Dimanche 21 octobre : 22° dimanche après la Pentecôte, dimanche pour les missions.

Me voilà d’humeur belliqueuse ce matin ! Serait-ce dû au dimanche des missions ? Je ne sais, mais permettez-moi de vous dire quelque chose de fort à ce sujet ! Le Pape Benoît XVI à l’occasion de l’ouverture de l’année de la foi, nous avait fixé notre programme missionnaire, voici donc, en quelques points – non facultatifs, ceux-là – ce qui nous est demandé :

1°) d’abord de connaître notre foi ! Êtes-vous bien sûrs de vous sur ce premier point ? Le niveau minimum que demande saint Pierre dans sa première lettre, c’est d’être capable d’expliquer clairement l’essentiel de la foi à quelqu’un qui nous le demanderait… Êtes vous toujours aussi sûrs de vous ?

2°) veiller à ce que ceux qui nous entourent connaissent la foi ! Avons-nous de bons livres ? Nos enfants et petits-enfants sont-ils catéchisés sérieusement ? On peut faire beaucoup, rien qu’en parlant à des amis de ce devoir du catéchisme… Le saint curé d’Ars n’osait-il pas dire : Si les mamans avaient autant de soin de l’âme de leurs enfants que de leur corps, il n’y aurait personne en enfer !

3°) prier sérieusement pour que la foi se renouvelle dans notre pays ! Aujourd’hui on se plaint souvent du manque d’apôtres, et on a raison, mais on n’a qu’à prier et s’y mettre, et tout avancera ! Je vous mets ci-après la prière du Père Kolbe, prière missionnaire pour nous tous.

Pratique : réciter la prière du Père Kolbe.

Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très aimante, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la Miséricorde, me voici à vos pieds, moi pauvre pécheur. Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété ; agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité. Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : « la Femme écrasera la tête du serpent », et aussi « Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier ». Qu’en vos mains toutes pures, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d’épanouir pleinement tant d’âmes tièdes ou égarées.
Ainsi s’étendra sans fin le Règne du Cœur divin de Jésus.
Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes, puisque la Grâce jaillit du Cœur divin de Jésus sur nous tous, en passant par vos mains maternelles.

Samedi 20 octobre : saint Jean de Kenty

Jean naquit dans le village de Kenty, près de Cracovie, en Pologne. Enfant doux et pieux, il se révéla rapidement aussi très doué pour les études. Il étudia la philosophie et la théologie à l’université de Cracovie et devint professeur de cette même université. Ses cours de théologie enflammaient leurs auditeurs de l’amour de la foi catholique. Bientôt prêtre, il fut un temps curé de paroisse, mais angoissé par la responsabilité du salut des âmes, il renonça bientôt à cette charge pour retourner enseigner. Dans le temps que lui laissaient ses études, il s’adonnait à la prière et au secours du prochain, particulièrement les pauvres. Un épisode de sa vie nous montre la grande simplicité de cœur à laquelle il était parvenu : sur le chemin d’un pèlerinage à Rome, des voleurs le dévalisèrent, et comme il attestait ne plus rien avoir, ils le quittèrent. Mais bientôt il se souvint de pièces d’or qu’il avait encore, cousues dans son vêtement. Il rappela alors les voleurs en criant. Ceux-ci, stupéfaits de sa franchise, lui rendirent instantanément tous ses biens ! Décédé le soir de Noël, le 24 décembre 1473, Jean de Kenty est l’un des patrons de la Pologne et de la Lituanie.

Saint Jean de Kenty avait la conscience délicate et inquiète : il avait horreur du péché, spécialement le manque de charité et le mensonge. De nos jours, c’est plutôt le manque de délicatesse des consciences qui m’inquièterait… Un mensonge par-ci, un manque à la charité par-là, tout cela ne nous met pas en-dessous de la moyenne de nos contemporains, jugerions-nous facilement… Oui, mais qu’en pense le Seigneur ?

Pratique : Surveillons aujourd’hui notre langage, sa vérité… et sa charité !

Vendredi 19 octobre : saint Pierre d’Alcantara

Pierre Garavito, notre saint d’aujourd’hui, naquit à Alcantara, en Espagne, l’an 1499. Après une enfance admirable, il entra à l’âge de 16 ans dans l’ordre des Franciscains. Il se révéla un grand prédicateur qui faisait fondre en larmes de repentir ceux qui venaient l’écouter. Cherchant la perfection, il sera le fondateur d’une réforme franciscaine près de Pedrosa en Espagne, réforme dont les pénitences nous font frémir aujourd’hui : cellules minuscules, jeûne rigoureux, etc. Saint Pierre d’Alcantara pratiqua lui-même la pénitence à des niveaux extrêmes. Pour ne donner qu’un exemple, il ne dormait habituellement qu’une heure et demie par nuit ! Le Seigneur manifesta sa grande sainteté à travers des grâces mystiques exceptionnelles et des miracles, comme ce jour où ses frères le virent un long moment élevé en l’air et brillant d’une forte lumière… Il fut le conseiller de sainte Thérèse d’Avila, laquelle vit son entrée au Ciel et entendit de sa bouche la parole suivante : O bienheureuse pénitence, qui m’a valu une si grande gloire !

Sainte Thérèse d’Avila, parlant de lui, fait cette remarque (nous sommes au 16ème siècle) : le monde, dit-on, n’est plus capable d’une perfection si haute ; les santés sont plus faibles, et nous ne sommes plus aux temps passés. N’est-ce pas ce que nous pensons encore aujourd’hui ? Ce saint était de ce temps, continue sainte Thérèse, mais sa ferveur était d’autrefois… Il ne s’agit pas de pratiquer des pénitences excessives, sans nul doute, mais il ne faudrait tout de même pas n’en pratiquer jamais aucune !

Pratique : quels sacrifices allons-nous faire aujourd’hui ? Un renoncement dans la nourriture ? Nos prières faites à genoux ? Accomplir notre travail consciencieusement et sans se plaindre ?

Jeudi 18 octobre : saint Luc

Vous avez les salutations de Luc, le cher médecin, écrit saint Paul aux Colossiens… Nous savons peu de choses de la vie de saint Luc, et c’est sans doute l’Évangile qui nous en apprend le plus ! Saint Luc était païen d’origine, venant d’Antioche, médecin de profession. On ignore quand il se convertit, mais on le retrouve disciple particulier de saint Paul dès le second voyage apostolique de celui-ci, et très engagé dans l’évangélisation. Saint Luc écrira l’Évangile qui porte son nom ainsi que le livre des Actes des apôtres, témoignage précieux de la vie de la primitive Église. Il aurait été célibataire, aurait vécu 84 ans, et serait mort à Patras en Achaïe ; son corps est aujourd’hui conservé à Padoue.

Disons un mot de son Évangile ! L’Évangile de saint Luc se caractérise par une grande recherche d’authenticité : dans le prologue il explique qu’il s’est informé exactement de tout depuis les origines. C’est ainsi le seul à nous raconter l’Annonciation, la Visitation… et on imagine sans peine que c’est Marie Elle-même qui dut lui raconter tout cela… Cet évangile se caractérise encore par un grand sens de la souffrance humaine et de la bonté de Dieu : Il est le seul encore à raconter l’épisode du bon larron, de la sueur de sang de Jésus dans l’agonie, la conversion de Marie-Madeleine, et encore la parabole de l’enfant prodigue et du bon samaritain ! Comme tout cela nous le rend sympathique, nous qui aimons tellement entendre parler de la miséricorde de Dieu ! Et nous qui réclamons cette miséricorde de Dieu pour nous même, n’oublions pas de faire de même pour les autres…

Pratique : aujourd’hui nous pratiquerons le conseil de Mère Térésa : Que personne ne vienne auprès de vous sans repartir meilleur et plus joyeux !

Mercredi 17 octobre : sainte Marguerite-Marie Alacoque

Sainte Marguerite-Marie Alacoque naquit à Vérosve, en Bourgogne, le 22 juillet 1647. C’est une enfant pieuse, brûlant d’amour pour Dieu dans l’Eucharistie et pour la sainte Vierge Marie, ce qui la mena, toute jeune, à faire l’offrande à Dieu de sa virginité. En 1671, elle entre dans l’ordre de la Visitation a Paray-le-Monial, un monastère réputé très fervent ! Elle y reçoit de nombreuses grâces mystiques, spécialement la vision du Sacré-Cœur, qui a tant aimé les hommes et n’en reçoit pour récompense qu’ingratitude et mépris… Marguerite sera chargée par le Seigneur de répandre cette dévotion dans toute l’Eglise, aidée du Père de la Colombière. Elle eut beaucoup à souffrir de ses supérieures du fait de la mission que le Seigneur lui avait donnée, mais eut la joie de voir le bien immense que cette dévotion obtiendra dans l’Eglise, selon la promesse du Seigneur. Elle mourut à 43 ans, le 17 octobre de l’an 1690.

A travers le destin extraordinaire de sainte Marguerite-Marie, le Seigneur nous laisse un message. Ceux et celles qui consacrent leur vie à Dieu sont de vraies bénédictions pour ce monde. Qui pourra dire la grandeur de leur paternité spirituelle et tous les bienfaits qu’ils ont obtenus de Dieu pour les hommes ? Lors des apparitions de Fatima, ce sont de biens jeunes enfants (7, 9 et 10 ans) qui furent chargé par la sainte Vierge de prier pour les âmes et de sauver ce monde ! C’est donc aussi à notre portée, là où Dieu nous a placés ! Qu’attendons-nous ? Un peu de générosité ? 

Pratique : Une prière où un sacrifice pour toutes les nécessités que nous rencontrerons aujourd’hui.

Mardi 16 octobre : sainte Hedwige

Hedwige fait partie de ces femmes extraordinaires qui furent parfaite tant dans le mariage, que dans le veuvage et la vie consacrée ! Elle naquit en 1174, et était de famille royale et fille de Berthold, le duc de Moravie. Mariée à Henri, le duc de Pologne, elle eut sept enfants de lui, qu’elle éleva parfaitement. Pour mieux se consacrer au service de Dieu, elle convainquit alors son mari de prononcer avec elle le vœu de continence. Après son décès, elle prit le voile dans l’ordre de Cîteaux au monastère de Treibniz. Celle qui avait été duchesse, ne voulut plus entendre parler des choses du monde, pratiqua une rigoureuse mortification, et se donna à la prière et au souci des pauvres. Elle devançait même souvent ses sœurs pour s’occuper des malades et des pauvres les plus honteux. Quand arriva au couvent la nouvelle de la mort de son fils Henri II dans un combat contre les Tartares, elle se soumit entièrement à la volonté de Dieu en disant : Je vous remercie, Seigneur, de m’avoir donné un tel fils, qui m’a toujours aimée pendant sa vie, m’a témoigné un grand respect et ne m’a jamais causé la moindre peine. Et, bien que j’aie souhaité de tout mon cœur le voir toujours en vie, j’éprouve une grande joie de savoir qu’il a versé son sang pour vous, mon Créateur, et qu’il est maintenant uni à vous dans le ciel. Elle mourut le 15 octobre  1243, et est fêtée comme une patronne de la Pologne.

Dans son épitre, saint Pierre nous rappelle que  Nous sommes les citoyens des cieux et donc en marche vers le paradis… Mais à force de vivre dans un monde revendicateur et intéressé, qui ne parle qu’argent, facilité, et gloriole, nous perdons facilement la fraicheur d’âme normale du chrétien… Sainte Hedwige, vous avez préféré Dieu aux gloires de ce monde, merci, par votre exemple de nous montrer le vrai chemin de la vie !

Pratique : Aujourd’hui nous ferons quelques sacrifices pour dire au Seigneur que nous le préférons à toute autre chose.

Lundi 15 octobre : sainte Thérèse d’Avila.

Thérèse de Cepeda y Ahumada, que les Espagnols appellent « la grande » naquit à Avila, en Espagne, l’an 1515. Sa famille était noble, et son cœur ne l’était pas moins : à l’âge de 7 ans, elle fugua de chez elle dans le but d’aller chez les Maures y subir le martyre pour le Christ ! Je veux voir Dieu ! déclara-t-elle à son oncle qui la ramenait chez elle et voulait connaître la raison de son escapade… A l’adolescence, la lecture de romans de chevalerie profanes enflamme son caractère passionné et elle tombe alors dans la mondanité. A l’âge de 20 ans, elle se décide tout de même d’entrer au monastère de l’Incarnation d’Avila, mais elle passera de nombreuses années oscillant entre la ferveur et la tiédeur, d’autant que la règle y était assez relâchée. Elle a 39 ans lorsqu’elle a une vision du Seigneur souffrant dans sa Passion ; elle se convertit définitivement et envisage alors une forme de vie plus donnée. Elle fonde 6 ans plus tard le premier Carmel réformé, qui connaît un grand succès, puis bientôt elle en fondera 17 autres dans toute l’Espagne, au prix d’une générosité incroyable ! Thérèse recevra de grandes grâces mystiques, et écrira, à partir de son expérience spirituelle, des ouvrages réputés parmi les plus remarquables jamais écrits, et qui lui valurent le titre de Docteur de l’Eglise. Elle meurt le 4 octobre 1582 à Alba de Tormès, en proclamant qu’elle est fille de l’Eglise.

L’exemple de sainte Thérèse d’Avila nous rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour être donné au Seigneur. Quel que soit notre âge, notre histoire ou notre niveau spirituel, le Seigneur nous attend, il y a le Royaume à construire ! Le monde est en feu… Ce n’est pas l’heure de traiter avec Dieu d’affaires de peu d’importance … écrira sainte Thérèse.

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons particulièrement à la générosité.

Dimanche 14 octobre : 21ème Dimanche après la Pentecôte

C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur…     Tiré de l’Évangile de la Messe.

La parabole du serviteur impitoyable qui refuse de remettre une petite dette alors qu’on vient de lui en remettre une énorme, est très claire. Même si le Seigneur prend des gants pour nous le dire, nous sommes accusés d’être des ingrats, nous qui avons reçu de Dieu tant de grâces et de pardons… et qui pardonnons si mal à nos frères ! Accusés d’être des ingrats… et même menacés d’une punition violente pour avoir offensé à ce point la justice.

Cette accusation est vraie, nous le savons bien. Pourtant, humblement, j’aimerais me faire ici l’avocat de tous mes frères humains et moi-même : Il n’est pas facile de pardonner de tout son cœur. Êtes-vous sûrs de l’avoir jamais fait ? Sans aucune trace de rancune ? Est-ce même possible à une nature aussi blessée que la notre ? Les enfants des canards seront toujours des canards, dit le proverbe africain…

Fais ce que tu peux, disait saint Augustin, et ce que tu ne peux pas, demande-le au Seigneur, et il te l’accordera ! Ainsi le chrétien lucide sait qu’il doit prier beaucoup, communier et se confesser souvent, pour acquérir ce supplément d’âme que le Seigneur attend vraiment de nous !

Pratique : Demandons la grâce de pardonner du fond du cœur.

Samedi 13 octobre : saint Edouard.

Il y deux saint Edouard dans l’histoire d’Angleterre ; nous fêtons aujourd’hui le second, surnommé le confesseur, petit-fils du premier qui fut roi et martyr. Notre saint Edouard vécut de l’an 1002 à l’an 1066. La première partie de sa vie fut agitée… Il dut vivre en exil du fait des violentes batailles fomentées par les Danois qui cherchaient à le tuer pour s’emparer du pouvoir royal. Au milieu de ce monde violent, Edouard étonnait par sa piété et sa douceur. Passant de longs moments à prier, aimant la compagnie des hommes de Dieu, il disait préférer renoncer au trône plutôt que de devoir l’obtenir dans les carnages et le sang ! Appelé au trône à 35 ans, il rétablit tout à la fois la concorde, la foi, et la prospérité du royaume ! Il était appelé le père des orphelins et des indigents, et avait une immense dévotion envers l’évangéliste saint Jean. Saint Jean apparut un jour à un groupe de pèlerins anglais en leur disant : Portez cet anneau au roi ; c’est lui qui me l’a donné un jour que je lui demandai l’aumône en habit de pèlerin ; dites-lui que, dans six mois, je le visiterai et le mènerai avec moi à la suite de l’Agneau sans tache. Edouard mourut à la date annoncée par l’Evangéliste : le 6 janvier 1066.

Quand une âme veut de toutes ses forces le Royaume de Dieu et qu’elle regarde la faiblesse et la fragilité de notre monde, alors une immense douceur commence à la gagner… A la suite de saint Edouard, laissons la douceur de Dieu envahir notre âme, et se poser sur ceux que nous croiserons…

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons à éviter toute colère.

Vendredi 12 octobre : de la férie

Vous savez, mon Père, moi, je ne suis pas contemplatif ! On entend souvent ce genre d’affirmations… Beaucoup ne voient pas bien comment on peut faire pour rester un long moment à prier devant le Seigneur ! Seriez-vous de ceux-ci ? Et si vous essayiez le chapelet quotidien ? En disant le chapelet, nous répétons les Je vous salue Marie. Cette répétition fixe notre imagination et nous permet facilement de « décoller » auprès de Dieu. De plus, pendant le chapelet, nous méditons les principaux mystères de la foi : nous nous souvenons que le Seigneur est venu vivre parmi nous, qu’Il a donné sa vie pour nous et qu’Il nous attend dans la gloire du Ciel. Pas de doute, le chapelet est une authentique école de contemplation !

Le saint Curé d’Ars vers la fin de sa vie était accablé par le souci de tous les pèlerins, et il fit un jour cette confidence au cours d’un catéchisme : Autrefois, j’avais plus de temps pour mes visites… Je disais le chapelet au long des routes, le temps me passait bien vite ! Soyez fidèles au chapelet, et vous verrez bientôt le temps de la prière vous passer bien vite !

Pratique : Prouvons notre amour de Marie par notre fidélité au chapelet !