Samedi 24 juin : Fête de saint Jean-Baptiste

Beaucoup se réjouiront au jour de sa naissance !

Saint Jean-Baptiste est un personnage de premier plan dans l’histoire du salut : Cousin de Jésus par sa mère Élisabeth, sa naissance miraculeuse fut annoncée par l’ange Gabriel, et en naissant il rendra la parole à son père Zacharie. Lors de la Visitation, au troisième mois de sa conception, il tressaillira d’allégresse dans le sein d’Élisabeth en présence de Marie et Jésus. Élisabeth comprendra alors qui venait la visiter… Et c’est à cet instant qu’il fut sanctifié… Il vécut une vie de pénitence dans le désert, nous dit la Bible, qui décrira plus tard son vêtement rigoureux en poil de chameau, et sa nourriture frugale à base de sauterelles ! Il paraîtra à tout Israël en baptisant dans le Jourdain pour préparer le peuple juif à la venue de Jésus, et sa sainteté était à ce point reconnue qu’il attira de nombreux disciples et même plusieurs se demanderont s’il n’était pas le Messie attendu. Il baptisera Jésus Lui-même à sa demande et le désignera à ses disciples comme l’Agneau de Dieu, celui qui vient enlever les péchés du monde. Il mourra comme martyr d’Hérode à qui il reprochait son union illégitime avec Hérodiade.

Nous fêtons – ce qui est exceptionnel – la naissance de saint Jean-Baptiste ! Et cela le 24 juin, six mois avant la naissance de Jésus conformément au texte de saint Luc. Saint Jean-Baptiste fut énormément aimé au Moyen-Âge, car on avait remarqué qu’il avait reçu la mission extraordinaire de préparer à la rencontre avec le Seigneur. Si saint Jean le Baptiste a su : faire parler son Père, montrer la présence de Jésus à Élisabeth à ses disciples, aux Juifs qui venaient lui demander conseil, il pourra bien encore, si nous le prions, nous rendre de vrais fidèles du Seigneur !

Pratique : Demander à Saint  Jean-Baptiste de nous montrer la volonté du Seigneur

Vendredi 23 juin : Fête du Sacré Cœur de Jésus

On savait depuis longtemps, dans l’Église catholique, que le Seigneur nous avait immensément aimé. Saint Augustin, saint Bernard, saint Bonaventure – pour ne citer qu’eux – ont magnifiquement parlé de la bonté de Jésus-Christ, et ont même vu dans le cœur transpercé du Seigneur un symbole particulièrement parlant de cet Amour. Mais il revint à saint Marguerite-Marie de populariser cette dévotion au Sacré-Cœur.

En juin 1675, elle eut une apparition du Seigneur, qui lui montra son cœur en disant: Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. Mais ce qui m’est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. C’est pour cela que je te demande que le premier Vendredi d’après l’octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur… La dévotion du peuple chrétien pour le Sacré-Cœur se répandit bientôt partout. La fête est célébrée dans le calendrier de l’Église universelle depuis Pie IX en 1856.

Fêtons aujourd’hui l’Amour incroyable du Seigneur ! Mais n’oublions pas que nous sommes aussi appelés à réparer pour toutes les froideurs et ingratitudes de ce monde… Il y a un devoir de « se bouger », et d’aimer fortement pour attirer sur nos frères la miséricorde de Dieu ! Cette générosité nous concerne donc, nous qui ne pouvons pas dire: « je ne savais pas… »

Pratique : Prier pour réparer les scandales de notre monde.

Jeudi 22 juin : Saint Paulin de Nole

Pontius Meropius Anicius Paulinus naquit à Bordeaux vers 353. D’une bonne famille, il fit de solides études littéraires, sous la conduite du célèbre poète Ausone et devint sénateur. Devenu consul de Campanie, il s’établit à Nole et là, il s’occupa activement de la basilique de saint Félix à Nole pour des raisons civiles, et devant les manifestations de foi des habitants, il fut alors touché par la foi chrétienne. Il abandonna alors sa charge, revint en Gaule et fut baptisé par l’évêque de Bordeaux. Ayant reçu l’appel à une vie parfaite, il vint s’établir près de la basilique saint Félix à Nole. Vivant dans une grande simplicité et charité, il édifiait le peuple qui le poussa à devenir évêque de la ville. Paulin écrivit de nombreux livres sur la foi et les saints, il était réputé dans tout son siècle. Il mourut paisiblement à Nole, en 431 à l’âge de 78 ans.

La haute croix est entourée d’une couronne de fleurs. Elle est rouge à cause du Sang répandu par le Seigneur. Quant aux colombes, posées sur le céleste trophée, Elles indiquent que le royaume de Dieu est ouvert aux âmes simples. inscription de St Paulin sur le fronton de la basilique saint Félix à Nole, adressée aux fidèles.

Le Seigneur tout-puissant aurait pu rendre tous les hommes également riches en biens de la terre de sorte que personne n’aurait eu besoin d’un autre… Mais il ne le voulut pas parce qu’il voulait éprouver les dispositions des hommes… Il créa les pauvres pour provoquer la miséricorde des hommes ; il créa les faibles pour mettre à l’épreuve les puissants. La pauvreté de ton frère est pour toi un capital si tu prends soin du pauvre et du nécessiteux ! Extrait d’un sermon de saint Paulin, qui mérite d’être pris au sérieux…

Pratique : Un acte de charité pour le prochain

Mercredi 21 juin : Saint Louis de Gonzague

Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence, suivons-le dans sa pénitence ! Telle est la prière de la collecte de la Messe pour la fête de notre saint d’aujourd’hui…

Louis de Gonzague, fils de la grande famille des marquis de Castiglione et d’Esté, naquit en 1567 en Espagne. Dés son enfance, il brilla par une pureté parfaite. Il fit vœu de chasteté à l’autel de la Vierge Marie à l’âge de 9 ans. Page à la cour fastueuse et relâchée de Madrid, il semblait un ange plutôt qu’un homme. Il pratiqua une pénitence intense, notamment à cause d’un péché d’enfance qui le mortifiait profondément : il avait répété des paroles grivoise d’un soldat sans les comprendre, pour provoquer le rire des assistants… Après 3 ans de lutte, à 18 ans, il obtint de son père la permission d’entrer dans l’ordre des Jésuites nouvellement fondé, et renonça alors à tous ses droits. Sa vie consacrée fut aussi parfaite que son enfance, et sa piété était exemplaire. La maladie qu’il contracta auprès d’un malade contagieux qu’il soignait le fit mourir à 24 ans seulement, le 25 juin 1591. Il est l’un des patrons de la jeunesse, et un saint bien populaire. Sainte Marie-Madeleine de Pazzi le vit au ciel avec une gloire immense.

Dans notre monde marqué par l’impureté, les personnes pures, comme saint Louis de Gonzague, sont rayonnantes et attirantes. Elles indiquent qu’une vraie victoire est possible, avec l’aide de Dieu, et elles annoncent un monde nouveau, bien plus beau, où les hommes seront comme les anges de Dieu…

Pratique : Sachons garder nos pensées et nos regards loin de toute impureté.

Mardi 20 juin : De la férie

Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. (Dans l’évangile de la fête)

Selon la remarque profonde de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, le Seigneur ne vient pas dans l’Hostie pour rester dans un ciboire, tout doré soit-il, mais bien plutôt pour venir dans notre âme ! C’est le mystère de la communion : l’union étonnante du Seigneur avec notre âme ! Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, encore elle, nous a laissé une description étonnante de sa première communion : Ce fut un baiser d’amour, je me sentais aimée, et je disais aussi :  » Je vous aime, je me donne à vous pour toujours ». Ce jour-là … Thérèse avait disparu, comme la goutte d’eau qui se perd au sein de l’océan … toute la joie du Ciel venant dans un cœur… Pour sainte Thérèse la communion est donc un envahissement de l’amour de Dieu ! Envahissement qui la fera d’ailleurs beaucoup grandir spirituellement…

Et pourquoi alors nos communions nous changent si peu nous-mêmes ? Sainte Catherine de Sienne nous donnera la réponse. Elle eut un jour une vision, elle voyait sortir de l’église les « communiants » portant un cierge. Certains d’entre eux ne portaient rien et semblaient dans l’obscurité, d’autres portaient un tout petit cierge avec une petite flamme, d’autres un gros cierge avec une immense flamme. Elle comprit que si le Seigneur, de son coté, donnait tout son Amour, en revanche les cœurs des hommes, par leur tiédeur, empêchaient souvent cet amour de porter du fruit…

Pratique : Une communion spirituelle, c’est-à-dire prendre un moment pour désirer recevoir notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Hostie.

Lundi 19 juin : Sainte Julienne Falconieri

Sainte Julienne naquit à Florence en 1270, dans l’illustre famille des Falconieri. Son oncle, le bienheureux Alexis de Falconieri était un des fondateurs, avec saint Philippe Béniti, des Servites de Marie. Dés son enfance, elle manifesta une grande perfection et une grande piété. Plus tard, elle renonça à tous ses biens  pour devenir oblate sous la direction de saint Philippe Béniti. D’autres femmes la rejoignirent bientôt, y compris sa propre mère ! Les mantellate, branche féminine des Servites, étaient nées ! Elle eut une vie édifiante, remarquable par l’humilité et la pénitence. l’oraison de sa Messe fait référence à un miracle à la fin de sa vie : C’était le 12 juin 1341. Sainte Julienne avait 70 ans, elle était usée par les pénitences, son estomac rejetait toute nourriture et elle ne pouvait plus communier. Elle demanda cependant que le prêtre amène l’Hostie sainte tout près d’elle, et à cet instant, l’Hostie disparut et Julienne expira dans un magnifique sourire ! On retrouvera plus tard la marque de cette hostie imprimée sur sa poitrine…

Le miracle de sainte Julienne me porte à parler aujourd’hui des malades et des mourants. Dans un pays chrétien, personne ne devrait être laissé dans la solitude de la maladie ou de la fin de vie, surtout pas un membre de notre famille… Et surtout, pensons à FAIRE PASSER UN PRETRE ! Qu’on arrête avec la soi-disant crainte d’effrayer un malade ! Y a-t-il un plus grand réconfort, une plus grande nécessité, au moment de l’épreuve ou du départ de ce monde, que de recevoir le pardon du Seigneur et l’Eucharistie ? Notre conscience est engagée sur ce point…

Pratique : Prier pour nos frères qui mourront aujourd’hui

Dimanche 18 juin : 2ème dimanche après la Pentecôte, solennité de la Fête-Dieu

Ceci est mon Corps, livré pour vous! (de l’évangile de la Messe du Saint-Sacrement).

Avant de parler du Saint Sacrifice, il n’est sans doute pas inutile de rappeler la foi de l’Église. La Messe n’est pas une simple assemblée de prière, elle n’est pas non plus un simple repas, elle est surtout un vrai sacrifice. Autrement dit, chaque fois qu’un prêtre accomplit la consécration du pain et du vin,  le sacrifice du Seigneur sur la Croix s’accomplit devant nos yeux. Quand le Padre Pio disait sa Messe, on voyait alors le sang couler des plaies de ses mains. Les assistants alors avaient un choc : ils comprenaient instantanément ce qui se passait à l’autel : Jésus est en train de sauver le monde !

Comme on comprend la belle coutume des fidèles fervents qui assistaient à la Messe tous les jours ! Comme on comprend nos ancêtres qui voulaient une église dans la moindre bourgade de nos pays ! Comme on comprend aussi comment bien assister à la Messe : s’offrir avec le Seigneur pour sauver ce monde et étendre son Règne ! Donnez à notre temps, Seigneur, des chrétiens fervents !

Pratique: En union avec le Sacrifice du Seigneur, pratiquer l’esprit de sacrifice au cours de la journée.

Samedi 17 juin : Saint Grégoire Barbarigo

Seigneur, vous avez voulu illuminer le bienheureux Grégoire, votre Confesseur et Pontife, par le zèle pastoral et la tendresse pour les pauvres : accordez-nos favorablement qu’en célébrant ses mérites, nous prenions exemple sur sa charité.  Oraison de la Messe de saint Grégoire Barbarigo.

Grégoire Barbarigo naquit à Venise en 1625. Rejeton d’une illustre famille qui possédait un des magnifiques palais vénitien, Grégoire, appuyé sur de fortes études et sur une brillante intelligence, se destinait à la diplomatie. Mais après une rencontre avec le Cardinal Chigi, il décide de devenir prêtre. Bientôt nommé évêque de Bergame en 1657, il est créé Cardinal en 1660, puis évêque de Padoue en 1664. Grégoire est un évêque réformateur : Il faut que son diocèse se convertisse ! Il soigne particulièrement son séminaire pour y former de bonnes vocations ; il développe incroyablement l’enseignement du catéchisme qu’il aimait donner souvent lui-même ; il parcours enfin en long et en large tout son diocèse pour faire progresser la vie chrétienne. Saint Grégoire est aussi d’une grande ouverture d’esprit, veillant à développer la bibliothèque de son séminaire et à la doter de cours de langues anciennes de l’orient : Hébreu, Araméen… Ce qui était rare à l’époque. Il créera de même une imprimerie capable de publier des livres pour toucher les peuples du Proche-Orient. Enfin on doit citer sa grande bonté pour les pauvres. Il ira jusqu’à donner ses vêtements et son propre lit pour eux ! Saint Grégoire Barbarigo mourra à Padoue le 18 juin 1697.

A travers saint Grégoire Barbarigo, on est impressionné de voir un homme d’une grande famille, réussissant brillamment,  et côtoyant les grands de ce monde, avoir un tel amour des pauvres et du progrès spirituel de son peuple ! Qu’il nous donne un peu de sa flamme apostolique, et aussi un peu de son regard qui voyait dans tous les humains des enfants de Dieu !

Pratique : Surveillons aujourd’hui notre jugement, parfois si peu chrétien, sur les autres…

Vendredi 16 juin : de la férie

Profitons des jours de férie prochains pour développer et nourrir notre piété Eucharistique. Nous parlerons aujourd’hui de la présence réelle de Jésus-Christ dans l’hostie : Dogma datur Christiánis, quod in carnem transit panis et vinum in sánguinem. (séquence de la fête). C’est une vérité proposée aux chrétiens, que le pain devient la chair et le vin le sang du Christ.

On peut lire dans la biographie du saint Curé d’Ars que quand il était accueilli dans une maison pour la nuit, il demandait toujours où se trouvait le clocher le plus proche. Alors il dirigeait son prie-Dieu vers ce tabernacle pour faire sa prière ! Le saint curé avait bien compris que le Seigneur était resté présent parmi nous et qu’il attendait notre visite. Il savait aussi par expérience la joie d’être en présence du Maître et de lui tenir compagnie un instant…

N’oublions jamais que nos églises ne sont pas vides, elles sont habitées par la présence amoureuse du Seigneur qui veut partager nos joies, porter nos peines, et nous accompagner dans nos soucis quotidiens. Alors, de notre coté, ne le laissons pas seul ! Ne nous privons pas de ce si grand bonheur de cette terre !

Pratique : Une visite – même rapide –  au Saint-Sacrement

Jeudi 15 juin : fête du Très Saint-Sacrement (Fête-Dieu)

En 1208, une sainte religieuse hospitalière des environs de Liège, Julienne du Mont-cornillon, eut une apparition: Elle voyait une sorte de lune dans le ciel, mais dont il manquait un petit bout pour être parfaite. Une voix du ciel lui révéla ce mystère : Cette lune représentait le cycle des fêtes de l’Église et l’échancrure qu’elle avait remarqué, indiquait qu’il manquait un fête pour que ce cycle soit parfait: une fête en l’honneur du Très Saint Sacrement. C’est la Fête-Dieu telle que nous la célébrons aujourd’hui. C’est à saint Thomas d’Aquin qu’il revint de composer la Messe et l’office de ce jour, et que tous considèrent comme un chef-d’œuvre remarquable ! Normalement, en plus de la Messe solennelle, une procession devrait être faite en ce jour, autant que possible, pour marquer la dévotion et la foi des fidèles. Remarquons aussi qu’en France, et depuis Napoléon, on n’oblige plus à l’assistance à la Messe aujourd’hui mais on solennise alors la fête le dimanche suivant.

Que de fruits magnifiques produisit la Fête-Dieu ! Comme nos ancêtres ont aimé vénérer l’Hostie sainte, y nourrir toute leur piété et leur vie ! Ils ont multiplié les processions, les adorations, les bénédictions avec le Saint Sacrement… Et nous, où en sommes-nous dans notre amour de l’Eucharistie ? Sommes-nous régulièrement présent auprès de Lui ? Souvenons-nous de cette loi universelle : Notre ferveur dépendra toujours de notre amour du Saint-Sacrement !

Pratique : Quelques instants auprès du Seigneur dans l’Eucharistie