aujourd’hui aux catholiques cette doctrine des indulgences… Des excès ont évidement pu exister au cours de l’histoire, mais on ne voit pas bien pourquoi un don d’argent, gagné par son travail, pour bâtir une église, ne pourrait pas être valorisé devant Dieu ? Notre Seigneur n’a-t-il pas loué la vieille femme qui venait déposer deux pièces dans le trésor du temple ? Tout comme il conseillait aux pharisiens de donner aux pauvres pour obtenir la pureté intérieure… Ne craignons pas de Pratiquer ces indulgences, comme un cadeau du Ciel qui nous est gratuitement proposé ! Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, dit le Seigneur, et vous qui n’avez point d’argent, venez et buvez avec joie.

Pratique : Pensons à prier pour tous les pauvres

Vendredi 27 mars : De la férie

Le Seigneur voyant pleurer les sœurs de Lazare près du sépulcre pleura lui-même en présence des Juifs et s’écria : Lazare, viens dehors ! Tiré de la liturgie du jour.

L’Evangile d’aujourd’hui est le magnifique épisode de la résurrection de Lazare. C’est la prière de ses sœurs, Marthe et Marie, qui pousse Jésus à accomplir ce miracle. Et c’est l’occasion aussi pour moi de vous pousser à faire réparation, pas simplement pour vos péchés personnels, mais aussi, par charité, pour ceux de vos frères !

Nous avons en effet cette belle capacité, par l’union qui existe entre nous, de pouvoir porter les fardeaux les uns des autres. On peut donc réparer pour les autres ! Le saint curé d’Ars était bien connu pour cela. Un jour, un de ses confrères prêtres fut un peu scandalisé d’apprendre qu’un pécheur depuis de longues années était venu se confesser chez le saint curé, mais n’avait reçu qu’une légère pénitence. Il vint en faire le reproche au saint curé d’Ars qui lui répondit, Que voulez vous ? Ils viennent de si loin… Alors j’ai une coutume : Je fais le principal de la pénitence, et leur laisse le reste ! Et chez le saint curé ces mots n’étaient certainement pas des mots en l’air ! Heureux fidèles dont le pasteur veille ainsi sur eux !
Les raisons de réparer sont innombrables de nos jours : oubli et mépris de Dieu, égoïsme, sensualité s’affichent partout et de manière revendiquée ! Pensons, au moins, à pleurer les fautes de notre famille proche, et, sans rien dire, à pratiquer ainsi une douce charité.
Le Seigneur voyant pleurer les sœurs de Lazare près du sépulcre pleura lui-même en présence des Juifs et s’écria : Lazare, viens dehors !

Pratique : Un sacrifice pour réparer une faute constatée dans la journée, chez soi ou chez  les autres.

Jeudi 26 mars : De la férie

Cherchez le Seigneur, et soyez remplis de force, cherchez sans cesse son visage. De la liturgie du jour.

 Travaillons à la réparation de nos péchés ! Je dis cela en souriant un peu, parce que c’est vraiment un conseil décalé aujourd’hui ! Il n’y a pas grand monde qui aille dans ce sens, même à l’intérieur de l’Eglise… Pourtant, n’est ce pas un amour authentique que de réparer ses péchés ? N’est ce pas une bonne manière de préparer son éternité ? N’est ce pas un excellent exemple qui serait donné autour de nous ? N’est ce pas ce que la sainte Vierge demandait aux enfants de Fatima ? Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé… ?

Si nous avions encore besoin d’arguments pour nous y mettre, je vous en donnerais deux autres : d’abord si nous avons la foi, nous savons que les péchés non purifiés ici bas doivent être purifiés après dans le purgatoire ! On comprend alors la folie de laisser s’accumuler, parfois pendant des années, la responsabilité de péchés confessés à la va-vite, à peine regrettés et pas du tout réparés ! Enfin, et même si cela peut paraître curieux, la purification des péchés laisse une grand paix dans l’âme ! Les Pères du désert nous ont laissé l’histoire étonnante de ce frère qui arrivait près de la mort avec une grande paix. Pourtant sa vie avait semblé plutôt médiocre ! Alors on lui demanda s’il n’avait aucune crainte d’arriver ainsi devant le jugement de Dieu ? Il répondit qu’il n’en avait aucune parce que toute sa vie, il avait veillé à pardonner à ceux qui l’avaient offensé ! Et qu’il espérait donc être aussi accueilli selon la parole du Seigneur… Sa pratique l’avait non seulement purifié, mais lui donnait la paix au moment du passage dans son éternité ! Cherchez le Seigneur, et soyez remplis de force, cherchez sans cesse son visage.

Pratique : Pensons à pardonner à tous nos ennemis !

Mercredi 25 mars : Fête de l’Annonciation de la Vierge Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâces !

Le récit tout simple de l’Annonciation a plu à toutes les générations de chrétiens. Il faut dire qu’il est tellement touchant ! Parmi eux, saint Thomas d’Aquin, dans son commentaire de l’Ave Maria, a remarqué cette chose extraordinaire : Jamais dans la Bible, on ne voit un ange saluer avec une telle déférence une créature humaine ! En effet, explique-t-il : l’ange est plus proche de Dieu que les hommes, lui qui est saint dans le Ciel. Il est aussi plus parfait et plus beau tant par nature que par grâce… Alors il n’a pas à s’incliner devant une créature mortelle ! Et pourtant l’Evangile est formel, ici c’est l’archange Gabriel qui s’incline devant Marie !

C’est que Marie est plus proche de Dieu que lui ! Elle est aussi plus parfaite et plus belle. L’ange sait tout cela, et dit, en s’inclinant, que Marie est remplie de la grâce de Dieu, que le Seigneur est particulièrement avec Elle, et qu’Il la bénit plus que toutes les femmes. Comprenons-nous l’extraordinaire cadeau que Jésus nous fait, avec Marie ? Cultivons-nous une très grande dévotion, prière et amitié avec Elle ? Si vous ne voulez pas croire la théologie, les enseignements du Magistère et les paroles des saints, qui vous y poussent, suivez au moins l’exemple de l’ange ! Demandons souvent l’aide de Celle qui a pour nous un cœur de Mère ! Pensons à répandre, comme une rosée bienfaisante, nos prières à Marie tout au long de la journée ! Je vous salue, Marie, pleine de grâces !

Pratique : Ornons de fleurs une statue de la sainte Vierge de chez nous

Mardi 24 mars : De la férie

le Seigneur s’apaisa, et il résolut de ne point faire à son peuple le mal qu’il lui voulait faire… Tiré de la liturgie du jour.

Si vous le voulez bien, revenons sur le sens de cette réparation que l’église nous demande. Elle répond à notre profond désir de justice. J’ai connu, il y a des années de cela un homme qui, suite à de grosses bêtises, passa quelques années en prison. Plus tard, à chaque fois qu’on évoquait devant lui ses erreurs de jeunesse, il répondait, en regardant droit dans les yeux : J’ai payé pour tout ça ! Et personne n’osait rien dire alors… La pénitence qu’il avait subi lui avait rendu sa fierté ! C’est exactement ce que l’Eglise voudrait pour nous, que nous réparions nos fautes autant qu’il est possible, et nous rendre notre fierté. Il y a d’ailleurs une réparation qui est obligatoire, c’est par exemple de rendre l’argent qu’on aurait volé, et, si on ne peut retrouver la personne, donner l’équivalent à une bonne œuvre où à l’Eglise. On doit pareillement réparer les calomnies qu’on a pu dire des autres, par exemple en disant du bien d’eux. De même celui qui a aurait attaqué l’Eglise publiquement devrait réparer en pratiquant publiquement la religion. Au delà de cette réparation obligatoire, le reste dépend de notre générosité. On peut réparer beaucoup ou peu nos fautes… Ne serait-il pas bon que les chrétiens retrouvent ce sens de la justice et de la réparation ? Pourquoi ne pas s’inspirer des pratiques des temps passés, en faisant une grande chose, pèlerinage, journée de jeûne, don d’argent, pour réparer nos fautes entièrement, quand bien même le prêtre ne nous aurait donné qu’une faible réparation ?, Que nous puissions nous aussi dire, au jour du jugement de notre vie devant Dieu, j’ai payé pour tout ça !

Le Seigneur s’apaisa, et il résolut de ne point faire à son peuple le mal qu’il lui voulait faire…

Pratique : De quand date notre dernier don aux pauvres ?

Lundi 23 mars : De la férie

Faites-nous la grâce, ô Dieu tout-puissant, qu’en pratiquant chaque année ces saintes observances avec une religieuse fidélité, nous vous soyons agréables de corps et d’âme… Tiré de la liturgie du jour

Il nous reste encore à parler de la dernière partie de la confession, j’ai nommé la satisfaction, appelée aussi la réparation.

Si vous vous êtes déjà confessé, il s’agit de la prière ou de l’effort que le prêtre vous demande d’accomplir après votre confession. Cette pénitence est obligatoire. Si on pensait ne pas pouvoir l’accomplir, on devrait demander son changement au prêtre. Son rôle est très simple à comprendre. Même si Jésus a obtenu pour nous le pardon des péchés, on demande tout de même au pénitent de collaborer au pardon par un effort personnel.

Cette pénitence, assez restreinte aujourd’hui, a toute une histoire derrière elle… Dans les temps anciens, ceux qui avaient commis des fautes graves et publiques devaient en faire pénitence publiquement. Ces pénitents publics, dont nous avons déjà parlé devaient, pendant tout le carême, être revêtus de sacs et couverts de cendres, attendre tout l’office devant la porte de l’église et pratiquer le jeûne et les pénitences, attendant le pardon de l’évêque le jeudi saint. Ainsi l’histoire rapporte que saint Ambroise refusa l’entrée de la cathédrale de Milan à l’empereur Théodose, coupable du massacre de Thessalonique. L’empereur répondit à saint Ambroise que le roi David lui-même avait bien péché. Saint Ambroise répondit à son tour : Puisque tu l’as imité dans son péché, imite le par sa pénitence ! Et Théodose accepta… A partir du 6° siècle se répandit l’habitude de la confession régulière et du coup, pour des raisons pratiques, on a transporté la pénitence après l’absolution alors qu’auparavant elle se pratiquait avant. Et avec le temps celle-ci se réduisit fortement… Aujourd’hui l’Eglise demande juste à ses prêtres d’adapter cette pénitence à la confession du pénitent. Si quelqu’un a été avare, on pourra lui conseiller un aumône. S’il a été impie, on lui conseillera une œuvre de dévotion. S’il a été égoïste, on pourra lui indiquer une œuvre de générosité pour les autres. Mais il reste toujours permis et encouragé de faire bien d’avantage que ce le confesseur demande ! Faites-nous la grâce, ô Dieu tout-puissant, qu’en pratiquant chaque année ces saintes observances avec une religieuse fidélité, nous vous soyons agréables de corps et d’âme…

Pratique : Un sacrifice en réparation de nos péchés

Dimanche 22 mars : 4° dimanche de Carême

Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons… Tiré de l’Evangile

La Bible nous rapporte que 500 ans avant la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ, le peuple hébreux était retenu captif à Babylone. Là-bas les païens leur demandaient de chanter des cantiques de leur pays. En pleurant, ils répondaient : Comment donc pourrions nous chanter les cantiques du Seigneur dans une terre étrangère ? Ne ressentons pas aujourd’hui la même chose avec ce dimanche de laetare qui voudrait nous pousser à la joie ? Comment nous réjouir aujourd’hui avec l’Eglise quand beaucoup souffrent, quand nous sommes confinés ? Quand on ne peut pas assister aux offices, et devons envisager une année sans la semaine sainte ? C’est triste de lire le récit de la multiplication des pains, image de l’Eucharistie alors qu’on ne pourra sans doute pas accomplir ni sa confession ni sa communion pascale !

Sans prétendre répondre au grand mystère des misères de cette terre, je remarque tout de même que, dans la vie, les épreuves peuvent être l’occasion d’une générosité exceptionnelle ! N’est-ce pas devant l’horreur de la bataille de Solférino qu’Henri Dunant fonda la Croix-Rouge ? N’est-ce pas devant un homme qui n’avait jamais osé confesser ses péchés à un prêtre que saint Vincent de Paul se résolut à devenir un saint ? N’est-ce pas en constatant de conduites légères chez les prêtres de son pèlerinage de Rome, que sainte Thérèse comprit combien il était important de prier et de s’offrir pour la sanctification des prêtres ? Et si le Seigneur nous attendait là ? Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons…

Pratique : Prions pour que des générosités nouvelles se lèvent

Samedi 21 mars : De la férie

Moi non plus, je ne te condamnerai pas ; va, et désormais ne pèche plus. Tiré de l’évangile du jour.

J’espère que vous goûtez l’Evangile d’aujourd’hui, il est tellement touchant. Cette femme adultère jetée devant Jésus par des pharisiens haineux qui demandent à Jésus d’intervenir de toute son autorité ! Jésus impressionne par son calme, Il se contente d’écrire par terre. Pressé de plus belle par les pharisiens, il se relève, et réponds par un véritable boulet de canon qui va mettre ces juifs KO : Que celui de vous qui est sans péché lui jette la première pierre ! Et Jésus de se baisser et de continuer d’écrire ! Vaincus les pharisiens se retirent, les plus âgés en tête… Et Jésus parle avec douceur à cette femme, Je ne te condamnerai pas ; va, et désormais ne pèche plus ! On imagine combien cette femme dut être touchée par le Seigneur qui venait de pardonner ses fautes !

Quels sont donc les fruits de l’absolution ? Ils sont nombreux, et superbes ! Le premier fruit nous dit le concile de Trente, c’est la réconciliation avec Dieu. Le pénitent se sent dans une étrange paix avec Dieu, une joie profonde, ses péchés n’existent plus ! Le bon Dieu au moment de l’absolution jette nos péchés par-derrière ses épaules, c’est-à-dire il les oublie, il les anéantit : ils ne reparaîtront plus jamais. St Curé d’Ars. N’allons surtout pas revenir sur ces péchés passés, Dieu Lui-même les a oubliés ! Dans la liste des autres fruits, on peut noter encore la reviviscence des bonnes œuvres. Ce terme un peu barbare veut simplement dire que toutes nos bonnes actions d’avant le péché comptent de nouveau devant Dieu ! Les péchés passés, une fois pardonnés, eux ne revivront plus jamais ! Enfin la Préservation des rechutes ou pour le dire de manière plus positive, cela nous donne un courage nouveau pour repartir dans la vie chrétienne.

Dans le fond, à chaque confession, Jésus nous redit à nous-mêmes, dans l’intime de nos âmes : Moi non plus, je ne te condamnerai pas ; va, et désormais ne pèche plus.

Pratique : Relisons l’évangile du jour

Vendredi 20 mars : De la férie

Seigneur Dieu, écoutez le cri de ce peuple, et ouvrez-leur votre trésor, ouvrez-leur la source d’eau vive… Tiré de la liturgie d’aujourd’hui

Et si maintenant on changeait de place au confessionnal ? Je vous propose de vous mettre du coté du prêtre ! Que doit-il faire, au moment de donner l’absolution ? Tout d’abord, il doit juger de la contrition du pénitent ! Accorder l’absolution est habituel, mais il peut y avoir des cas où il doit, malheureusement, la refuser… Quels sont ces cas ? En gros, quand le pénitent ne veut pas se détacher du péché grave. Par exemple en gardant volontairement une haine contre quelqu’un ou bien en voulant poursuivre une relation intime en dehors des lois de l’église. Comment peut on faire autrement ? Tant qu’on aime le péché, et qu’on ne veut pas y renoncer, on bloque la miséricorde de Dieu et on ne peut obtenir le pardon… Une possibilité reste tout de même au prêtre, c’est de convaincre le pénitent de changer ses dispositions et, au moins qu’il accepte de demander à Dieu cette conversion ! Combien des fois le saint curé d’Ars a-t-il prié, fait pénitence, et argumenté pour que ses paroissiens se convertissent ? On connaît bien l’histoire de Maissiat, le Lyonnais incroyant qui vint le voir un jour et voulait discuter avec lui. Confessez vous ! lui dit le saint curé. L’autre le fit, sans aucun regret (c’était l’époque où on obéissait encore aux prêtres…). Le saint curé d’Ars vit parfaitement qu’il n’avait pas de regret mais qu’il avait au moins eu l’humilité de dire ses péchés, lui dit : Allez prier à la chapelle de sainte Philomène ! L’autre y alla et au bout d’un certain temps se mit à pleurer ses fautes, sans savoir d’où cela venait. Mais cela venait du saint curé qui suppliait le bon Dieu de lui accorder la conversion de cette âme perdue ! Au confessionnal, le prêtre doit donc travailler à faire progresser nos disposition intérieures, écoutons ses conseils qui n’ont qu’un but, ouvrir grandes les portes de nos âmes à l’amour de Dieu ! Seigneur Dieu, écoutez le cri de ce peuple, et ouvrez-leur votre trésor, ouvrez-leur la source d’eau vive…

Pratique : Faisons un sacrifice pour ceux qui sont loin de Dieu

Jeudi 19 mars : Saint Joseph

Tu lui donneras le nom de Jésus ! Tiré de l’Evangile de la fête.

Saint Joseph est un des rares cas où je suis un peu fâché avec l’art chrétien. On représente en effet la plupart du temps saint Joseph comme un homme âgé, discret, timide et dans son coin ! Mais d’où tire-t-on cela ? On me dit que  la Bible ne dit pas grand chose de lui qui pourrait nourrir notre curiosité et notre dévotion… Mais alors pourquoi en faire un introverti ? Et puis, regardez de plus près, il n’y a pas que le diable qui soit dans les détails, le bon Dieu s’y cache aussi parfois !

Premier détail, saint Joseph fut le père adoptif de Jésus. Aujourd’hui, la psychologie moderne nous explique que la part du père dans la formation de l’adulte est absolument irremplaçable. En clair, l’enfant se construit en regardant son père comme un modèle. On peut donc conclure que la personnalité de Jésus, telle qu’on la voit dans l’Evangile reflète un peu ce que fut saint Joseph. Et vous serez d’accord que Jésus n’était pas vraiment un introverti !

Deuxième détail, Dieu lui donna une responsabilité incroyable en lui confiant la sainte Vierge et Jésus, Lui-même. Du coup, il lui donna forcément des grâces spéciales pour bien remplir sa mission ! Est-ce que le saint Curé d’Ars n’a-t-il pas reçu des grâces spéciales pour faire ce qu’il faisait ? Tout le monde ne peut confesser 15 heures par jour tout en jeûnant et ne dormant quasiment pas… Donc saint Joseph dut recevoir de grandes grâces de force et de sagesse pour s’occuper de la sainte famille, dans l’exil et la pauvreté…

Troisième et dernier détail, l’ange vient lui transmettre, et à lui seul, les messages du Ciel. Dieu respecte donc l’autorité qu’il lui a donné ! Voilà sans doute pourquoi sainte Thérèse d’Avila disait qu’elle ne l’avait jamais prié sans être exaucée… avis aux amateurs ! Moi je vous dis que saint Joseph est un gars sur qui on peut compter, mais vous n’êtes pas obligés de me croire…

Pratique : une dévotion particulière à saint Joseph