Mardi 14 janvier : Saint Hilaire

On peu lire sans aucun risque les livres d’Hilaire. Saint Jérôme.

Le bréviaire, livre de prière des prêtres, est toujours magnifique et très profond, mais il lui arrive d’être étrange quelquefois… A l’office des Matines de la fête de saint Hilaire, après avoir rappelé qu’il naquit en Aquitaine, il précise qu’il fut engagé dans la mariage mais qu’il y mena une vie « presque monastique ». Voilà qui nous laisse bien perplexe… vivait-il dans la continence parfaite ? Se levait il la nuit pour chanter l’office ? Et pourquoi « presque » ? On n’en saura pas plus… Après ce mariage, Hilaire fut élu évêque de Poitiers et fut une lumière puissante de son temps. A cette époque l’Eglise était infestée par l’hérésie arienne. Les Ariens prétendaient que Jésus était un très grand homme, mais certainement pas Dieu. Hilaire combattit fortement cette erreur, et sera persécuté et exilé, mais il travaillera avec fruit à l’extirper de toute la Gaule. En marge de ce combat, le bréviaire note avec bonheur que saint Hilaire fut le maître de saint Martin, et nous offrit donc un autre saint gigantesque à vénérer sur notre terre de France ! Saint Hilaire mourut le 13 janvier 367.

Ne soyons pas surpris de voir les évêques des temps anciens lutter fortement pour une foi exacte ! L’Eglise pourrait elle négliger les vérités qu’elle a reçu de Dieu Lui-même et qui sont une lumière pour tous les hommes ? Il appartient aux évêques d’y veiller particulièrement… Et c’est un triste signe d’affaiblissement de la foi de voir tant d’erreur sur la foi répandues aujourd’hui et qui sont si mollement combattues… Pour notre part, veillons à nourrir et protéger la foi que nous avons reçu et ne pas craindre d’en témoigner!

Pratique : Récitons le « Je crois en Dieu » en demandant à Dieu de nous garder toujours la foi.

Lundi 13 janvier : Baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ

Celui sur qui tu verras l’esprit descendre et se reposer, c’est celui qui baptise dans l’Esprit-Saint… Tiré de l’Évangile du jour.

Nous sommes le huitième jour après l’Épiphanie, c’est-à-dire le jour octave. C’est aussi la fin du temps consacré à fêter la naissance de Jésus. L’Église nous parle donc de sa dernière manifestation avant qu’Il parte prêcher aux foules, c’est le moment de son baptême. Le sacrement de baptême, que Jésus nous indique, est resté très populaire dans nos pays. Tout le monde est touché quand on amène un enfant à l’église. Et toute la cérémonie est touchante, les vêtements blancs, la prière à la sainte Vierge pour l’enfant, le cierge allumé et l’eau qui coule sur le front du baptisé… Et si vous demandez aux parents la raison pourquoi ils baptisent leur enfant, on vous répond généralement ceci. D’abord qu’on veut faire la fête et marquer solennellement l’arrivée de l’enfant dans la famille. On veut aussi que Dieu le protège contre tout mal. Enfin on veut que l’enfant soit chrétien selon la tradition de ses ancêtres.

Toutes ces raisons sont assez proche de ce qu’enseigne l’Eglise ! C’est vrai que le baptême est une fête, parce que ce jour l’enfant est rempli de la grâce, la lumière de Dieu, et cela le marquera pour toute sa vie. Ces aussi vrai qu’il est protégé contre le mal puisque le péché originel est effacé par le baptême et que les exorcismes chassent de lui l’influence diabolique. C’est encore vrai que le baptême fait entrer l’enfant dans une grande famille, la famille des chrétiens, répandue dans le monde entier, et qui essaye d’être fidèle à son Maître, Notre Seigneur Jésus-Christ. On raconte que saint Louis se faisait appeler Louis de Poissy, le lieu où il avait été baptisé, tellement il était reconnaissant de la grâce de son baptême. J’espère que vous aussi vous vénérez votre baptême, et que vous savez être convaincants pour expliquer aux parents de votre connaissance, combien c’est important de faire baptiser les enfants ! L’Église compte sur vous !

Pratique : Une prière particulière pour ceux de notre famille qui auraient oublié la grâce de leur baptême.

Dimanche 12 janvier : Fête de la sainte Famille

Même si en France on solennise aujourd’hui l’Epiphanie, ce mot sera consacré à l’autre fête du jour, la fête de la sainte Famille.

Que nos familles soient fermement établies dans votre paix et votre grâce en vertu de l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et du bienheureux Joseph. Tiré de la liturgie du jour.

Il y en a aujourd’hui de l’inquiétude dans les familles ! Inquiétudes dans le mariage à cause des séparations tellement fréquentes de nos jours. Inquiétudes aussi des parents envers les enfants. Comment transmettre la foi et donner une bonne éducation dans une société pareille ? Inquiétude aussi pour l’avenir de la société, car même le cadre donné par la nature de l’union d’un homme et d’une femme accueillant des enfants est remis en cause ! Pour autant, la famille reste toujours le socle indépassable de l’humanité… et plutôt que de parler des grandes difficultés rencontrées aujourd’hui, je voudrais remercier, en votre nom à tous, pour toutes nos familles.

Merci aux papas, car ils se sont souvent sacrifiés en silence, travaillant dur pour que tout le monde ait de quoi manger, et cela a pesé sur leurs épaules. Merci pour leur rôle si peu reconnu et si nécessaire dans l’éducation des enfants. Merci pour leur force pour soutenir leur foyer. Merci à toutes les mamans de la terre, car elles n’ont jamais compté leurs efforts pour l’amour de leur enfants. Merci pour leur présence douce et affectueuse au cœur de la famille. Merci pour leur sourire. Merci aussi aux jeunes qui s’engagent aujourd’hui dans le mariage, malgré les craintes, et portent un magnifique témoignage qui éclaire notre monde. Merci à Jésus, Marie et Joseph pour le beau modèle qu’Ils nous ont laissé, et merci à l’Église pour cette belle idée d’une fête des familles, qui ont tant besoin d’encouragement et de protecteurs célestes… Que nos familles soient fermement établies dans votre paix et votre grâce en vertu de l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et du bienheureux Joseph.

Pratique : Prions pour nos parents

Samedi 11 janvier : De la sainte Vierge au samedi

Il progressait en sagesse en âge et en grâce ! Tiré de l’Evangile du jour

Comme souvent dans l’Evangile, ce simple passage a fait couler beaucoup d’encre… Comment peut on dire que Jésus progresse, Lui qui est le Fils de Dieu égal au Père ? Et en plus, « en âge », on pourrait encore comprendre mais « en sagesse » et « en grâce » ! Voilà qui fleure bon l’hérésie si on le comprend mal… Les pères de l’Eglise, dans leur sagesse, ont depuis longtemps donné la réponse catholique : Jésus grandissait en âge car son corps se développait comme celui d’un jeune de son âge et ses dispositions extérieures manifestaient de plus en plus de sagesse et de grâce, tout simplement… Mais en Lui-même il était toujours le Fils de Dieu, plein de grâce et vérité, et cela, à tout âge de la vie du Corps qu’il avait pris pour venir habiter chez nous…

Au delà des discussions théologiques, ce texte devrait nous réveiller. Est-ce que nous même nous constatons une progression dans notre vie ? Et pas seulement en âge, mais en sagesse et en grâce ? Est-ce que d’une année sur l’autre, on prie plus intensément ? Est-on plus dévoué à sa famille et son travail ? Plus éloigné du monde du mal et de ses serviteurs ? Les anciens provençaux, lors de la veillée de Noël, disait volontiers : A l’an que ven se siam pas mai que siguem pas mens, ce qui pourrait se traduire ainsi : Pour l’an prochain, si nous ne sommes pas plus qu’au moins nous ne soyons pas moins dans la famille ! Comme eux nous pourrions souhaiter, en ce début d’année, que nous ne descendions jamais et, pourquoi pas que nous fassions bien mieux !

Pratique : Fixer les objectifs spirituels que nous voudrions atteindre

Vendredi 10 janvier : De la férie

Marie conservait toutes ces choses, les repassant dans son cœur.

Avez vous remarqué qu’en apparaissant à Bernadette, la sainte Vierge ne lui dit pas tout de suite tout son message ? Sa première parole est : Voulez vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? Et malgré toutes les difficultés, Bernadette viendra fidèlement aux rendez-vous fixés par Marie. Avez vous remarqué que le bon Dieu a voulu que nous naissions enfants et qu’il faut attendre quelques 20 ans avant de devenir des hommes ? Avez vous remarqué que Jésus, au témoignage des Evangiles, à attendu l’âge de trente ans pour prêcher aux foules ? Trente années d’attente c’est long quand le péché est si fort dans le monde et qu’on a tant de chose à dire aux hommes !

Attendre.. personne n’aime cela ! Ni l’adolescent rebelle qui pense que personne ne le comprend et voudrait qu’on le considère tout de suite comme un adulte. Ni le fiancé avant le mariage… Vous vous rendez compte, oser demander un temps de chasteté alors qu’on s’aime ! Ni le séminariste avant de devenir prêtre… Et pourtant ! Dans sa sagesse Notre Seigneur a voulu donner l’exemple à ceux qui veulent bien l’écouter. A sa suite, apprenons à prier avant d’agir, à se préparer sérieusement sa mission. Sachons aussi garder le silence, condition nécessaire de toute grande œuvre ici bas !

Pratique : Un temps de silence dans la journée

Jeudi 9 janvier : De la férie

Il leur était soumis. Tiré de l’Évangile du jour.

Avouons le simplement, l’obéissance n’est pas populaire ! Personne n’aime obéir, ni l’enfant à ses parents, ni le jeune aux plus anciens, ni l’employé à son patron… Pas d’avantage la femme à son mari, les fidèles aux curés, et les curés à l’évêque… il faut dire que nous portons un lourd héritage, puisque le péché d’Adam et Eve était justement un péché de désobéissance… Et même si nous avons vu les larmes et le sang que cette désobéissance a répandu sur la terre, malgré cela, nous ne sommes toujours pas guéris de notre envie d’indépendance… En revanche, et c’est la dernière leçon de sa vie cachée, Jésus a obéi. L’Evangile est formel. Quand Marie et Joseph revinrent du temple de Jérusalem, Il leur était soumis ! Est-ce que son exemple saura nous toucher, nous convaincre, nous convertir ? Si nous savions obéir, quelle paix cela apporterait dans les pays, les communautés, les familles…

Pour ceux qui seraient tentés de suivre Jésus sur ce point, notez bien que l’obéissance, pour être parfaite doit être immédiate, fidèle, et sans râler. Immédiate veut dire qu’on n’attend pas pour obéir. Fidèle veut dire qu’on fait exactement ce qu’on nous demande. Quand à être sans râler, cela ne nécessite pas d’explication, je pense ! Non mais c’est dingue de devoir toujours tout expliquer !! Bon j’arrête de râler… et vous souhaite beaucoup de joie dans l’obéissance !

Pratique : Rendons service à qui nous demandera

Mercredi 8 janvier : De la férie

que vos fidèles voient quels sont leurs devoirs et qu’ils aient la force d’accomplir ce qu’ils auront vu. Tiré de la liturgie du jour.

Se lever le matin n’est pas une chose simple. Enfin, cela dépend des jours ! Certains jours on n’est pas mécontent de retrouver son bureau, son atelier ou sa classe, avec nos affaires habituelles et nos petites habitudes : un petit café et on est parti pour la journée ! Mais d’autres jours, c’est vraiment la galère, on donnerait tout pour rester chez soi tranquille et on se demande qui a bien pu nous condamner ainsi à la dure loi du travail… La Bible, dans sa sagesse, nous dit justement que ce travail quotidien est à la fois une punition du péché originel (Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front !) et qu’il faut l’accepter comme toute juste punition. Mais c’est aussi une participation à l’œuvre de la Création, et la possibilité pour nous de faire quelque chose de bien de notre vie. Et puis, regardez un peu l’exemple, imparable, que nous donne Jésus Lui-même. Pendant toute sa vie cachée, Il a travaillé et travaillé de ses mains ! N’est-il pas le charpentier ? se diront certains juifs choqués quand Jésus se mettra à prêcher… Alors recevons notre travail comme un grand don de Dieu, et une occasion pour nous de grandir… tant que nous n’en faisons pas une idole ! Après tout, c’est bien en travaillant et gardant leur troupeau que les bergers reçurent la visite des anges, et c’est aussi en regardant le Ciel, ce qui était le travail des mages, qu’ils virent l’étoile !

Pratique : Aujourd’hui veillons à ne pas nous plaindre !

Mardi 7 janvier : De la férie

Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Tiré de la liturgie de l’Epiphanie.

Après les apparitions de la sainte Vierge à Lourdes, sainte Bernadette souffrait d’être assaillie par les pèlerins. Tout le monde voulait entendre de sa bouche le récit de ce qui s’était passé. Elle demanda à entrer chez les sœurs de la charité de Nevers. Je suis venue ici pour me cacher ! Dira-t-elle. En plus de la vie de prière, elle voulait s’occuper des pauvres. Mais quitter Lourdes fut aussi un grand sacrifice. Jamais elle ne revint à Lourdes, mais elle faisait tous les jours en esprit son pèlerinage à la grotte. Comment pouvait-elle oublier cette grotte bénie où elle avait vu la sainte Vierge et toute la beauté du Ciel !

Bernadette pensait à sa belle grotte, les rois mages, eux, ont du penser bien souvent à la belle crèche et à leur rencontre avec l’Enfant-Jésus… Quand l’Evangile nous dit qu’ils regagnèrent leur pays par un autre chemin, c’était pour éviter Hérode, bien entendu, mais aussi parce que la rencontre avec Jésus les avait profondément changés. Pensons nous aussi à toutes ces grâces de lumière que nous avons reçues dans notre vie. Un temps de prière, un pèlerinage, où une homélie qui nous ont marqués… Dans ces moments la lumière de Dieu a brillé dans nos âmes et nous avons deviné quelque chose de la beauté de Ciel. Dirigés par ces lumières, prenons, nous aussi, un autre chemin !

Pratique : Remercions Dieu des grâces reçues dans notre vie.

Lundi 6 janvier : Fête de l’Epiphanie

La fête de l’Épiphanie (qui signifie en grec : manifestation) est bien plus ancienne que la fête de Noël. Elle est d’ailleurs restée, en Orient, le jour particulier où l’on fête l’apparition de Notre Seigneur sur la terre. A l’Épiphanie, nous fêtons particulièrement l’appel universel du Seigneur à tous les hommes, y compris païens, à venir l’adorer. La fête de l’Épiphanie est encore populaire dans notre France, c’est le jour de la galette où nous cherchons la fève (symbole du Christ), et celui qui la trouve devient… roi !

En voyant l’étoile ils furent remplis d’une très grande joie ! Tiré de l’Évangile du jour.

Avez vous compris le choc qu’on ressentis nos sympathiques mages ? Dans leur pays, ils ont vus apparaître une nouvelle étoile dans le Ciel. Cela coïncidait sans doute avec d’anciennes prophéties qui annonçaient la naissance d’un grand roi des juifs. Alors ils vont pour l’adorer, comme tout un chacun aurait pu faire. Mais quittant Jérusalem pour Bethléem ils revoient l’étoile marchant devant eux… Pas besoin d’être un grand détective pour savoir qui est capable de faire bouger les étoiles ! C’est le bon Dieu en personne, le maître du Ciel et de la terre… D’un seul coup ils comprennent que le bon Dieu les attends, eux, particulièrement. Qu’Il les a choisis, appelés et éclairés pour venir contempler l’Enfant qui vient de naître ! Quelle chance ! Quel privilège ! Dés qu’ils arriveront devant l’enfant, ils se prosterneront et adorèrent, sans doute dans un grand silence plein de reconnaissance… Tout baptisé est un roi mage. Tout baptisé a aussi été appelé, choisi par Dieu pour le connaître, l’aimer et sous sa conduite prendre le chemin du Ciel et du bonheur sans fin ! Mais combien aujourd’hui négligent cette appel, méprisent cette invitation et ne ressentent aucune joie devant la grâce qu’ils ont reçus. Pourquoi n’aimons nous pas la lumière et l’amour de notre Dieu ? Quel mystère !

Pratique : En mettant nos rois mages dans la crèche, n’oublions pas – comme eux -de prier un moment l’Enfant-Jésus.

Dimanche 5 janvier : Fête du saint Nom de Jésus

On lui donna le nom de Jésus… Tiré de l’Évangile du jour.

Un nom marque une vie ! Quand des parents donnent un nom à un enfant, ce nom finit par lui coller. Et il va le garder toute sa vie, enfant, en classe, dans son travail ! La personne avec qui il fera sa vie le réputera avec tendresse, le gravera peut être avec son propre nom sur un arbre et entouré d’un cœur, cela se voit… Et jusque sur sa tombe on gravera son nom qui décidément s’est attaché à sa personne. Ainsi est-ce arrivé pour Jésus… La Vierge Marie a répété son Nom avec une affection profonde, elle le dit d’ailleurs dans son cantique alors qu’elle est enceinte : Mon âme magnifie le Seigneur et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur (c’est-à-dire en Dieu mon Jésus !) A la suite de Marie et Joseph, des générations de chrétiens le répéteront avec dévotion et amour, l’inscriront sur les portails de leurs églises, sur les ornements, sur les maisons… C’est un franciscain italien du 15° siècle, saint Bernardin de Sienne, qui convertissait les foules et faisait de nombreux miracles, qui popularisa fortement cette dévotion au saint Nom de Jésus sous la forme IHS bien connue.

Soyons fidèles à l’exemple et la piété de nos ancêtres ! Comme eux vénérons ce nom béni, aimons à le prononcer souvent comme celui d’un ami cher à qui nous devons tout. Marquons aussi nos maisons par cette présence visible de Jésus, que ce soit par une Croix, une statue, ou le nom IHS. Car Notre Seigneur nous a bien dit dans l’Évangile que celui qui se déclarerait pour Lui, Il se déclarerait aussi en sa faveur devant les anges de Dieu !

Pratique : Un acte public de vénération de Jésus !