Dimanche 22 avril : 3° dimanche après Pâques

Lorsqu’une femme enfante, elle a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a enfanté un fils, elle ne se souvient plus de la souffrance, dans la joie qu’elle a d’avoir mis un homme au monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie          Extrait de l’évangile de la Messe.

Notre vie ici-bas est un passage, plus exactement une naissance: progression vers une vie plus grande et plus belle. Jésus explique cela à ses apôtres dans l’évangile d’aujourd’hui. Si nous sommes attentif, nous pouvons découvrir en nous une indication extraordinaire : le murmure et l’attente de cette vie plus belle.

Ne désirons nous pas tous un bonheur parfait ? Ne voulons nous pas connaître la vérité sur tout ? Ne souhaitons nous pas l’amitié parfaite avec tous ? Un peu d’expérience de la vie nous apprend pourtant que cela ne peut se réaliser ici-bas… C’est donc le murmure et l’attente d’une vie plus belle: celle dont nous parle Jésus, notre vie dans notre vraie maison, auprès du Père du Ciel !

Pratique: Demandons chaque jour la grâce d’aller au Paradis.

Samedi 21 avril : Saint Anselme

Après le cycle pascal, nous retrouvons aujourd’hui les saints de notre calendrier avec saint Anselme.

Anselme fut un homme du 11° siècle. Né en Italie, il devint moine puis abbé du monastère du Bec-Helloin, et fut enfin nommé évêque de Cantorbéry en Angleterre. Il fut un éminent philosophe qui voulut confronter la foi et la raison, et est considéré pour cela comme le père de la philosophie Scholastique. Il marqua son temps et fut canonisé et nommé docteur de l’Église. Son opposition aux puissants de l’époque qui empiétaient sur les droits et la liberté de l’Église lui valut deux fois l’exil.

Plus que la puissance de raisonnement de saint Anselme, j’aimerais rappeler sa force pour défendre l’Église. Ayant tout risqué pour défendre la vérité, il nous laisse un magnifique exemple. Nous avons tant besoin de ces gens courageux, prêts à se battre et à risquer quelque chose pour le royaume de Dieu! Et plutôt que d’attendre tout des autres, pourquoi ne pas s’y mettre soi-même?

Pratique: Le courage sur ses convictions.

Vendredi 20 avril : De la férie

Lys ou pâquerettes ?

Les amoureux des fleurs apprendront avec joie que deux fleurs se disputent l’honneur d’être la fleur typique de Pâques !

Tout d’abord le lys. Dans l’Evangile, Jésus Lui-même a fait l’éloge de la beauté du lys : Regardez les lys des champs, comme ils croissent ! Ils ne peinent ni ne filent, et pourtant Salomon dans toute sa gloire ne fut pas vêtu comme l’un d’eux. Cette fleur magnifique et gracieuse, fleur de mars, fleur de la pureté, de la royauté, et d’un suave parfum, correspond bien au sens de la fête de Pâques. Ainsi une ancienne légende raconte qu’après avoir vu le Seigneur crucifié, la fleur du lys en serait restée inclinée… Mais il y a aussi la bien nommée pâquerette ! Pâquerette comme un diminutif pour cette humble fleurette qui fleurit toute l’année, mais qui pare la nature de tapis éclatants au temps de Pâques…

Les fleurs nous parlent de la beauté de Dieu et de la gratuité de son amour, comme saint Jean de la Croix, le sensible poète, aimait à le remarquer :  » O forêts, très épais massifs plantés de la main de l’aimé, prairies au gazon verdoyant, de belles fleurs tout émaillé, dites-moi je vous prie, s’il (le Seigneur) vous a traversé ? » Et voici ce que les créatures lui disent :  » Tout ruisselant de mille grâces, en hâte il a traversé nos bois, dans sa course, il les regarda, sa figure qui s’y grava suffit à les laisser revêtus de beauté.  »

Pratique : Pensons à fleurir nos chapelles, nos statues et nos calvaires, spécialement au temps pascal.

Jeudi 19 avril : De la férie

Des Œufs de poule… ou de lapin ?

A Pâques un joie des enfants, selon la tradition solidement implantée chez nous, les enfants cherchent partout les œufs en chocolat qui sont arrivés dans le jardin ! Mais savez-vous d’où nous vient cette coutume ? Depuis le 4° siècle, par pénitence, il était hors de question de manger des œufs pendant le carême ! Pâques était alors l’occasion de gouter à nouveau à cette nourriture. Et comme on ne pouvait tout de même pas empêcher les poules de pondre durant le carême, les œufs s’accumulaient, et on finit alors par les offrir en présent et ils devinrent un des symboles de Pâques. Dés le 15° siècle, en Alsace, on offre aux enfants ces œufs, au 16° siècle ils cachent une surprise, et ils sont confectionnés en chocolat au 18° siècle…  Mais qui apporte ces œufs dans le jardin ? C’est une poule dans le Tyrol, une cigogne en Alsace, un lapin en Allemagne, et le coucou en Suisse !

A Pâques les coutumes rejoignent la foi pour nous inciter à faire la fête ! Que la joie des chrétiens resplendisse sur leur visage ! Que cette joie soit un réconfort dans les épreuves de la vie ! Qu’elle annonce à tous l’amour de Dieu pour les hommes !

Pratique : Notre travail du jour dans le courage et la bonne humeur.

Mercredi 18 avril : De la férie

L’agneau pascal

Le symbole de l’agneau pour Pâques nous vient de l’Ancien Testament. Au moment de quitter la captivité de l’Égypte, Dieu avait demandé que les Hébreux prennent un repas en habit de voyage et mangent un agneau par famille. On ne devait briser aucun os de cet agneau, et son sang devait être répandu sur les montants des portes pour protéger de l’ange exterminateur… La fête de Pâques, avec le repas pascal, était alors devenue la principale fête de la liturgie  juive. Quand saint Jean-Baptiste désignera Jésus comme l’Agneau de Dieu, celui qui vient enlever les péchés du monde, il indiquait que l’agneau du repas était un symbole de Jésus Lui-même, qui serait sacrifié sans que ses os soient brisés, pour sauver les hommes. Le livre de l’Apocalypse désigne 28 fois Jésus glorieux dans le Ciel sous le titre de l’Agneau, ainsi il est devenu naturellement un symbole du Seigneur ressuscité dés l’art primitif et plus particulièrement au haut moyen-âge. Aujourd’hui encore, il est de coutume de manger, à Pâques, de l’agneau rôti ou en gâteau.

Si l’on ajoute à ce qui précède, que l’agneau est un animal particulièrement doux qui n’oppose pas de résistance à celui qui le persécute, comment ne pas veiller particulièrement à la douceur en ce temps de Pâques ?

Pratique : la douceur pour ceux avec qui nous vivons

Mardi 17 avril : De la férie

Un dernier symbole tout à fait pascal est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée.

La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Église après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler! A Pâques il s’est passé quelque chose d’extraordinaire… La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps.

Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire!

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Lundi 16 avril : De la férie

Nous continuons l’examen de la spiritualité propre au temps pascal avec : le cierge pascal.

Durant tout le temps pascal, aux Messes solennelles, on allume le cierge pascal qui rappelle la présence de Dieu sur terre jusqu’à son Ascension. Mais nous allumons encore le cierge pascal à un autre moment de la liturgie: A chaque baptême! Le symbolisme du cierge pascal se développe alors pour signifier que la puissance de Pâques: la mort et la résurrection, ont agit dans l’âme du baptisé.

En fait notre sympathique cierge pascal nous rappelle quelque chose de plus formidable encore: nos liturgies de la terre, sont un écho, une participation à la liturgie céleste… Dans nos églises, Jésus est vraiment présent, le ciel est touchable, l’expérience de Dieu se produit à travers la beauté de la liturgie. Voilà pourquoi vos prêtres souhaitent tellement que vous participiez aux offices: ils veulent que vous gouttiez combien le Seigneur est bon! Et pour cela gardez votre cœur  d’enfant…

Pratique: N’oubliez pas de faire bénir votre maison pour Pâques!

Dimanche 15 avril : 2° dimanche après Pâques

Notre dimanche est couramment appelé dimanche du Bon Pasteur, car dans l’Évangile de la Messe, Jésus se présente sous cette image du Bon Pasteur.

Dans l’Évangile Jésus précise qu’il existe des bons et des mauvais pasteurs… La différence? C’est que le bon est prêt à donner sa vie pour les brebis parce qu’il les aime comme sa propre famille. Ce n’est pas le cas du mauvais. Jésus, Lui, nous dit qu’il est un bon pasteur pour nous. Et Il nous révèle alors qu’il nous aime de cet amour là… Incroyable annonce!

Dans les catacombes romaines, le Bon Pasteur est la manière la plus courante de représenter Jésus. Sans doute parce que les premiers chrétiens avaient une reconnaissance infinie envers le Seigneur d’être venu pour eux, de les avoir sorti de leur paganisme et les avoir choisis comme ses enfants. Eux savaient remercier le Seigneur et être fidèle jusqu’au bout… Saurions-nous faire de même?

Pratique: être, au quotidien, un bon pasteur pour ceux qui nous sont confiés.

Samedi 14 avril : Saint Justin

Laissant de coté saint Justin, l’antique martyr, continuons aujourd’hui la spiritualité propre au temps pascal…

Un autre héritage que nous devons à la fête de Pâques est le dimanche lui-même ! Chez les juifs, le dimanche était le premier jour de la semaine, le jour de la création, et le dernier jour était le sabbat, le samedi. Comme Jésus ressuscite un dimanche, et apparaît aux disciples et à Thomas un dimanche, ce jour devient le jour sacré, le jour de la nouvelle création.

Ainsi le chrétien vient à la Messe, non parce qu’il y est obligé (encore que parfois…), mais parce qu’il appartient à ce monde nouveau, à une nouvelle famille, il est un ressuscité depuis le jour de son baptême. C’est sa joie et sa fierté. Mais, au fait, cette fierté ne se serait-elle pas un peu perdue?

Pratique: Savoir dire sa fierté d’être catholique

Vendredi 13 avril : Saint Herménégilde

celui qui ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.. tiré de l’évangile de la fête

Saint Grégoire le Grand, ami de saint Léandre, nous a conservé, dans ses dialogues, le récit impressionnant de la vie et du martyr de saint Herménégilde : A l’époque ou tout le royaume Visigoth était infecté d’hérésie arienne, Herménégilde, fils du roi Léovigilde, fut converti à la foi catholique par saint Léandre, évêque de Séville. Son père lutta farouchement contre le choix de son fils. Il le fit mettre en prison comme rebelle à ses ordres. La persécution atteignit son sommet quand à l’occasion de Pâques il lui fit envoyer un évêque arien pour lui porter la communion. Herménégilde refusa énergiquement ce signe d’adhésion à l’Arianisme, et son père, rendu furieux, ordonna à ses soldats d’exécuter le désobéissant dans sa prison. C’était le 13 avril 585 à Séville. Des miracles se produisirent, juste après la mort du martyr, et son père regretta le mal commis. A la mort du roi, Récarède, son second fils, se convertit à la vraie foi avec tout son peuple.

Quel choix plus sensé que celui de la fidélité à Dieu quoiqu’il en coute ? Notre vie est un choix, à Pâques, nous sommes appelés à prendre un chemin nouveau de fidélité au Seigneur, sommes-nous prêts à Le suivre ?

Pratique : Promettons d’être fidèle à ce que le Seigneur nous indiquera aujourd’hui