Lundi 29 octobre : de la férie

Comme les petits voyants avaient été enfermés à la prison de Vilanova de Ourem, ils ne purent être présents à la Cova da Iria le 13 août, mais la sainte Vierge leur apparut le 19 août, au lieu appelé Valinhos. Comme à chaque apparition, la sainte Vierge demanda que les enfants viennent chaque 13 du mois jusqu’en octobre, et aussi que l’on récite le chapelet tous les jours… Mais Lucie posa une nouvelle question à la sainte Vierge : – Que voulez-vous que l’on fasse de l’argent que les gens laissent à la Cova da Iria ? – Faites deux brancards de procession ; le premier, tu le porteras avec Jacinta et deux autres petites filles vêtues de blanc ; l’autre sera porté par Francisco plus trois autres garçons. L’argent des brancards sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire et ce qui restera aidera à construire une chapelle que l’on fera faire…

Une procession pour la fête du Rosaire, avec des petites filles vêtues de blanc d’un coté, et les garçons de l’autre… la sainte Vierge fait une bonne sacristine ! Elle nous encourage à cultiver les manifestations si touchantes de la piété populaire… Processions, bénédictions, dévotions, ont le don de renouveler merveilleusement notre ferveur, et touchent facilement les âmes les plus simples, comme le raconte cette anecdote dans la vie du saint curé d’Ars : Une dame en deuil, qui semblait désespérée, vint un jour visiter le curé d’Ars. A peine entre-t-elle dans l’église que le saint curé fond sur elle et lui dit : Il est sauvé ! La dame est stupéfaite ! En effet, son mari, peu croyant, s’était suicidé il y a peu… Entre le pont et l’eau, il s’est converti ! continue le curé. C’est la sainte Vierge qui a obtenu sa grâce ! Votre mari n’était pas religieux, mais quand vous fleurissiez votre Vierge pour le mois de Marie, il s’unissait secrètement à votre prière, cela lui a mérité un suprême pardon…

Pratique : Visiter une église ? Fleurir une statue ? Veillons à accomplir aujourd’hui une démarche de dévotion.

Dimanche 28 octobre : 23ème dimanche après la Pentecôte. Fête du Christ-Roi.

Sur ce coup là, Pie XI a été prophète ! En 1925, devant la laïcisation galopante des états, il décida de rappeler à tous les chrétiens, par une fête liturgique, que le Christ était et devait être reconnu Roi des sociétés. Qu’à Toi les chefs des nations apportent public hommage ! Que T’honorent maîtres et juges, que lois et arts Te manifestent ! Que brillent par leur soumission des rois les étendards à Toi consacrés
Et qu’à Ton doux sceptre se soumettent des citoyens la patrie et les foyers.”
(Hymne des vêpres de la fête)

Beaucoup ont du mal avec cet enseignement… même parmi les chrétiens ! Aujourd’hui, entend-on, un roi signifie une personne déconnectée de la vie des gens et qui vit dans les fastes et les réceptions glorieuses. Qu’est-ce que cela a à voir avec la figure de Notre Seigneur ? N’est-ce pas plutôt l’Église  qui cherche à retrouver de la puissance ? On entend encore : Vous êtes de doux rêveurs d’une époque révolue de notre histoire qui ne correspond pas à la France d’aujourd’hui, multiculturelle et laïque ! Il est tout de même curieux qu’après deux totalitarismes violents, le nazisme et le communisme qui ont ensanglanté la planète, confrontés à un Islam menaçant et à une société occidentale décadente, on s’obstine à refuser ce qui a fait ses preuves dans le passé : la société chrétienne vivant paisiblement d’Évangile, de charité, et de la bénédiction de Dieu, fidèle au Christ-Roi, en somme… Oui, Pie XI a été prophète en indiquant la bonne direction dans laquelle il fallait travailler et bâtir !

Pratique : réciter aujourd’hui, publiquement ou en particulier l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur demandé par le Pape Pie XI.

Samedi 27 octobre : de la férie

Elle [Marie] ouvrit de nouveau les mains comme lors des deux mois passés. Le reflet parut pénétrer la terre et nous vîmes quelque chose comme une mer de feu. Plongés dans ce feu, les démons et les âmes ressemblaient à des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant forme humaine, qui flottaient dans le brasier, portées par les flammes qui sortaient d’elles, avec des nuages de fumée tombant de tous côtés, ressemblant à la chute des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu de cris et de gémissements de douleur et de désespoir, qui horrifiaient et faisaient trembler d’effroi. Les démons se distinguaient par des formes horribles et sordides d’animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme des braises de charbons noirs. Effrayés et comme pour appeler au secours, nous avons dirigé notre regard vers Notre-Dame, qui nous dit avec bonté et tristesse : « Vous avez vu l’enfer, où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. »

Pour tout vous dire, le sujet d’aujourd’hui m’ennuie bien, je veux parler de l’enfer ! On n’en parle pas très souvent de cet enfer… d’ailleurs, beaucoup de catholiques n’y croient guère et n’y pensent absolument jamais… Mais, à moins de traiter la sainte Vierge et le Seigneur de menteurs, on doit accepter la terrible vérité : l’enfer existe, et c’est une menace pour nous tous… Longtemps j’ai été étonné du fait que la sainte Vierge montre à des enfants ce que je m’interdirais certainement, en conscience, de leur faire voir. Cependant Marie ajoute clairement : Pour les sauver ! Son Cœur de mère pense à tous ses enfants en péril, et Elle voudrait nous faire partager son angoisse. Le seul vrai scandale, dans le fond, c’est notre vie de chrétiens tièdes, vivants comme si l’enfer n’existait pas et ne menaçait personne !

Pratique : Prions pour tous ceux qui paraîtront aujourd’hui devant Dieu.

Vendredi 26 octobre : de la férie

« Jacinta et Francisco, je vais les emmener bientôt. Mais toi, tu restes ici encore quelque temps. Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. À ceux qui s’y adonneront, je promets le salut, et ces âmes seront chéries par Dieu, comme des fleurs posées par moi pour orner son trône ». « Je vais rester seule ici ? » demandai-je tristement. « Non, ma fille. Cela te fait beaucoup souffrir ? Ne te décourage pas. Je ne t’abandonnerai jamais. Mon Cœur immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu. »

Cette deuxième apparition de Fatima est celle du Cœur immaculé de Marie. La sainte Vierge nous le révèle et Elle montrera même aux enfants son Cœur immaculé entouré d’épines. Que veut nous dire Marie ? Que parmi les choses que nous ne voyons pas mais qui existent bien, il y a l’amour de la sainte Vierge Marie, cet amour qui est répandu dans le monde entier, et qui se pose sur tous les hommes. Mais beaucoup ignorent cet amour, et pire, offensent ce Cœur si bon par les péchés qu’ils commettent. Dans le livre racontant sa conversion, le Père Verlinde rapporte que, étant en Inde auprès de son gourou et ayant oublié les promesses de son baptême, il voyait parfois, le soir en se couchant, une femme mystérieuse qui pleurait… C’était Marie qui intercédait pour lui !

Le Cœur de Marie est notre refuge, au milieu des peines et des joies de cette vie. Pensons souvent à Marie qui nous aime, cela rend le chemin tellement plus léger ! Le Cœur de Marie est aussi un chemin. Si, à son exemple, nous souffrons du mal et du péché et voulons la guérison, nous avons trouvé le Royaume de Dieu !

Pratique : Pensons à prier à chaque faute que nous verrons.

Jeudi 25 octobre : de la férie

Il nous reste six jours de férie avant de clore ce mois d’octobre, nous évoquerons alors les six apparitions de la sainte Vierge Marie, notre Dame du Rosaire, à Fatima en 1917…

Lors de la première apparition, le 13 mai, Lucie voit une belle dame, qui semble toute de lumière. Elle lui demande : D’où êtes-vous ? La belle dame répond : Je suis du ciel. Lucie continue : Et moi, est-ce que j’irai au ciel ? Oui, tu iras. Et Jacinthe ? Elle aussi. Et François ? Lui aussi, mais il doit réciter beaucoup de chapelets. Lucie se souvint alors de deux amies à elle, récemment décédées… Est-ce que Maria das Neves est déjà au ciel ? Oui, elle y est. Et Amélia ? Elle restera au purgatoire jusqu’à la fin du monde…

Bien sur, nous-mêmes, nous n’avons pas vu la sainte Vierge… Alors nous avons quelques excuses de nous soucier encore des bagatelles de la terre, de nos richesses et de nos querelles. Mais en lisant ce dialogue intense, nous sommes frappés par cet essentiel que nous oublions trop souvent : la seule chose importante est d’aller au Ciel ! Nous apprenons encore que la petite Maria das Neves est montée au Ciel juste après sa mort, voilà qui est consolant ! Nous pouvons prier cette petite sainte… Mais Amélia est au purgatoire jusqu’à la fin du monde… et François devra réciter beaucoup de chapelet pour aller au Ciel. Voilà qui est plus inquiétant pour nous ! Mais dans le fond, nous savons bien que nous avons notre Ciel à gagner. Et nous savons aussi ce que le Seigneur attend de nous :  notre devoir quotidien, de travail et de prière…

Pratique : aujourd’hui nous veillerons à faire parfaitement notre devoir.

Mercredi 24 octobre : saint Raphaël

« Je suis l’Archange Raphaël, un des sept esprits qui se tiennent devant le trône de Dieu. »

Ce que nous savons de saint Raphaël nous est raconté par le livre biblique de Tobie. Ce livre, merveilleuse histoire d’amour (et oui, la Bible en contient…) et de fidélité à Dieu vaut vraiment la peine d’être lu ! Tobie l’ancien, homme pieux au milieu d’un monde d’apostasie, devient aveugle et connaît la pauvreté. Il demande alors à son fils, nommé Tobie lui aussi, d’aller chercher de l’argent qu’il avait confié en gage à un parent, des années auparavant. Tobie le jeune trouve alors un jeune homme providentiel qui se propose de l’accompagner vers son parent. Cet homme va veiller sur Tobie le jeune, rapporter l’argent, lui donner une bonne épouse, et guérir Tobie l’ancien de sa cécité. Les deux Tobie sont émerveillés de tous ces bienfaits, et veulent remercier le bon guide qui leur a valu tout cela, en lui donnant la moitié de leurs biens. Mais l’homme providentiel dévoile alors sa vraie identité : il est Raphaël, un envoyé de Dieu, l’un des plus grands Archanges, et sa venue est la récompense des œuvres de charité et des prières fidèles de Tobie l’ancien !

Le nom de Raphaël signifie Dieu guérit, et il se trouve parmi les sept esprits les plus proches de Dieu… Il est bien placé alors pour nous parler de la bonté de Dieu pour ceux qui peinent, et nous montrer le chemin du Ciel ! Comme lui, sachons nous rendre proches des blessés de ce monde, et sachons leur indiquer un monde meilleur !

Pratique : Aujourd’hui, soyons patients et souriants pour ceux que nous croiserons.

Mardi 23 octobre : saint Antoine-Marie Claret

Notre saint naquit le 23 décembre 1807 à Sallent en Catalogne. Il apprit le métier de son père : tisserand, mais opta bientôt pour la prêtrise. Antoine a un cœur de missionnaire ! il part donc à Rome se mettre à la disposition de la congrégation pour la propagation de la foi et fait un essai chez les Jésuites. Mais le Seigneur en avait disposé autrement… Une maladie le contraint de renoncer à son projet et de rentrer en Espagne. Il y est nommé curé, et prêche une mission pour sa paroisse. Le succès est immédiat, si bien qu’on le décharge de sa cure et on le nomme aux missions intérieures ! Il parcourt ainsi toute la Catalogne et les iles Canaries, prêchant partout avec un extraordinaire succès et, comprenant l’importance de l’apostolat de la presse, il écrit plus de 150 livres pour les fidèles, incitant à la dévotion envers l’Eucharistie, le cœur immaculé de Marie, et son rosaire ! Il fonde la congrégation des Fils du Cœur immaculé de Marie (appelés aussi missionnaires Clarétains), en juillet 1849, mais un an après, sur insistance de la reine qui l’admire énormément, il est nommé archevêque de Santiago de Cuba. Son zèle ne connaît plus de limite, il parcoure sans relâche son diocèse, distribuant près de 100.000 livres et brochures et 80.000 images pieuses. Son zèle lui vaudra de nombreuses inimitiés politiques et on tentera de le tuer. Il est rappelé à Madrid par la reine qui en fait son confesseur, mais elle est bientôt renversée par la révolution, et elle quitte l’Espagne pour le France avec son confesseur. Saint Antoine-Marie Claret mourra en exil à l’abbaye de Fontfroide dans l’Aude le 24 octobre 1870.

Un bon livre qui vous élève vers le beau, le bien, vers Dieu, est un vrai cadeau du Ciel ! Une simple image peut amener un sourire et ouvrir une âme… Garder chez soi plusieurs livres ou images qui nous ont touchés, pour les distribuer généreusement, voilà un apostolat à la portée de tous !

Pratique : Prendre quelques instants dans une église ou, au moins, devant l’image de piété qui orne notre lieu de travail.

Lundi 22 octobre : de la férie.

Dites le chapelet en famille ! Mère Térésa.

Voilà quelques années, le groupe de jeunes lyonnais dont j’avais l’honneur d’être l’aumônier me posa une colle : Monsieur l’abbé, pourriez vous nous écrire un texte pour expliquer comment bien vivre la vie de famille ? Inspiré ce jour-là, je le confesse, plus par le génie de l’humour que par celui de la piété, je marquais deux parties sur ma feuille A4, le recto qui s’intitulait : Comment arriver à vivre avec ses parents ?… et le verso qui demandait : Comment arriver à vivre avec ses enfants ?… Dans ce texte bref, était développée l’idée suivante : l’immense affection que nous avons les uns pour les autres dans une famille, ainsi que l’amour ardent qui doit être le notre pour notre Dieu et Sauveur, ne consiste pas en de grands sentiments mais doit s’incarner dans les détails de tous les jours ! Comme ZEP (zone d’effort prioritaire), on y évoquait : la politesse à toujours conserver, un minimum d’ordre et de ponctualité, plutôt du coté des enfants… Pour les parents (il faut être équitable tout de même…) on développait l’importance de consacrer du temps à parler à ses enfants ou ses adolescents… Je ne renie pas ce texte, mais finalement, avec un peu de recul et quelques cheveux gris, je crois que mère Térésa était bien plus pragmatique quand elle écrivait : Dites le chapelet en famille et votre famille restera unie ! Finalement, les meilleurs conseils du monde ne frappent que nos oreilles, et peuvent rester des vœux pieux… Tandis que dire le chapelet en famille fait bouger infailliblement le fond des cœurs, et peut alors transformer notre vieil égoïsme en une authentique délicatesse… Essayez seulement… et vous verrez !

Pratique : ne laissons pas notre chapelet se rouiller dans notre poche…

Dimanche 21 octobre : 22° dimanche après la Pentecôte, dimanche pour les missions.

Me voilà d’humeur belliqueuse ce matin ! Serait-ce dû au dimanche des missions ? Je ne sais, mais permettez-moi de vous dire quelque chose de fort à ce sujet ! Le Pape Benoît XVI à l’occasion de l’ouverture de l’année de la foi, nous avait fixé notre programme missionnaire, voici donc, en quelques points – non facultatifs, ceux-là – ce qui nous est demandé :

1°) d’abord de connaître notre foi ! Êtes-vous bien sûrs de vous sur ce premier point ? Le niveau minimum que demande saint Pierre dans sa première lettre, c’est d’être capable d’expliquer clairement l’essentiel de la foi à quelqu’un qui nous le demanderait… Êtes vous toujours aussi sûrs de vous ?

2°) veiller à ce que ceux qui nous entourent connaissent la foi ! Avons-nous de bons livres ? Nos enfants et petits-enfants sont-ils catéchisés sérieusement ? On peut faire beaucoup, rien qu’en parlant à des amis de ce devoir du catéchisme… Le saint curé d’Ars n’osait-il pas dire : Si les mamans avaient autant de soin de l’âme de leurs enfants que de leur corps, il n’y aurait personne en enfer !

3°) prier sérieusement pour que la foi se renouvelle dans notre pays ! Aujourd’hui on se plaint souvent du manque d’apôtres, et on a raison, mais on n’a qu’à prier et s’y mettre, et tout avancera ! Je vous mets ci-après la prière du Père Kolbe, prière missionnaire pour nous tous.

Pratique : réciter la prière du Père Kolbe.

Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très aimante, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la Miséricorde, me voici à vos pieds, moi pauvre pécheur. Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété ; agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité. Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : « la Femme écrasera la tête du serpent », et aussi « Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier ». Qu’en vos mains toutes pures, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d’épanouir pleinement tant d’âmes tièdes ou égarées.
Ainsi s’étendra sans fin le Règne du Cœur divin de Jésus.
Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes, puisque la Grâce jaillit du Cœur divin de Jésus sur nous tous, en passant par vos mains maternelles.

Samedi 20 octobre : saint Jean de Kenty

Jean naquit dans le village de Kenty, près de Cracovie, en Pologne. Enfant doux et pieux, il se révéla rapidement aussi très doué pour les études. Il étudia la philosophie et la théologie à l’université de Cracovie et devint professeur de cette même université. Ses cours de théologie enflammaient leurs auditeurs de l’amour de la foi catholique. Bientôt prêtre, il fut un temps curé de paroisse, mais angoissé par la responsabilité du salut des âmes, il renonça bientôt à cette charge pour retourner enseigner. Dans le temps que lui laissaient ses études, il s’adonnait à la prière et au secours du prochain, particulièrement les pauvres. Un épisode de sa vie nous montre la grande simplicité de cœur à laquelle il était parvenu : sur le chemin d’un pèlerinage à Rome, des voleurs le dévalisèrent, et comme il attestait ne plus rien avoir, ils le quittèrent. Mais bientôt il se souvint de pièces d’or qu’il avait encore, cousues dans son vêtement. Il rappela alors les voleurs en criant. Ceux-ci, stupéfaits de sa franchise, lui rendirent instantanément tous ses biens ! Décédé le soir de Noël, le 24 décembre 1473, Jean de Kenty est l’un des patrons de la Pologne et de la Lituanie.

Saint Jean de Kenty avait la conscience délicate et inquiète : il avait horreur du péché, spécialement le manque de charité et le mensonge. De nos jours, c’est plutôt le manque de délicatesse des consciences qui m’inquièterait… Un mensonge par-ci, un manque à la charité par-là, tout cela ne nous met pas en-dessous de la moyenne de nos contemporains, jugerions-nous facilement… Oui, mais qu’en pense le Seigneur ?

Pratique : Surveillons aujourd’hui notre langage, sa vérité… et sa charité !