Lundi 3 juin : De la férie

Parlons un peu de sainte Jeanne d’Arc que nous n’avons pas pu fêter jeudi dernier… Jeanne d’Arc naquit à Domrémy en Lorraine, en 1412 de parents très chrétiens. à 13 ans elle eut l’apparition de saint Michel, sainte Marguerite et sainte Catherine, lui demandant d’aller libérer la France. A la suite de nombreuses péripéties, elle rencontra le roi, prit la tête de l’armée, fit libérer Orléans et sacrer le roi à Reims. Que de réussite pour une toute jeune fille ! Averti par les « voix » qu’elle entendait, elle sut qu’elle tomberait aux mains de l’ennemi, ce qui arriva à Compiègne. Jugée par un tribunal ecclésiastique corrompu, elle fut condamnée à être brulée vive. Jeanne fut donc brulée un 30 mai, elle n’avait pas encore 20 ans. Bientôt réhabilitée, elle fut canonisée puis, à la demande des évêques de France, elle fut déclarée patronne secondaire de la France par le Pape Pie XI. 

Avec sainte Jeanne d’Arc, la France compte une héroïne extraordinaire. Extraordinaire de foi, de courage, de fidélité. Et s’il existe une exception française, c’est surtout dans cette intervention inouïe de Dieu pour la liberté de notre pays ! Nous devrions répondre à cet amour de prédilection de Dieu, par une fidélité totale… Mais la France se souvient-elle encore de son baptême ?

Pratique: Prier aujourd’hui pour la France!

Dimanche 2 juin : Dimanche après l’Ascension

Ce dimanche après l’Ascension était appelé au moyen-âge le dimanche des roses. C’était en effet l’époque des premières roses, et existait alors la coutume d’en répandre dans les Eglise comme hommage au Seigneur, ou encore d’en jeter depuis les tribunes pour annoncer la descente prochaine du Saint-Esprit… Cette venue du Saint-Esprit est justement le thème de notre Evangile du dimanche ! Ce Saint-Esprit est appelé « Paraclet » par Notre Seigneur, c’est-à-dire consolateur ou intercesseur, ou encore « Esprit de vérité ». Manière de décrire le changement merveilleux qu’Il doit apporter à cette terre et dans le cœur des disciples…

En reste-t-il encore quelque chose de palpable de nos jours ? Voit-on encore cette présence merveilleuse aujourd’hui sur notre terre? Bien entendu ! et d’abord à travers la prière des chrétiens ! Qu’aujourd’hui, dans ce monde ennemi du spirituel, gavé de matériel et de technique, s’élève encore la prière des chrétiens, fidèle et aimante, cela montre bien que l’Esprit-Saint est toujours à l’œuvre dans ce monde et continue de l’accompagner. Imaginiez-vous cela? Que c’était le Saint-Esprit qui habitait et formait votre prière ? Saviez-vous qu’elle était aussi grande ? Vous comprendrez aussi pourquoi, dans toutes ses apparitions, la sainte Vierge nous encourage : Mais priez mes enfants!

Pratique: Comme la sainte Vierge et les apôtres, prions toute cette semaine pour que le Saint-Esprit descende particulièrement en nous.

Samedi 1er juin : De la sainte Vierge au samedi

Ce jour sans saint nous laisse le champ libre pour parler du temps liturgique « après l’Ascension ». Les apôtres ont vu Jésus monter au ciel, et Il leur a demandé d’attendre la venue du Saint-Esprit: Vous donc, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. (Luc 24, 49). Alors ils attendent et ils prient, et Marie prie avec eux, au témoignage du livre des Actes des apôtres: Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus… (Act. 1, 14). Cet temps consacré à la prière durera neuf jours et se terminera par la descente du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. C’est l’ancêtre des neuvaines de prières que nous aimons réciter pour obtenir une grâce spéciale. Le temps après l’Ascension est donc spécialement consacré à la prière. Souvenons-nous bien que rien de grand, dans l’Eglise, ne se fait sans une prière profonde…

Pratique: Préparons nous à la venue du Saint-Esprit

Vendredi 31 mai : Fête de Marie Reine

La reine se tient à sa droite, en vêtements tissus d’or… Tiré du graduel de la fête de Marie Reine. Les apparitions de Fatima en 1917 avaient vraiment frappé les esprits du 20° siècle… Voir la Vierge Marie faire danser le soleil par un rayon venu de ses mains, rappelait à la vieille chrétienté un titre parmi les plus anciens de Marie : Elle est Reine ! Alors, par l’encyclique ad cœli reginam, du 11 octobre 1954, le Pape Pie XII institua cette fête de Marie Reine qui devait se célébrer chaque 31 mai. Cette dévotion dont on garde la trace dans des prières antiques comme les litanies de la sainte Vierge, les hymnes à Marie (Regina coeli, ave regina coelorum, salve regina) et tant d’autres, était donc un nouveau cri d’amour pour celle qui était souvent venue visiter notre terre. Mais au fait, que signifie-t-elle vraiment ? Que Marie a puissance sur toute la création depuis la terre jusqu’aux anges en passant par les hommes ? Certainement ! Que la dignité de la mère de Dieu devrait lui valoir le respect et l’affection de tous ? Sans aucun doute ! Que Marie veille sur tous les hommes comme une bonne souveraine ? Oui, cela encore ! Pour toutes ces raisons, Marie est Reine…

Autrefois, dans les lieux où les miracles de Marie s’étaient multipliés, on couronnait les statues. C’était un signe de remerciement, d’affection, de dévouement envers Elle. On peut le reproduire personnellement : Cela s’appelle se consacrer à Marie. De l’avis de tous les grands saints c’est l’occasion d’un renouveau spirituel certain. Pourquoi pas vous ?

Pratique : S’offrir à Marie pour la servir

Jeudi 30 mai : Solennité de l’Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ

Un conte du moyen-âge nous rapporte l’histoire de ce chevalier pèlerin qui partit en terre sainte sur les traces de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il visite d’abord Nazareth, lieu de l’Annonciation, puis Bethléem. Il continue au Jourdain puis en Galilée et en Judée, lieux de vie publique de Jésus. Il finit à Jérusalem, au Cénacle et au Golgotha, lieu de la mort et de la Résurrection du Seigneur. Il se dirige enfin sur le mont des oliviers, lieu de l’Ascension et là, il regarde le ciel et fit cette prière: Seigneur, je voudrais être auprès de vous!Et en un instant il mourut et son âme partit au Paradis…

Cette histoire nous donne le sens de la fête de l’Ascension. Jésus, le Fils, retourne auprès du Père, et il nous indique la direction de notre vie: Aller dans cette maison du Père.. L’Ascension est donc un jour de joie profonde, et où nous pensons au Paradis qui nous attend, là où Jésus a promis de nous préparer une place… rien que pour nous ! Nous remarquerons le beau psaume employé par la liturgie: le psaume 46. Ce psaume raconte la montée de l’arche d’alliance vers Jérusalem sous les acclamations du peuple. Acclamons nous aussi le Seigneur, et ne nous trompons pas de chemin!

Pratique: Penser à notre place au Paradis.

Mercredi 29 mai : Vigile de l’Ascension

Veillez et priez ! Tel était le conseil que nous donne le Seigneur dans plusieurs passages de l’Evangile…

L’Eglise a retenu ce conseil et adjoint aux plus grandes fêtes une vigile, c’est-à-dire un jour préparatoire à la solennité qu’on va célébrer. Le mot vigile, qui vient du latin, signifie d’ailleurs: veille. Nous fêtons donc aujourd’hui la vigile de l’Ascension. Et, alors que les vigiles nous appellent normalement toujours à la pénitence (pour  bien se préparer à la fête), la vigile de l’Ascension fait exception. C’est une vigile joyeuse, célébrée avec Gloria et les ornements blancs. Il faut dire que l’Ascension correspond à un évènement particulièrement heureux: la glorification du Seigneur dans le ciel…

Puisqu’il s’agit aujourd’hui de se préparer à la grande fête de demain, je me permet de rappeler à tous mes lecteurs une grande coutume catholique: Celle de se confesser au moins pour toutes les grandes fêtes de l’Eglise ! Et l’Ascension en est une… Il est vraiment impensable, pour un chrétien qui a le sens des choses de Dieu, de venir aux grands anniversaires du Seigneur avec un cœur non purifié ! Cela va de soi, me direz-vous ? Je crois que cela va mieux en le disant !

Pratique: Si cela n’a pas été fait : se confesser…

Mardi 28 mai : Saint Augustin de Cantorbery

comme une mère entoure de tendresse les enfants qu’elle nourrit, dans notre affection pour vous, nous désirons vivement vous donner non seulement l’Évangile de Dieu, mais encore notre vie. Tiré de l’épitre de la Messe

L’île d’Angleterre était chrétienne depuis quelques siècles déjà, mais l’arrivée des Saxons envahisseurs au 5° et 6° siècles avait fait retomber l’île dans le paganisme. Voici alors que le puissant roi Ethelbert épousa Berthe, princesse chrétienne et petite fille de Clovis, laquelle exigea que soit respectée sa foi. Voyant son influence sur le roi, en 596 le pape saint Grégoire le grand envoya Augustin, prieur du monastère bénédictin de saint André à Rome, avec 40 moines de sa communauté pour convertir le pays. Bien reçu par Ethelbert, Augustin établit son monastère à Cantorbery, qui deviendra plus tard son siège épiscopal. La vie d’Augustin et de ses moines est rayonnante et touche de nombreux saxons, de nombreux miracles se produisent, et la mission connaît un incroyable succès avec le baptême du roi et de près de 10.000 de ses sujets. Nommé primat d’Angleterre par Saint Grégoire, Augustin organisa alors en profondeur toute l’Eglise d’Angleterre. Il meurt en 605 et fut enterré dan son monastère de Cantorbery.

Un saint et 40 moines ont suffi pour toucher un pays ! L’histoire se répète toujours… Quelques chrétiens courageux et authentiques dans leur vie chrétienne ont touché une multitude d’autres. Et pourquoi n’essayerions nous pas ?

Pratique : Demander au Saint-Esprit l’esprit missionnaire

Lundi 27 mai : St Bède le Vénérable

Le repos lui était en horreur … tiré du bréviaire de sa fête.

Bède naquit à Jarrow dans le Northumberland (région d’Angleterre proche de l’écosse) vers la fin du VII° siècle. A l’âge de 7 ans il entra au monastère bénédictin tout proche qu’il ne quittera plus. Par un travail assidu, il développa une immense science de la Bible et des Pères de l’Eglise qui impressionna son temps. De son vivant on lisait ses écrits publiquement dans les églises, en l’appelant Bède le Vénérable, tire qui lui est resté depuis. A cette science il joignait une vie pure et un grand amour des fidèles pour lesquels il ne cessa d’enseigner jusqu’à ses derniers instants. Il mourut en entonnant le « Gloria Patri », le jour de l’Ascension le 26 mai 735. Le Pape Léon XIII le déclara docteur de l’Eglise.

Quelle merveille qu’un homme enthousiaste ! Quel bénédiction de rencontrer un chrétien, prêtre ou fidèle, tout donné à sa mission, sans paresse, sans critique, et avec un rayonnement joyeux ! Mais que cela est rare, malheureusement… Béde le Vénérable fut de ce bois, le bien qu’il a fait nous touche ? Peut-être parce que le Seigneur attend autant de nous…

Pratique : Le courage au travail

Dimanche 26 mai : 5° dimanche après Pâques

Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite ! tiré de l’Evangile du jour.

Germain Giraud, est bien fâché en cette fin septembre : Toute la ville de Corps se moque de lui ! Voilà vingt ans qu’il ne met plus les pieds à l’Eglise et dans tout le village se répète que son fils Maximin a vu la sainte Vierge, là-haut à la Salette… En colère, il dit à Maximin : Si tu continues je t’enferme à la cave au pain et à l’eau !Maximin répond : Mais papa, Elle m’a parlé de toi !

Et oui, la sainte Vierge avait rappelé à Maximin comment son Père avait été inquiet en voyant le blé pourrir : comment arriverait-il encore à nourrir son fils ? Germain est ébranlé devant ce souvenir qui date déjà… La Vierge suivait-elle ainsi vraiment ses soucis de père ? Il monte sur la montagne avec Maximin et boit de l’eau de la Salette : en un instant son asthme est guéri ! Le soir, même s’il est tard, il veut absolument se confesser, sa femme le fait tout de même attendre au lendemain. Dés la première heure il va se confesser et il assistera tous les jours à la Messe jusqu’à sa mort. Germain Giraud avait fait la découverte à laquelle nous invite notre Seigneur dans notre Evangile du jour : Priez Dieu, ! Il vous exaucera, et vous connaitrez l’immense joie de découvrir qu’Il vous aime comme un Père ! La vrai question qui demeure alors dans ce monde est mystérieuse : Pourquoi les chrétiens prient-ils si peu ? Auriez-vous la réponse ?

Pratique : Plus d’un mois après Pâques, confessons-nous pour préparer l’Ascension

Samedi 25 mai : Saint Grégoire VII

Hildebrand naquit en Toscane au XI° siècle. Il devint moine de la célèbre abbaye de Cluny. Bientôt élu Père abbé de l’abbaye bénédictine à Rome, puis créé cardinal et conseiller de saint Léon IX, il s’acquitta sagement des missions délicates qu’on lui donnait. Il fut enfin élu au souverain pontificat sous le nom de Grégoire et se bâtit énergiquement contre les puissants de l’époque pour défendre la liberté de l’église et l’autorité du Pape. C’est de lui que date l’expression aller à Canossa, ce que dut humblement faire l’empereur d’Allemagne, persécuteur de l’Eglise, pour obtenir le pardon de Grégoire VII. Il mourut en exil à Salerne le 25 mai 1085 en prononçant ces paroles: J’ai aimé la justice et haï l’iniquité, voilà pourquoi je meurs en exil!

Le Royaume de Dieu souffre violence, et ce sont les violents qui s’ne emparent, dit l’Evangile. A l’exemple de Grégoire VII, que chacun assume avec courage la charge que le Seigneur lui a réservé!

Pratique: Veiller à notre devoir quotidien, jusque dans les petites choses