Mercredi 11 décembre : Saint Damase

Celui qui met un frein à la fureur des flots, Dont la force donne la vie à la graine qui sommeille, Qui délivra Lazare des chaînes de la mort, Et rendit son frère à Marthe au bout de quatre jours. Le Christ, c’est là ma foi sincère, me ressuscitera des morts, moi Damase. Epitaphe composée pour lui-même par le pape saint Damase

Damase naquit à Rome au début du 4ème siècle. Après avoir longtemps servi la papauté, il fut lui-même élu pape en 366 et il règnera jusqu’en 384. L’époque de Damase est celle de la paix pour l’Eglise après trois siècles de persécution. Damase en profitera pour travailler assidument à son rayonnement ! Il luttera contre l’hérésie arienne, puissante à son époque. Il fera établir, par saint Jérôme, un texte sûr pour les saintes Ecritures : la célèbre Vulgate. Il développera la liturgie de l’Eglise aussi. Enfin il entoura de soin les dépouilles des martyrs, recherchant leurs dépouilles, les faisant ensevelir dans dignes tombeaux, et ornant de vers leurs sépultures. Il mourut presque octogénaire et fut enseveli dans l’Eglise saint Laurent in Damaso, construite par ses soins.

Damase aimait et vénérait les saints martyrs qui avaient illuminés l’Eglise des temps passés. Cela l’a conduit à la sainteté… Vénérons nous aussi les saints et grands chrétiens qui nous ont précédés, pour qu’ils nous aident à marcher sur ce chemin !

Mercredi de la deuxième semaine de l’Avent

Eclairez, Seigneur, nos cœurs pour préparer la route à votre Fils unique, afin que sa venue nous permette de vous servir avec une âme pure. Oraison du 2° dimanche de l’Avent

Comprenez vous cela ? Les hommes savent tous qu’ils devront mourir un jour. Tous voient bien les limites des biens matériels d’ici bas. Tous rêvent d’un bonheur parfait et d’une joie qui ne finit pas… Mais peu comprennent qu’ils sont fait par Dieu et pour le voir un jour… Quel mystère que cette obscurité des cœurs !

Eclairez, Seigneur, nos coeurs… Par votre lumière montrez nous la vérité, donnez nous le gout des choses du Ciel, que nous utilisions les secondes de notre vie dans la quête d’un amour vrai !

Pratique : Visitons aujourd’hui une église, la maison de Dieu.

Mardi 10 décembre : De la férie

Bientôt apparaîtra le Seigneur , non Il n’aura pas menti : s’il se fait attendre patiente, car il viendra et sans tarder ! (De la liturgie de l’Avent)

S’il se fait attendre… C’est le moins qu’on puisse dire ! Même si on ignore le nombre exact d’années qui se sont écoulée entre Adam et Eve, et Jésus, cela se chiffre certainement en milliers d’années… Pourquoi si longtemps ? Pourquoi notre doux Seigneur a-t-il tant tardé à venir éclairer les hommes ?

Les savants chrétiens des siècles passés se sont posés la question, et ils ont répondu ceci : D’abord que le Seigneur a fait patienter les hommes pour qu’ils comprennent qu’ils avaient vraiment besoin d’un Sauveur. Quant on voit combien le péché peut nous dominer, quand on remarque que tous les hommes ont été touchés par cette peste, quand on souffre dans le monde marqué par ce mal, alors on veut vraiment en sortir, on se met à crier : Seigneur venez à notre aide ! Et on est prêt à accueillir le Sauveur…

L’autre raison est toute aussi profonde : Celui qui allait venir de la part de Dieu n’était pas n’importe qui ! Dieu enverrait d’abord Noé, l’homme fidèle au milieu d’un monde corrompu, puis Abraham, capable de quitter sa famille et son pays à l’appel de Dieu, puis Moïse qui verrait Dieu face à face et sortirait le peuple juif de la captivité de l’Egypte, puis le roi David le grand roi de son peuple, puis les prophètes plein de vigueur pour le royaume de Dieu, jusqu’à saint Jean-Baptiste qui impressionnait tous les juifs de son temps pour son courage… Tous ces grands hommes feraient comme un cortège au Sauveur que Dieu donnerait au monde, pas un simple homme, pas même un ange du Ciel, mais Dieu le Fils, en personne, venu dans le monde…

Attendons avec sagesse quand Dieu nous fait attendre, et faisons grandir en nous le désir de le recevoir !

Pratique : Faisons ce soir notre examen de conscience : faisons nous vraiment confiance à Dieu ?

Lundi 9 décembre : De la férie

Pendant la première semaine, la pensée de Dieu qui vient sur terre nous a émerveillés. Pour cette deuxième semaine, entrainons-nous à l’attendre !

Es-tu celui qui doit venir, ou devons nous en attendre un autre ? (Parole de saint Jean-Baptiste tirée de l’Evangile du 2° dimanche de l’Avent)

Quand on lit la première partie de la Bible, c’est-à-dire l’histoire de tous ceux qui ont vécu avant Jésus, quelle surprise ! Mais on L’a attendu fidèlement pendant des siècles ! Depuis le péché originel et les premiers habitant de la terre, depuis Noé et les patriarches qui entendirent Dieu leur parler et qui Lui obéirent. Depuis Moïse et le peuple juifs qui reçurent la loi ancienne si difficile à suivre, depuis les juges, les rois, les prophètes qui exhortaient le peuple à rester fidèle à Dieu, jusqu’à saint Jean-Baptiste… Tout ce petit monde attendait que se réalise la promesse de Dieu et qu’apparaisse enfin ce Sauveur.

Des siècles de fidélité, et nous ? Nous qui avons connu la visite de Notre Seigneur et pouvons si facilement l’approfondir. Jésus le fait clairement remarquer aux apôtres : Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu… Nous qui avons vu et entendu, pourquoi si peu d’intérêt pour ses paroles, si peu de curiosité sur sa vie ? Profitons de l’Avent pour nous reprendre. Choisissons un livre qui nous parle de Dieu, relisons notre missel, demandons dans la prière que se rallume en nous le désir de Dieu, et Dieu répondra ! Que le souvenir de nos glorieux anciens ravive un peu notre tiédeur !

Pratique : Choisir un bon livre pour le temps de l’Avent

Dimanche 8 décembre : Fête de l’Immaculée-Conception

Le Seigneur m’a revêtu des vêtements du salut : et il m’a entouré des ornements de la sainteté, comme une épouse parée de ses bijoux… Introït de la fête de l’Immaculée-Conception

Les catholiques de tous les temps ont toujours compris qu’en la sainte Vierge Marie, Dieu avait réalisé de grandes choses, plus que pour aucun autre habitant de cette terre. Les paroles de l’Evangile sont trop claires : pleine de grâces, bénie entre toutes les femmes, Toutes les générations me diront bienheureuse… Et puis ce n’est rien moins qu’un ange envoyé de Dieu qui vient déclarer ces merveilleuses paroles et s’incliner devant Marie ! Il revint à Pie XI, dans la bulle « Ineffabilis Deus » du 8 décembre 1854 de préciser la foi de l’Eglise de toujours : Marie est l’Immaculée-Conception, celle qui n’a pas connu la tache originelle depuis le premier instant de son existence.

Comprenez vous la force de cette définition ? Dans notre monde le péché est si fort et dominant et il cause tant de tristesse. Mais alors apparaît une créature sans tache, toute belle, toute lumineuse de la beauté de Dieu… Avec Marie apparaît un monde nouveau, vainqueur du mal. Rien qu’en regardant Marie, notre sœur humaine, les hommes retrouvent l’espérance : Nous aussi nous pouvons vaincre le mal. Regarde l’étoile, Invoque Marie, si tu la suis, tu ne crains rien ! Disait saint Bernard

Dans sa bulle, Pie IX explique pourquoi il a voulu proclamer cette définition, et les fruits qu’il en attendait : Un renouveau dans l’Eglise et une dévotion plus grande des fidèles envers Marie. C’était un malin, ou plutôt un homme de Dieu ! Il fut entendu au-delà de toute espérance quand la sainte Vierge apparut à Lourdes quatre ans plus tard, se définissant comme l’Immaculée-Conception, et déclenchant les fruits attendus par Pie IX. Combien d’hommes sont passés à Lourdes et on été transformés ? Des millions sans doute… Soyons nous même malins ! Pensons à offrir quelque chose à Marie en ce jour, et aussi demandons lui ce qui nous tient à cœur.

Pratique : Pourquoi ne pas dire le rosaire en entier en ce jour de Marie ?

Samedi 7 décembre : Saint Ambroise

Le Christ est tout pour nous ! Si tu veux guérir une blessure, il est le médecin ; si la fièvre te brûle, il est la source ; si tu es opprimé par l’iniquité, il est la justice ; si tu as besoin d’aide, il est la force ; si tu crains la mort, il est la vie ; si tu désires le ciel, il est le chemin ; si tu es dans les ténèbres, il est la lumière… Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon : bienheureux l’homme qui espère en lui !   Saint Ambroise.

Ambrosius Uranius Aurelius naquit à Trèves vers 340, dans une illustre famille romaine. Le bréviaire raconte l’anecdote étonnante de son élection à l’épiscopat : Il rentre dans la cathédrale de Milan, envoyé par le préfet, pour calmer l’émeute des chrétiens qui se déchiraient sur le choix du prochain évêque. Il fait un discours exhortant à la paix, et là, un enfant s’exclame : Ambroise évêque ! Et tous de reprendre l’acclamation ! De simple catéchumène qu’il était, il devint donc évêque de Milan le 7 septembre 374. Son épiscopat fut une lumière incroyable pour toute son époque. Sa bonté était celle d’un pasteur, et sa porte était toujours ouverte à celui qui voulait le rencontrer. Sa force aussi fut proverbiale quand il refusa l’entrée de la cathédrale à l’empereur Théodose, coupable d’un massacre. David a bien péché lui aussi… essaya de dire Théodose. Tu l’as imité dans la crime, imites-le donc dans sa pénitence ! fut la réponse. Il fit beaucoup pour la liturgie de Milan, en écrivant et faisant chanter des hymnes, et nous lui devons la coutume de chanter les psaumes alternativement en deux chœurs. Son rayonnement amena la conversion de saint Augustin. Il écrivit de nombreux livres qui firent de lui un des quatre grands docteurs de l’occident ! Il mourut le 4 avril 397, un samedi saint, en priant les bras étendus en forme de Croix…

Homme fort et bon, savant et dévoué, pieux et aimant la paix, Ambroise nous rappelle tout le bien que nous pourrions faire si nous étions nous aussi des saints…

Samedi de la première semaine de l’Avent

Nous croyons au Dieu qui est né, à l’enfant d’une Vierge sainte ; qui porta les péchés du monde et siège à la droite du Père. Passage d’une hymne de saint Ambroise

Nous n’avons rien mérité, ni vous ni moi. Nous n’avons pas mérité que le bon Dieu décide de pardonner tous les péchés du monde. Nous n’avons pas mérité qu’Il vienne en personne sur notre terre. Nous n’avons pas mérité qu’Il nous aime à ce point. Mais nous sommes heureux de sa bonté pour nous. Sa miséricorde nous émerveille et nous remplis d’espérance. Comment pourrions nous encore manquer de courage ? Fortifiez les mains languissantes, prenez courage et dites : Voici notre Dieu viendra et il nous sauvera ! (liturgie de l’Avent)

Pratique : Pensons à remercier le Seigneur des grâces de notre vie

Vendredi 6 décembre : Saint Nicolas

Ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs… (légende de saint Nicolas)

Saint Nicolas fut un saint évêque d’une popularité incroyable au moyen-âge, au témoignage de saint Thomas d’Aquin. Rome, à cette époque, comptait quelques 60 églises qui lui étaient dédiées. Il est bien difficile aujourd’hui de trier dans les récits de sa vie, ce qui est vrai de ce qui serait une pieuse exagération… Il naquit à Patara en Cilicie (actuelle Turquie) vers 270. Nicolas aimait à secourir les pauvres et les affligés, il sauva ainsi trois jeune filles de l’immoralité en leur faisant porter la somme d’argent dont elles manquaient pour leur dot. De même, par son intervention et ses prières, des marins furent sauvés de la mer déchainée, et trois officiers furent graciés d’une injuste accusation. Cette dernière histoire fut à l’origine de la gracieuse légende des trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs… tués et mis dans le saloir puis ressuscités par St Nicolas. Il fut choisi comme évêque de Myre, et assista au Concile de Nicée qui condamna Arius. Il mourut le 6 décembre 350 et son corps fut enlevé de Myre par des marchands qui conduisirent ses reliques à Bari en 1087. A Bari, comme un signe de sa grande charité, une huile bénéfique sort de ses ossements… Aujourd’hui encore, c’est au jour de sa fête que l’on célèbre Noël dans les pays germaniques : Saint Nicolas visite les enfants en compagnie du père fouettard, et ils distribuent les cadeaux aux méritants et les punitions aux désobéissants !

N’oublions pas la charité envers les pauvres qui plaît tant à Dieu, pardonne les péchés, et donne une si belle réputation à l’Eglise dans le monde.

Vendredi de la première semaine de l’Avent

En ces jours là, les montagnes distilleront la douceur et les collines feront couler le lait et le miel ! (Tiré de la liturgie de l’Avent).

L’antienne que nous venons de citer est un modèle de la poésie si touchante de l’Avent. Quelles images extraordinaires ! Quand le Messie viendra sur notre terre, on verra « des montagnes où coule le vin doux et des collines gorgées de lait et de miel »… Autrement dit, ce sera un temps où la bonté de Dieu se répandra exceptionnellement sur notre terre.

N’est ce pas ce qui s’est passé à Noël ? A Noël Dieu se fait notre frère, tout proche de nous, Il se fait notre ami, en se livrant aux hommes comme un enfant fragile. A Noël Dieu manifeste une bonté incroyable qui fait chanter les anges : Paix sur la terre à ces hommes que Dieu aime tant ! Souvenons nous, surtout dans les moments d’épreuves, que la bonté de Dieu est sans limite

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons à réparer, par une bonne action, le mal que nous aurions pu commettre.

Jeudi 5 décembre : De la férie

Voici que des jours viennent, dit le Seigneur, et je susciterai à David un germe juste. Un roi règnera, il sera sage et rendra le jugement et la justice sur la terre. Et voici le nom dont on l’appellera : le Seigneur notre juste ! (Tiré de la liturgie de l’Avent)

Un des dons mystiques les plus impressionnants du saint curé d’Ars fut de lire dans les âmes de ceux qui venaient le voir. A une jeune fille qui venait le consulter sur son désir d’entrer au couvent, il répondit, non vous serez mariée ! A une dame torturée par le suicide de son mari, il lui dit qu’entre le pont et l’eau, il s’était tourné vers Dieu,  il rappelait aussi aux pénitents les péchés qu’ils avaient oubliés…

Bien plus que le saint Curé d’Ars, Jésus voyait dans les âmes et connaissait tout le passé de chacun, ses secrets présents, et même son avenir avec une clarté totale : le Seigneur notre juste ! L’Evangile nous le montre lisant clairement dans le cœur des pharisiens, parlant à Nathanaël d’évènement passés intimes, annonçant l’avenir du monde à ses apôtres, et impressionnant les docteurs juifs par sa sagesse à l’âge de 12 ans…

Pensez à cela quand vous viendrez devant la crèche, l’Enfant Dieu connaît toute notre vie, inutile de rien dissimuler devant lui… Pensez qu’aucune noirceur ne l’a empêché de venir sur cette terre, aucune de nos lâchetés ne l’a découragé. Il est venu en pleine connaissance de cause pour donner une espérance à ce monde embrumé. Lui laisserons nous la chance de nous transformer ? Dés maintenant ?

Pratique : Penser à se confesser pour bien lancer l’Avent

Mercredi 4 décembre : Saint Pierre Chrysologue

Pierre naquit à Imola dans l’Emilie au début du 5ème siècle. Disciple fidèle de l’évêque d’Imola, il fut par lui ordonné diacre pour le service du diocèse. Mais il lui arriva une singulière aventure : Il devait accompagner son évêque à Rome dans la délégation de Ravenne qui voulait faire reconnaître par le Pape le nouvel archevêque qui avait été élu. Or le souverain pontife avait vu, en rêve, saint Pierre et saint Apollinaire lui indiquer Pierre pour occuper la charge de Ravenne… Pierre fut alors choisi comme nouvel archevêque en 433 ! Il se montra un pasteur avisé et un remarquable prédicateur, ce qui lui valut le surnom de Chrysologue, c’est-à-dire parole d’or. Ses prédications étaient profondes, courtes comme souvent les bons sermons, et enflammées : On raconte ainsi que parfois la voix lui manquait et que le peuple qui l’écoutait, éclatait en sanglots ! Il lutta contre les divertissements frivoles de Ravenne avec une formule qui est restée célèbre : Celui qui veut jouer avec le diable, ne se réjouira pas avec le Christ ! Après 18 ans de gouvernement de l’Eglise de Ravenne, il eut le pressentiment de sa fin prochaine, et revint finir sa vie dans son pays. Il mourut paisiblement le 4 décembre 450 et fut nommé docteur de l’Eglise en 1729.

Les paroles de saint Pierre Chrysologue touchaient les assistants parce qu’elles venaient du fond d’un cœur rempli de charité. Si nous chassons toute méchanceté dans nos cœurs, nous verrons aussi le bien se répandre autour de nous !

Mercredi de la première semaine de l’Avent

Voici que le Nom du Seigneur vient de loin, sa clarté remplit le monde entier.

Quand nous recevions un invité à la maison, maman nettoyait toute la maison du sol au plafond. Puis elle mettait une belle table avec un nombre incroyable de verres… Nous autres enfants, même si nous ne connaissions pas l’invité, rien qu’en voyant la décoration, nous étions impressionnés…

Ou en sont nos préparatifs ? Le visiteur de Noël a-t-il de l’importance pour nous ? L’Eglise en Avent est toute excitée, son invité vient le loin, (pensez donc, venir du Ciel !) et sa clarté remplit le monde entier, Il est rien moins que le Tout-Puissant, le créateur du monde… N’est ce pas merveilleux ? Comme le disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : De ta petite main qui caressait Marie, tu soutenais le monde et lui donnais la vie, et tu pensais à moi…

Pratique : Calendrier de l’Avent ? Décoration du sapin où de la crèche ? Faisons quelque chose pour préparer spirituellement Noël

Mardi 3 décembre : Saint François Xavier

L’Eglise avait pourtant le choix dans les centaines de saints missionnaires qui ont illustré son histoire, mais c’est saint François Xavier qu’elle choisit pour être le patron et l’exemple des missionnaires du monde entier ! Francisco de Jasso y Azpilicueta naquit le 7 avril 1506 au château de Javier, près de Pampelune en Navarre. Attiré au début de sa vie par une carrière mondaine, il fut converti par saint Ignace et entra chez les Jésuites. Choisi par le Pape Paul III pour la mission des Indes, saint François Xavier y développera un zèle missionnaire extraordinaire. Pendant 10 ans, Inde, Sri Lanka, Malaisie, Indonésie jusqu’à la lointaine Chine le verront passer à pied, et souvent pieds-nus, multipliant les conversions par la force de sa parole et le rayonnement de sa vie sainte. On a calculé que dans ses missions il a baptisé plusieurs centaines de milliers de personnes ! Il mourra le 3 décembre 1552 sur l’île chinoise de Sancian, au large de Canton.

Donnez moi des âmes, o mon Dieu ! répétait il continuellement. Et vous, saint François Xavier donnez nous un peu de votre ardeur missionnaire !

Mardi de la première semaine de l’Avent

Voici que le Seigneur viendra et tous ses saints avec Lui et il y aura en ce jour là une grande lumière !

Il y a quelques année de cela, j’étais en permanence dans la cathédrale de Fréjus à un moment proche de la fête de Noël. Un homme est entré, le visage marqué, sombre. Il pensait sans doute aux soucis de sa vie. Il est allé vers la crèche toute illuminée, et là, un large sourire est apparu sur son visage. Sans qu’un mot ait été prononcé, la magie de Noël venait d’agir. La beauté de la crèche avait guéri ses soucis intérieurs et lui avait rendu la joie. Oui Dieu est beau et quand il vient sur la terre il y apporte une grande lumière, c’est-à-dire une grande beauté. Ne l’oublions pas ! Souhaitons devenir, comme le dit Jésus dans l’Evangile,  des « fils de lumière », habités par la beauté de Dieu.

Pratique :  Prenons le temps de regarder quelques belles œuvres d’art chrétien

Lundi 2 décembre : Sainte Bibiane

O Dieu, dispensateur de tous les biens, qui avez uni en votre servante Bibiane, la fleur de la virginité à la palme du martyre, daignez, par son intercession, vous unir nos âmes dans la charité, afin que, délivrés de tout péril, nous puissions obtenir les récompenses éternelles.  Oraison de la Messe

Sainte Bibiane, Vierge romaine, fut martyrisée le 2 décembre 363. On sait peu de choses de sa vie, mais elle naquit dans une famille de saints : son père, sa mère, et ses sœurs furent martyrs tout comme elle ! Sainte Bibiane, élevée dés son enfance dans la foi chrétienne, dut affronter un juge impie et une femme perverse qui essaya de la corrompre. Elle triompha des deux, et fut alors flagellée avec fouets garnis de balles de plomb et elle rendit l’âme.  Son corps, livré au chiens, fut merveilleusement protégé de Dieu et fut enterré près du corps de sa mère et de sa sœur. A cet endroit on bâtit l’église saint Bibiane à Rome au 5° siècle. On retrouva son corps en 1625, quand le Bernin restaura son église.

Sainte Bibiane reçut des exemples de sainteté dans sa famille et elle fut sainte aussi ! Si nous devenons saints, toute notre famille le sera aussi !

Lundi de la première semaine de l’Avent

Voici que viendra un grand prophète, Lui-même renouvellera Jérusalem !

Même si vous ne connaissiez pas bien la Bible, vous imaginez bien ce qu’est un prophète. Un homme âgé et barbu, qui a passé sa vie dans la prière et la lecture de la Bible. On se le représente vêtu d’un vêtement grossier, avec un regard de feu et une parole puissante capable de remuer les cœurs et de « renouveler Jérusalem ». Pourtant, o merveille ! On découvrira à Noël que ce grand prophète est un Enfant nouveau né!

Avons nous compris le message de Dieu ? Ce qu’il désire c’est simplement un peu d’amour… Dans tous les siècle, les milliers d’hommes qui voudront bien venir auprès de la crèche seront remués au plus profond d’eux-mêmes par ce message de Jésus. Quel grand prophète que notre Jésus, bien capable de renouveler tout Jérusalem !

Pratique : Allons prier devant la crèche de notre église