Mercredi 24 mai : Vigile de l’Ascension

Veillez et priez !Tel était le conseil que nous donne le Seigneur dans plusieurs passages de l’Évangile… L’Eglise a retenu ce conseil et adjoint aux plus grandes fêtes une vigile, c’est-à-dire un jour préparatoire à la solennité qu’on va célébrer. Le mot vigile, qui vient du latin, signifie d’ailleurs: veille.

Nous fêtons donc aujourd’hui la vigile de l’Ascension. Et, alors que les vigiles nous appellent normalement toujours à la pénitence (pour  bien se préparer à la fête), la vigile de l’Ascension fait exception. C’est une vigile joyeuse, célébrée avec Gloria et les ornements blancs. Il faut dire que l’Ascension correspond à un évènement particulièrement heureux: la glorification du Seigneur dans le ciel…

Puisqu’il s’agit aujourd’hui de se préparer à la grande fête de demain, je me permet de rappeler à tous mes lecteurs une grande coutume catholique: Celle de se confesser au moins pour toutes les grandes fêtes de l’Église ! Et l’Ascension en est une… Il est vraiment impensable, pour un chrétien qui a le sens des choses de Dieu, de venir aux grands anniversaires du Seigneur avec un cœur non purifié ! Cela va de soi, me direz-vous? Je crois que cela va mieux en le disant!

Pratique: Se confesser…

Mardi 23 mai, de la férie, mardi des Rogations

Nous terminons nos récit d’apparitions par celui de l’Ile Bouchard. C’est une apparition proche de nous puisqu’elle eût lieu la semaine après le 8 décembre 1947!

L’île Bouchard est un petit village de Touraine d’un peu plus de 1000 habitants. Trois enfants, Jacqueline Aubry, 12 ans, et sa sœur  Jeannette, 7 ans, ainsi que Nicole Robin, 10 ans, vont à l’église ce lundi 8 décembre pour prier juste avant de se rendre à l’école. Il faut dire que la sœur qui fait la classe leur a demandé de bien prier pour la France. Les jeunes filles se rendent devant la statue de Marie pour dire une dizaine de chapelet. Et là dit Jacqueline: Je vis tout à coup, à ma gauche, entre le vitrail de Notre-Dame de Lourdes et l’autel, une grande lumière, vive et non éblouissante, écrit Jacqueline. Au milieu, apparut une belle dame, se tenant dans une grotte. Elle avait à sa droite un ange. Ce que leur dit Marie: Dites aux petits enfants de prier pour la France. Elle en a grand besoin! La Vierge demandera encore aux enfants de chanter le « Je vous salue Marie », cette prière qu’elle aime bien, Elle leur apprendra à bien faire le signe de la Croix, leur demandera de faire construire aussi une grotte dans l’église… La Vierge fait encore des remarques touchantes : – Elle apparaît ici parce qu’il y a des personnes pieuses et que sainte Jeanne Delanoue y est passée. – Je mettrai du bonheur dans les familles, dit-elle encore. – Elle n’est pas venue pour faire des miracles, mais demander de prier pour la France. Marie guérira tout de même Jacqueline d’une maladie d’yeux, et le dernier jour des apparitions elle enverra, en signe de vérité, devant une église comble, un rayon de soleil qui contournera le pilier pour éclairer les voyants.  Et les désordres qui menaçaient la France à cette époque commencèrent de refluer…

Comme Marie le rappelle très sérieusement en apprenant aux enfants un lent signe de la Croix, veillons à bien nous préparer à la prière: le plus grand moment de notre journée.

Pratique: Notre signe de Croix toujours bien fait…

Lundi 22 mai : De la férie, lundi des Rogations

Comme ce jour est « de férie », parlons un peu des Rogations ! Il revient à un évêque de Vienne en Dauphiné, saint Mamert, d’avoir institué la cérémonie des Rogations les trois jours avant l’Ascension. C’était au 5° siècle et devait être un réponse aux calamités qui s’étaient abattues sur le pays. Quelques siècles plus tard, cette pratique devint si populaire qu’elle fut étendue à l’Église universelle, et garde, comme objet principal, la prière pour obtenir des récoltes abondantes. La cérémonie consiste en une procession pendant laquelle on chante la litanie des saints avec quelques oraisons, puis une Messe en couleur violette dont le thème principal est que la prière persévérante est exaucée par Dieu.

A l’époque ancienne, les dévotions et les fêtes religieuses rythmaient le quotidien de nos ancêtres. Aujourd’hui il reste bien peu de tout cela, mais reste tout de même un magnifique témoignage pour nous : Sachez prier ! La prière hier comme aujourd’hui sera toujours le levier qui soulèvera le monde…

Pratique: Veiller à avoir chez nous des objets de piété qui nous portent à la prière.

Dimanche 21 mai : 5° dimanche après Pâques

Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite ! tiré de l’Évangile du jour.

Germain Giraud, est bien fâché en cette fin septembre : Toute la ville de Corps se moque de lui ! Voilà vingt ans qu’il ne met plus les pieds à l’église et dans tout le village se répète que son fils Maximin a vu la sainte Vierge, là-haut à la Salette… En colère, il dit à Maximin : Si tu continues je t’enferme à la cave au pain et à l’eau ! Maximin répond : Mais papa, Elle m’a parlé de toi ! Et oui, la sainte Vierge avait rappelé à Maximin comment son Père avait été inquiet en voyant le blé pourrir : comment arriverait-il encore à nourrir son fils ? Germain est ébranlé devant ce souvenir qui date déjà… La Vierge suivait-elle ainsi vraiment ses soucis de père ? Il monte sur la montagne avec Maximin et boit de l’eau de la Salette : en un instant son asthme est guéri ! Le soir, même s’il est tard, il veut absolument se confesser, sa femme le fait tout de même attendre au lendemain. Dés la première heure il va se confesser et il assistera tous les jours à la Messe jusqu’à sa mort.

Germain Giraud avait fait la découverte à laquelle nous invite notre Seigneur dans notre Évangile du jour : Priez Dieu, ! Il vous exaucera, et vous connaitrez l’immense joie de découvrir qu’Il vous aime comme un Père ! La vrai question qui demeure alors dans ce monde est mystérieuse : Pourquoi les chrétiens prient-ils si peu ? Auriez-vous la réponse ?

Pratique : Plus d’un mois après Pâques, confessons-nous pour préparer l’Ascension

Samedi 20 mai : Saint Bernardin de Sienne

Saint Bernardin laissera aujourd’hui la place à la sainte Vierge !

Nous sommes le samedi 19 septembre 1846, dans la montagne, au dessus du village de la Salette. Maximin et Mélanie gardent leur troupeaux, quand ils voient une grande lumière, comme un globe de feu, près d’une petite source. Et une femme apparaît, assise, la tête dans les mains, les coudes sur les genoux, dans une attitude de profonde tristesse. La belle dame se lève et dit aux enfants: Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle ! Et la Vierge parle, tout en ne cessant de pleurer. On aurait dit une maman que ses enfants auraient battu et qui se serait sauvée dans la montagne pour pleurer. diront les enfants. La sainte Vierge se plaint alors de ceux, nombreux, qui ne respectent pas le repos dominical, et qui jurent fréquemment, attirant ainsi des malheurs sur le pays. Elle parlera aussi du manque de pratique religieuse et du non-respect de l’abstinence. Elle demandera aux enfants: Faites-vous bien votre prière, mes petits ? Pas guère! répondent-ils avec sincérité. Ah! mes petits, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous qu’un Pater et un Ave Maria quand vous ne pourrez pas mieux faire. Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage. La sainte Vierge conclura son apparitions par ces mots: Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple !

Tout le peuple est donc censé recevoir ce message de Marie: le mal et le malheur que causent nos péchés… Ces larmes de Marie toucheront beaucoup d’âmes par la suite, elle nous disent, de manière simple, ce que le Ciel pense de nos conduites irresponsables… Veillons, pour ce qui dépend de nous, à ne pas contrister Marie !

Pratique: L’examen de notre conscience, avant de se coucher

Vendredi 19 mai : Saint Pierre Celestin

Nous fêtons aujourd’hui un saint à l’histoire atypique ! Homme du 13° siècle, Pierre de Morone naquit à Isernia dans les Abruzzes. Il fut attiré dés sa jeunesse par la vie d’ermite, puis fonda une congrégation bénédictines qui s’appellera les Célestins. Suite à un conclave de deux ans, il fut choisi par les cardinaux pour des raisons peu glorieuses sans doute… Il prit alors le nom de Célestin V. Il règne 6 mois, et, se rendant compte qu’il n’était pas fait pour cette charge, il l’abdiqua humblement, et passa le reste de sa vie dans la pénitence. Il dut plaire particulièrement à Dieu dans son acte humilité, puisque sur le chemin entre Rome et sa dernière retraite, il fit de nombreux miracles ! Il mourut le 19 mai 1296 et fut enterré à Aquila dans les Abruzzes. Suite au tremblement de terre dans cette région qui avait détruit l’Eglise où il reposait, Benoît XVI vint visiter et honorer son éphémère prédécesseur…

S’il est facile d’admirer les actes d’humilité, il est plus difficile de les pratiquer ! Accepter l’humiliation, pardonner, se taire devant l’injustice, avoir d’humbles sentiments de soi: Autant de choses pourtant que le Seigneur attend de nous…

Pratique: Pratiquons ce qu’indique saint François: Faites, Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.

Jeudi 18 mai : Saint Venant

Venant vécut au 3° siècle à Camerino dans les marches. A environ 15 ans il subit un martyre d’une cruauté inouïe vers l’an 250. Il fut flagellé, brulé avec des torches, suspendu la tête en bas, et pendant ce temps Venant continuait de prêcher au peuple !

Nous sommes petits, en face de ces champions de la foi que furent les martyrs comme Venant… Mais si les tourments et le courage de saint Venant nous paraissent inimitables, il serait tout de même bon que nous sachions l’imiter sur le simple fait, à notre portée, d’enseigner notre religion ! Mais connaissons-nous notre foi ? Au point de savoir l’expliquer à d’autres ? Et aurions nous le courage de témoigner, avec prudence évidement, mais aussi avec enthousiasme, de nos convictions ? Savons-nous être apôtres ?

Il ne sert de rien de se lamenter sur l’état religieux de la France, et de ne jamais bouger le petit doigt pour y changer quelque chose!

Pratique: essayer de montrer le chemin de Dieu à quelqu’un qui l’ignore

Mercredi 17 mai : saint Pascal Baylon

O Dieu, qui avez orné l’âme du bienheureux Pascal, votre Confesseur, d’un admirable et tendre amour pour les mystères sacrés de votre corps et de votre sang, accordez-nous, dans votre bonté, que nous méritions de retirer de ce banquet divin la même abondance de grâces qu’il y a trouvée. Oraison de la Messe

Pascal Baylon naquit à Torre-Hermosa, en Aragon. Son enfance fut simple et pieuse, à tel point qu’il était un exemple pour les autres enfants. Désireux de se donner tout à Dieu, il entra dans l’ordre des Franciscains comme frère destiné à servir dans des humbles taches. Sa piété était merveilleuse envers la Vierge Marie et surtout envers Jésus dans le Très saint Sacrement : il multipliait les temps de présence à l’église auprès de son Seigneur et y trouvait force et joie. Fidèle au milieu de grandes épreuves, saint Pascal mourut à Villaréal près de Valence à l’âge de 52 ans, le jour qu’il avait lui-même prédit : le 17 mai 1592. Un miracle admirable vint, après sa mort, couronner son ardente piété eucharistique : alors que son corps était exposé dans la chapelle du couvent et qu’on y célébrait la Messe, on vit, au moment de l’élévation de l’Hostie sainte, saint Pascal par deux fois ouvrir et fermer les yeux en signe de vénération ! Il fut alors déclaré patron des œuvres eucharistiques.

Si vous connaissiez une fontaine de bénédiction, ne viendriez vous pas y puiser ? Si vous saviez combien votre âme a soif de Dieu ne lui donneriez-vous pas à boire ? Si vous connaissiez quelqu’un capable de soulager les lourdes peines de ce monde, n’iriez-vous pas le trouver ? Alors pourquoi ne pas prendre un peu de temps auprès de Jésus présent dans l’église ? Le temps que vous passez avec Jésus au Saint Sacrement est le meilleur temps que vous puissiez passer sur terre. Mère Teresa.

Pratique : Un temps d’adoration auprès de Jésus dans l’Eucharistie

Mardi 16 mai : saint Ubald

Le mois de mai est aussi spécialement consacré à Marie. Alors n’oublions pas de parler un peu d’Elle à travers ses nombreuses apparitions dans notre pays!

Aujourd’hui je voudrais évoquer Pontmain. Nous sommes le 17 janvier 1871, pendant la guerre entre la France et la Prusse. A Pontmain, 200 habitants environ, on prie auprès du curé tous les soirs, pour la France et pour les 38 jeunes gens du village, partis au front. Mais on est inquiet car les prussiens semblent avancer victorieusement… Et voici qu’Eugène Barbedette, 12 ans, travaille dans la grange et sort un moment prendre l’air. Là il voit au dessus de la maison voisine une Dame vêtue d’une robe bleu sombre, parsemée d’étoiles. Un voile de deuil encadre son visage fin et jeune. Elle porte une couronne d’or marquée d’un liseré rouge à mi-hauteur. Elle sourit et tend les mains vers l’enfant. Rapidement tout le village est ameuté, mais seuls les quatre voyants et deux enfants en bas âges voient la belle dame… Ni monsieur le Curé, ni les sœurs ne voient rien ! Mais le curé fait prier tout son monde et la dame semble alors s’animer: quatre cierges s’allument à ses cotés. On récite l’acte de contrition, et le tableau change, la Vierge devient triste et un grand crucifix apparaît sur sa poitrine. On continue les prière et la dame redevient joyeuse et tout à coup une banderole apparaît: Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher ! Et l’apparition disparaît, la veillée de prière aura duré trois heures… 11 jours plus tard fut signée l’armistice, et les 38 appelés du village rentreront indemnes!

En étudiant de près cette apparition, les historiens auront la surprise de remarquer que la voute de l’Église était bleue comme la robe de la Dame et, comme elle, parsemée d’étoiles. De plus, les quatre bougies allumées rappelaient la coutume du curé à la prière du soir d’allumer quatre cierges… Et oui, notre prière monte vraiment jusqu’au ciel, et la sainte Vierge aime particulièrement la prière de ses enfants…

Pratique: Fleurissons une image de la Vierge chez nous…

Lundi 15 mai : saint Jean-Baptiste de la Salle

Jean-Baptiste de la Salle naquit à Reims en 1651. Il fut un enfant particulièrement pieux et studieux. Bientôt il comprit que sa mission serait d’ instruire les pauvres dans la doctrine chrétienne et particulièrement à conduire la jeunesse sur la voie de la vérité (oraison de sa Messe).

Au milieu de bien des contradictions, il fonda alors l’Institut des Frères des écoles chrétiennes en 1684. Cet institut fit un bien considérable dans l’histoire par l’éducation chrétienne des enfants. On les appelait les frères quatre bras ! A cause d’un manteau qu’ils portaient toujours sans en passer les manches, et sans doute aussi à cause de leur inlassable travail. Saint Jean-Baptiste de la Salle donna tous ses biens aux pauvres et mourut à Rouen le vendredi-saint, un 7 avril 1719. Il fut canonisé en 1900.

Le plus grand acte d’espérance pour le Seigneur que l’on puisse faire aujourd’hui, c’est de travailler à former une jeunesse catholique ! Par de vrais catéchismes, des écoles catholiques, et une jeunesse ardente dans sa foi aussi… N’oublions jamais qu’il nous revient comme un devoir impérieux de transmettre ce que nous avons reçu !

Pratique : Saurions-nous recommander de bons livres à ceux qui en auraient besoin ?